Tout d'abord, je vous souhaite une très bonne année.
Ci-joint l'annonce de la prochaine séance du séminaire "Économies du Monde musulman", de l’École doctorale d'économie Paris1- Panthéon - Sorbonne, que nous organisons à la Maison des Sciences Économiques de Paris, ainsi qu'un rappel du programme pour l'année. Merci de diffuser largement.
bien amicalement
Fatiha TALAHITE
École
doctorale Économie - Panthéon - Sorbonne
Avec le
soutien de la Chaire Éthique et Normes de la Finance
et du
Collège international des Sciences du Territoire
Séminaire
de doctorat
Économies
du monde musulman
Coordonné
par :
Fatiha
TALAHITE Économiste,
HDR, chargée de recherche au CNRS, CRESPPA-GTM (UMR 217
CNRS/ Universités Paris 8).
Saïd SOUAM
Économiste,
Professeur Université Paris Ouest Nanterre La Défense,
chercheur à ECONOMIX (UMR CNRS/Université Paris Ouest
Nanterre La Défense), chercheur associé au CREST.
Jean-Yves
MOISSERON Économiste,
HDR, Chargé de Recherche à l’IRD, UMR 201 « Développement
et sociétés », IRD/Université
Paris 1 Panthéon Sorbonne,
directeur-adjoint du collège international des
Sciences du Territoire.
Séance 3
La
théorie de Keynes et l’analyse des économies du MENA
Omar F.
HAMOUDA
Professeur
à l’université de York,Toronto, Canada
Discutant :
Jean-Yves MOISSERON
Vendredi 25
janvier 2013, 16h30-18h30, salle S/2
Maison des
Sciences Économiques, 106 - 112 boulevard de L'Hôpital,
75013, Paris.
Métro
Campio Formio, ligne 5.
Le
séminaire est ouvert au public, sans inscription, et a
lieu tous les derniers vendredis du mois (sauf vacances
et jours fériés)
Omar F. HAMOUDA is
professor of economics at York University, Toronto,
Canada. As well as having authored numerous
publications, he is editor of the Journal of Income
Distribution, an International Quaterly Revue
published by Ad Libros Publications Inc., Cambridge,
Massachusetts.
His fields of
expertise are:
Economic Development - Economic Studies - Financial and
Monetary Systems- Poverty and Income Distribution
Policies.
Some publications
of Omar F. HAMOUDA:
Verification in
Economics and History: A Sequel to 'Scientifization', with Betsey Price, 2011.
Money,
Investment and Consumption: Keynes’s Macroeconomics
Rethought, Edward Edgar, 2009.
“The influence of
the study of medicine on Clément Juglar's first take on
the economic cycle, 1846-1862”, with L. Frobert, Journal
of the History of Economic Thought,
Cambridge University Press, Vol. 30, Issue 02, June
2008.
The
Economics of
John Rae, with Clive Lee
and Douglas Mair, Routledge Studies in the History of
Economics, 2007.
Legacy of Hicks:
His Contribution to Economic Analysis,
withHarald Hagemann, 2007.
The Future of
the International Monetary System: Change,
Coordination of Instability? With
Robin Rowley and Bernard M. Wolf, 1989.
Présentation
La
transition rapide de l’ère post industrielle de la fin
du vingtième siècle à l’économie cybernétique du début
du vingt et unième siècle a bouleversé les modes de
production et transformé les relations de travail d’un
monde économique déjà très disparate en termes de
développement, une situation qui soulève de nouvelles
difficultés que la science économique a du mal à cerner
et pour laquelle elle a encore plus de mal à trouver des
remèdes.
Les
économies les plus avancées dictent et continueront
d’influer le rythme du marché. Les moins avancées en
subissent les soubresauts et sont contraintes de
s’adapter aux nouvelles réalités et réajustent leurs
stratégies économiques en conséquence. Les richesses se
créent et se distribuent d’une façon disproportionnée
entre nations et parmi les membres de chaque nation. Les
nouvelles pratiques économiques créent des déséquilibres
en affectant la participation, la répartition des
efforts dans la création de la plus-value, la
répartition et la redistribution des revenus.
