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Monday, August 04, 2008

Le voyage soufi d'Isabelle Eberhardt.


« Isabelle Eberhardt (1877- 1904) est un écrivain suisse, d’origine russe. Elle sera plus tard française par son mariage. Elle a passé une enfance conventionnelle dans la bonne bourgeoisie genevoise. Sa passion pour le monde arabe commence très tôt et précède sa conversion à l’islam Elle fuit l’Europe et fait de sa courte vie un grand voyage, déguisée en habits d’homme, adopte la religion musulmane et part à la découverte du sud algérien où elle partage la vie des bédouins ».
« Journaliste reporter, romancière sensible, elle vit une relation passionnelle avec l’Algérie musulmane. Son œuvre porte l’empreinte de cette passion pour la culture musulmane ».

Le Collectif Hamidullah, www.collectifhamidullah.org/, fondé en 2007 à Paris, pour perpétuer le souvenir et l’œuvre de Mohammed Hamidullah (1908-2002), cet érudit musulman, d’origine Indienne qui a vécu l’essentiel de sa vie en France, en apatride, citoyen du monde, a organisé le samedi 15 décembre 2007, une journée d’hommage à certains musulmans, « porteurs de leurs cultures de naissance et portés par la culture de l’islam », qui ont dressé « des ponts au-dessus du fleuve des différences pour rapprocher et aimer des cultures, des peuples et des valeurs autres ».

Au cours de cette journée d’hommage et de souvenir, Isabelle Eberhardt figurait, de plein droit et comme il convient, aux côtés de Jamal Ad-din Al-Afghani, de Cheikh Abbas Ben Cheikh et de Mohammed Hamidullah, parce qu’elle est le symbole de ces Européens, nombreux à travers l’histoire contemporaine, qui ont su s’imprégner d’une nouvelle culture, à travers une démarche intellectuelle et spirituelle jalonnée d’embûches et d’épreuves.

Et c’est à Marie-Odile Delacour et Jean-René Huleu, deux éminents spécialistes d’Isabelle Eberhardt, qu’est revenu le soin de nous faire connaître un peu plus la vie, l’œuvre littéraire et le cheminement spirituel de cette jeune femme européenne, engagée très tôt dans le rapprochement entre les hommes et les cultures, au moment où le maître mot est devenu « le choc des civilisations » !
Lila Lamarani, diplômée de l’Ecole Normale Supérieure nous fait l’amitié de présenter aux lecteurs de www.tunisitri.net/ ce compte-rendu de lecture du livre de Marie-Odile Delacour et Jean-René Huleu.
Ahmed Manai

Le voyage soufi d'Isabelle Eberhardt.
Par Lila Lamarani
Paris 25 juillet 2008
Le titre fait déjà rêver. Une rencontre. Une femme d'Occident, Isabelle Eberhardt, au centre de l'Orient. Un voyage spirituel au coeur de l'Islam.
Marie-Odile Delacour et Jean-René Huleu dressent le portrait de cette jeune russe vivant à Genève. Pour ce faire, ils proposent au lecteur des extraits de ses écrits littéraires et de ses carnets de voyage.
Le lecteur peut alors voyager aux cotes de cette jeune femme a travers le Sahara et se sentir dans l'atmosphère décrite dans Fantasia : "L'aube est l'heure d'élection, l'heure charmante entre toutes, au désert. L'air est léger et pur, une brise fraîche murmure doucement dans le feuillage épais et dur des palmiers, au fond des étranges jardins. Aucune parole ne saurait rendre l'enchantement unique de ces instants, dans la grande paix du désert".
Les morceaux choisis et commentés par les deux auteurs permettent surtout au lecteur de suivre le cheminement spirituel d'une jeune femme en quête d'absolu.
L'on peut se représenter son état d’esprit initial à la lecture des mots qu'elle écrit à son frère et confident Augustin, lorsque celui-ci s'engage dans la Légion en Algérie et qu'elle se retrouve seule : "Je deviens folle de désespoir ! [...] Que faire ? Mon Dieu que faire ? Ah ! Il n'existe pas, il n'existe pas, Dieu n'existe pas ! Il n'y a personne, personne". A Genève Isabelle est athée, mais l'on décèle déjà dans ses écrits un goût pour la spiritualité : " Ce sont aussi les grandes préoccupations de l'au-delà qui m'ont tant fait rêver jadis, aux longues heures nocturnes de silencieuse contemplation, accoudée a la fenêtre de ma chambre, d'ou l'on voyait le grand ciel de là-bas, et les dentelures souvent neigeuses du Jura, et les grandes ombres en masses noires, estompées, d'ou émergeait la silhouette géante du vieux peuplier de la ferme".
En 1897, âgée de 20 ans, Isabelle Eberhardt quitte la Suisse avec sa mère, Nathalie de Moerder, et son précepteur, qui est le compagnon de sa mère, pour s'installer à Annaba, en Algérie. Au contact des confréries soufies, Isabelle s'engage alors dans la mystique musulmane : " Et c'est bien à cette époque de ma vie que l'islam m'a jeté ce charme puissant et profond qui, par les fibres les plus mystérieuses de mon être, m'a attachée pour jamais a la terre étrange du dar al islam... Et c'est bien depuis lors que l'héritage du Prophète est devenu ma patrie d'élection, aimée pour la vie, par-delà les années et les exils, et les éloignements prodigieux" dit-elle a travers son personnage masculin dans sa nouvelle Les Oulémas.
Elle découvre aussi, lors de ce premier séjour algérien, les exactions des colons français auprès lesquels elle vivait. Elle écrit à Ali, son correspondant tunisien : " Ce qui m'écœure ici c'est l'odieuse conduite des Européens envers les Arabes, ce peuple que j'aime et qui, incha Allah, sera mon peuple à moi". Dès le départ de son précepteur, elle s'éloigne du quartier des résidents occidentaux pour s'installer avec les Arabes qu'elle identifie comme étant les siens.
S’opère alors le passage de la simple quête spirituelle à l'initiation à la zaouïa soufie de Qadriya ou elle est connue sous son identité masculine arabe, Mahmoud Saadi, identité qui lui permet de rencontrer les maîtres spirituels de plusieurs zaouïas.
A la mort de sa mère six mois après leur installation à Annaba, Isabelle est musulmane. Elle écrit à Ali sa détresse devant cette tragédie redoublée par son retour force à Genève au domicile familial et elle précise : "ce qui me sauve c'est cette résignation islamique dont j'ai eu le temps de me pénétrer".
Aristocrate russe, Isabelle connaît la misère de la vie : elle ne manifeste pourtant aucune nostalgie de la vie mondaine quand elle se retrouve dans le plus grand dénuement en quête de Dieu. Ainsi, après la tentative d'assassinat dont elle fut victime, elle se confie : "Je suis arrivée a cette dernière limite de la misère ou sont la faim et le dénuement, les angoisses continuelles de la vie matérielle. Je suis comme une bête traquée impitoyablement, avec le but évident de la tuer, de l'anéantir [...]. Mais, au sein de tout cela, après tous les déchirements et en face de tous les dangers, je sens que je ne faiblirai pas, que deux choses me restent intactes : ma religion et mon orgueil. Je suis fier de souffrir de ces point vulgaires souffrances, d'avoir verse mon sang et d'être persécutée pour une foi". Elle écrit dans son Premier Journalier, sous son identité arabe, Mahmoud Essadi : "Je ne regrette ni ne désire plus rien…J'attends. Ainsi, nomade et sans autre patrie que l'islam, sans famille et sans confidents, seul, seul pour jamais dans la solitude altière et sombrement douce de mon âme, je continuerai mon chemin a travers la vie, jusqu'a ce que sonne l'heure du grand sommeil éternel du tombeau…"
Par ce récit, Marie-Odile Delacour et Jean-Rene Huleu apportent une lumière sur la destinée de cette jeune fille aux identités multiples, Isabelle Eberhardt, Nicolas Podolinsky, Mahmoud Saadi, Meriem bent Yahiya. La complexité de son parcours n'entrave en rien la cohérence de sa trajectoire. En effet, l'alternance des périodes de sommets et de creux est le propre du cheminement spirituel. En avançant parmi les hommes, en fréquentant aussi bien les militaires et dirigeants français, les hommes de lettres, les paysans arabes, les grands chefs religieux, les prostituées, avec le même respect et sans jugement, Isabelle Eberhardt se rapproche de Dieu.
Rappelée précocement, à l'âge de 27 ans, ce personnage si étrange a conjugué une profonde sensibilité, un dévouement total à sa quête spirituelle et un soutien permanent à sa communauté.
L.L

Tuesday, July 29, 2008

Vive Polémique Chez les Frères Musulmans égyptiens au sujet d’une Organisation secrète !

Un grand dirigeant de la confrérie des Frères musulmans en Egypte, le docteur Abdessattar Al-Miligui, a accusé certains dirigeants du Conseil Exécutif de sa Confrérie d'avoir réhabilité une « organisation spéciale interne », dans le but de s'emparer de la maison de la Radio et de la Télévision pour annoncer l'avènement de la Révolution Islamique.

Cependant, le secrétaire général de la confrérie, Mahmoud Izzet, un des responsables présumés de cette organisation secrète, a récusé les accusations de son collègue et déclaré à alarabiya.net, que « toutes les allégations de Al-Miligui sont dénuées de fondement et qu'il s'agissait de pures fantasmes qu'i l n'est pas prêt à discuter ».

Le Secrétaire général de la confrérie ne s'est pas prononcé sur une éventuelle exclusion de Al-Miligui du Conseil Consultatif de la Confrérie auquel il fut élu en 1975. Ce Conseil compte 100 membres et a la charge de désigner les membres du Conseil Exécutif.

Les lettres d’Al-Miligui à sa Confrérie.

Al-Miligui a déclaré à alarabiya.net avoir écrit de nombreuses lettres, depuis 10 ans, aux dirigeants de son mouvement pour les exhorter à redresser la situation et à mettre un terme à cette « Organisation Spéciale », qui, dit-il « agit en secret à l'intérieur du mouvement et comprend nombre d'extrémistes et d'électrons libres ».

Al-Miligui n'a pas expliqué s'il s'agissait réellement d'une véritable Organisation Spéciale infiltrée à l'intérieur de la confrérie ou simplement du groupe le plus extrémiste dans l'Exécutif. Il a expliqué cependant que « ces gens n'étaient pas armés, mais agissent en secret, loin de tout contrôle de la direction du mouvement, ce qui est très grave et de nature à lui porter préjudice », ajoutant, que « s'il a été contraint à brusquer les choses et à révéler l'existence de cette Organisation, c'est par suite du refus de sa direction d'écouter ses conseils et de s'amender ».

L'Organisation Secrète :

Al-Miligui a expliqué que l'Organisation Secrète a été réhabilitée par l'ancien Chef de la Confrérie, Mustapha Mechhour et le secrétaire général actuel, Mahmoud Izzet, après leur retour d'un périple en Europe, au Pakistan et en Afghanistan.

Il a rappelé que « cette organisation existait depuis les années 1940 et que le fondateur du mouvement, Hassan El Banna, avait exclu ses membres, les qualifiant de « ni frères, ni musulmans », ce qui provoqua son assassinat ». Ajoutant que « les membres de cette organisation secrète agissaient dans le dos du Mourched et qu'ils dirigeaient le mouvement à leur guise, prétendant que c'était là la véritable action islamique telle qu'enseignée par Al Banna ».

Al –Miligui a rappelé que « les membres de cette Organisation agissaient à l'intérieur de la Confrérie à l'insu de la masse des frères, organisaient des rencontres secrètes dans le dos de la direction et que leurs dirigeants pensent toujours pouvoir s'emparer de la Maison de la Radio et de la Télévision pour annoncer le premier communiqué de la Révolution Islamique ».

Et Al-Miligui d'ajouter que « l'ancien Mourched des Frères Musulmans, feu Hassan El Hodheibi avait interdit cette Organisation et exclu ses membres connus, tels que Mahmoud Sabagh et Ahmed Souleymane. Feu Omar Tlemsani, en avait fait autant. C'est Mustapha Mechhour, ancien Mourched qui réhabilita l'Organisation Secrète et en confia la responsabilité à Mahmoud Izzet, Mahmoud Ghazlan, Sabri Arafa, Mohamed Badi'e et d'autres membres de l'Exécutif ».

Al-Miligui a accusé « l'Organisation Secrète » d'être derrière l'apologie des idées militaristes auprès de la jeunesse des « Frères » et d'avoir lancé « les milices des frères » lors de « la revue militaire des étudiants d'Al Azhar » il y a deux ans, malgré le refus de la Confrérie de toute violence.

Les Objectifs de l'Organisation Secrète ?

Le but de cette Organisation, selon Al-Miligui, « est de faire main basse sur la confrérie pour la diriger en conformité avec leurs conceptions, croyant pouvoir ainsi parvenir au pouvoir », ajoutant que ses membres « ne connaissaient rien à la politique, qu'ils étaient limités intellectuellement mais, par contre, habités par le concept de l'Etat Islamique ».

