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Monday, February 04, 2013

Lettre ouverte à Monsieur le Président provisoire de la République Tunisienne




Lettre ouverte à Monsieur le Président provisoire de la République Tunisienne 


Objet : Je vous invite à rompre avec les rêves et les illusions des Cowboys et des chameliers!

Monsieur le Président provisoire ;

Avant toute chose, je dois vous avouer que je n’ai voté, ni pour vous, ni pour aucun des candidats de votre parti, parce que je vous connais depuis 32 ans. Je vous dirai aussi, qu’aucun des candidats des deux autres partis qui composent la majorité à l’Assemblée, n’a reçu mon suffrage, car en effet, je connais leurs chefs depuis 44 ans pour le premier, et 25 ans pour le second. Toutefois, vous êtes le Président provisoire, légitimement élu par une Assemblée légitime. A ce titre, je vous respecte donc, en tant que tel.

J’ai même pensé à vous féliciter lors de votre élection, mais hélas, j’y ai renoncé, au dernier moment, suite au profond malaise que j’ai ressenti en vous voyant courir avec de jeunes Libyens, et manifester votre impudente allégresse, à l’annonce de l’assassinat du leader Libyen.

Je vous écris donc, au sujet de la position de la Tunisie vis-à-vis de la Syrie et de la crise que connaît ce pays frère, depuis bientôt dix neuf mois ; position qui s’est illustrée, par une déviation complète par rapport aux traditions de la diplomatie tunisienne, connue pour sa modération, son indépendance, et son respect des principes et valeurs qui fondent les relations internationales.

Permettez-moi donc, de vous rappeler brièvement ce que furent ces positions controversées, au cours des dix derniers mois : La Tunisie a devancé tous les pays arabes pour, renvoyer l’ambassadeur syrien, absent alors de Tunisie, rappeler son ambassadeur et l’ensemble du personnel de son ambassade à Damas, et rompre les relations diplomatiques avec la Syrie. Cela s’était fait dans la hâte, et d’une manière intempestive, qui a surpris l’ambassadeur tunisien lui-même. Cette initiative hystérique a porté un grave préjudice aux deux mille cinq cents membres de la communauté  tunisienne qui ont été brusquement coupés de l’administration de leur pays.

Il est important de rappeler que toutes ces mesures prises singulièrement, par les autorités tunisiennes, dans une précipitation indescriptible et irréfléchie, à croire que nos intérêts supérieurs, concernant le devenir de notre propre nation, étaient mis dans un péril grave et  imminent par le régime Assad, n’ont pas eu d’équivalent, même chez les pays engagés directement dans la destruction de la République arabe syrienne. Ces régimes et pays étrangers à la Syrie, qui se sont autoproclamés libérateurs et « amis de la Syrie », se sont engagés, en effet, dans des opérations de propagande et de désinformation manifestes, telles que, l’entrainement, le financement, et l’armement des bandes armées responsables de terrorisme et de destructions d’infrastructures civiles, au nom de la guerre totale qui n’a d’autre effet évident, que de  détruire la Syrie arabe. Or, c’est ce même régime que l’on dit honni, qui a donné refuge aux résistants palestiniens, aux réfugiés libanais et irakiens, et un certain temps, à nos propres réfugiés. La Syrie est, enfin, le dernier bastion du « front du refus » contre Israël ! Or, ces mêmes pays s’étaient tout simplement contentés de retirer leurs ambassadeurs respectifs de Syrie et, de renvoyer les ambassadeurs syriens chez eux, sans toutefois, rompre leurs relations diplomatiques avec elle.

