Les munitions radioactives qui ont explosé au Moyen Orient,
coûteraient plus de vies que Hiroshima et Nagasaki
Par Sherwood Ross
09 Novembre 2007
www.opednews.com
Du fait de l’utilisation massive de munitions radioactives, les USA, le Royaume Uni et Israël auraient déclenché un holocauste nucléaire au Moyen Orient, qui, avec le temps, se révélerait plus meurtrier que le bombardement atomique des USA au Japon.
Il y a tellement de munitions à l’UA (uranium appauvri) qui ont été tirées que « Le futur génétique du peuple irakien est en grande partie détruit » affirme Leuren Moret, spécialiste nucléaire d’autorité en la matière.
« Dix fois plus de quantité d’irradiation atmosphérique a été dégagée par les armes à l’UA depuis 1991 que lors d’essais nucléaires » écrit Leuren Moret, y inclus la munition radioactive utilisée par l’armée israélienne en Palestine.
Leuren Moret est une scientifique US indépendante, qui a travaillé pendant cinq ans au Laboratoire national de Lawrence Berkely et aussi au laboratoire national de Lawrence Livermore, les deux étant situés en Californie.
Arthur Bernklau des Vétérans pour le Droit Constitutionnel ajoute : « les effets à long terme d’UA est pratiquement une condamnation à mort. L’Irak est devenu une vaste décharge toxique. Toute personne y vivant a des fortes chances d’attraper un cancer ou une leucémie. En Irak, le taux de naissance des nouveau-nés déformés est totalement hors contrôle. »
Leuren Moret, responsable de la 3ème Commission de l’Environnement de Californie » à Berkeley et ancienne présidente de « Femmes Géo- Scientifiques » poursuit : «pour chaque anomalie génétique que nous constatons actuellement, il y aura des milliers de plus pour les générations futures ».
Et d’ajouter : « L’environnement irakien est maintenant complètement radioactif ».
Dr. Helen Caldicott, une activiste anti-nucléaire très connue a écrit : « Beaucoup d’UA est dans les villes comme Bagdad, où la moitié de la population de 5 millions sont des enfants qui ont joué dans des tanks brûlés et sur le sol de sable et de poussière. »
« Les enfants sont dix à vingt fois plus exposés aux effets carcinogènes de l’irradiation que les adultes » écrit Madame Caldicott. « Mes collègues en pédiatrie à Basra, où ce matériel a été utilisé en 1991, constatent une augmentation par sept de cancer chez les enfants et une augmentation par sept d’anomalies congénitales » écrit-elle dans son livre « La Force Nucléaire n’est pas la Réponse » (The New Press).
Madame Caldicott poursuit : « les deux guerres du Golfe ont été des guerres nucléaires parce qu’elles ont répandu du matériel nucléaire sur tout le pays, et tous les êtres – et en particulier les enfants – sont condamnés à mourir à cause de maladies malignes et d’anomalies génétiques et ceci pour une durée de temps inimaginable. »
A cause de la vie moyenne extrêmement longue de l’uranium 238, un des éléments radioactifs contenu dans les armes à l’UA « l’alimentation végétale, l’eau et l’air ont été contaminés pour toujours au berceau de la civilisation », nous explique Madame Caldicott.
L’uranium est un métal lourd qui rentre dans le corps par les voies respiratoires dans les poumons ou par les voies digestives dans les intestins. Il est excrété par les reins, lesquels sont exposés aux lésions ou au cancer de reins, si les doses sont suffisamment importantes. Il se loge aussi dans les os, causant le cancer des os et la leucémie ; il se loge également dans la semence ou il mute les gènes dans les spermes qui conduisent aux malformations du nourrisson.
La contamination nucléaire se répand partout dans le monde, ajoute Madame Caldicott, avec une contamination extrême dans des régions dans un périmètre de 1000 milles autour de Bagdad et en Afghanistan.
Ce sont les régions de l’Inde du Nord, la Russie du Sud, la Turquie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Tibet, le Pakistan, le Koweït, les Emirats du Golfe et la Jordanie.
Par les vents, suite à la dévastation radioactive en Irak, Israël aussi est concerné avec une augmentation du cancer des seins, leucémie et diabète chez les enfants, affirme Madame Moret.
Doug Rokke, ancien officier à la tête du nettoyage d’UA de l’armée US et maintenant un activiste anti-nucléaire, informe que les tanks israéliens ont tiré des grenades radioactives lors de leur invasion du Liban l’année dernière. Les forces US et l’OTAN ont aussi utilisé des munitions à l’UA au Kosovo. Rokke nous apprend « qu’il est assez malade des effets d’UA ainsi que des membres de son équipe de nettoyage en sont morts ».
« Suite aux bombardements à l’UA », écrit Madame Caldicott, « des malformations sévères de nourrissons parmi la population civile en Irak, en Yougoslavie et en Afghanistan ont été rapportées, et les incidents et la gravité des lésions vont en augmentant ».