« Ce sont les membres de cette organisation secrète qui dirigeraient la Confrérie actuellement », selon Al-Miligui, « prenant des décisions arbitraires, sans aucune référence à un quelconque règlement. Ils sont derrière les mots d'ordre lancés lors des élections législatives, qui avaient provoqué le pouvoir et incité à opérer des arrestations massives dans les rangs des cadres et de la base du mouvement surtout que cette Organisation s'est infiltrée dans toutes les cellules de la Confrérie et partout dans le pays.

La nouvelle génération des « Frères Musulmans »

Al-Miligui a dénoncé le fait que le capital financier domine actuellement la Confrérie et a rappelé qu'il avait écrit à sa hiérarchie à propos des finances du mouvement pour lui demander de « garantir la transparence financière du mouvement et ceci en publiant les chiffres exacts de ses avoirs. Je leur ai dit que « je ne vois pas d'objection à ce que certains dirigeants soient riches, mais il est inacceptable qu'un mouvement qui vit sur les dons, ait autant de riches à sa tête. Cela demande à être expliqué à l'opinion publique qui finance la Confrérie ».

Al-Miligui a expliqué qu'il n'était pas seul dans cette action de réforme du mouvement et qu'il avait à ses côtés de nombreux dirigeants des jeunes et de la génération intermédiaire, tel que Farid Abdel Khalek, Abdessattar Fathallah Saïd et d'autres. Nous allons accélérer notre action pour réformer le mouvement de l'intérieur quel que soit le niveau de la confrontation avec les membres de l'Organisation Secrète.

Al-Miligui a déclaré par ailleurs qu'il allait fonder une « Association humanitaire des frères » pour consolider l'action sociale et humanitaire publique, projet qu'il dit avoir proposé à la direction du mouvement qui l'a refusé. « Je vais entamer les démarches administratives pour la réalisation de ce projet, surtout que je dispose de l'accord de nombreux secteurs de la Confrérie ainsi que de courants politiques de diverses tendances », ajoute le dirigeant des Frères.

La Confrérie dément :

Le Secrétaire général de la Confrérie, Mahmoud Izzet, dément l'existence de cette Organisation Secrète et estime que son mouvement est étranger à de telles accusations, ajoutant que « de telles allégations sont dénuées de fondement ce dont témoignent le large soutien populaire à son mouvement ainsi que la forte présence de députés « Frères » dans la représentation populaire ainsi que dans les syndicats.

Mahmoud Izzet a rappelé que la Confrérie a ses propres activités humanitaires et sociales, qu'elle est très active en ce domaine et que ses finances sont d'une transparence inégalable ailleurs.

A propos de l'éventuelle exclusion de Al-Miligui de la Confrérie, Mahmoud Izzet a déclaré que « celui qui faillit à la mission des Frères de rendre service aux gens, n'a qu'à les quitter et cela est valable pour Al-Miligui ».

Interrogé sur l'impact des déclarations de Al-Miligui sur le prestige de la Confrérie en Egypte et dans le monde, le Secrétaire général a affirmé que cela était sans aucun effet. Les gens connaissent les Frères qui existent avant Al-Miligui et continueront après lui et moi ».

Ndt : Un ancien dirigeant des FM Libanais, Fathi Yakoun, considère que « l'opacité financière et les organisations secrètes » sont deux charges explosives dans les mouvements islamistes !

Traduit de l'arabe par Ahmed Manai : www.tunisitri.net/

http://www.alarabiya.net/articles/2008/07/23/53599.html/

Thursday, July 17, 2008

le discours de Sayyed Nasrallah

تحدث الامين العام لحزب الله سماحة السيد حسن نصرالله في احتفال الاسرى العائدين (عملية الرضوان) الى الحرية في ملعب الراية ومما قاله في هذه المناسبة:

أيها الحفل الكريم ... السلام عليكم جميعا ورحمة الله وبركاته
أهلا بسمير وماهر وخضر وحسين ومحمد وأهلا بالشهداء الأطهار الذين سنستقبلهم غدا كما استقبلنا الأطهار الأحياء اليوم, أهلا بالشهداء الأطهار من لبنانيين وفلسطينيين وعرب مفخرة هذه الأمة, في 12 تموز 2006 قامت ثلة من المجاهدين في المقاومة بتنفيذ عملية اسر جنديين إسرائيليين من اجل تحرير البقية الصابرة من الأسرى في السجون الصهيونية وفي مقدمهم عميد الأسرى اللبنانيين والعرب سمير القنطار , في 16 تموز 2008 يعود سمير وقد سبقه الى الحرية نسيم نسر, يعود سمير ومعه الأخوة الذين قاتلوا من اجل حريته الأحياء منهم الجالسين في جواره والشهداء الذين نستقبلهم غدا, هل هي الصدفة أن ينجز الوعد وان يتحقق الحلم في تموز في نفس الأيام؟ أم هي مشيئة الله الحاكمة وإرادته المسيطرة والمتصرفة في كل شيء؟
كل يفسر على شاكلته وطبق إيمانه ولكن على كل حال في التوقيت أيضا عبرة وعظة ودلالات لمن يتعظ ويعتبر ويدرس, كيف وصلنا الى هذه النتيجة والتي كانت تبدو في بعض مراحل الطريق أنها مستحيلة أو بعيدة جدا؟ العامل الأكبر والأساسي أيها الأخوة والأخوات الذي أوصلنا الى إنجاز اليوم والذي سمّيناه بحق عملية الرضوان, العامل الأكبر والأساسي هو الصمود والانتصار في مواجهة عدوان تموز 2006 وفشل العدو في تحقيق أي من أهدافه والتداعيات الكبرى لهذه الهزيمة على هذا الكيان وقيادته وجيشه وشعبه.
يعني لو هزمنا في تموز 2006 لما عاد سمير وإخوانه والشهداء ولضاع لبنان وكل المنطقة ودخلت في متاهة الشرق الأوسط الجديد الاميركي الصهيوني. حتى في البدايات عندما تولى دولة الرئيس الأخ نبيه بري مفاوضات التبادل وتعرّض في الأيام الأولى وفي ظل الحرب للكثير من الضغوط، وهو الذي كان شريكا كاملا في قيادة تلك المرحلة من الصراع، كان العالم لا يريد أن يصغي لشروط لبنان ولا لكلام لبنان. وإنما الكلام الوحيد الذي كان يتردد على السنة الوفود وعلى السنة العالم عليكم أن تطلقوا الجنديين الإسرائيليين بلا قيد وبلا شرط.
الصمود والانتصار جعل لبنان وجعل المقاومة وجعلنا جميعا نقف على ارض صلبة لمواصلة عملية تحرير أسرانا وشهدائنا، وهنا يجب ان نستحضر أولئك الذين قاتلوا في تلك المعركة في موقع القيادة وفي موقع الشهادة وفي موقع الجراح وفي موقع التحدي وفي الخطوط الأمامية، ونستذكر أول ما نستذكر قائدهم الفذ والعبقري والطاهر والحبيب الحاج عماد مغنية (رضوان الله تعالى عليه) ونستذكر شعبنا الأبي ووقفته الشجاعة والتاريخية واحتضانه لبعضه في كل طوائفه ومناطقه، نستذكر مواقع العز في بعض مواقع السلطة, ونستذكر عذابات الناس وصبر الناس من أصحاب البيوت المدمرة والمحال المهدمة والأرزاق المحروقة والمهجرين من المئات والآلاف من المهجرين الذين باتوا في العراء 33 يوما دون أن ينطقوا بكلمة فيها تردد أو ضعف ووهن، هذا الصمود هذا الانتصار هو العامل الأول والأساسي الذي ساهم في تحقيق هذا الإنجاز وهذا النصر .
والأمر الثاني، المفاوضات الصعبة والشاقة والتي كان لنا فيها عدة عوامل مساعدة أولا: عجز العدو من استعادة الجنديين من دون تفاوض وهذا كان واضح من خلال نتيجة الحرب, انتهت الحرب والإسرائيلي يعلم انه لن يستعيد جنوده إلا من خلال التفاوض وليس هناك وسيلة أخرى.
الأمر الثاني: عجز العدو الأمني والاستخباري ليس فقط عن معرفة مكانهما بل حتى عن معرفة مصيرهما، لو انكشف لخلل أو خطا في التكتيك أو في الأداء أو في إدارة المفاوضات مصير الجنديين لأخذ التفاوض مسارا آخر, وهذه كانت من نقاط قوة هذا التفاوض.
والأمر الثالث وهو على درجة عالية جدا من الأهمية، خشية العدو من أن يعلن فشل المفاوضات أو أن يوصل المفاوضات الى الفشل, خشيته من أن يؤدي ذلك الى قيام المقاومة في لبنان بعملية اسر جديدة.
إذن لم تكن العوامل الضاغطة على العدو الإسرائيلي فقط عوامل إنسانية, هناك عوامل العجز عن انقاذ الجنديين، وعوامل العجز عن المعرفة والاستخبار، والخشية من المقاومة التي يعلم حق اليقين أنها وعدت وستفي بوعدها، فلو كان ما في أيديها لا يكفي ليعود سمير وإخوانه، قطعا كانت ستذهب لتفعل ما يعيد سمير وإخوانه.
وهذا الأمر كان واضحا في نقاشات الإسرائيليين، وكان حاضرا في مجلس وزراء العدو عندما صوتت الأغلبية الساحقة، بل قام الإسرائيليون يتنادمون ويتلاومون وهم الذين عطّلوا فرصة تحرير سمير ونسيم ويحيى في عام ألفين وأربعة نتيجة المزايدات الداخلية بين نتنياهو وشارون، وقلنا لهم في استقبال الأسرى المحررين عام 2004: انتم احتفظتم بسمير القنطار وستندمون وقد ندموا بالفعل, هم يعلمون ان المفاوضات لو لم تؤدّ إلى النتيجة الحالية، سوف تدفع الأوضاع إلى المكان الذي لا اعتقد أن إسرائيل مستعدة له على الإطلاق.
هذه عوامل أساسية، وأضيف إليها أمراً رابعا وهو صمود سمير القنطار وثباته وصلابته ومواقفه الراسخة التي كان يعلنها بوسائله من داخل السجن وهو الذي لم يضغط علينا طوال شهور التفاوض لنستعجل الإنجاز والنتيجة، وإنما كان يعطينا الوقت لنحقق أفضل نتيجة ممكنة لبقية الأخوة, كذلك صمود بقية الأسرى, هؤلاء الأخوة المقاومون المقاتلون المجاهدون، كنا ننظر إليهم في التلفزيون في جلسات المحاكمات الشكلية وأنا أقول للشباب أنا كنت استمع إلى كلماتكم, في آخر مرّة عندما سئل أحدكم وقال عندما سئل أنكم إذا أمركم فلان ان تقاتلوا من جديد هل تقاتلون من جديد فأجاب: لو شاهدنا فلان يدخل في غمار البحر لخضناه معه دون ان يطلب منا ذلك.
هذه الكلمات جعلت عيناي تذرفان بدمع الشوق والحب لهؤلاء المجاهدين الذين لا تغيرهم الزنازين ولا سياط الجلادين. وكذلك عائلات الأسرى وعائلات الشهداء العائلات الشريفة والصابرة المحتسبة التي كانت تمحضنا الثقة واليقين وبالتالي كانت تسلّم وتساعد وتعين على أن تأخذ الأمور مسارها الطبيعي لنصل إلى أفضل نتيجة ممكنة، هذه عوامل رئيسية وأساسية.
ثم في نفس المفاوضات عليكم أن تعرفوا من خلال النتيجة ينكشف لكم حجم الجهد الذي قام به فريقنا المفاوض وما تمتع به من كفاءة ودقة وصبر وما تعرض له من ضغوط وأنا باسمكم جميعا وباسم الأسرى والشهداء والعائلات الشريفة أوجه الشكر الى هؤلاء الأخوان الذين يجاهدون في السر ويفعلون ذلك في سبيل الله وفي عينه, كذلك يجب أن نقر بالجهد الكبير الذي بذله الوسيط الدولي لدى الطرفين للوصول إلى هذه النتيجة وهنا أيضا مناسبة لتوجيه الشكر لسعادة الأمين العام للأمم المتحدة السيد بان كي مون ومبعوثيه إلى هذه المنطقة من الوسطاء الألمان. اليوم عاد إلينا عميد الأسرى اللبنانيين والعرب وكل الأخوة الأسرى الذين نعلم وجودهم الحي في سجون العدو وعدد كبير من أجساد الشهداء الذين ينتمون إلى أحزاب وفصائل مقاومة لبنانية وفلسطينية منذ عقود من الزمن, عندما ذهب سمير قبل ثلاثين عاما لم يكن حزب الله قد وجد وعندما قامت الشهيدة القائدة دلال المغربي ورفاقها بعمليتها النوعية الجريئة الاستشهادية لم يكن حزب الله قد ولد، ان يستعيدهم اليوم حزب الله أحياء وشهداء له دلالات كبيرة وأهمها: ان مشروع المقاومة وهذا ما يجب ان يعرفه الناس وتعرفه الامة ويعرفه العالم, ويجب ان نقبل به ونعمل على اساسه، ان مشروع المقاومة هو مشروع واحد وان حركة المقاومة هي واحدة ومسارها مسار واحد ومصيرها مصير واحد وهدفها هدف واحد وإن تعددت أحزابها وفصائلها وعقائدها وطوائفها ومذاهبها واتجاهاتها الفكرية والسياسية, وثانيا للتأكيد على أن حركات المقاومة في هذه المنطقة وبالتحديد في لبنان وفلسطين هي حركات متكاملة يعني يكمل بعضها بعضا, متواصلة تتراكم جهودها وخبراتها وتضحياتها لتحقق نفس الأهداف في تحرير الأرض والإنسان والمقدسات.
أيها الأخوة والأخوات، نحن من هذا الموقع مع هذا الحشد من الشهداء على مدى ثلاثين عاما نستحضر كل تضحيات المقاومين اللبنانيين والفلسطينيين والعرب من إسلاميين ووطنيين وعروبيين وقوميين وإلى أي اتجاه فكري انتموا، نحن نعتز ونفتخر ونقدر كل الفصائل والأحزاب المقاومة وكل المقاومين والشهداء الذين سبقونا إلى ساحات المقاومة والجهاد والنضال، نستفيد من تجاربهم ونستلهم تضحياتهم ونحفظ لهم مكانتهم في ماضي وحاضر ومستقبل المقاومة.
وفي هذا السياق أيضا أود أن أؤكد من خلال ما ذكرت أن الهوية الحقيقية لشعوب منطقتنا الأصيلة الراسخة الثابتة لمنطقتنا ولامتنا هي هوية المقاومة وإرادة المقاومة وثقافة المقاومة ورفض الذل والاحتلال والهوان أياً كان المحتلون وأياً كان الطغاة وأياً كان الجبابرة، ولذلك وعلى مدى عقود من الزمن تجدون بأن راية المقاومة لا تسقط, تنتقل من مجموعة إلى مجموعة, من فصيل إلى فصيل من حزب إلى حزب من عنوان إلى عنوان ولكن تبقى الأحزاب والفصائل والأطر والعناوين مجرد مظهر خارجي للجوهر الحقيقي لهذه الأمة, جوهر المقاومة ورفض الظلم والطواغيت.
قد يتعب بعضنا وقد يقتل بعضنا وقد يخلي بعضنا الساحات ، وقد يبدل بعضنا خياره ولكن دائما كان يقيض الله سبحانه وتعالى في هذه الأمة وهذه المنطقة مَن يستلم الراية ويواصل الطريق، ولذلك المقاومات والفصائل تقدم النموذج لتستفيد منها الشعوب والأجيال، ومقاومتنا في لبنان من خلال ما فعلت وأنجزت وأدّت هي أيضا تحاول أن تقدم النموذج ليتكامل مع بقية النماذج وليكون مثلا يحتذى، ولنا الشرف أن يكون هذا نموذجا يعمم حتى ولو أدّى تعميم هذا النموذج إلى وضعنا على لوائح الإرهاب لدى دوائر الدول الإرهابية.