Malheureusement, la Tunisie s’est voulue le fer de lance de la défiance contre la Syrie, et elle a donc devancé les autres pays arabes en votant la suspension de la Syrie de la Ligue Arabe, alors que celle-ci fût l’un des sept pays fondateurs de cette même organisation en 1945. Hélas, et alors que le temps aurait dû émousser l’animosité de nos dirigeants, la Tunisie a confirmé et persisté dans son hostilité à l’égard de la Syrie, sœur, en votant sa mise au ban de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) lors de sa dernière réunion à la Mecque. De là, à penser que si l’occasion se présentait  pour exclure ce pays de la « Conférence des non alignés » dont elle fut membre fondateur, et même de l’ONU, je ne serai pas étonné que la Tunisie s’y engagerait tête baissée, démontrant ainsi l’alignement aveugle et inconditionnel de nos dirigeants sur les thèses et les plans diaboliques des ennemis de la République syrienne, au nom d’un pseudo soutien à des mouvements hétéroclites d’opposants suscités, instrumentalisés, voire, recrutés, embrigadés, armés, entraînés, et financés par les pays traditionnellement soutiens d’Israël, et leurs alliés arabes ou régionaux, de circonstance, qui se sont montrés amorphes, neutres, et non concernés lors des attaques contre la nation arabe, comme ce fut le cas durant la guerre israélienne contre le Liban, en 2006, ou le martyr de Gaza, en 2008, voire, à Allah ne plaise, de connivence coupable avec les ennemis de la nation arabe et, pire, soutiens d’Israël…

Monsieur le Président provisoire ;

Dans une initiative inédite dans son histoire, le Conseil des ministres des affaires étrangères de la Ligue Arabe  a adopté une résolution concernant la Syrie dans l’objectif de venir en aide à ce pays frère, afin de régler la crise politique qui le secoue depuis le mois de Mars 2011. La résolution stipule l’envoi d’une mission d’observateurs arabes, afin de se rendre compte de la situation réelle dans ce pays et d’en informer le Comité chargé de la Syrie à la Ligue arabe. C’est ce qui s’est passé en effet. De bonne foi, les observateurs arabes se sont rendus en Syrie et ils y ont travaillé pendant trois semaines, à la suite de quoi un rapport préliminaire, objectif, honnête et d’un professionnalisme incontesté, a été rédigé et soumis au conseil restreint des ministres des affaires étrangères arabes, par le Chef de la mission, le général Ed-Dabi en date du 17 janvier 2012.

Le rapport avait conclu, entre autres, que l’armée et les forces de l’ordre syriennes ne tiraient sur les manifestants, qu’en état de légitime défense, et, pour répondre aux tirs provenant du milieu des « manifestants ». C’est ce qui semble avoir enragé les représentants de certains pays arabes, missionnés par leurs suzerains occidentaux pour détruire la Syrie, en voyant que leur ruse avait failli et leurs grossières provocations éventées. Cette vérité amère, pour eux, les a poussés à enterrer le rapport de leur propre mission et à porter l’affaire devant le Conseil de Sécurité, dans l’espoir que ce dernier finisse par adopter une résolution analogue à celle qui a « légalisé »  la destruction de la Libye un an plus tôt. Cette démarche a fort heureusement, complètement échoué, comme vous le savez.

Le vingt quatre février 2012, suivant, la Tunisie a accueilli une conférence qui a réuni ceux qui se sont affublés indument, du titre « amis de la Syrie ». Or, aucun des pays représentés ne mérite ni de près, ni de loin, ce qualificatif. Il y avait, en effet parmi eux, des pays qui ont recrutés les terroristes de partout dans le monde, d’autres qui les ont armés, entraînés, financés, ou, qui leur ont assuré la couverture diplomatique et médiatique, aussi bien religieuse que la propagande. Ces « amis » n’étaient unis, que par un dénominateur commun, le dessein de détruire la Syrie et de démanteler son État, pour parachever le but inavoué, de briser enfin, la résistance contre Israël !

Le même jour et parallèlement à cette conférence de l’outrage, s’est tenue, dans la banlieue nord de Tunis, une réunion des États majors des services secrets européens et leurs vassaux arabes, pour étudier et peaufiner les scénaris de l’occupation de la Syrie et de la destruction de sa société.

