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Monday, August 31, 2009


Dignité, sacrifice et résistance... des gens
simples en Irak
Hussein Al-Mâadhidi
25-08-09

Tableau numéro un: Abou Adham

Quand j'ai connu Abou Adham, avant l'occupation, il était simple agent de police, pauvre, démuni de tout et contraint, dès qu'il ôte son uniforme, à la fin de son service quotidien, de rejoindre un deuxième travail dont il ne revient que tard dans la nuit, fatigué et abattu.Il se maria en empruntant tous les frais du mariage, jusqu'à la dot de la mariée à quelques riches du voisinage et ne s'en acquitta totalement qu'après la naissance de son troisième enfant, Adham.
C'est dans ces conditions qu'il fut surpris par l'occupation avec son train de malédictions: la misère noire, la terreur sous toutes ses formes, l'humiliation permanente. Dans son quotidien, il manquait de tout sauf de cette dignité à toute épreuve et de cette fierté intérieure que rien ne pouvait entamer.

Nombre de ses collègues ont fini par reprendre leur travail au sein de la police gouvernementale pour devenir les auxiliaires de l'occupant, moyennant un salaire garanti et des prébendes généreuses, mais au prix d'une dignité bafouée.Abou Adham, notre homme, n'a rien d'autre justement que cette dignité, sorte de trésor personnel, que l'occupant a piétinée et bafouée pour son peuple, au vu et au su de monde entier. C'est en son nom qu'il refusa de suivre la voie ses collègues, de réintégrer la police et de mettre sa main dans celle de l'occupant. Il s'obstina dans son choix malgré sa misère et celle de sa famille, préférant le besoin à la collaboration, la dignité à la compromission.
Il commença par dénicher un petit travail de vendeur dans un magasin, contre un salaire de misère puis s'installa à son compte, derrière un étal de bric et de broc, sur le trottoir d'une rue. Le résultat n'étant pas meilleur que dans le cas précédent, il délaissa le commerce pour tenter sa chance ailleurs: ramasser des pierres dans les oueds environnants pour les revendre en ville. Ce travail fut de courte durée, la demande en ce produit étant presque nulle dans un pays où chaque jour apporte son lot de destructions mais où la reconstruction tarde à venir.
Abou Adham troque alors sa pioche contre une hache et s'en va ramasser du bois, bien plus demandé que la pierre. C'est là qu'il sembla trouver son bonheur un instant.
Entre-temps son fils Adham accomplit ses dix ans, âge où un enfant, est déjà en mesure d'aider sa famille. Le père l'envoya alors auprès d'une de ses connaissances, un commerçant tenant boutique au souk de Haditha, ville toute proche.
Il devrait servir de coursier comme il y en a tant dans tous les souks. Mais la providence en décida autrement.
Il y a quelques jours le petit Adham fut tué dans l'explosion d'une voiture piégée, en plein marché de Haditha. Un éclat l'a atteint au cou, séparant sa tête de reste du corps. Ce sont les forces de l'ordre qui placèrent la voiture piégée pour exploser au milieu de la population civile. Ce sont les autorités gouvernementales même qui l'affirmèrent.
Accablé par une double tragédie, celle d'avoir perdu son fils de cette façon mais aussi de se sentir coupable pour l'avoir envoyé se tuer ainsi, Abou Adham l'enterra lui-même, refusa d'organiser la cérémonie traditionnelle pour recevoir les condoléances et s'enterra chez lui toute la journée.

Le lendemain, il s'arma de nouveau de sa hache et repartît chercher du bois, le cœur brisé mais plein de foi, comme si de rien n'était. La famille doit vivre, quoi qu'il en coûte!