Dans la
classification des niveaux de développement économique
des nations, il y a toute une hiérarchie du degré
d’avancement matériel, des plus opulents au moins
nantis. Pourquoi une nation est plus pauvre ou plus
riche qu’une autre a fait l’objet d’études innombrables
durant les dernières décennies. Dans cette nouvelle
dynamique mondiale et dans le cadre de ce séminaire, il
serait intéressant de soulever des questions telles que
:
Pourquoi
un groupe de pays (musulmans, africains, latins ou
asiatiques) ayant des mêmes critères ou particularités
culturelles, philosophiques, ou religieuses exhibent
plus ou moins un même niveau de développement ? Ces
critères ou particularités sont-ils les raisons qui
causent un frein à l’accumulation rapide du capital
nécessaire à un développement similaire à celui des
économies de marché les plus avancées ? Ces critères ou
particularités sont-ils immuables ou incompatibles à
l’idée de l’économie de marché ? L’économie de marché
est-elle elle-même compatible avec les conséquences de
l’accumulation accrue du capital de la fin du vingtième
et début du vingt et unième siècle ? L’importance
relative de l’accumulation du capital financier par
rapport au capital fixe, la privatisation de l’expansion
du crédit pour stimuler la demande de consommation
favorisent-ils un développement équitable ?
Si, comme
le préconisait Adam Smith qui est aussi l’avis de
Keynes, Marx, Hayek et beaucoup d’autres penseurs, les
forces économiques finissent toujours par l’emporter sur
toutes autres considérations, alors y-a-t-il des
mécanismes ou solutions économiques compatible avec un
développement équitable ? Qu’est qu’un développement
économique équitable ?
En se
penchant sur les théories de quelques grands économistes
classiques, plus particulièrement Keynes, sur la
distinction entre les vertus de l’économie de marché et
sa négation dû à l’accumulation accrue tout azimut du
capital financier, sur la transition de l’épargne forcée
à la consommation forcée, sur le rôle de la monnaie
d’état. Quelques réponses aux questions soulevées seront
proposées.
Quelques
références pour préparer et compléter la séance :
- Hamouda O.F, Money, Investment
and Consumption: Keynes’s Macroeconomics Rethought,
2009.
- Keynes,
John Maynard, Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie,
1936.
- Keynes,
John Maynard, Traité
de la monnaie. (1930)
- Ibn
Khaldoun, Les
textes économiques de la Moqaddima, 1375-1379.
- Smith,
Adam, Recherches
sur la nature et les causes de la richesse des nations,
1776.
-The World Bank, Is There A New
Vision For Maghreb Economic Integration? Volume I: Main
Report, Volume II: Annex Social and Economic Development
Group, Middle East and North Africa, Novembre 2006.
Presentation
The rapid
transition from the post-industrial era at the end of
the twentieth century to the cyber economy of the
beginning of the twenty-first century jolted and altered
the modes of production and work of a global economy
already very disparate in terms of development. This
situation raises new difficulties, challenging economics
and leaving it in doubt about where to find solutions.
The most advanced
economies dictate and will continue to influence the
pace of the market. The less advanced endure the upsets
of the market and are constrained to adapt to new
circumstances and to adjust their economic strategies
accordingly. Wealth is created and distributed unevenly
among nations and among members of each nation. The new
economic practices created by market upheavals affect
work participation, the distribution of effort in the
creation of added value, and the distribution and
redistribution of returns.
In the
classification of the level of economic development of
nations, there is a whole hierarchy of degrees of
advancement from the most opulent to the most deprived.
Why one nation is more poor or rich than another has
been the object of innumerable studies during the last
few decades. In the new global economic dynamics and
within the context of a seminar such as yours, it would
be interesting to raise questions such as the following:
Why do different
countries within a group having the same cultural,
philosophical or religious characteristics or
particularities (Muslim, African, Latin or Asian)
exhibit more or less the same level of development? Are
these characteristics or particularities the reason for
a slow-down in the rapid accumulation of capital
necessary for economic development similar to that of
the most advanced market economies? Are these
characteristics or particularities immutable or
incompatible with the idea of the market economy? Is the
market economy itself compatible with the consequences
of the increased accumulation of capital at the end of
the twentieth century and the beginning of the
twenty-first? Do the relative importance of the
accumulation of financial capital to that of fixed
capital and the privatization of credit expanded to
stimulate consumption demand favour equitable
development?
If, as Adam Smith
asserted, which is also the opinion of Keynes, Marx, and
Hayek, and many other thinkers, economic forces always
end up winning out over any other considerations, are
there in fact any mechanisms or economic solutions which
are compatible with equitable development?
- What is
equitable economic development?
Through discussion
of the theories of several great classical economists,
most particularly Keynes, of the distinction between the
virtues of the market economy and the uncontrollable
accumulation of financial capital which jeopardises the
free market, of the transition from forced savings to
forced consumption, and of the role of State money, some
attempts to provide responses to these questions will be
put forward.
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