Vous aviez déclaré ce jour là, très justement, et c’est à votre honneur, que vous étiez contre toute intervention étrangère en Syrie, ce que j’ai personnellement apprécié. Hélas, les grandes puissances pleines de morgue et sûres de leur immunité, décideront du contraire. En effet, habituées à mépriser les petits pays, dont leurs anciennes colonies qu’elles croient toujours être à leurs pieds, elles ne s’embarrasseront guère de votre position de principe, dès qu’elle ne vient pas abonder dans leur sens. La Tunisie ne sera donc consultée par aucun des agresseurs, pour obtenir son assentiment au recrutement des mercenaires, à leur armement et à leurs programmes de destructions ! A croire revenue la parodie coloniale de la « carotte », pour faire croire aux parents des victimes ciblées, qu’ils sont consultés, et celui du « bâton », pour leur faire comprendre qui est le maître véritable…

Était présent aussi à cette conférence ce qu’on appelle le « Conseil National Syrien (CNS) » dont la direction et les membres ont été choisis et cooptés par les services secrets occidentaux, turcs et arabes. Ce Conseil fantoche fonctionne sous la houlette des puissances qui le financent généreusement. Non indépendant, cet organe au service d’intérêts étrangers qui l’ont créé, le financent et lui assurent la couverture diplomatique et médiatique, n’a pour rôle, que d’exécuter les consignes et les programmes de ces États et puissances étrangères. Il a poussé l’ignominie, jusqu’à réclamer ouvertement et sans la moindre retenue ce que ces puissances n’osent pas clamer à voix haute, à savoir, l’intervention militaire et donc, la destruction de la Syrie, comme hier, il en fut de l’Irak, que les mêmes ennemis voulaient « ramener à l’âge de pierre », ou, de la Libye. Avons-nous donc, la mémoire si courte, et sommes-nous frappés d’amnésie sélective ?

Monsieur le Président provisoire ;

Si vraiment la Tunisie devait s’ingérer, en violation des chartes de l’ONU et de la Ligue arabe, cela va sans dire, dans les affaires intérieures syriennes, et, soutenir une opposition syrienne nationale et authentique, pourquoi donc, ne soutiendrait-elle pas l’opposition patriotique qui refuse aussi bien, la militarisation de la révolution syrienne que l’intervention militaire étrangère ? C’est pourtant, ce que prétend la Tunisie par votre bouche, et ce, d’autant plus que cette opposition se trouve être plus représentative dans le pays que ce Conseil fantoche. Cette opposition historique n’a,  à l’étranger, qu’un porte-parole en la personne du Docteur Haytham Manna, qui a fait ses preuves, comme grand militant des droits humains.

C’est même, lui, qui vous a soutenu tout au long de ces vingt dernières années. Il vous a protégé, conseillé, et il vous a placé à la présidence de la Commission arabe des Droits Humains, lors de sa fondation en 1998, pour mieux vous protéger. Avez-vous donc oublié vos compagnons de route ? Bien entendu, il est à déplorer que ni lui, ni ses structures en Syrie ne disposent de l’appui des puissances étrangères, ni surtout, de la manne financière qatarie et  saoudite, qui pourraient couler à flots avec un déferlement d’investissements mirifiques, sur la Tunisie, pour en faire un pays de cocagne et la sortir de la crise financière de l’après-Benali, un espoir chimérique, s’il en fut. Mais pourquoi pas, l’espoir fait vivre les crédules. 

Monsieur le Président provisoire ;

Le 11 février 2012, des escarmouches ont éclaté entre les forces de l’ordre tunisiennes et un groupe armé d’une vingtaine d’individus munis d’armes légères que le Ministre de l’intérieur a abusivement qualifiés de membres d’Alqaida, une aubaine dont a profité son collègue de la défense qui s’est empressé de demander l’aide des USA pour protéger nos frontières nationales ! L’un des devoirs fondamentaux et premiers d’un État, qu’il soit démocratique ou totalitaire, n’est-il pas de protéger ses citoyens et de défendre ses frontières ? Vous devez vous souvenir, sans nul doute, du différend* surgi entre nous deux, à propos de la place des services de sécurité dans la nation et qui mit fin à nos relations, lors du Colloque organisé par la Commission arabe de droits humains, organisé avec le même Haytham Manna à Paris en 2002 ?