Traduit de l'arabe par Ahmed Manai


Sunday, August 30, 2009

Nouvelles des prisonnières palestiniennes

http://www.wofpp.org/

Bulletin août 2009
Il y a, à présent, environ 60 prisonnières politiques dans les prisons israéliennes: environ 35 dans la Prison de Hasharon (Tel Mond), environ 21 dans la Prison de Damoon (Montagne du Carmel), et le reste dans quelques centres de détention.Travaux manuels
À présent, les autorités des prisons refusent de permettre aux familles des prisonnières de leur donner le matériel pour faire les travaux. Les autorités de la Prison de Hasharon refusent aux prisonnières politiques de donner à leurs familles les travaux manuels qu'elles ont faits.Chaussures
Depuis plus de huit mois, les autorités de la prison défendent aux familles des prisonnières politiques de leur apporter des chaussures. Dès lors, les prisonnières doivent acheter les chaussures aux cantines des prisons. Dans la Prison de Damoon il n'y a pas de chaussures appropriées, et dans la Prison de Hasharon le prix des chaussures est beaucoup plus élevé qu'en Cisjordanie.Prison de Hasharon (Tel Mond)
Les conditions dans les cellules
Le système d'égout n'est pas approprié, et dans quelques cellules les eaux d'égout débordent.Les cellules sont infestées de vermine.Il fait très chaud dans les cellules, et il n'y a pas assez de ventilateurs.
Fatmah el Zuq, de Gaza, une mère de 9 enfants, a été arrêtée le 20 mai 2007. Son bébé Yousef, âgé de 19 mois, vit avec elle depuis sa naissance. Il y a plus de deux mois, les autorités de la prison lui ont défendu d'avoir son bébé près d'elle lors de ses rencontres avec les avocats. Le résultat en est qu'elle ne peut pas rencontrer ses avocats. L'avocate de WOFPP, Taghreed Jahashan, a demandé d'annuler cette décision et a écrit une lettre au commandant de la Prison de Hasharon:"……
Les prisonnières ne sont pas capables de s'occuper du bébé de Fatmah quand celle-ci s'absente pour rencontrer ses avocats . Puisqu'elle ne peut pas laisser son bébé seul, le droit de Fatmah de voir ses avocats est bafoué. Le droit de voir un avocat est un droit fondamental des prisonniers. En plus, il assure que d'autres droits des prisonniers sont respectés. Il fonctionne aussi comme critique externe au sujet des conditions en prison.
La défense de rencontrer des avocats empêchent les prisonniers de soumettre des pétitions lors de violations de leurs droits. Tout ceci est encore plus important quand il s'agit d'une prisonnière dont le bébé vit avec elle en prison. Le bébé est plus vulnérable que toute autre personne. Donc, il est absolument urgent de respecter le droit de la mère d'un bébé de rencontrer ses avocats et de pouvoir faire appel aux autorités judiciaires.-
Fatmah elZuq vient de Gaza, sa famille ne peut donc pas lui rendre visite, et elle n'a aucun contact avec une personne à l'extérieur. Récemment, les autorités de la prison lui ont permis de téléphoner à sa famille, mais cela ne résout pas ses problèmes.En considération de toutes ces données, je demande de permettre à la prisonnière d'avoir son bébé près d'elle lors des rencontres avec ses avocats…."
Le commandant de la prison a négligé tous les arguments mentionnés dans la lettre et a répondu à l'avocate de WOFPP que la chambre où les prisonnières rencontrent les avocats et très petite, et de tels endroits ne conviennent pas aux bébés.
Taghreed a répété sa requête demandant d'annuler cette décision et a écrit dans une autre lettre:"…..J'ai souvent rencontré Fatmah elZuq avec son bébé, et il n'y a jamais eu de problèmes. Quand le bébé était fatigué, les rencontres ont été abrégées. La chambre de rencontres dans la Prison de Hasharon est même plus grande que dans d'autres prisons. La décision concernant le bien-être d'un bébé doit être celle de sa mère, et il est raisonnable d'accepter une telle décision…."
Le commandant de la prison lui a dit que la décision ne sera pas changée. Le 16 août, l'avocate de WOFPP, Taghreed Jahashan, a appelé de cette décision à la Cour Régionale de Tel Aviv.Suite à cette activité légale, les autorités de la prison permettent à Fatmah elZuq de prendre son bébé avec elle quand elle rencontre ses avocats.Les autorités de la prison continuent à refuser de faire entrer à la prison des jouets pour le bébé de Fatmah, et elles ne fournissent pas de nourriture appropriée à l'âge du bébé.
Des femmes en détention administrative

Majda Fadda, une détenue administrative de Naplouse, membre du Conseil Municipal, a été arrêtée le 5 août 2008. Les autorités israéliennes ont prolongé sa détention administrative de quatre mois additionnels.
Siham elHih, une détenue administrative, âgée de 20 ans, de Surif, district de Hébron, a été arrêtée en mars 2009. Le 24 juin 2009, les autorités israéliennes ont prolongé sa détention administrative de trois mois additionnels.
Rajaa elGhul, une détenue administrative, âgée de 39 ans, du Camp de Réfugiés de Jénine, a été arrêtée le 31 mars 2009. Elle souffre d'une maladie du cœur; jusqu'à présent, elle n'a pas reçu de traitement approprié.Condamnation
Kifah 'Afana, de Naplouse, âgée de 22 ans, a été arrêtée le 3 janvier 2009. Le 2 juillet, elle a été condamnée à 18 mois d'emprisonnement.
Nouvelles prisonnières