لا بد أن نتحدث عن الإخوة الأسرى والأسيرات الفلسطينيين والأردنيين والسوريين والعرب، هؤلاء الأعزاء ـ وليعلموا كما قلت في المؤتمر الصحفي ـ لم يغيبوا عن بالنا ومفاوضاتنا طول العامين، مع إدراكنا للصعوبات التي تواجهنا في هذا الأمر إنّ لجهة الصعوبات السياسية في المنطقة أو لجهة وضع الجنديين الحقيقي عندنا. في المقابل كان دائما الإسرائيلي يقدم حجج عن عدم قدرته إطلاق سراح غير اللبنانيين في مفاوضات مع مقاومة لبنانية، كنا نقول لهم ما يهمنا أن يذهب ويعود الأسرى إلى بيوتهم، سلموهم لمن شئتم، لأي زعيم أي حكومة أي دولة وتحت أي عنوان ضمن أي سيناريو ضمن أي شكل، ليس مهما أن ينسب الأمر إلينا نحن لا نبحث عن مجد وإنما غايتنا أن يعود هؤلاء إلى بيوتهم.

في كل الأحوال، ما أمكن التوصل إليه هو أن تضم اتفاقية التبادل في مرحلتها الأخيرة إطلاق سراح أسرى فلسطينيين بغض النظر عن العدد والأسماء، وترك هذا الأمر على عهدة الوسيط الدولي والأمين العام للأمم المتحدة ، وبعد قليل سينشر في الأمم المتحدة الرسالة الموجهة منّي إلى الأمين العام والتي أطالب فيها وأصر على إطلاق سراح العدد الأكبر من النساء والأطفال والمرضى وعسى أن يتحقق شيء من هذا، بالنسبة إلينا هذه خطوة رمزية وإنسانية لا نتوقع منها نتائج كبرى أو نتائج ضخمة. كما أنّ إخواننا الفلسطينيين يعرفون حقيقة التعقيدات ولكن نحن أصرينا على مبدأ رمزية أن يشمل اتفاق التبادل مع المقاومة اللبنانية أسرى فلسطينيين بمعزل عن الأسماء والأحزاب لنؤكد وحدة القضية والمصير وترابط المسارات كلها في الموضوع الإنساني والجهادي.

ونحن نفرح بعودة أسرانا، من خلالكم أريد التوجه إلى العالم العربي إلى مئات ملايين العرب، إلى مليار ومئات ملايين المسلمين، إلى الحكومات العربية والإسلامية وبعضها من أغنى دول العالم وبعضها تربطها علاقات قوية جدا بالولايات المتحدة الأمريكية، أريد أن أتوجه إلى الحكومات والشعوب لأذكر في مناسبة حرية أسرانا بـ 11 ألف أسير وأسيرة فلسطينية وعشرات الأسرى الأردنيين والسوريين والعرب، لا يجوز أن ينفض العالم العربي والإسلامي يديه ويقول هذا شأن فلسطيني فلندع الأمر للسلطة الفلسطينية أو لحماس أو الجهاد أو شهداء الأقصى أو بقية فصائل المقاومة أو بقية أطر وتيارات الشعب الفلسطيني فهذه مسألة فلسطينية والعالم العربي والإسلامي في حلٍّ منها، هذا الكلام وهذا الكلام وهذا الموقف أو هذه الرؤية هي غير صائبة لا بالإعتبار القانوني ولا بالإعتبار الوطني ولا بالإعتبار القومي ولا بالإعتبار الإنساني والأخلاقي والديني والشرعي، وبالتالي هذه الأمة يجب أن تستحضر معاناة 11 ألف أسير ومعتقل ومعاناة عوائل 11 ألف أسير ومعتقل وما يواجه هؤلاء من صعوبات في الحياة على المستوى النفسي والمعنوي والمادي. والعالم العربي لم يحرك ساكنا.

أنا من الذين يؤمنون بخيار المقاومة، ولكن لكل الذين يتحدثون عن خيار الدبلوماسية فلتتفضل الدبلوماسية العربية والدبلوماسية الإسلامية والعلاقات العظيمة التي تملكها حكوماتنا ودولنا ولتبذل جهدا، أنا أقول لكم لم يبذل جهد حقيقي على هذا الصعيد، هناك بيانات رفع عتب في آخر بعض القمم أو اجتماعات وزراء الخارجية، فليشكل إطار جدي على المستوى الرسمي وإطار جدي على مستوى الحركات والأحزاب والقوى على امتداد الأمّة وليعمل هذان الإطاران كله من موقعه في مساندة الشعب الفلسطيني بمختلف قواه، ولتكن قضية الأسرى الفلسطينيين والعرب قضية حيّة نعمل لها في الإعلام وفي السياسية وفي الدبلوماسية ويعمل بعضنا لها في ساحات القتال والمقاومة وليتكامل الجهد حتى نصل إلى النتيجة المطلوبة.

بالعودة إلى لبنان، اليوم تكتمل الإنجازات وقد جمعت في يوم واحد، بعد انتهاء حرب تموز 2006 كان لنا هدفان، الأول السعي إلى إطلاق الاسرى من خلال المفاوضات المعقدة والصعبة وهذا قد تحقق اليوم بعون الله، والهدف الثاني المطالبة بحكومة وحدة وطنية وهذا ما تحقق اليوم أيضا وبعون الله تعالى . بعد انتهاء الحرب وقفنا في مهرجان النصر لنطالب بحكومة وحدة وطنية لا للغلبة ولا للمكايدة ولا للتعطيل وإنما كما قلت حينها ، لنضع كتفا بكتف ويدا بيد لنعمّر لبنان ونحميه ونبنيه، واليوم الحكومة اللبنانية الحكومة الوطنية والحكومة الأولى في العهد الجديد أمام هذه الفرصة الكبيرة والتاريخية.

اليوم اجتمعت حكومة الوحدة الوطنية وأخذت صورتها التذكارية وشكلت لجنتها لوضع البيان الوزاري، ومن التوفيقات ـ ولا أقول الصدف لأنّي لا أؤمن بالصدف والمؤمن بالله لا يؤمن بالصدف وكل ما يجري في هذا الكون خاضعا ومحكوم لمشيئة عظيمة ـ من التوفيقات أن تلتقي الحكومة الجديدة لأول مرة وتأخذ صورتها التذكارية وتكون مهتمها الأولى أن تستقبل الأسرى المحررين في مطار رفيق الحريري، هذا من عظيم التوفيقات لدولة وشعب لبنان، هنا يجب أن أتوجه بالشكر إلى فخامة الرئيس ميشال سليمان الذي نظم وأخذ على عهدته وأصر على استقبال الأسرى بهذا الشكل الوطني الجديد والكبير، كما فعل سلفه فخامة الرئيس إميل لحود عام 2004، الوطن كله في المطار وفي محيط المطار، أتوجه بالشكر إلى فخامة الرئيس سليمان على ما فعل وأيضا على ما قال، وأنا أؤيد كل كلمة قالها في خطاب الإستقبال لأنّه في المرة الماضية عندما تحدث فخامة الرئيس قالوا أننا نرد عليه، لم نكن نرد عليه بل نكمّله، اليوم "لا بدنا نكمل ولا بدنا نقّص"، أنا أؤيد كل كلمة وردت في خطاب فخامة الرئيس في استقبال الأسرى في المطار وأتوجه بالشكر الجزيل إلى كل من شارك في هذا الإستقبال من الرؤساء الحاليين والسابقين والوزراء والنواب وممثلي رؤوساء الطوائف وكل الذين حضروا في تلك الساحة
مجدداً من خلال المشهد الرسمي في مطار بيروت ، المشهد المتكرر في وقفة المقاومة والجيش الوطني اللبناني جنباً إلى جنب وكتفاً إلى كتف وشهيداً بجنب شهيد. ومجدداً من خلال المشهد الشعبي وموقف القوى السياسية يثبت لبنان أنه وطن جدير بأن يضحي الانسان بدمه وأولاده وأحبائه من أجل عزة ورفعة وكرامة هذا الوطن. هذا يوم مبشر، هذا يوم عيد حقيقي يجب أن يبنى عليه ويؤسس عليه، ولذلك نحن ندعو مجدداً إلى لم الشمل وتجاوز الحساسيات والابتعاد عن إثارة الضغائن والأحقاد والاستفادة من الفرصة الجديدة المتاحة أمامنا كلبنانيين لمعالجة كافة المشكلات والأزمات الأساسية التي يعاني منها شعبنا وبلدنا بروح التضامن، "ما حدا فايت على الحكومة ليناكف، ولا حدا فايت ليكايد ويعطل"، الجميع إنشاء الله يدخل إلى حكومة الوحدة الوطنية ليشارك بشكل فعّال وجاد في حل مشكلات هذا البلد الأساسية وإعادة إحياء لبنان بالمستوى اللائق بتضحيات شبابه ونسائه وأطفاله وشهدائه وأسراه، بروح التضامن والتعاون وليس بروح تصفية الحسابات أو إلغاء الآخر.

