Une voiture calcinée après un attentat à Damas, le 30 avril 2013 (Photo Louai Beshara. AFP)
Le chef du mouvement chiite libanais a évoqué
mardi une possible intervention directe de l’Iran et du Hezbollah en
Syrie pour empêcher une éventuelle chute du régime de Bachar al-Assad,
le jour même où un nouvel attentat a ensanglanté Damas tuant au moins 13
personnes.
Alors que le débat sur l’utilisation par le régime d’armes chimiques contre la population agite les chancelleries occidentales, le président Barack Obama a adopté mardi un ton prudent promettant de réévaluer les options américaines sur la Syrie s’il est prouvé que le régime syrien a utilisé des armes chimiques.
«La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des Etats-Unis, d’Israël ou des groupes takfiri», faisant allusion aux extrémistes sunnites, a déclaré Hassan Nasrallah sur la chaîne du mouvement al-Manar.
«Il y a actuellement des experts iraniens qui sont en Syrie depuis des dizaines d’année mais pas de forces militaires iraniennes car c’est maintenant le peuple syrien qui combat», a-t-il noté.
«Mais, a-t-il ajouté, si la situation devenait plus dangereuse, des Etats, des mouvements de résistance et d’autres forces seront dans l’obligation d’intervenir de manière efficace dans la confrontation sur le terrain», a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs admis pour la première fois l’engagement de ses troupes dans la région de Qoussair au centre de la Syrie et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab, à l’est de Damas.
Cette déclaration intervient alors que le centre de la capitale syrienne a connu un nouvel attentat, près de 24 heures après celui qui avait visé sans l’atteindre le Premier ministre Waël al-Halaqi.
«Le lâche attentat terroriste, qui a visé le centre commercial et historique de Damas, a fait 13 martyrs et plus de 70 blessés, dont certains dans un état critique», a affirmé sur place le ministre de l’Intérieur Mohammad Al-Chaar, qui a été grièvement blessé à deux reprises dans des attentas.
«Il s’agit de la réponse aux victoires remportées par les forces syriennes sur le terrain contre le terrorisme», a ajouté ce ministre, cité par la télévision officielle. Le régime qualifie de «terroristes» les rebelles.
«Quelle faute avons-nous commise? J’allais à mon travail. Regardez les cadavres. Est-ce cela la liberté qu’ils réclament?», a déclaré un homme d’un quarantaine d’années interrogé par la télévision syrienne.
Plusieurs voitures étaient calcinées. Les vitres du bâtiment du ministère de l’Intérieur ont été soufflées et un ensemble commercial, dénommé Bourj Dismshiq, a été dévasté.
Obama prudent
Par ailleurs, la Russie, principal allié du régime de Bachar al-Assad, a interdit pour une durée indéterminée tous les vols civils au-dessus de la Syrie, au lendemain d’un incident impliquant un appareil russe transportant 159 passagers, qui aurait été visé par deux tirs de missiles sol-air.
Sur la question brûlante des armes chimiques, le président Barack Obama a déclaré que son pays reverra sa position si l’usage d’armes est avéré. Il a cependant mis en garde contre la prise de décisions hâtives sur ce dossier en l’absence de faits précis et concrets.
«Si je peux établir que non seulement les Etats-Unis mais aussi la communauté internationale sont sûrs que des armes chimiques ont été utilisées par le régime Assad, alors cela changera les règles du jeu», a-t-il encore dit.
L’ONU n’a toujours pas reçu du gouvernement syrien le feu vert nécessaire pour qu’une équipe d’experts enquête sur place sur l’utilisation éventuelle d’armes chimiques dans le conflit, a indiqué mardi le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky.
Par ailleurs, la couverture de cette guerre reste toujours aussi périlleuse pour la presse, un journaliste italien étant porté disparu depuis une vingtaine de jours.
Domenico Quirico, qui travaille pour le quotidien italien la Stampa, était entré en Syrie clandestinement en provenance du Liban le 6 avril. Tout contact avec lui a été perdu depuis un message téléphonique remontant au 9 avril.