'Abeer Odah, de Tulkarem, une ancienne prisonnière, a été arrêtée le 9 juillet 2009.' Aysha 'Abayat, de Bethlehem, une ancienne prisonnière, a été arrêtée le 13 août 2009.
Mises en liberté
Asmaa Batran, de Hébron, âgée de 19 ans, a été arrêtée le 13 janvier 2008 et mise en liberté le 9 août 2009.Su'ad Azrikat, âgée de 22 ans, du district de Hébron, a été arrêtée le 8 avril 2008 et mise en liberté le 7 juillet 2009.Samah Samada, âgée de 15 ans, du Camp de Réfugiés de Zelajun, arrêtée le 2 décembre 2008, a été mise en liberté le 27 juillet 2009.'Abeer Daghara, une mère de deux enfants, âgée de 30 ans, de Kufur 'Ein, district de Ramallah, a été arrêtée le 11 mars 2009 et mise en liberté le 16 juillet 2009..Prison de Damoon (Montagne du Carmel)Les conditions dans les cellules
Il fait très chaud dans les cellules, et il n'y a que deux ventilateurs fixés au mur. Les autorités de la prison ne permettent pas aux prisonnières d'acheter d'autres ventilateurs. Les cellules sont infestées de vermine.
Lettres
Les prisonnières reçoivent des lettres de l'étranger, mais elle ne peuvent envoyer des réponsesparce qu'il n'y a pas de timbres à la cantine de la prison.Linan Abu Ghalameh, de Bet Furiq, district de Naplouse, a été arrêtée le 9 septembre 2004. Les autorités de la prison continuent à refuser sa requête demandant de rencontrer son frère, un prisonnier politique incarcéré dans une prison israélienne. Ses autres frères ne sont pas autorisés à lui rendre visite.
Condamnations
Jihad Abu Turki, âgée de 15 ½ ans, de Hébron, a été arrêtée le 25 février 2009. En août 2009, elle a été transférée de la Prison de Hasharon à la Prison de Damoon. Le 13 juillet 2009, elle a été condamnée à 15 mois d'emprisonnement.Rima Abu 'Aysha, âgée de 22 ans, du district de Naplouse, a été arrêtée le 12 février 2009. Le 20 juillet 2009, elle a été condamnée à 9 mois d'emprisonnement.
Nouvelle prisonnière
Najua Abed elGhani, âgée de 33 ans, de Sida, district de Tulkarem, a été arrêtée le 21 juillet 2009 et a été détenue au Centre de Détention de Kishon (Jalameh). Elle y a été soumise aux interrogatoires et détenue dans des conditions très rigides: la cellule était très étroite et sale, sans fenêtres, la lumière était allumée jour et nuit, et la nourriture qu'elle a reçue était dégoûtante. En août, elle a été transférée à la Prison de Damoon.
Mises en liberté
Sanaa 'Amru, de Dura, district de Hébron, arrêtée le 6 octobre 2002, a été mise en liberté le 23 juin 2009.Khulud Mansur, âgée de 23 ans, de Kufur Qalil, a été arrêtée le 17 février 2005 et mise en liberté le 18 juillet 2009.Shireen Swidan, de Qalquilya, a été arrêtée le 7 juin 2006 et mise en liberté le 19 juillet 2009.Centre de Détention de Petah TikvaLeila Taha, âgée de 24 ans, de Kafr Kana, Galilée, a été arrêtée le 17 août 2009. Elle n'est pas autorisée à voir un avocat.Centre de Détention de Kishon (Jalameh)Nasreen Abu Zina, âgée de 25 ans, de Tulkarem, une ancienne prisonnière, a été arrêtée le 18 août 2009, emmenée à la Prison de Hasharon et, le 19 août, transférée au Centre de Détention de Kishon (Jalameh). Elle est soumise aux interrogatoires et est détenue en isolement dans des conditions très rigides: la cellule est très sale, il n'y a pas de fenêtres, il y fait très froid à cause de la climatisation, la lumière est allumée jour et nuit. Elle n'a pas ses vêtements que les autorités de la prison lui ont pris, et ne porte que les vêtements de la prison.

Saturday, August 29, 2009


Le Hamas à Gaza: les Talibans ou Erdogan?

Par Khaled Hroub*
25 août 2009

Un peu partout dans le monde musulman, les projets des mouvements islamiques piétinent et accusent un échec flagrant à présenter de nouveaux modèles capables de surpasser ceux des partis et des gouvernements auxquels ils s'opposent.
A l'exception de l'expérience des islamistes turcs ou celle d'autres mouvements de moindre importance en Malaisie et en Indonésie, tous les autres se sont enlisés et ont montré leur incapacité à affronter une réalité bien lointaine de leurs idées utopiques et de l'ensemble de l'idéologie sous-tendant leur discours.

