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Thursday, December 06, 2012

Damas : 3000 miliciens tués, une milice décapitée


La bataille de Damas : 3000 miliciens tués, une milice décapitée  06/12/2012


Le fiasco de la milice de l’Armée syrienne libre dans la conquête de Damas ne fait plus aucun doute. Son drapeau ne flotte toujours pas sur la capitale et a été mis en berne dans les localités qui servaient de refuge aux miliciens.

Concernant le bilan, les bruits qui courent font état de 3000 hommes armés tués depuis jeudi dernier. Date à laquelle l’armée régulière a lancé une attaque préventive, alors qu’ils venaient d’achever leurs préparatifs de deux mois pour déclencher la bataille finale : celle de Damas.

Pis encore, la milice la plus importante œuvrant dans la province de la capitale, le Bataillon de l’Islam a été décapitée, et est en état de désagrégation.

“Mâchoires de pince” contre “Tache d’huile”

Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, l’armée régulière a tendu un piège aux miliciens de l’ASL qui avaient jeudi dernier achevé leurs préparatifs en vue de mener l’attaque finale contre Damas. Durant ces deux mois, dans le cadre d’une opération baptisée « Tache d’huile » ils avaient assis leur contrôle à l’ouest et au sud de la Ghouta sharkiyya (Ghouta orientale).

Elle les a entrainés dans un guet-apens, après avoir attaqué les localités de Harasta et Douma, (qui leurs servaient de refuge), les poussant à se diriger vers les vergers de la Ghouta Sharkiyya, aux abords de l’aéroport international de Damas.

A ce moment-là, les autorités ont coupé le réseau internet ainsi que le réseau de téléphonie fixe, pour séparer Damas et sa province de l’espace électronique mondial, et empêcher les miliciens d’utiliser leurs portables pour délimiter les datas de l’aéroport et de la capitale.

Or, une nouvelle donne a surgi : le commandement de la bataille se faisait de l’extérieur. A la demande des Français et des Américains, les deux sociétés Google et Twitter ont activé le service Contacter sur Twitter pour les Syriens.

Elle a certes permis de rétablir les liens entre les miliciens, mais ne leur a pas permis d’échapper aux « mâchoires de la pince ». Ils se trouvèrent pris dans un déluge de feu et ont perdu plus de trois milles tués dans leurs rangs.

Selon Alkhbar le résultat sur le terrain en est que les forces gouvernementales contrôlent désormais les régions qui permettent de sécuriser la capitale syrienne, laquelle faisait dernièrement l’objet de tirs d’obus. Il ne reste plus que la localité de Darayya qui constitue un repaire des miliciens. Mardi, les soldats gouvernementaux avaient commencé à l’investir, après l’avoir paralysée par les bombardements.

Le bataillon de l’Islam décapité

Deuxième coup réussi lequel s’inscrit dans le prolongement du fiasco de la bataille de Damas : l’armée régulière est parvenue à décapiter l’une des plus importantes milices de Damas. Mardi, elle a mis un terme à la vie de son chef milicien, lequel a sévi dans la province de Damas, semant la terreur et les voitures piégées, notamment à Germana, et perpétrant des enlèvements.

Selon le site Syria Truth, (et plusieurs sites syriens), le commandant de la milice « Bataillon de l’Islam » Majed Khayba, connu sous le pseudonyme Abou Ali le Doumani a été tué mardi dans une opération spéciale effectuée à Mesraba, à proximité de la localité de Douma, dans la Ghouta Sharkiyya, au nord-est de Damas.

Depuis le mois de juillet dernier, il se présentait comme étant « le commandant de la bataille de la libération de la capitale Damas ». Il avait conseillé au président syrien Bachar el-Assad de prendre la fuite, le mettant en garde que sa milice allait venir chez lui.

Doumani ( qui veut dire originaire de Douma), était connu pour avoir kidnappé plusieurs aviateurs militaires syriens, ainsi que des employés qui travaillaient dans l’aéroport international de Damas.

Il a même assassiné entre autre le pilote de l’air le capitaine Firas Ibrahim Safi, le mois de juillet dernier, alors qu’il était de retour d’un voyage à bord d’un avion de la Compagnie aérienne syrienne.

C’est lui aussi qui serait derrière le sabotage de la plupart des systèmes anti aériens S200 dans la Ghouta Sharkiyya (de l’est).

Sa milice qui compte plusieurs milliers d’hommes armés a été fondée par Zahrane Allouche, un personnage inconnu, et est financée par le Qatar en particulier.

Selon Syria Truth, Doumani entretenait des liens étroits avec le chef du courant du Futur au Liban, Saad Hariri. C’est à sa demande qu’il a kidnappé le général des forces aériennes Faraj el-Maket, lequel, d’après le site, aurait été livré au leader druze Walid Joumblatt. De confession druze, il a depuis fait défection.

Il a également kidnappé le témoin dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, Houssam Houssam. Avant de fuir en Syrie, ce dernier avait révélé avoir été recruté par Saad Hariri pour accuser les Syriens de l’attentat contre son père.


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