إنني أعلن مجدداً وأمام ما هو مطروح للنقاش إن همنا وكل همنا هو تحرير بقية أرضنا، ونحن في حزب الله منفتحون على كل نقاش لاستراتيجية تحرير بمزارع شبعا وتلال كفرشوبا وجزء الغجر الذي ما زال تحت الاحتلال. وهمنا كل همنا الدفاع عن بلدنا وأرضنا ومياهنا وسيادة بلدنا وعن شعبنا وكرامته وأمنه. ونحن في حزب الله منفتحون على كل نقاش لاستراتيجية الدفاع الوطني، نحن نصر على هذا النقاش، البعض يتصور أننا نهرب من هذا الموضوع، لا، نحن الآن نصر عليه وندعوا إلى أن لا يأجله أحد، " فلنفقي هذه الدملة" ، لنرى استراتيجية الدفاع التي نتحدث فيها منذ سنوات عدة حتى نصل إلى نتيجة، لأن لبنان لم يخرج من دائرة التهديد، ولم يخرج من دائرة الخطر. نحن نذهب إلى هذا الحوار وإلى هذا النقاش بروح إيجابية وجادة وهدفنا حماية بلدنا، ونصر على هذا النقاش، وعلى أن يشارك الجميع في حماية هذا البلد وأن تتحمل الدولة بالدرجة الأولى مسؤولية حماية والدفاع عن هذا البلد، "ونطلع من قصة مين عم يحكتر الدفاع ومين عم يحتكر المقاومة كأنها أكلة الناس عم تتنافس عليها". عادة الناس تهرب من القتال حتى المؤمنين، الله سبحانه وتعالى يقول "كتب عليكم القتال وهو كره لكم"، الطبيعة البشرية تحب الذهاب نحو العمل السياسي ، العمل الاقتصادي، العمل الثقافي، العمل التجاري، لكن أن تقول له إذهب إلى القتال والسهر والأسر والجراح والتضحيات والجوع والتلال والوديان. ما هو الشيء الذي نحن مستأثرين به ومحسودين عليه! محسودين لأن شبابنا في السجون نحررهم، أو محسودين لأن المئات من شبابنا خسروا زهرة شبابهم للدفاع عن هذا الوطن نستعيد أجسادهم ! لا، أنا أقول لكم اليوم في عرس حرية الأسرى، نحن سنطالب الجميع بأن يساهموا في حماية هذا البلد والدفاع عنه ومن يتخلى عن هذا الواجب هو الخائن. هذه هي المسؤولية الوطنية التي يجب أن نسعى إليها جميعاً. وأنا في نفس الوقت وفي إطار حكومة الوحدة الوطنية أود أن أؤكد أننا جاهزون للتعاون في معالجة كل الملفات وضعوا خطين تحت كل بدون استثناء بدون تحفظات، كل الملفات بما يخدم المصلحة الوطنية وبما يعزز الوحدة الوطنية وقوة لبنان ومنعته وتجاوزه لأزماته. في الأيام القليلة المقبلة سيتضح لدينا مصير بعض المفقودين، سوف يتم تحديد رفاة الشهداء ومن هم الشهداء وعلى أساسه نستطيع أن نتحدث عن ملف المفقودين لدى العدو الصهيوني، كذلك سيكون لنا حديث عن ملف الدبلوماسيين الإيرانيين على ضوء التقرير الذي سلمنا إياه الوسيط الدولي. هذه أمور أتركها للأيام المقبلة، لكن في عيد الحرية وعيد التحرير وعيد المقاومة لا يجوز على الإطلاق أن ننسى إمام المقاومة وإمام الوطن وإمام الحرية وإمام التحرير سماحة الإمام القائد السيد موسى الصدر أعاده الله ورفيقيه بخير. إذا كان الأخ سمير يعرفه العالم كله بعميد الأسرى اللبنانيين والعرب لأنه أمضى ثلاثين عاماً في سجون العدو الصهيوني، فإن الإمام الصدر مضى على غيابه واختطافه وسجنه ثلاثون عاماً. هذه القضية كما تحدثت في ختام احتفال الأسرى المحررين 2004، أعود وأؤكد، نحن لا نريد أن ندخل في صراع مع أحد ولا في خصومة مع أحد ولا في عدواة مع أحد، ولكن نحن نريد أن نغلق الملفات المؤلمة والمحزنة والحرجة، وهذا لمصلحة الدول العربية أو الشعوب العربية والأمة العربية، وهذا الملف آن له أن يصل إلى نهايته الحاسمة أياً تكن هذه النهاية الحاسمة. قبل سنوات قلت في اجتماع عام، إن كان الإمام حياً فأعيدوه إلينا ولكم الشكر، وإن كان الإمام شهيداً فأعلمونا بذلك وأعيدوا إلينا جسده الطاهر فإن الشهادة هي إرث هذا الإمام وعائلته وآبائه وأجداده. لا يجوز أن تبقى قضية الإمام الصدر تعاني الغموض والتجاهل والتأجيل الدائم والمستمر، مع إدراكي لحساسيات العلاقات العربية الرسمية وما يثار بين الحين والآخر على هذا الصعيد. هذه القضية نعيد التذكير فيها ونحن نتحدث عن المعتقلين وعن الأسرى المقاومين، فلا يجوز أن ينسى أي منا مؤسس المقاومة في لبنان وإمامها، وأنا أدعو مجدداً إلى تعاون عربي وإسلامي جدي وحقيقي لإنهاء هذه القضية وإعادة الإمام ورفيقيه إلى لبنان وإلى الأمة.

أيها الأخوة والأخوات أيها الأسرى المحررون يا عوائل الأسرى يا عوائل الشهداء التي تنتظر أحبائها يوم الغد، أيها الحفل الكريم أتوجه إليكم في هذا العيد لأهنئكم بانتصاركم لأن هذا الانتصار هو انتصاركم، هو انجزاكم ، هو وعدكم أنتم، هو فعلكم وصمودكم وصبركم، بكم ننتصر ونفرض الهزيمة والفشل على أعدائنا وبكم نواصل الطريق ونعز وطننا وأمتنا. الدعاء لكل الأسرى أن يمن الله تعالى عليهم بالحرية، والدعاء للبنان أن يتعاطى مع هذا الملف كما شهدنا اليوم بالمسؤولية الوطنية الكبرى على مستوى كل الأسرى وخصوصاً بالنسبة للأخ سمير الذي يجب أن ينظر إليه بعد ثلاثين عاماً على أنه ثروة وطنية وقومية وإنساية وحضارية وجهادية حقيقية، ويتعاطى مع هذا الانسان بما يتناسب مع كل الصبر الذي عاشه والمحنة التي عاناها والظلم الذي واجهه والصمود والثبات الذي أبداه. للأسرى كل الحرية، للشهداء كل الرحمة، لكم ولكل المقاومين النصر، للبنان وفلسطين والأمة كل العزة والشرف.

Kantar et ses 4 frères de détention reçus en héros



17/07/2008 Les cris de victoire et de « Allahu Akbar » ont retentit dans tout le Liban à l’arrivée des ex-prisonniers libanais.
Le doyen des prisonniers libanais en Israël, Samir Kantar et ses 4 autres frères de détention ont été accueillis en héros mercredi à leur arrivée au pays des Cèdres.
Ils sont arrivés à Naqoura, dans le sud du Liban, à quelques km de la frontière, à bord de quatre véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Habillés en treillis des combattants du Hezbollah, un drapeau libanais en brassard, les ex-détenus sont arrivés, souriants, à l'estrade où se déroulait la cérémonie d'accueil organisée par la résistance.
Salué par l'hymne du Hezbollah et par une garde d'honneur des combattants, Samir Kantar, qui devançait les quatre autres ex-prisonniers, a reçu l'accolade de nombres de personnalités arabes et libanaises.
Les cinq ex-détenus sont ensuite montés à bord de deux hélicoptères de l'armée libanaise, dont un appartenant à la présidence (où se trouvait Samir) pour se rendre vers l'aéroport de Beyrouth où les attendaient leurs familles ainsi que de nombreuses personnalités politiques libanaises, dont le président Michel Sleimane. Fait marquant de cet accueil, côte a côte les membres de l’opposition et de la majorité.
Dans la même journée, l’entité ennemie a remis les dépouilles des martyrs de 12 combattants (8 du Hezbollah et 4 palestiniens), premiers en liste des 200 autres martyres exhumés du cimetière des « ennemis » des sionistes.

Sayed Nasrallah : Il y a encore des détenus.



17/07/2008 Les 5 détenus dont le doyen Samir Kantar ainsi que les centaines de milliers de personnes qui s’étaient rassemblées sur une place du sud de Beyrouth pour accueillir les libérés, ont eu le souffle coupé mercredi soir.
Alors que cela fait des mois que le secrétaire générale de la résistance ne fait aucune apparition publique, Sayed Hassan Nasrallah en personne est venu pour quelques instants rejoindre et embrasser les tout nouveaux libérés.
Il s’est ensuite retiré pour faire son discours que l’on pouvait suivre sur un écran géant et assurer ainsi la sécurité de la foule immense venue fêter la libération des 5 libanais.
Après avoir salué les détenus et leurs familles ainsi que celle des martyrs, il a rappelé que ce 12 Juillet 2006, un commando de la résistance prenait en otage 2 soldats israéliens pour libérer les détenus libanais et en particulier Samir Qantar.
« Le 16 Juillet 2008, Samir est revenu et avant lui Nassim Nasser. Est-ce un hasard ? Pour nous, il est clair que cela provient d’une volonté divine, car tout est régit par Dieu ».
* Pour lui, le plus grand facteur qui a amener à cette grande réalisation, est celui de l’endurance de la résistance durant la guerre 2006, affirmant, que si le Hezbollah avait perdu, aucun détenus ne seraient revenus et le pays et avec lui, toute la région, aurait été plongé dans le « labyrinthe » du Nouveau Proche Orient que voulaient les américains.
Et d’ajouter que cette réalisation s’est faite grâce « au courage des résistants de grande qualité et en particulier Hajj Imad Moughnieh ».
* Il a par la suite souligné l’incapacité des services de renseignement de l’ennemi qui n’ont pas réussi à connaître le sort de leurs 2 soldats. Il a de fait insisté sur l’importance de ce secret qui, s’il avait été dévoilé, aurait influencé les conditions de l’échange.
* « Il y aussi la peur de l’ennemi qui savait que s’il bloquait l’échange avec la résistance, il pourrait subir une autre opération de prise d’otage. Il sait avec certitude que si la résistance pense que si les 2 soldats (israéliens) ne suffisent pas, elle fera le nécessaire pour tenir ses engagement envers les détenus des geôles israéliennes ». Et de rappeler qu’en 2004, s’ils (les israéliens) avaient écouté les conseils de la résistance et ainsi accepté de libérer Qantar et les autres, ils n’auraient pas subi l’opération de 2006.
* Le quatrième facteur est celui « de la persévérance et de l’endurance sans faille de Samir. Ses positions lorsqu’il était en détention ont toujours été claires. Il nous disait de ne pas s’empresser et ainsi de mener au mieux les négociations » en vu de l’échange.
Lors d’un parenthèse, il a tenu à faire part de cette anecdote très touchante de l’un des détenus (qu’il n’a pas voulu nommé).
« Un geôlier a demandé un jour à un des détenu si -telle personne- lui demandait de refaire une opération il le ferai ? En réponse, le détenu a affirmé que si cette même –telle personne- était entrain de couler dans les abîmes de l’océan, il le suivrait sans même qu’elle le lui demande.
*Un autre facteur est celui des familles des martyrs et des détenus. Il a salué leur courage, insistant sue le fait que tous étaient d’accord, tout comme Samir, pour que la résistance prenne le temps qu’il faut et mener au mieux les négociations.
Remerciant Ban Ki Moon, le secrétaire générale de l’Onu, et les émissaires allemands, il est ensuite passé sur le dossier de la résistance régional.
Sayed Nasrallah a tenu à rappeler que lors des opérations de Samir Kantar et de Dalal Moghrabi qu’il a qualifié de « martyre héroïne », le Hezbollah n’existait pas. Cela l’a amener à s’arrêter sur 2 points :
1er : « Le projet de la résistance est un seul et même projet dans la région toute entière même si elle se matérialise en plusieurs factions»
2èm : « L’identité réelle de la région et de cette nation est la résistance. Sa flamme brille toujours et même si un groupe fléchi, un autre est prêt à reprendre le flambeau. Car telle est la réalité dans la région : La résistance et le refus de la soumission aux tyrans et à l’occupant qui change lui aussi selon les époques. Il a aussi insisté sur le fait que les dossiers palestiniens et libanais sur la résistance sont totalement liés.

Sur un autre plan, Sayed Nasrallah a annoncé qu’il a envoyé une lettre à Ban Ki Moon dans laquelle il se plaint que des femmes, des enfants , des vieillards sont encore dans les prisons israéliennes. A ce sujet, il a rappelé que l’accord stipule que se sont le secretaire générale de l’ONU et le médiateur allemand qui doivent décider du nombre de libération de palestiniens.