A ce niveau, les mouvements islamiques ne font pas exception et les problèmes auxquels ils se trouvent confrontés, tous les mouvements idéologiques les ont connus et affrontés. Le défi permanent de toute philosophie politique, de toute idée et de toute théorie réside dans son rapport à la réalité, son succès ou son échec à concrétiser ce qu'elle prône.
Le rapport d'un mouvement idéologique à la réalité est l'objet permanent de la recherche, de l'analyse, de l'étude et de la méditation. C'est tantôt un rapport de confrontation directe et tantôt un rapport de négociation permanente, conduisant à de nouvelles interprétations, de nouvelles exégèses et des révisions des fondamentaux idéologiques, pouvant servir la réalité elle-même.

Dans la plupart des cas, les mouvements idéologiques ne réussissent pas à créer un rapport de négociation positif avec la réalité parce qu'ils sont obnubilés par le souci de changer tout de fond en comble, ce qui les incité au radicalisme et à l'extrémisme et, dans le cas de la maîtrise du pouvoir, cela conduit rapidement à la constitution de régimes totalitaires (communistes, baathistes, islamistes et autres).

Le souci majeur du pouvoir dans un régime totalitaire est la reproduction d'individus conformes, en tous points au modèle idéologique préétabli: une sorte de clonage. Il se pratique alors une politique usant de procédés coercitifs, directs ou indirects dans le dessein manifeste de faire plier l'ensemble de la population aux exigences de l'idéologie. Dans la plupart des régimes totalitaires, l'autorité au pouvoir a tendance à imposer aux individus un modèle unique de conduite sociale, de tenue vestimentaire et de pensée. Ce phénomène s'accentue et conduit souvent à des situations extrêmes de coercition et de répression surtout en l'absence de réalisations concrètes dont l'autorité, le pouvoir ou l'Etat pourrait se prévaloir.

Ainsi en l'absence d'une accumulation de capital fait de succès politiques, économiques ou sociaux, le pouvoir totalitaire y pallie en imposant son architecture sociale par la force de la loi, ce qui ne peut être compris comme le résultat de ses succès mais plutôt de ses échecs. Et combien même un régime totalitaire pourrait se prévaloir de certains succès, ces derniers ne peuvent être que provisoires et risquent de fondre aux premières secousses.
Il est intéressant de comparer à ce niveau l'expérience sociale des islamistes turcs, à celle de leurs collègues soudanais et palestiniens à Gaza (que nous développerons plus loin).
En Turquie l'accumulation d'un important capital de succès politiques ont donné suffisamment de confiance aux islamistes pour qu'ils s'empêchent d'interférer dans l'architecture sociale et d'imposer au peuple certaines conduites religieuses. Au Soudan, à Gaza et auparavant en Iran et en Afghanistan des Talibans, les résultats des expériences sont dans l'ensemble négatifs surtout au niveau du modèle social proposé particulièrement dans l'islamisation par la loi. Un des derniers exemples soudanais est dans le cas de la journaliste Loubna Hussein à laquelle on a intenté un procès au motif du port du pantalon.

En Palestine et particulièrement à Gaza, il y a une mauvaise reproduction à l'identique des expériences sociales totalitaires, par l'islamisation par le haut à travers les politiques gouvernementales, d'une manière directe ou indirecte.
Indépendamment de la lutte politique que se livrent le Hamas et le Fatah, des arrestations réciproques dans les deux camps et de la division géographique qui engagent le projet national palestinien dans les chemins du néant, il se construit actuellement une architecture sociale par la coercition et la contrainte.
C'est un changement très grave qui est en train de s'y opérer aux plans social et culturel. Les exemples sont multiples au cours des trois dernières années mais ils se sont multipliés au cours des deux dernières semaines et ont pris des formes extrêmes. L'exemple le plus proche de nous est la décision de la justice à Gaza d'imposer le port du voile aux avocates, puis cette campagne contre les écoles de l'UNRWA pour la pratique de la mixité alors qu'elles le furent toujours depuis leur création en 1950.

Certains parlent de consignes, directes ou indirectes, pour imposer le port du foulard aux étudiantes des écoles publiques. Il y a quelques semaines, la journaliste Asma Al Ghoul a été interrogée au motif qu'elle s'était trouvée à la plage et avait rigolé bruyamment avec un certain nombre de ses collègues, hommes et femmes, en l'absence d'un Muhram (Ndt: proche parent mâle qu'il lui est interdit d'épouser) et autres balivernes. Des organes de presse ont diffusé par ailleurs des photos d'agents de "la police des mœurs" circulant à cheval sur la plage de Gaza pour, semble-t-il, contrôler la conduite de la population et empêcher "le vice".