« Les mêmes symptômes ont été rapportés chez les nourrissons du personnel de l’armée US en service pendant la première guerre du Golfe. Une enquête faite par l’administration de vétérans a décelé que 67% des enfants chez 251 vétérans du Mississippi souffrent de maladies graves et de déformations ».
Quelques uns sont nés sans cerveau ou sans organes vitaux, ou sans bras, mains, ou des mains attachées à leur épaule.
Pendant que les responsables US nient le danger de la munition à l’UA, c’est un fait que les vétérans de la guerre du Golfe sont les premiers américains ayant combattu sur un champ de bataille radioactif, et leurs enfants sont apparemment les premiers cas connus montrant ces horribles déformations.
Les soldats qui ont survécu à des tirs par munition radioactive, et ceux qui ont tiré, sont tombés malades, souvent avec des symptômes d’irradiation. Des 700.000 vétérans US de la première guerre du Golfe, plus de 240.000 se trouvent dans une instabilité médicale permanente et 11.000 sont morts, indiquent les rapports.
C’est un taux très étonnant vu la durée très brève du conflit dans lequel moins de 400 soldats U.S. sont morts sur le champ de bataille.
« Bien entendu, des munitions UA ont été et sont toujours un facteur de cause-à-effet, derrière le Syndrome de la Guerre du Golfe (SGG) », écrit Francis Boyle, une autorité américaine de premier plan dans le domaine de la loi internationale, dans son livre « La Guerre Biologique et le Terrorisme » (Clarity Press Inc.).
« Le Pentagone continue à nier qu’il y a un tel phénomène médical dénommé SGG – même au delà du point où tout le monde sait que cette négation est de la pure propagande et de la désinformation », écrit Boyle.
Boyle tempête, « le Pentagone n’avoue jamais les conséquences légales, économiques, tortueux, politiques et criminelles en admettant l’existence du SGG. Ainsi les vétérans US et Anglais de la première guerre du Golfe et leurs enfants, nés après, continuent à souffrir et à mourir. Les soldats U.S. et les vétérans U.S. ainsi que leurs enfants nés après le début de la deuxième guerre du Golfe de Bush Junior, devront affronter les mêmes souffrances».
Boyle nous dit que l’utilisation d’UA est hors la loi suite à l’interdiction du gaz toxique par la convention de Genève 1925.
Chalmers Johnson, président de l’institut Japonais de recherche politique, écrit dans son livre « les soucis de l’empire » (Henry Holt & Co) que la quantité anormale du cancer et des malformations chez les enfants en Irak ainsi qu’au Kosovo apportent la preuve du rôle significatif de l’UA ».
En insistant sur son utilisation, « le corps militaire se moque délibérément d’une résolution des Nations Unis de 1996 qui classe les munitions à l’UA dans les armes de destruction massive dans l’interdiction. »
Madame Moret désigne l’UA « le cheval de Troie de la guerre nucléaire ». Elle le décrit comme « une arme qui continue à tuer éternellement ». Vraiment, la vie moyenne de l’uranium 238 est de 4,5 milliards d’années et quand il se dégrade il génère d’autres produits dérivés radioactifs et mortels.
La pluie radioactive d’UA tombe apparemment de manière extensive et à des grandes distances. Suivant les premiers bombardements U.S. en Irak en 2003, les particules d’UA ont voyagé 2.400 milles vers l’Angleterre en l’espace d’une semaine, où l’irradiation atmosphérique a quadruplé.
Mais c’est au Moyen Orient, particulièrement en Irak, où le plus gros de déchets radioactifs ont été déversés.
Au début des années 1990, « l’agence de l’énergie atomique anglaise » avertissait que 50 tonnes de poussière des explosions d’UA pourraient provoquer le cancer pour un demi million de vies jusqu’à l’an 2000. Mais il n’y avait pas 50 tonnes, mais une estimation de 2.000 tonnes radioactives qui ont été jetées au Proche Orient, ce qui laisse supposer que le taux de mortalité serait beaucoup plus important avec le temps.
Dr. Keith Baverstock, un conseiller de l’organisation mondiale de santé sur les irradiations a informé les médias que le climat très sec de l’Irak favorise la dispersion des particules infimes qui seront inspirés par la population civile encore pendant des longues années à venir.
Le taux de décès de civils, en août 1945, suite aux bombardements de Hiroshima et de Nagasaki, était donné à 140.000 et 80.000 respectivement. Avec le temps, néanmoins, les décès, suite aux maladies provoquées par les irradiations ont été évalués à 100.000 vies de plus parmi la population civile japonaise.
Sherwood Ross est un écrivain free-lance domicilié en Floride, et qui couvre des sujets d’actualité militaire et politique. Vous pouvez le joindre sur :
sherwoodr1@yahoo.com
Ross a travaillé comme journaliste pour le « Chicago Daily News » et pour des différentes stations de radio. Il publie aussi dans des magazines américaines.
Traduction de l’anglais par Frigga Karl pour www.tunisitri.net/