Il a émis l’espoir que son nombre soit important, mais pense qu’il sera minime et ne sera autre que symbolique.
Concernant les autres détenus arabes, il a affirmé qu’il souhaitait du plus profond de son cœur qu’ils rentrent chez eux, insistant sur le fait qu’il ne demande aucun prestige ou quelque chose de ce genre et que les israéliens pouvaient remettre les détenus à qui ils voulaient et dans le scénario de leur choix.
A ce sujet, il a critiqué les pays arabes qui détiennent des milliards de dollars et entretiennent de très bonne relations avec les Etats unis et qui ne font pas profiter leur influence à la cause des détenus.
Sayed Nasrallah, s’est aussi attardé sur le dossier libanais.
« Aujourd’hui, les réalisations se complètent ; nous avons libéré les martyrs et nous sommes dotés d’un gouvernement d’union nationale », ajoutant que cette demande avait été prononcée depuis la fin de la guerre 2006.
Et de continuer que, de façon symbolique, le gouvernement s’est réuni pour la première fois depuis sa création pour discuter de la façon dont ils allaient accueillir les tous nouveaux libérés.
A ce sujet, il a remercié le président de la République Michel Sleimane « pour ce qu’il fait pour accueillir les détenus » tout en appuyant ses déclarations lors de leur libération. Il a annoncé une ère de bonne augure en voyant côte à côte l’armée et la résistance.
Il a appelé à l’arrêt de la haine intercommunautaire, affirmant une réelle chance grâce à ce nouveau départ qui pourra régler tous les problèmes et réanimer le pays à la hauteur du sacrifice de ses enfants.
Sayed a ensuite fait part des objectifs actuels ; le premier étant la libération de la terre restante et le deuxième la défense de son pays, de son eau, de son ciel et de sa terre, affirmant être ouvert à toutes propositions.
A ce sujet, la résistance appelle tous les partis politiques à la discussion sur la Défense nationale affirmant que celui qui la refuse est un traître.
Le troisième objectif, toujours selon le secrétaire générale du Hezbollah, est le règlement de tous les dossiers pour amener à la paix et à la prospérité dans le pays.
Sur un autre plan, il a tenu spécifiquement à rappeler que cela fait 30 ans que Sayed Moussa Sadr a disparu, annonçant une fois de plus que la résistance travaillait sérieusement sur le dossier.


Et de conclure : « Je vous félicite pour votre victoire, car c’est votre promesse qui a été réalisée et c’est votre endurance. C’est par vous que nous libérons et c’est par vous que nous vaincrons"

dernier hommage aux martyrs

Les martyrs, un dernier hommage



17/07/2008 Après les 8 martyres du Hezbollah et les 4 palestiniens, dont Dalal Moghrabi, se fut au tour des 180 autres de recevoir les hommages lors d’un convoi des plus symbolique.
Tous ensemble, ils se dirigent maintenant pour Beyrouth et ferme ainsi la marche des héros qui ont combattus pour la Palestine
Les 200 martyres libanais, palestiniens mais aussi de tout le monde arabe ont été enveloppé de drapeaux de leur lieu d’origine puis dans des cercueils déposés sur des camions décorés de fleurs et portant l'inscription "Opération Al-Radwane".
Des fleurs blanches et du riz ont été lancés sur les cercueils lors d'une cérémonie organisée par le Hezbollah, peu avant le départ pour Beyrouth.
Le cortège doit traverser les villes du Sud en empruntant la route longeant la côte, qui a été décorée pour l'occasion de drapeaux jaunes du Hezbollah et des différents partis libanais auxquels appartenaient les combattants.

Wednesday, July 16, 2008

Beyrouth accueille ses Héros et s'incline devant ses martyrs

Hezbollah Welcome Festival





Jour J : La victoire grandiose de Shahid Radouane !!!!



16/07/2008 C’est avec la plus grande fierté et le plus grand honneur que nous annonçons la venue dans quelques heures seulement des cinq détenus libanais et des 200 martyrs qui ont combattu pour la Palestine.
Le doyen des détenus Samir Khantar, Khodr Zaidane, Maher Kourani, Mohammad Sorour et Hussein Sleimane ainsi que les corps des 200 martyrs sont en route pour le pays des Cèdres.
L’opération de Hajj Moughnieh, cet Homme de la résistance, cet Homme qui a donné sa vie pour la liberté, est donc une réussite.
Hajj Radouane (Moughnieh), chef militaire de la résistance du Hezbollah a été lâchement assassiner en Février dernier alors qu’il se trouvait à Damas.
Aujourd’hui, mercredi 16 Juillet, le cimetière sioniste « des ennemis » où se trouvaient tous les martyrs a fermé ses portes. Leurs corps ont tous été exhumés et tous seront accueillis avec le cri de la Victoire dans un dernier hommage des plus grandiose.
Shahid Radouane aura fait de ce jour un jour historique qui entrera dans la mémoire de tous.
Cette opération est un modèle pour toute l’humanité, un modèle de sagesse et de patience sans faille qui a prouvé au fil des années son efficacité.
Dans la matinée de ce 12 Juillet 2006, un commando de la résistance prenait en otage 2 soldats israéliens à la frontière israélo libanaise. Ce jour là, commença le décompte des heures pour la libération des otages et des martyrs de la résistance, toutes confessions et régions confondues.
Durant les deux années qui ont suivies cette prise d’otage, la résistance a continué son long chemin de patience.
Des négociations indirectes qui ne se sont jamais arrêtées ont alors repris de plus belle avec comme mot d’ordre de garder le plus grand secret.
Pendant 2 ans, et comme à chaque opération de ce genre, le Hezbollah a réussi à garder le mystère total sur le sort des détenus israéliens
Hajj Radouane avait bien compris la mentalité israélienne. C’est en effet grâce à cette politique de secret le plus complet que la libération des résistants et des martyres a pu avoir lieu.
La deuxième grande victoire du Hezbollah est celle de la libération de résistants et de martyrs de tout bord et pas seulement de son parti.
Dans cette opération, qui se voulait unificatrice pour le peuple arabe et musulman, le Hezbollah a prouvée sa volonté d’aider les peuples de la nation toute entière.
Samir Kantar, le doyen des détenus dans les geôles sionistes faisait parti du Front de libération de Palestine (FLP), lorsqu’il a été capturé.
L’accord conclu entre les deux parties prévoit aussi la libération future de palestiniens.
En ce qui concerne les martyrs exhumés, la plus grande partie d’entre eux ne font pas parti du Hezbollah (192 pour être précis). L’accord a en effet réussi a faire sortir du cimetière « des ennemis » israéliens tout les martyrs depuis le début de la résistance anti sioniste.
Pendant ce temps, l'armée libanaise s'est déployée en force sur la route menant de Tyr vers Naqoura, plus au sud, et a multiplié ses postes de contrôle.
Des drapeaux des partis des combattants dont les corps seront restitués: rouges du parti communiste, jaunes du Hezbollah et verts du mouvement Amal, ont été posés tout au long de cette route tandis que des chants patriotiques fusaient de haut-parleurs provenant des camps palestiniens

(à suivre)


enfin LIBRES ! bienvenue chez vous, au pays du Cèdre

عملية الرضوان: الاسرى اللبنانيون يدقون باب الحرية
قناة المنار - مريم دمشق

16/07/2008 تكلّلت عملية الرضوان بالنجاح المظفّر، دقت ساعة الحرية للاسرى اللبنانيين الخمسة، بمن فيهم عميد الاسرى سمير القنطار، الذين سيصلون الى ارض الوطن، اليوم الاربعاء.

في المقابل، كان يوماً اسوداً بالنسبة للكيان الصهيوني، الذي تسلم جثتي الجنديين الاسرائليين الاسيرين لدى حزب الله. وكان سلّم عند الساعة التاسعة بتوقيت لبنان، رئيس لجنة الارتباط في حزب الله الحاج وفيق صفا، الجثتين الى الصليب الاحمر، الذي اجرى بدوره فحوصات الحمض النووي على رفاتهما، حيث تطابقت مع جثتي الجنديين الاسرائيليين.

وكان صرح صفا انه قد بدأ تنفيذ عملية الرضوان بتسليم الاسيرين الاسرائيليين الى الصليب الاحمر، والذي بقي مصيرهما مجهولا حتى لحظة تسليمهما، بالرغم من الحرب التي شنّت على لبنان والضغوطات التي مورست على حزب الله.

وبإتمام عملية الرضوان، تكون المقاومة كسرت بصمودها محرمات العدو القاضية بعدم اطلاق عميد الاسرى سمير القنطار بدعوى انه مدان بقتل اسرائيليين، وبعدم مبادلة جثث الاسرائيليين بأحياء عرب، وبوقف عملية التبادل حتى توضيح مصير رون اراد.

عملية الرضوان المظفّرة شملت ايضاً استعادة رفات الشهداء من مختلف الجنسيات العربية من لبنان الى فلسطين، مروراً بشهداء عرب اخرين، بمن فيهم المناضلة دلال المغربي. وبمعنى اخر، اقفل الكيان الصهيوني مقبرة الارقام التي تضم الشهداء الذين احتجزت رفاتهم طويلا من دون اي مبرر، وبالتالي جاء تحريرها ليضع نهاية مشرّفة لهذا الملف.
ً
اذاً انتصرت المقاومة التي اصرّت على مطالبها منذ اليوم الاول لعملية الاسر وحتى انجازها الى اليوم. حيث قامت المقاومة الاسلامية بأسر الجنديين الاسرائيليين بغرض التبادل واصرت على اجراء مفاوضات غير مباشرة لتحرير الاسرى، ولم تتراجع عن مطلبها برغم الاهوال التي رافقت العدوان الاسرائيلي على لبنان في تموز\ يوليو عام 2006 والذي دام 33 يوماً.

اشارة الى ان عملية التفاوض غير المباشر مع الاحتلال حول الاسرى اجريت وسط اجواء سرية للغاية وخاصة من جانب المقاومة بهدف تحقيق النجاح المطلوب. كما احتفظت المقاومة طوال عامين بالسر الكبير حول مصير الجنديين الاسرائيليين ورفضها اعطاء صورة او اشارة توحي بكونهما حيين او ميتين، وهذه الميزة اتسمت بها المقاومة الاسلامية في عمليات التبادل السابقة بهدف توفير افضل الفرص والشروط لمصلحة الشعوب العربية في هذه العملية.

Tuesday, July 15, 2008

j'écris ton nom : LIBERTE



Samir Kantar,
Khodr Zaidane,
Maher Kourani,
Mohammad Sorour
et Hussein Sleimane

15/07/2008 Ca y est, le feu vert a été donné… C’est le vice premier ministre Eli Yishai qui a fait cette annonce ce mardi devant la presse.

L'accord a par ailleurs été adopté à la grande majorité des membres du gouvernement
Pendant ce temps, le Hezbollah travaille corps et âme pour recevoir comme il se doit les 5 détenus libanais et les martyres demain. Ils entament maintenant les derniers préparatifs sur le terrain pour les accueillir en grande pompe à leur retour d'Israël mercredi à Naqoura.

Selon un responsable de la résistance , "Les cinq prisonniers libanais et les dépouilles de près de 200 combattants du Hezbollah et de Palestiniens arriveront mercredi à 09H00 locale (6h00 GMT) à l'entrée de la ville de Naqoura où une cérémonie qui leur rend hommage les attend".

La fête se poursuivra à Beyrouth lorsque, toujours selon ce responsable, "au terme de cette cérémonie, qui devrait durer deux heures environ, les prisonniers seront transportés par avion vers Beyrouth tandis que les martyres y seront dirigées par convoi terrestre".
A noter qu’ensemble "Le président Michel Sleimane, le Premier ministre Fouad Siniora et le président du Parlement Nabih Berri accueilleront les prisonniers à l'aéroport de Beyrouth".

"Plus tard dans la journée, une imposante cérémonie sera réservée aux détenus et aux dépouilles dans la banlieue sud de Beyrouth", où Sayed Hassan Nassrallah, le secrétaire général de la résistance "prononcera à cette occasion un discours qui sera retransmis sur écran géant".

En vertu de l'accord d'échange, l’entité sioniste doit récupérer ses deux soldats enlevés en juillet 2006 en territoire israélien le long de la frontière libanaise, Ehud Goldwasser et Eldad Regev.
En contrepartie, ils libéreront Samir Kantar, le doyen des prisonniers libanais, ainsi que quatre combattants du Hezbollah capturés en 2006.

Ce mardi, le feu vert doit être lancé par le ministre de la Justice, Daniel Friedman, qui devra donner formellement son accord en vu de l'échange. Ensuite, ce sera le chef de l'Etat Shimon Peres qui donnera sa grâce présidentielle aux détenus en question.

A ce sujet, les détenus libanais ont été regroupés lundi dans une prison israélienne près de Tel-Aviv en vue de l'échange.

Les quatre prisonniers libanais, Khodr Zaidane, Maher Kourani, Mohammad Sorour et Hussein Sleimane, capturés durant la guerre du Liban à l'été 2006, étaient détenus à la prison de Achmoret et ont rejoint celle de Hadarim (nord de Tel Aviv), où est détenu le doyen des prisonniers libanais en Israël, Samir Kantar.

Sunday, July 13, 2008

Sayyed Hassan "la promesse sincère"

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استهل الامين العام لحزب الله السيد حسن نصرالله مؤتمره الصحافي عصر اليوم بالحديث عن سيرة المفاوضات باختصار، مضمون الاتفاق، والمرحلة المتبقية للتنفيذ النهائي،مشيراً الى ان الملف الداخلي يحتاج لوقت وانه لن يتطرق له اليوم.