L'architecture sociale prônée par les islamistes dans la bande de Gaza est non avenue sur les plans moral, national et humain et ne traduit pas la vision démocratique d'une société politique moderne. C'est même une régression et un retour à la période post-Etat et les arrangements qu'elle implique.
Il n'appartient à aucun Etat, à aucune autorité ou pouvoir, se réclamant de la démocratie, du multipartisme ou de l'ouverture et qui appelle à des élections, d'imposer au peuple des conduites morales limitant les libertés individuelles des gens. Il y a des usages et des coutumes dans la société que les gens respectent d'une manière spontanée et qui n'ont pas besoin de faire l'objet de complications philosophiques. Très souvent, ces coutumes sont reprises par les lois et la constitution pour délimiter le champ des libertés individuelles et leurs limites et empêcher que les libertés de l'un ne transgressent celles d'un autre.
Personne ne peut sérieusement prétendre que la bande de Gaza soit un espace de licence morale où les libertés publiques sont bafouées et que cela exige l'intervention du gouvernement pour y mettre fin. La société palestinienne dans son ensemble est une société conservatrice et son ouverture actuelle est toute relative ce qui rend plutôt curieux les appels lancés à l'intérieur du Hamas et ailleurs pour, soi-disant, combattre le vice. Cela doit évoquer, pour les gens qui ne connaissent pas la réalité locale, que le pays soit devenu comparable aux pays occidentaux les plus libertaires et les plus licencieux, avec ses nuits rouges…
Prétendre que le gouvernement du Hamas n'a rien à voir avec ce qui se passe et que ce sont les organisations de la société civile qui réclament à l'UNRWA d'interdire la mixité dans ses écoles, ou que c'est le conseil supérieur de la magistrature et non pas le gouvernement, qui demande aux avocates de porter le foulard, c'est tout simplement se moquer des gens et cela est tout simplement nul et non avenu.

Certains dirigeants du Hamas ne cessent de répéter que leur expérience s'inspire et prend son modèle sur Erdogan et non sur les Talibans, par admiration pour le premier et pour se distancier des derniers. Mais ceci n'a plus de crédibilité quand on médite ce qui se passe réellement sur le terrain de la bande de Gaza. Les voix modérées au Hamas, qui pourraient être "Erdoganiennes" dans leur orientation générale, n'ont pas encore beaucoup d'influence par rapport au courant Salafiste. Ce dernier, très influencé par le Wahhabisme et les Talibans au plan social, entend appliquer sur le territoire de Gaza une interprétation et un modèle religieux forts étrangers à la société palestinienne.
L'orientation sociale du Hamas vers une islamisation par la contrainte et par la force de la loi pose de nombreuses questions. Mais il nous semble utile de conclure en invitant le lecteur à méditer sur l'influence future de ces orientations sur la crédibilité de tous les projets sociaux des mouvements islamiques, par rapport à leurs engagements démocratiques et leurs priorités.

L'engagement démocratique repose sur le respect et la protection de la minorité et non seulement l'exécution de la volonté de la majorité. Ainsi les droits des minorités sont toujours protégés dans les vieilles démocraties. Cette conception ne semble pas être suffisamment mûre chez les islamistes qui, eux, conçoivent la démocratie plutôt comme l'application ou même l'imposition de la volonté de la majorité, même sur le plan des conduites sociales.
D'autre part, au plan des priorités, il semble que si les conditions qui écrasent la bande de Gaza: occupation, blocus, paupérisation généralisée, division géographique et choix politiques difficiles… n'aient pas rendu secondaire ou marginalisé "l'imposition de la vertu" et " du port du foulard", alors on est en droit de s'interroger sur les priorités de tout autre mouvement islamique qui ne soit pas confronté à ces problèmes. Il est alors légitime de se poser cette question: les projets des mouvements islamiques se réduisent-ils à l'imposition du port du voile et de certaines conduites religieuses et de lutte contre les libertés individuelles?

Traduit de l'arabe par Ahmed Manai
www.tunisitri.net/

SOURCE /http://www.alittihad.ac/wajhatprint.php?id=47111/

Dr Khaled Hroub*

Auteur du livre.
LE HAMAS,
Editions Demolis, Paris 2008
Director of Cambridge Arab Media Project (CAMP)Centre of Middle Eastern and Islamic StudiesUniversity of CambridgeCambridge CB3 9DATel: +44 790 008 4284