Ainsi donc, si de simples escarmouches entre les forces de l’ordre tunisiennes et un groupe armé ont justifié la position officielle tunisienne, que devrait-on attendre du gouvernement syrien confronté à des milliers de combattants étrangers, armés d’équipements lourds, et de ce qu’il y a de plus sophistiqué dans les arsenaux occidentaux, et pire, soutenus depuis plus d’un an par une intense propagande médiatique et religieuse, alors que le pays est livré aux assassinats et aux mutilations les plus ignobles, ainsi qu’aux destructions et aux sabotages les plus sophistiqués ?

Monsieur le Président provisoire,

L’armée arabe syrienne est en passe de régler le problème de la rébellion armée sur le terrain, et c’est le moment que choisit le pouvoir sioniste voisin, avec le dernier raid sur un centre de recherche syrien, pour « aider » à sa façon,  et « rembourser sa dette » à ses amis arabes, dont le Qatari, qui aurait «financé » la campagne électorale israélienne, selon l’ex ministre sioniste des affaires étrangères. Pourtant, sans fléchir, le  pouvoir politique syrien, soutenu par ses alliés, tente quant à lui, de régler les problèmes posés par la guerre diplomatique, menée contre la Syrie. Dans le même temps, la Syrie toute entière se mobilise pour accomplir des réformes politiques réelles. L’objectif que s’assigne le pouvoir, est d’épargner au pays, plus de victimes et le sort de l’Irak. L’agressivité de certains pays colonisateurs commence à s’estomper avec, la nouvelle mission internationale de Lakhdar Ibrahimi et, le début d’une longue partie de négociations, pouvant durer assez longtemps, sur la base de « l’accord de Genève » de juin 2012. Mais ce sont des négociations entre les « Grands » et dans lesquelles, les « petits », y compris le grand cheikhat du Qatar, n’auront aucune place, ni même de strapontins…

Pour toutes ces considérations, je vous invite, Monsieur le Président provisoire, à éviter à la Tunisie de continuer dans la voie que vous lui avez faite suivre, contre sa volonté, et donc, de rompre avec cette Coalition fantoche, dont la principale composante, « Jabhat Annosra » est classée « groupe terroriste » par les Américains eux-mêmes, et de boycotter les futures conférences des prétendus « amis de la Syrie », parce qu’elles ne seront que des réunions d’adieux aux rêves et illusions qui se sont saisis de l’esprit des cowboys et de certains chameliers. Il est déjà humiliant, devant l’histoire, que la Tunisie ait osé participer à l’occupation de la Libye, comme hier, les chameliers l’ont fait, non pour défendre un pays arabe agressé, mais pour offrir leurs aérodromes et leur logistique, comme bases d’envol et de préparations, pour bombarder l’Irak arabe !

Je vous invite aussi, à éviter, pour votre propre crédibilité et celle de la Tunisie, de seriner votre rengaine sur la nécessité du départ du Président Bachar Assad, comme solution à la crise syrienne. A mon humble avis, le Président Bachar Assad ne quittera pas le pouvoir de sitôt, puisque son mandat ne se termine qu’en 2014, c'est-à-dire longtemps après vous-même, et il est fort probable que son peuple le lui renouvellerait viendrait-il à se porter candidat de nouveau.

Par contre vous pouvez inviter les pays ennemis de la Syrie, le Conseil de Sécurité, la Ligue arabe, l’Organisation de la Conférence Islamique, les divers groupes d’opposants syriens, les laïcs, les Wahabites, les Salafis, et les « frères musulmans », et toutes autres organisations régionales et internationales, soucieuses d’abréger les souffrances du peuple syrien, à exiger l’organisation d’un référendum sous le contrôle de l’ONU et des organisations des sociétés civiles du monde entier, pour que le peuple syrien décide du sort de son président, et ce serait alors, à votre honneur, puissiez-vous convaincre, vos « amis » temporaires, d’occasion.