واكد سماحته انه سيتكلم بما لا يؤثر على انجاز عملية التبادل موضحاً ان الكلام الآخر متروك ليوم الاستقبال واشار الامين العام لحزب الله الى ان هناك كلام كثير من شكر وتهنئة وغيره وجوانب عدة للعملية قال انه سيؤجلها الى حين عودة الأسرى الى لبنان .
وتحدث سماحته بداية عن قرار الحكومة البريطانية التي ادرجت الجناح المسلح لحزب الله تحت خانة "المنظمات الارهابية"، واعتبر سماحته ان هذا القرار غير مفاجئ وقال: "اعتبره شخصيا قرارا طبيعيا صادرا من دولة مؤسسة للكيان الصهيوني ودولة وعد بلفور والايات الشيطانية لسلمان رشدي والذي كرمته هو الذي وجه أسوأ الاهانة لنبي الاسلام وأهان مليار و400 مليون مسلم دون أن يرف جفن لملكة بريطانيا".
وتابع سماحته في الموضوع : "من يتهم نبينا بكل تلك الاتهامات من الطبيعي ان يتهم بعض اتباعه بتهمة الارهاب. ولقد تأخر الانكليزيون في هذا الموضوع". وقال: "كل لحظة يصدر قرارا عن الغزاة والمحتلين لبلادنا بحق المقاومة في لبنان وفلسطين أو أي مكان نعتبره وساما على صدرنا واننا في الموقع الصح مع شعوبنا وليس مع الغزاة".

واعتبر سماحته ان توقيت القرار توقيت مشبوه بالتأكيد حيث اخذ موضوع التبادل حيزا كبيرا حتى في الغرب، واشار الى ذلك أثبت عن صورة حضارية وانشانية عن المقاومة واحترامها للانسان وقيمته عندما تصر على استعادة رفات الشهداء واستعادة الاسرى" وقال: " وفي هذه اللحظة، ظهر الانكليزي الراعي الاول للكيان الصهيوني ليقدم صورة مختلفة، هذا اليس بجديد، والايام المقبلة ستشهد ان كل حملات التجني على المقاومة ستذهب مع الرياح".
واشار الامين العام لحزب الله انه بالنسبة للمفاوضات بعد انتهاء الحرب وصدور الـ 1701، كان المطلوب القيام بجهد لحل قضية الأسرى، كاشفاً ان الوساطة حصلت من الأمين العام للأمم المتحدة وليس من المانيا. وقال السيد نصر الله : "الأمين العام للأمم المتحدة كلف مسؤولاً المانيا مرجعيته أممية لكن هذا لا يعني ان لا دور لألمانيا التي تدخلت لفكفكة بعض العقد إنما مرجعية المفاوضات الأولى كانت الأمم المتحدة".
واكد السيد حسن نصر الله انه ومن اللحظة الاولى للمفاوضات كان شرطنا بقاء كل ما يجري فيها سريا من أجل سلامتها، وقال : "و لاننا لم نكن نفتش عن الاضواء، الهم الحقيقي كان الهم الانساني الذي يعني عودة الاسرى وكشف مصير المفقودين وعودة الاجساد الطاهرة لارض الوطن، كنا نعاتب الطرف الاخر اذا قام بالتسريب.
وشرح سماحته لموضوع عملية التبادل فقال: "حتى الاونة الأخيرة قبل عدة اسابيع تم التوصل الى اتفاق مبدئي بحاجة لإقرار إسرائيلي وكان القرار ان يبقى سرياً انما الاعلام الاسرائيلي دخل في تفاصيل التفاصيل ونحن لم نتفوه بكلمة حفاظاً على سرية العملية ونجاحها". وتابع: "استفدنا من المفاوضات السابقة بأن الاعلام يعقد العملية وطرح السقوف العالية يعقدها. بعد عملية الاسر في 12 تموز لم أحدد سقفا، تكلمت عن الاسرى بشكل عام، وموضوع العملية الأساسي كان القنطار لكنني لم أضع سقوفاً".
واشار الامين العام لحزب الله ان الاسرائيلي كان يخوض معنا معركة كسر المصداقية، قائلاً إن هذا القرار الاسرائيلي يعمل عليه في أكثر من مكان في العالم.
السيد نصرالله الذي اوضح انها المرة الاولى التي يتكلم فيها احد من حزب الله على مسألة التبادل اشار الى ان عملية التفاوض كانت صعبة وشاقة وطويلة وأحيانا بطيئة وتجمد أحيانا، لكنه قال: "لكننا لم نصل يوما الى مكان نقول فيه انتهت المفاوضات وكان الباب مفتوحا على الدوام من الطرفين".
واوضح سماحته انه الى ما قبل أشهر كان النقاش في مبادئ الاتفاق والصفقة وبأي اتفاق يجب انجاز المبادئ قبل التفاصيل مشيراً الى انه بالنسبة للمقاومة "المبادئ أو الأساسات للصفقة انها يجب ان تشمل كل الأسرى اللبنانيين في مقدمهم سمير القنطار".
واكد الامين العام لحزب الله ان كل أجساد الشهداء حتى الذين لم يسقطوا في عملية الوعد الصادق الذين لا يزال العدو يحتفظ برفاتهم نريد استعادتها، اضافة لحسم ملف كل المفقودين الذين حسم وضع بعضهم سابقاً والباقون لم يحسم وضعهم خصوصا ما قبل 1982 وكذلك اطلاق سراح اسرى فلسطينيين وعرب. أيضا موضوع الدبلوماسيين الايرانيين الاربعة الذين نعتقد ان "القوات اللبنانية" في ذلك الحين احتجزتهم وسلمتهم للعدو الاسرائيلي".

وقال سماحته: "هذه المبادىء التي كنا نصر عليها، بالمقابل، الطرف الاسرئيلي لديه موضوع رون اراد، الجنديين الاسيرين، وموضوع الاشلاء الذي كان قد نسيه قبل أن نقوم نحن بإثارة هذا الموضوع. في المقابل عندما أتينا للمبادئ الاسرائيلي وافق بداية على اطلاق سراح اللبنانيين باستثناء القنطار. أسرى المقاومة الذين موجودون بالأسر عدا عن انهم قاتلوا في حرب تموز تحملوا معاناة سنتين بالرغم انهم كان يمكن اطلاقهم انما من دون القنطار الأمر الذي يرفضونه واهلهم. المبدأ كان اطلاق سراح الاسرى اللبنانيين باستثناء القنطار، ورفات الشهداء كان الفريق الاسرائيلي يعتبر انه اعطانا اياها كلها باستثناء شهداء حرب تموز، ومبدأ اطلاق اسرى فلسطينيين. سارت المفاوضات وأعتقد ان سنة مفاوضات لم تحمل أي تقدم، أما بالاشهر الماضية حصل بعض الاختراقات، الخرق الأول كان انسانيا وقضى باطلاق حسن عقيل من بلدة الجبة وهو أخ مدني وثانيا استعادة شهيدين للمقاومة في مقابل ارسال جثة مستوطن اسرائيلي قذفته المياه الى لبنان وهذا ما شكّل خرقاً. مع التقدم بالمفاوضات، كان الخرق الاخير موضوع اطلاق الاسير نسيم نسر وتسليم اشلاء عدد من الجنود الاسرائيليين. إلى قبل مدة لن أحدد مدة كيلا أحرج الطرف الآخر الذي يكفيه احراجه. قبل مدة دخل سمير القنطار في الصفقة وأعطيت موافقة مبدئة ان يشمل الاتفاق كل الٍارى اللبنانيين. عمليا، عندما نتكلم عن الاسرى اللبنانيين التي تشملهم التبادل: سمير القنطار، ماهر كوراني، حسين زيدان ومحمد سرور. الاسرائيلي يصر ان يحيى سكاف استشهد فقلنا اننا نريد جثته لتسليمها الى أهله. في التبادل السابق رفضوا ذلك أما الآن فسيتم تسليم كل شهداء عملية دلال المغربي والتحليل الـDNA سيحدد اذا كان سكاف من بين الجثث أم حياً".
واسهب سماحته في شرح التفاصيل فقال: "شهداء الوعد الصادق وافق على اعادتهم الاسرائيلي، وكل الرفات من قبل الـ1980 لما بعد الـ1982، ويشمل ذلك فلسطينيين وعرب، العدد المقدر هو 199 قرابة الـ200، بدأوا بنبش المقابر، واهمية الموضوع هي في المستوى العاطفي والنفسي، هذا بالنسبة للكثير من العوائل لا يقل اهمية عن عودتهم للحياة. عوائل الشهداء يعلمون ان عودة رفاة صديق او اخ لا يقل أهمية عن عودتهم أحياء. وبالتالي من أهم التكريم لهؤلاء الشهداء ان تصبح لهم قبور حقيقية عليها أسماء مكتوبة من أحرف من نور وليس أرقام. وحول محمد فران، الصياد الذي فقد في سواحل الجنوب وعثر لاحقا على قاربه عند الاسرائيليين وسلمه الاسرائيليون لليونيفيل وكان على القارب آثار دماء، بالتالي اعتبرنا ان الاسرائيليين يتحملون مسؤوليته، المفروض في اللوائح ات يتحدد مصيره. بالنسبة لبقية المفقودين سنتمكن من حسم عدد كبير من ملفاتهم بفضل الدراسات والتحاليل. بالموضوع الإيراني لم يكن من جديد، والمفترضان يتسلم الوسيط الأممي الألماني أن يتسلم تقريراً إسرائيلياً عن الموضوع ونحن أطلعنا الوسيط على تقريرنا عن رون أراد وأعتقد أن الوسيط سيأتي في اليومين المقبلين لتسلم التقرير الخطي عن مصير أراد. وفي موضوع اراد، بعد التبادل الأخير، عملنا على موضوع اراد بشكل جدي وكبير وليس له سابقة، وعملنا على خطين: خط كشف مصير اراد وخط القيام بعملية اسر، فاذا توصلنا لمعلومات عن اراد قد يلهينا ذلك عن عملية الاسر".
"وقد وصلنا الى استنتاج قاطع مبني على قرائن لن أعلن عنه اعلاميا بل سنقدم ما لدينا للوسيط الألماني الذي بذل جهدا كبيرا ويكون من حق الوسيط أن ينشر التقرير والاستنتاج أو يعلن عنه، وعندما حلت عقدة القنطار، بقيت العقدة الأخيرة بإطلاق أسرى فلسطينيين وعرب، لا استطيع ان أقول كل شيء ساترك البقية ليوم الاستقبال".
"أثناء المفاوضات كان الإسرائيلي يجيب في الموضوع الفلسطيني ان اعطاء حزب الله شيء ما له تداعيات إستراتيجية خطيرة فالإسرائيلي يعرف ان لديه مفاوضات مع حماس عن شاليط ومع السلطة الفلسطينية فكان منطقه يقول كيف ممكن أن يعطي حزب الله أسرى فلسطينيين ولديه مفاوضات مع الفلسطينيين. وخلافاً لما قيل في بعض مراحل المفاوضات، لم نربط نهائيا المفاوضات بين الاسيرين لدينا وبين جلعاد شاليط، اتفقنا على ان هذان مساران مختلفان لان الاخوة في غزة اذا ضموا اسيرهم الى اسيرينا سيعقد الموضوع بسبب مسألة القنطار".
"بالموضوع العربي كان الاسرائيلي يعتبر ان لديه مشكلة فهو وقع سلاما مع الأردن لذلك لا يمكنه أن يسلم أسرى أردنيين، كذلك الأمر مع سوريا فالاسرائيلي لا يريد أن يكرس حزب الله كمفاوض عن كل العرب كذلك فهو يقوم بمفاوضات مع سوريا". "بعض الوزراء الاسرائيليين قالوا انه اذا اعطينا لحزب الله كل ما يطلبه بشأن الاسرى الفلسطينيين والعرب، فسيتم تنصيب نصرالله ملكا على العرب وانا لا يهمني الا ان اكون خادما لهؤلاء المجاهدين. وفي نهاية المطاف أصرينا على مبدأ الاسرى الفلسطينيين لرمزيته فهذا من وجهة نظرنا والفلسطينيين أيضا ومن زاوية المعايير والرمزية ووحدة المعركة والصراع له أهمية عالية جداً. تم الاتفاق انني اوجه رساله للامين العم للامم المتحدة عن الاسرى الفلسطينيين والعرب واخص بالذكر النساء والاطفال واصحاب الحالات الصعبة، ويتحرك عندها المجتمع الدولي".
"في كل الأحوال أمام هذه النتيجة التي وصلنا اليها خصوصا في الشق اللبناني والانجاز الأهم الذي لن أتكلم في دلالاته هو موضوع سمير القنطار. أمام هذا الانجاز الكبير والضخم قبلنا بهذا الاتفاق ونعتبره انجازاً كبيراً بالحد الأدنى".