Mountazar al-Zeidi (le lanceur de

chaussures sur le criminel Bush)

libre le 14 septembre

Mountazar al-Zeidi, le journaliste irakien qui avait lancé sans l’atteindre en décembre dernier ses chaussures au visage de George W. Bush, va bénéficier d’une libération anticipée le 14 septembre pour bonne conduite, a annoncé samedi son avocat. Le journaliste avait été condamné le 12 mars à Bagdad à trois ans de prison pour agression contre un dirigeant étranger, peine ramenée par la suite à un an d’emprisonnement en raison de son absence d’antécédents judiciaires.
Moutazar al-Zeidi, dont le geste est devenu un moyen de protestation populaire dans le monde entier, va être remis en liberté avec trois mois d’avance. "Nous avons été officiellement informés de la décision du tribunal", a déclaré à l’Associated Press l’avocat du journaliste, Karim al-Shujairi. "Sa libération sera une victoire pour la presse irakienne libre et honorable", a-t-il ajouté.
Le 14 décembre 2008, lors d’une conférence de presse conjointe à Bagdad du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et de George W. Bush, alors président des Etats-Unis, Mountazar al-Zeidi avait eu le temps de lancer ses deux chaussures, l’une après l’autre vers le chef de la Maison Blanche, avant d’être violemment plaqué au sol par les services de sécurité. "Voilà ton baiser d’adieu, espèce de chien !", avait crié en arabe le journaliste à l’adresse du président américain qui avait dû esquiver les souliers. "C’est pour les veuves, les orphelins et ceux qui ont été tués en Irak".
Al-Zeidi, en détention depuis lors, encourait une peine maximale de 15 ans de prison pour son geste qui lui a valu de devenir un héros en Irak et dans le monde arabe. Mais selon ses avocats, le président du tribunal a fait preuve de clémence en raison de l’âge du journaliste, 30 ans, et de son casier judiciaire jusque-là vierge. La défense a fait valoir que ce lancer de chaussures constituait un moyen légitime de protestation politique et ne méritait pas une peine si lourde.

(Samedi, 29 août 2009 - Avec les agences de presse )
http://www.aloufok.net/spip.php?article837

Wednesday, August 26, 2009



صور ناصعة وشواهد مؤثرة لعراقيين وعراقيات سطروا ملاحماً في المقاومة والاستبسال والتضحية

2009-08-25
بقلم: حسين المعاضيدي





عرفته شرطياً بسيطاً قبل فترة الاحتلال، كان ضعيف الحال، يذهب للعمل ما ان ينزع بزته الرسمية، فيعود في وقت متأخر من الليل منهكاً من تعب عملين في يوم واحد، أحدهما اشد إرهاقاً له من الثاني..
تزوج بعد ان استدان حتى مهر خطيبته من الميسورين، ولم يتمكن من إكمال رد الدين وإيفائه إلا بعد إنجابه ولده الثالث.. عاش في غرفة واحدة هي كل داره مع عائلته المكونة من ثلاثة أطفال وزوجة حتى جاء الاحتلال، لتجيء معه اللعنات، والفقر بكل إشكاله، والخوف على مصراعيه، والذل بلا تحفظ، والمهانة من أوسع أبوابها، أما حاله فكان في حاجة لا توصف، وفاقة لم ترفع.

عاد كثير من زملائه والتحقوا بسلك الشرطة الحكومية، وأصبحوا كحال غيرهم، أحد أهم أدوات المحتل، مقابل ملايين باذخة، وكرامة مهدورة، تلك الكرامة التي هي كل ما يمتلكها (أبو أدهم) والتي أذهبها المحتل على مرأى ومسمع من العالم أجمع، فـ(أبو أدهم) ورغم عوزه وفاقته رفض وضع يده بيد المحتل، وأصر على ان يبقى بعيداً عن الشبهات، ويبقى محافظاً على موقفه رغم جوعه.
عمل بائعاً في أحد المحال التجارية بأجر زهيد، بعدها بائعاً في بسطية على رصيف أحد الطرقات، ثم أتجه إلى الوديان ليستخرج الحجر والصخور ويبيعها لمن يحتاجها، قبل أن يحمل فأسه ويتجه إلى جمع الحطب وبيعه حتى يؤمن قوت عياله.. وثبت!

أصبح عمر ولده الأكبر (أدهم) عشر سنوات، فأرسله إلى أحد معارفه في سوق حديثة ليعمل حمالاً، يوصل الحاجات والأشياء البسيطة إلى الزبائن القريبين من المحل، وقبل أيام قتل الطفل الصغير (أدهم) بعد انفجار سيارة مفخخة وسط سوق حديثة، تبين ان الشرطة هم من واضعيها وسط السوق، لتنفجر على الآمنين، باعتراف السلطات الحكومية نفسها، فأصابت شظية من السيارة المنفجرة رقبة الطفل (أدهم) النحيلة، فعزلت رأسه عن جسده الغض الطري، ليعيش الأب مأساة أخرى، ويتحمل عبئاً مضافاً، عبء أقدامه على إرسال ابنه إلى العمل، رغم صغر سنه، وملامة الناس له..