 Veuillez croire Monsieur le Président provisoire de la République à mes sentiments distingués.

Tunis le 3 Février 2013

 Ahmed Manai

Membre de la Mission des Observateurs arabes en Syrie.

 Président de l’Institut tunisien des relations internationales

*Moncef Merzouki a une sensibilité maladive contre tout ce qui touche à la police. A l’heure du déjeuner de la première journée de cette Conférence, tenue au mois de Novembre 2002, à Paris, nous étions à table à discuter des problèmes du pays. Il a juste fallu que je dise que la police est  « indispensable dans un pays », pour qu’il s’énerve et quitte la table en fulminant contre mon hérésie. Cela a perduré, même, quand il est devenu président de la République, puisqu’il a exclu la police de ses vœux du Nouvel an, en janvier 2012, ce qui a provoqué les protestations des syndicats de la police. Il s’est ressaisi deux jours plus tard ! Cela ne l’empêche pas de maintenir une garde présidentielle aux effectifs aussi pléthoriques que du temps du dictateur Ben Ali. Ses déplacements dans le pays, mobilisent une armée de policiers quoique, sur ce point, il a bien raison de veiller à sa sécurité : c’est le premier président tunisien qui est reçu par des « Dégage » et des jets de pierres, dans les villages les plus reculés !


Traduit de l’arabe par Si El-Hadj Abdel Madjid Aït Sâadi

·         Le texte arabe de cette lettre a été publié par le quotidien Attounissia, le 23 mars 2012, avec une présentation très éloquente du journaliste Mohamed Boughalleb. Nous avons dû l’actualiser et signaler les faits nouveaux survenus depuis cette date.

·         Le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdesselam, a déclaré lors de la IVème réunion des « Amis du peuple syrien », le Mercredi 12 décembre 2012, que la Tunisie reconnait la Coalition de l’opposition syrienne, comme le seul représentant légitime du peuple syrien, sans consulter, semble-t-il, ni le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, ni le président provisoire, Moncef Merzouki. Ce dernier avait pourtant déclaré, au terme de son entretien avec le chef du Congrès national libyen, un mois plus tôt, que cette reconnaissance n’était pas à l’ordre du jour, ce qui laisse penser à une cacophonie au sein de l’État. Mais l’ordre aurait sûrement été intimé de loin, sinon, pourquoi ne pas penser « qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion », comme le pense le bon peuple, friand de perles ?
·         Le président provisoire aura-t-il la force de rétablir la hiérarchie, au sein du pouvoir, et saura-t-il marquer qu’il est celui qui détient le pouvoir légitime ? J’ose espérer qu’il le démontrera, en envoyant le 28 janvier, son porte parole à Genève, pour apporter son soutien à l'opposition syrienne indépendante, réunie autour de son ami, le grand et inlassable militant des droits humains, le Dr. Haytham Manna… ?
·         Entre temps, des centaines de tunisiens, chauffés à blanc par un discours haineux, s’étaient engagés dans la guerre en Syrie, et des dizaines d’entre eux, y ont trouvé la mort sans que le gouvernement tunisien ne lève le petit doigt, pour mettre un terme aux agissements néfastes de ces chouyoukhs « charismatiques », qui viennent de l’étranger, sous le couvert de semer « la bonne parole islamique », pour les enflammer et les recruter, au su et au vu de tout le monde.  
Ils vont dans leurs prêches, jusqu’à oser vouloir nous « ré-islamiser ». A croire que nos propres prédicateurs, issus de notre prestigieuse et millénaire Zitouna, ont fait autre chose que cela. Eux, les dignes disciples de Mohamed Tahar Ben Achour, que ces « chouyoukhs cocotte-minute », apôtres du wahabisme, comme les appelle Cheikh Al-Azhar Djoum’a,  stigmatisent,  méprisent et dénigrent, du fait qu’ils sont attachés à nos enseignements traditionnels, nos traditions de paix, de fraternité et de tolérance.

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