وهنا أعلن الامين العام لحزب الله وبشكل رسمي ان الاتفاق المعلن هو مقبول من قبلنا ومنجز وكل الترتيبات التنفيذية سنسير بها. وتابع بالإشارة الى ان الفريق المفاوض اتفق مع الوسيط على الآليات التنفيذية والباقي هو الجدول الزمني والاحتمال هو 15 تموز أو ما قبله أو ما بعده لن نفصح عن الموعد كيلا يناكف الإسرائيليون لذلك كلما أسرعنا في الانجاز كلما كان ذلك أفضل، خلال فترة اسبوع او اثنين سينجز الموضوع، وثمة جوانب عملانية وقانونية وقضائية، الوقت طبيعي لا يدعو الى القلق. هم يستظلمون كثيرا عندما يطلقون سراح أسرى بهذا الشكل لكن يمكنني القول أن الموضوع أنجز".
وقال سماحته: "النقطة الاولى: ابارك للبنانيين جميعا الانجاز و الانتصار، اتنمى ان يعتبرو (وبدون لكوشة) ان الانجار للكل والنصر للكل، لا نريد الاستفادة منه في اي معادلة داخلية تماما كما حدث في تموز، لا يعتبرن احد ان هذا موجه اليه، اتمنى ان يقدر الببنانيون اهمية الانجاز الذي اذا تم يكون لبنان اول بلد عربي ينهي ملف الاسرى منذ بدء الصراع الاسرائيلي الفلسطيني. البعض قد ينظر للموضوع من زاوية سحب الذرائع لا مشكلة فما يهمني هو النتيجة الانسانية في عيون أهل الشهداء وعوائلهم. لبنان يكون أول بلد عربي أنهى ملف أسراه بعد أن حرر أرضه كاملة باستثناء مزارع شبعا وتلال كفرشوبا".
"النقطة الثانية: الانتصار لكل المقاومة وكل صاحب ضمير حر، قوافل الشهداء تزيد عن الـ200 شهيد، لبنانيين فلسطينيين وعرب من مختلف الانتماءات والطوائف، تشييع هؤلاء الشهداء يجب ان نستحضر فيها مسؤوليتنا الوطنية وما استشهدوا من اجله، وتكون المناسبة فرصة للم الشمل واللقاء مجدداً ولقاءاً وطنياً جامعاً، أمام عظمة الانجاز الذي صنعه الدماء الشهداء، أعلن انتفتاحنا السياسي المطلق على اي لقاء سياسي واي اجتماع تحت اي عنوان اذا كان يساعد على لم الشمل وتجاوز المرحلة السابقة مع ما فيها من حساسيات، لذلك أنا ايضا أدعو كل اللبنانييين للاحتفال في هذه المناسبة في عرس وطني حقيقي يجمعنا جميعا".
"ثالثا آمل من كل القوى أن تبتعد عن أي شعار استفزازي ونستفيد من المناسبة لتقريب النفوس وللقيام باحتفال حضاري".

وحول موضوع اطلاق النار عند كل مناسبة ولدى كل اطلالة لاحد المسؤولين قال سماحته: "موضوع اطلاق النار: جزء منه له علاقة بالاحتقان، لم نعد نتحمل ان يسقط ضحايا وجرحى مع كل خطاب سياسي، اطالب اليوم كل الذين سيشاركون في هذا العرس الوطني، أقول لكل من يسمعني كل من يطلق النار في أي مناسبة من هذا النوع انما يطلق النار على صدري ورأسي وعمامتي وأنا أعلم ان أناسا سيطلقون النار لاطلاق النار علي وعلى المقاومة وصورتها وانجازاتها وحضاريتها والناس الغيارى على المقاومة يجب أن ينظروا للموضوع من هذا المنظار. مجموعة تدابير وسنقوم بتعاون شعبي: كل بناية تشكل لجنة لعدم اطلاق النار لانه عمل خطير يخدم العدو وهو اطلاق نار على صدر المقاومة وشهدائها، فليكن احتفالنا بالمناسبة على قدر عظمتها".
ولدى سؤاله انه هل اصبح اسيراً بسبب الاجراءات الامنية حوله فقال: "أنا لست أسيرا بل أنا من أكثر الناس حرية في هذا العالم. الصورة التي تكونت في ذهن البعض حول طريقة عيشي الصعبة ليست صحيحة. انا لا يشرفني ان آخذ ضمانات من الاسرائيلي لي. نحن في مسيرة قيمتها الاساسية ان قادتها شهداء، لا يمكن على الاطلاق ان ندخل بموضوع الضمانات الامنية بالا يتم التعرض لي، قلت سابقا انني اعتبر نفسي فداء لكل لبناني وفلسطيني ولكل انسان شريف في هذه الامة".
وحول موضوع اشراك الدولة في مفاوضات التبادل قال سماحته: "لم يكن لدينا مانع من اشراك الدولة اللبنانية في المفاوضات انما تذكرون ان الرئيس بري التقى في فترة الحرب وبعد الحرب مسؤولين كثر وجهده مشكور وأعاد بعدها الملف الينا. نحن قلنا ان لا مانع من تولي الحكومة اللبنانية المفاوضات انما المشكلة الأساسية ان العالم طالب الدولة بتسليم الأسيرين الى الدولة وكان شرطنا ان يبقى الأسيران معنا. أسألكم إذا سلمنا الأسيرين الى الحكومة كم كانت ستدوم المفاوضات؟ من قيمة المفاوضات هي ان الاسرائيلي لم يأخذ أي اشارة حول مصير الجنديين ان كانا حيين أو ميتين أو أحدهما ميت والآخر عائش. فريق مفاوضاتنا حرص على عدم الافصاح عن أي اشارة عن مصير الجنديين مع انه على علم بالموضوع. الرئيس الشهيد رفيق الحريري رحمه الله دخل وسيطاً مع الفرنسيين لانه صديق لشيراك ولم أمنعه لانه رئيس وزراء لكنه في ذلك الوقت لم يطلب منا الاسرى ولم يطلب تفويضا مطلقا. كنا ننقاشه وكان ينصح ويقول لنا ان السقف عال أو لا، كان شريكاً جديا في المفاوضات، لا سياسة لدينا تقضي باستبعاد الدولة".
وعن مصير الجنديين قال السيد نصرالله: "كل الكلام في اسرائيل عن مصير الجنديين هو تحليل واستنتاج، قال رئيس الموساد ان لديه مصدر سمعي موثوق اي انه ليس حسيا بأنه يعرف مصير الجنديين، لم نقدم اي معلومات عن مصيرهم".
وفي موضوع مسألة السلاح والاستراتيجية الدفاعية اشار سماحته الى ان حزب الله قبل بهما منذ سنوات، واول مرة بشكل خطي وواضح كانت في ورقة التفاهم مع التيار، وقدمنا مطالعتنا للموضوع في الحوار الوطني الذي شاركت به شخصياً".
وتحدث سماحته عن موضوع تعطيل اتفاق الدوحة وقال: "سمعت كثيرا في الأيام الماضية اننا نريد تعطيل اتفاق الدوحة لكيلا يتم التطرق الى سلاحنا وهذا كلام مضحك. هل يعقل بعد تضحيات عامين أن نعطل الحكومة وهي مطلبنا. فلنحترم عقول الناس فهل ما نقوم به تعطيل ومن اعتبر حكومة الوحدة الوطنية انتحارا لا يعطل؟".
وعن قانون الانتخاب قال: "قانون الانتخاب كنا اكثر من طالب بانتخابات نيابية مبكرة ، ولدينا معلومات بان رايس ناقشت تأجيل الانتخابات النيابية البحث عن مخارج دستورية لهذا الوضع، قبل انتخاب سليمان".

Saturday, July 12, 2008

Michel Sleiman prend le parti du Hezbollah


Michel défend sa Résistance...

Michel Sleiman prend le parti du Hezbollah

Ferme et clair, le Président libanais, Michel Sleiman, a tenu à défendre, en personne, la Résistance. « Le Hezbollah est le fer de lance de la Résistance, face à ceux qui menacent la liberté et l'intégrité territoriale de son pays.», a-t-il renchéri, réagissant à la décision de Londres de mettre la branche militaire du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes.

« Le Liban n'admettra jamais qu'un parti qui défend son territoire, sa liberté et sa souveraineté, soit qualifié de terroriste. », s'est indigné le Président Sleiman, avant d'ajouter : « Et le Liban n'oubliera jamais que là où l'ONU a échoué, impuissante à forcer Israël à évacuer le sud du Liban, c'est la Résistance qui a réussi en libérant cette région. »



Quoi de plus naturel que ce constat de la part d'un Chef d'Etat, conscient et lucide, lorsqu'il a vécu, lui-même, homme de terrain, la portée de l'invasion sioniste, sa barbarie sans merci et les impacts de l'occupation sur le pays du Cèdre.

Mais quoi de plus naturelle, aussi, la triste réalité que les Britanniques emboîtent le pas à leurs cousins outre-atlantique et décident d'épingler de terroriste, un mouvement qui ne défend que son pays ; cela n'est, en fait, que de lapalissade, vu les antécédents du vieux colonialisme, rien qu'au Moyen-Orient.

Un constat que le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, fait sien, lorsqu'en réaction à une telle démarche, il rappelle, dixit : « Chaque fois qu'une telle décision vient des colonialistes, nous la considérons comme un honneur, une médaille et une attestation que nous nous tenons au bon endroit, auprès de notre peuple.»



En réalité, comment ne pas soutenir un parti, qui, durant deux décennies, a lutté, corps et âme, contre l'occupation sioniste, qui a arrosé chaque parcelle libérée du territoire libanais du sang de ses vaillants combattants, qui, infaillible et solide, s'est dressé contre la machine de guerre infernale d'un régime, qui, fort du soutien généreux de ses sponsors transatlantiques, faisait fi des dizaines de résolutions et de déclarations des Nations Unies, le sommant de se retirer du sud du Liban.

Et ce sont les principes mêmes de cette plus haute instance internationale, dont l'article 51 de la Charte des Nations Unies, qui donnent raison à tout peuple de défendre son territoire et son indépendance, s'il est agressé, si son pays est occupé.

Les annales de l'Histoire sont claires sur les attaques systématiques du régime sioniste contre le territoire libanais, notamment, le Sud, qui a été et reste la cible favorite des galonnés israéliens.

Personne n'oublie comment, ces vingt dernières années, l'artillerie lourde de l'armée du régime sioniste a pilonné sans répit les villages du sud libanais.

Et il va de soi que les habitants forment des cellules de résistance, pour défendre leurs foyers, leurs champs, leurs oliveraies... leur pays.

La débandade de juin 2000 de l'armée israélienne du sud du Liban, ne serait-elle pas le résultat logique de la vaillante lutte des combattants libanais et de la résistance courageuse du peuple ?

Depuis, les généraux du régime sioniste ne décoléraient plus; ils voulaient se venger du peuple libanais et de ses preux combattants. Six ans plus tard, en juillet 2006, l'armée israélienne attaque, avec, bien sûr, le feu vert de Washington, par air et terre, le Liban, pour réprimer la Résistance libanaise qu'incarne le Hezbollah.
Or, la guerre estivale de 33 jours n'a été qu'une autre défaite aussi cuisante que celle de 2000.

Le mythe de l'invincibilité de l'armée du régime sioniste vole en éclats et le monde prend, désormais, conscience d'une défense légitime, face à une entité factice, d'un régime belliciste et maximaliste.
Il n'est donc pas surprenant que la Grande-Bretagne, le père du Sionisme, vole au secours du régime qu'elle a implanté au coeur du Moyen-Orient et qualifie le Hezbollah de terroriste, pour le seul crime qui est de défendre la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale de son pays, le Liban.

http://nasr-moqawama.blogspot.com

Pour Ezzat, 10 ans, Palestinien


Un garçon de 10 ans a été soumis à des sévices physiques revenant à de la torture pendant 2 heures et demi par les soldats israéliens qui avaient donné l'assaut au magasin de sa famille le 11 juin, et qui voulaient savoir où était un révolver. Le garçon a été battu à plusieurs reprises, giflé et a reçu des coups de poing à la tête et à l'estomac, forcé à se maintenir dans une position douloureuse pendant une demi-heure et menacé. Il a été profondément choqué et a perdu deux molaires des suites de l'agression.



Nom : Ezzat H
Age au moment de l'incident : 10 ans
Date de l'incident : 11 Juin 2008
Lieu : Sanniriya, Qalqiliya
Accusation : Aucune

Le mercredi 11 juin 2008, vers 10h30, Ezzat, 10 ans, son frère Makkawi, 7 ans et leur soeur Lara (8 ans) étaient dans le magasin de leur père, où ils vendaient de la nourriture pour animaux et des œufs, dans le village de Sanniriya, près de Qualqiliya, en Cisjordanie. Les enfants ont eu soudain la surprise de voir deux soldats israéliens surgir en force dans le magasin.