رفض الأب إقامة مأتم كما هو معتاد في تلك المناطق، فضيق ذات اليد لا تعينه، فدفن فلذة كبده بيديه وجلس في البيت ذلك اليوم، صابراً، مؤمناً، راضياً بقضاء الله وقدره، وفي اليوم التالي خرج (أبو أدهم) حاملاً فأسه، باحثاً عن حقل حطب جديد، ليحتطب منه، ويبيع ما يعينه على ثباته!
وليس بأقل من صبر وثبات (أبو أدهم) صبر وثبات (أبو محمد)، الذي كان يحمل رتبة عقيد في الجيش العراقي السابق..
فقد جلس (أبو محمد) في بيته بمدينة القائم يداعب أطفاله، ويتأمل وجه أمه الباسم، وإلى جانبيه زوجته وشقيقته الوحيدة، ولم يشعر إلا بانفجار يهز سكون المكان، وإذا بالبيت بلا سقف، وبلا جدران، لاشيء سوى الأشلاء والدماء، بعد استهداف الدار بصواريخ الطائرات الأميركية المحتلة، التي راحت تداهم الدور الآمنة كما يداهم جنودهم وأقزامهم من الأذناب ودروعهم البشرية المحلية الدور والبيوت.

قُصف دار (أبو محمد) إذن، وأصبح الجميع تحت أطنان الطابوق والحجر والطين، إلا هو، الذي نجّاه الله بمعجزة إلهية، رغم إصاباته البليغة.. وقف (أبو محمد) ليستوضح الأمر، فلم يستطع، فحينما نهض من تحت الركام كانت إحدى عينيه قد فقئت بشظية صاروخ، والأخرى غارقة بالدماء، حاول مسح الدماء عن عينه، فأبصر جسد أمه ممزقاً أمامه، وألتفت عن يمينه فإذا بجسد فلذة كبديه، أبنائه الاثنين، وألتفت إلى شماله ليجد بقايا جسد لزوجته وأم أطفاله، وبجانبها أخت له في ريعان شبابها، قبل أن يرفع رأسه إلى الأعلى من داخل داره حيث لا سقف يمنع عنه إبصار السماء حينما أراد ان يدعو الله ليمنحه القوة لتحمل المنظر، منظر أشلاء الأم، والأبناء، والأخت، والزوجة.

جلس بعدها (أبو محمد) بجانب البيت وحيداً، بعد أن أصبح بلا عائلة، بلا أم، وبلا زوجة، وبلا أطفال، وبلا أخت، رافضاً علاج عينه، حتى يتم دفن عائلته.
لم يتبق لـ(أبو محمد) سوى أخويين أثنين كانا يصغرانه ويقطنون دار أخرى، فعاش معهم وسط آلامه وآلامهم.
مر عام وانقضى، وجاء الثاني والثالث على أبو محمد، وهو يئن في داخله، دون ان يظهر ذلك للعلن، وظل يكتم في نفسه حتى وصل الأمر مبلغه، حينما شعر انه على باب الالتحاق بأفراد عائلته، بعد ان تركت عملية القصف وما تلاها آثاراً عليه، حتى فارق الحياة قبل أيام قليلة، طالباً من أخويه أن يدفناه وسط عائلته، بين أمه وأبنائه، وبجانب زوجته وأخته..

مات (أبو محمد) لينضم إلى قائمة ضحايا الاحتلال، مات وفاضت روحه، وترك خلفه بيتاً مهدماً، وأخوين في قلبهما غصة على أخوهم الأكبر، الذي كان بمنزلة والدهم، بعد وفاة أبيهم منذ فترة ما قبل الاحتلال.
أيمان عبدالرحمن طفلة عراقية في العاشرة من عمرها، لا تزال صرخاتها تهز جنبات مدينة حديثة غرب العراق، بعدما أصبحت هذه الطفلة عنواناً ومثالاً للعراق الجديد بعد مقتل كافة أفراد عائلتها في أشهر وأبشع مجازر التاريخ دموية، يوم أقدمت القوات المحتلة على إعدام أهلها من بين عشرات آخرين بدم بارد، في الوقت الذي تمكنت هي من التخفي تحت سريرها، ذلك السرير الذي كان يجمعها ببقية إخوتها الصغار، الذين بقوا نائمين فوق السرير، فطالتهم يد الحقد الأسود، فأعدمتهم، رغم صغر سنهم، وبوحشية قل نظيرها في التاريخ، رغم ان عمر احدهم كان لا يتجاوز العام، والثاني لم يتجاوز بعد الثلاثة أعوام!