Selon Reporters sans frontières (RSF), sept journalistes sont portés disparus en Syrie, tandis que 23 autres ont été tués depuis le début du conflit en mars 2011, de même qu’au moins 58 citoyens-journalistes.
Alors que le débat sur l’utilisation par le régime d’armes chimiques contre la population agite les chancelleries occidentales, le président Barack Obama a adopté mardi un ton prudent promettant de réévaluer les options américaines sur la Syrie s’il est prouvé que le régime syrien a utilisé des armes chimiques.
«La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des Etats-Unis, d’Israël ou des groupes takfiri», faisant allusion aux extrémistes sunnites, a déclaré Hassan Nasrallah sur la chaîne du mouvement al-Manar.
«Il y a actuellement des experts iraniens qui sont en Syrie depuis des dizaines d’année mais pas de forces militaires iraniennes car c’est maintenant le peuple syrien qui combat», a-t-il noté.
«Mais, a-t-il ajouté, si la situation devenait plus dangereuse, des Etats, des mouvements de résistance et d’autres forces seront dans l’obligation d’intervenir de manière efficace dans la confrontation sur le terrain», a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs admis pour la première fois l’engagement de ses troupes dans la région de Qoussair au centre de la Syrie et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab, à l’est de Damas.
Cette déclaration intervient alors que le centre de la capitale syrienne a connu un nouvel attentat, près de 24 heures après celui qui avait visé sans l’atteindre le Premier ministre Waël al-Halaqi.
«Le lâche attentat terroriste, qui a visé le centre commercial et historique de Damas, a fait 13 martyrs et plus de 70 blessés, dont certains dans un état critique», a affirmé sur place le ministre de l’Intérieur Mohammad Al-Chaar, qui a été grièvement blessé à deux reprises dans des attentas.
«Il s’agit de la réponse aux victoires remportées par les forces syriennes sur le terrain contre le terrorisme», a ajouté ce ministre, cité par la télévision officielle. Le régime qualifie de «terroristes» les rebelles.
«Quelle faute avons-nous commise? J’allais à mon travail. Regardez les cadavres. Est-ce cela la liberté qu’ils réclament?», a déclaré un homme d’un quarantaine d’années interrogé par la télévision syrienne.
Plusieurs voitures étaient calcinées. Les vitres du bâtiment du ministère de l’Intérieur ont été soufflées et un ensemble commercial, dénommé Bourj Dismshiq, a été dévasté.
Obama prudent
Par ailleurs, la Russie, principal allié du régime de Bachar al-Assad, a interdit pour une durée indéterminée tous les vols civils au-dessus de la Syrie, au lendemain d’un incident impliquant un appareil russe transportant 159 passagers, qui aurait été visé par deux tirs de missiles sol-air.
Sur la question brûlante des armes chimiques, le président Barack Obama a déclaré que son pays reverra sa position si l’usage d’armes est avéré. Il a cependant mis en garde contre la prise de décisions hâtives sur ce dossier en l’absence de faits précis et concrets.
«Si je peux établir que non seulement les Etats-Unis mais aussi la communauté internationale sont sûrs que des armes chimiques ont été utilisées par le régime Assad, alors cela changera les règles du jeu», a-t-il encore dit.
L’ONU n’a toujours pas reçu du gouvernement syrien le feu vert nécessaire pour qu’une équipe d’experts enquête sur place sur l’utilisation éventuelle d’armes chimiques dans le conflit, a indiqué mardi le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky.
Par ailleurs, la couverture de cette guerre reste toujours aussi périlleuse pour la presse, un journaliste italien étant porté disparu depuis une vingtaine de jours.
Domenico Quirico, qui travaille pour le quotidien italien la Stampa, était entré en Syrie clandestinement en provenance du Liban le 6 avril. Tout contact avec lui a été perdu depuis un message téléphonique remontant au 9 avril.
Selon Reporters sans frontières (RSF), sept journalistes sont portés disparus en Syrie, tandis que 23 autres ont été tués depuis le début du conflit en mars 2011, de même qu’au moins 58 citoyens-journalistes.
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