Interrogatoire et sévices dans le magasin

Un soldat portant un T-shirt noir s'est mis à hurler en Arabe, d'une voix menaçante : "Votre père nous envoie chercher son pistolet". Ezzat, terrifié, a répondu : "Mon père n'a pas de pistolet". Le soldat a répondu en giflant violemment Ezzat sur la joue droite et son frère Makawi sur le visage. Le soldat a alors ordonné à Makkawi et à Lara de quitter la boutique. Une fois que les deux plus jeunes enfants étaient partis, le soldat a demandé à nouveau à Ezzat de lui donner le révolver de son père. Bien qu'Ezzat ait répété que son père n'en avait pas, le soldat lui a ordonné de le chercher dans les sacs qui contenaient la nourriture pour animaux. Ezzat a insisté, disant qu'il n'y avait pas de révolver dans le magasin, alors le soldat l'a giflé une autre fois, cette fois sur la joue gauche.

Un des amis d'Ezzat, se rendant compte que quelque chose n'allait pas, a essayé d'entrer dans le magasin mais le soldat qui se tenait à la porte lui a donné un coup de pied et l'a l'empêché d'entrer. Rapidement, un groupe de voisins s'est rassemblé devant le magasin. Certains ont essayé d'y entrer mais le soldat à la porte les en a empêchés.

Le soldat au T-shirt noir a à nouveau demandé à Ezzat de lui donner le pistolet, ce à quoi il a répondu : "Nous n'avons rien". Pour toute réponse, le soldat lui a donné un violent coup de poing à l'estomac, faisant tomber le jeune garçon sur des boites d'œuf vides. Ezzat s'est mis à crier et à pleurer de douleur et de peur. Le soldat au T-shirt noir a commencé à se moquer de lui, et à imiter ses pleurs. Ezzat est resté dans la boutique, seul avec les soldats, pendant encore 15 minutes, lorsque le soldat en noir lui a empoigné le T-shirt et l'a traîné dehors. Ezzat a demandé au soldat s'il pouvait fermer le magasin de son père, mais le soldat lui a dit qu'il voulait qu'il reste ouvert pour qu'on puisse le voler. Le soldat a également menacé Ezzat de le mettre dans sa jeep et de l'emmener.

Une fois dehors, les soldats ont ordonné à Ezzat de marcher devant eux jusqu'à chez lui, un fusil pointé dans son dos. Ils l'ont frappé plusieurs fois à la nuque tout le long du chemin. En approchant de sa maison, Ezzat a vu de nombreux gradés israéliens encerclant la maison, et des véhicules militaires verts garés devant. Une des jeeps vert olive portait l'inscription "police".

Interrogatoire et sévices dans la maison

Après être arrivés dans la maison familiale, le soldat au T-shirt noir a entraîné Ezzat dans la cour et lui a ordonné de chercher le pistolet dans un massif de fleur. Avant qu'Ezzat ait le temps de répondre, le soldat l'a giflé si violemment qu'il est tombé de face dans le massif. Sans lui laisser le temps de se relever, le soldat l'a saisi au t-shirt et l'a remis debout brutalement. Un autre soldat lui alors dit en Arabe d'aller dans le salon.

Aprochant du salon, Ezzat pouvait voir son père, debout devant la porte. Le soldat l'a frappé au cou et Ezzat est tombé par terre. Alors qu'Ezzat se relevait, le soldat l'a giflé une deuxième fois, le refaisant tomber. Tout ceci s'est passé devant son père. Le soldat a alors saisi Ezzat par son T-shirt et l'a soulevé. Il a dit à son père qu'il allait emmener son fils en prison. Il a également menacé d'emmener en prison sa sœur de 19 ans. Il a alors poussé brutalement Ezzat dans le salon, où sa mère et quatre de ses autres frères et sœurs, dont ses sœurs Diana, 19 ans, Raghda, 18 ans, Ava, 15 ans et son frère Jihad, 3 ans, étaient détenus. Sa mère pleurait. Ezzat pleurait lui aussi, et lorsque sa mère lui a demandé pourquoi il pleurait, il lui a dit que c'était parce que le soldat l'avait frappé. Sa mère a demandé aux soldats d'arrêter de battre son fils et de la battre plutôt elle.

Après plusieurs minutes, Ezzat a été emmené hors du salon et giflé plusieurs fois par le soldat en noir, dont un coup tellement fort qu'il est tombé par terre. Après l'avoir emmené dans plusieurs endroits de la maison, le soldat lui a dit de rester dans la chambre des garçons. Ce même soldat a alors quitté la pièce mais est revenu toutes les cinq minutes pour gifler Ezzat, et pour lui donner, plusieurs fois, des coups de poing à l'estomac. Chaque fois, Ezzat hurlait de douleur et fondait en larmes. Alors le soldat l'imitait et se moquait de lui. Le soldat l'a frappé au moins six fois.

Destruction de biens et usage de positions douloureuses

Très vite, cinq soldats sont entrés dans la chambre et ont commencé à détruire au marteau les biens de la famille. En tout, ils ont détruit les panneaux de ventilation en bois dans le grenier, un petit réfrigérateur dans la chambre et son contenu, ils ont fait des dégâts dans la cuisine, détruit un ventilateur et la cheminée.
Ezzat a passé une heure dans la chambre, seul avec les soldats.

Pendant cette heure, le même soldat lui a ordonné de se tenir sur un pied pendant une demi-heure, appuyé au mur et les bras en l'air (voir la photo). Cette position a épuisé Ezzat, mais il était trop effrayé pour poser son pied par terre. Finalement, un des autres soldats lui a dit qu'il pouvait poser son pied par terre. Ils lui ont alors demandé de s'accroupir. Il a réussi à rester dans cette position pendant deux minutes, puis a dû se relever. Une femme soldat est alors entré dans la chambre et lui a demandé de s'asseoir sur le réfrigérateur.

Peu de temps après, le soldat au T-shirt noir est revenu accompagné par la sœur aînée d'Ezzat, Diana. Il a commencé à demander à Ezzat s'il aimait sa sœur, ce à quoi il a répondu, "oui". Le soldat lui a alors demandé de lui dire où était caché le révolver et que si il le lui disait, il ne le dirait pas à son père. Le soldat a quitté la pièce avec la sœur d'Ezzat. Il est revenue seul et a frappé Ezzat sur tout le corps. Il a à nouveau quitté la pièce et est revenu ensuite, offrant à Ezzat 10 shekels en échange de l'information sur la cachette du pistolet. Ezzat a répondu qu'il se fichait de l'argent, ce qui a rendu le soldat furieux et il a sorti son casque et l'a jeté sur Ezzat, qui se trouvait à deux mètres. Ezzat souffrait énormément. Le soldat a continué à le frapper avec son casque puis a quitté la pièce une fois de plus, pour revenir le gifler au visage et lui donner des coups de poing à l'estomac. Ceci a continué encore quelques temps, le soldat quittant la pièce et revenant pour frapper Ezzat et le questionner au sujet du pistolet.

Interrogatoire de la famille

Ezzat a vu ensuite le soldat au T-shirt noir et la femme soldat emmener ses soeurs et sa mère dans une des pièces voisines de la chambre des garçons. Ils ont fermé la porte mais Ezzat pouvait entendre les soldats leur crier dessus. Il a entendu le soldat dire à la femme soldat de frapper sa mère parce qu'elle refusait de se déshabiller pour être fouillée. La sœur d'Ezzat lui a dit, quand tout fut fini, qu'elles avaient toutes subi une fouille corporelle par la femme soldat, pendant que le soldat attendait dehors.

Entre temps, un soldat qui portait des lunettes noires est entré dans la chambre où Ezzat était détenu. Il a pointé un fusil, à quelques centimètres de la tête d'Ezzat. Il était tellement terrifié qu'il s'est mis à trembler. Le soldat s'est mis à rire et à se moquer de lui. Il a demandé à Ezzat de lui dire où était le révolver, et a menacé de lui tirer dessus s'il ne le faisait pas. Ezzat a maintenu qu'il n'y avait aucune arme cachée. Le soldat, devenant nerveux, a crié à Ezzat : "Pour la dernière fois, dis-moi où est le révolver ou je te tire dessus". Ezzat a répété qu'ils n'avaient pas d'arme. Entendant ça, le soldat a baissé son fusil et a quitté la chambre. Après environ cinq minutes, le soldat au T-shirt noir est revenu, avec quatre autres soldats, et lui ont dit qu'ils partaient, mais qu'ils reviendraient.

Les soldats sont restés en tout deux heures et demi dans la maison. Après l'incident, Ezzat a passé la nuit chez son oncle tellement il avait peur de dormir chez lui.

Ezzat a perdu deux molaires et est profondément choqué par l'incident.

Déclaration DCI/PS

DCI/PS est écoeuré que les autorités israéliennes soumettent un enfant de 10 ans à des coups, des postures douloureuses et des menaces, pendant plusieurs heures. Le traitement qu'a subi Ezzat tombe dans la définition de la torture et autres actes de punition ou traitement cruel, inhumain ou dégradant, comme définis par la Convention des Nations Unies contre la Torture, dont Israël est signataire. Le traitement d'Ezzat viole également de nombreuses autres conventions internationales auxquelles Israël est lié (1), ainsi que la loi de l'armée et intérieure israélienne (2).

DCI/PS demande à nouveau à Israël de se conformer immédiatement à la Convention des Nations Unies contre la Torture et d'enquêter méthodiquement et impartialement les allégations de torture et de sévices d'Ezzat, et de traduire en justice les responsables de tels sévices.

DCI/PD demande également à l'Union Européenne que l'amélioration des relations bilatérales Union Européenne-Israël dépende des progrès mesurables et confirmés que fera Israël pour observer les standards de l'Union Européenne sur les droits de l'homme dans le Territoire Palestinien Occupé.
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1. Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948) – article 5 ; Quatrième Convention de Genève (1949) – articles 27 et 31 : Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques (1966) – article 7 ; et la Convention des Nations Unies sur les Droits de l'Enfant (1989) – articles 2(2), 3, 16 et 37(a).

2. La loi militaire israélienne établit l'infraction spécifique de "mauvais traitement", qui interdit les coups ou autres sévices sur toute personne détenue par un soldat : voir la Loi d'Adjudication Militaire, 5715-1955, Article 65. Voir aussi les articles 378-382 du Code pénal israélien.

** AGISSEZ ** Lancez des appels à Israël et/ou à l'Union Européenne.

Israël :

. exhortant les autorités israéliennes à se conformer à la Convention des Nations Unies contre la Torture et à enquêter sérieusement sur les allégations de torture et de sévices d'Ezzat et des autres détenus palestiniens, et à traduire en justice les responsables de ces sévices.

Envoyer vos courriers à :

- Président de l'Etat d'Israël
Shimon Peres, Président de l'Etat d'Israël
Bureau du Président
3 Hanassi St., 92188
Jérusalem, Israël.
Tel : +972 2 6707211
Fax : +972 2 5610033
Email : president@president.gov.il

- Premier Ministre de l'Etat d'Israël
Ehud Olmert, Premier Ministre
Téléphone 1 : +972 2 6753277
Téléphone 2 : +972 2 6753547
Email: eulmert@knesset.gov.il

- Ministre des Affaires Etrangères israéliennes
Madame Tzipi Livni, député
9 Yitzhak Rabin Blvd., Kiryat Ben-Gurion
Jérusalem 91035
Fax: + 972 2 5303367
Email: sar@mfa.gov.il

Union Européenne

. exhortant l'Union Européenne à faire pression sur Israël pour qu'il se conforme immédiatement à la Convention des Nations Unies contre la Torture et qu'il enquête sérieusement sur les allégations de torture et de sévices d'Ezzat et des autres détenus palestiniens, et à traduire en justice les responsables de ces sévices.

. exhortant l'Union Européenne à ne procéder à une amélioration des relations bilatérales Union Européenne-Israël que lorsque des progrès mesurables et confirmés seront réalisés par Israël pour observer les standards de l'Union Européenne sur les droits de l'homme dans le Territoire Palestinien Occupé.

. alertant l'Union Européenne de la récente inclusion de Palestine/Israël comme conflit prioritaire pour la mise en œuvre des Lignes directrices de l'Union Européenne sur les enfants et les conflits armés, et des missions de rapport subséquentes sur les violations des droits des enfants qui incombent aux missions diplomatiques de l'Union Européenne et des institutions de l'Union Européenne dans ce domaine.

Appels à :

- Mr. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères
Ministère des Affaires Etrangères français
37, quai d’Orsay, 75 007 Paris, France
Email : bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr

- Représentant personnel pour les Droits de l'Homme du Secrétaire Général de l'Union Européenne
Haut Représentant de Javier Solana
Madame Riina Kionka
175, Rue de la Loi BE 1048 Bruxelles, Belgique
Fax. : +32 2 281 61 90
Email : riina.kionka@consilium.europa.eu

- Commissaire pour les Affaires Extérieures et la Politique Europépenne de Voisinage
Madame Benita Ferrero- Waldner
Email : relax-enpinfo@ec.europa.eu