أيمان رغم المأساة ظلت صلدة قوية، ورغم طفولتها تحملت مأساة فقدانها لكل أفراد عائلتها، وحينما تأخذ في رواية ما جرى للآخرين ترى الدموع تنهار من المستمعين لها، فيما تتحدث هي بأيمان، كاسمها، وبثقة يندر وجودها، وبقوة وعزيمة لا مثيل لها، رغم صغر سنها، وهكذا هم العراقيون، حتى الأطفال منهم شيمتهم الصبر، وعلامتهم الفارقة الثبات، رغم الجراح وعظمة المأساة.
أيمان تعيش اليوم مع خال لها، هو كل من تبقى لديها من عائلتها، التي ذهبت ضحية احتلال غاشم، همجي، وتواطؤ من أقزام المحتل وأذنابه، لكنك، وحين تنظر إليها، تجدها مفعمة بالحياة، تتباهى أمام زميلاتها في المدرسة بأنها صاحبة العدد الأكبر من الشهداء من بين أقرانها، ولها الحق في التباهي، ولها العجب في الثبات على فقدانها أهلها وكل ذويها.

صلاح، عراقي آخر في الثلاثينات من العمر، هو المعيل الوحيد لأسرته، عرف عنه سيرته الحسنة وخلقه المهذب، وحديثه الحسن, وهدوءه الغريب، وهو صاحب العلاقات الطيبة مع جميع من يعرفه.
عرف صلاح برجاحة العقل، وصدق الوفاء، وكرم النفس، والفطنة، وحب الدراسة والتعليم.. فهو قد أكمل دراسته الثانوية في إحدى المدارس الموجودة داخل منطقته، ثم ألتحق بجامعة بغداد، وتحديداً كلية الآداب، دارساً بقسم الاجتماع، وبعد أن تخرج منها عُين مدرساً في إحدى المدارس الابتدائية في منطقته، وتشهد له الهيئة التدريسية بأنه كان بارعا في تدريسه، حيث كان لا يضيع دقيقة من درسه، وعندما يسمع جرس الدرس يسارع إلى الصف قبل كل المعلمين، مردداً لهم مقولته، ولازمته: (قوموا أيها المعلمون حللوا خبزتكم).

بدأ عمله في صفوف المجاهدين قناصاً، واستدعت الحاجة أن يدخل ضمن مفرزة اشتباكات، وكان يسره كثيرا النيل من الأعداء، ومع ذلك فقد كان دائم الشعور بالتقصير، كونه يريد ان يقدم أكثر وأكثر لهذا البلد، ولهذا الدين، وكان شديد الحرص على ان يبقى جهاده سراً، فكان أقرب الناس إليه لا يعرف بأنه مجاهد في سبيل الله.
خرج في يوم من الأيام مع إخوته في الجهاد لنصب كمين للقوات الأمريكية، وأثناء مرابطتهم لانتظار الرتل الأمريكي تعرض إلى لدغة أفعى في قدمه، حينما كان يرابط في منطقة أحراش، فتم إخلاؤه ولم يتم تنفيذ الهجوم، فشعر بالذنب لتسببه في تأجيل غزوة في سبيل الله!

كانت له وصية أوصى بها قبل استشهاده وهي الاهتمام بزوجته وبأطفاله من بعده، وكان يردد في آخر غزوة شارك فيها ضد جنود المحتل:(سوف أذهب.. سوف أذهب)، قاصداً لقاء ربه ونيل الشهادة، التي كثيراً ما كان يدعو، ويلح على الله، سبحانه وتعالى، في طلبها ونيلها، حتى نالها في تلك الليلة مع إخوته الجهاديين في عملية بطولية، حينما هاجموا رتلاً لقوات الاحتلال الأميركي مر على مقربة من منطقته.

(أم ذياب) عجوز طاعنة في السن، كان لها ولد واحد لا غير، هو ثمرة فؤادها، وهو كل ما تملكه في هذه الدنيا، تربى على يديها، وأرضعته لبن الطهر والعفة والشرف، مثلما ألبسه الأب رداء البطولة والشجاعة والفروسية..
كانت الأم لا ترى أبنها إلا نادراً، فهو قد نذر نفسه لله سبحانه وتعالى، وحينما هجرها طيلة سنوات الاحتلال الماضية، ظلت صابرة على فراق وحيدها الذي لم تنجب غيره، حتى أعادوه إليها جثة هامدة، والرصاص نال كل شبر من جسده.
وقفت (أم ذياب) فوق ولدها الوحيد الممد أمامها، وبجانبها زوجته وأطفاله، الذين هجرهم بحثاً عن تحريرهم من محتل قاس لا يوصف، وثأراً من قاتلي أبناء شعبه، وقفت فوقه بعد ان خاصمت عينيها الدموع، رافضة ان تتقاطر تلك الدمعات على فلذة كبدها، ممانعة قول (عد يا بني ألا رحمت فؤاديا)، وإنما قالت سلامي على إخوانك، ممن شاركوك حياتهم ومماتهم، وأشفع لي عند من اصطفاك على غيرك، وسأتكفل بأولادك ما بقيت حية، فيما كانت تواسي الأب، وتصبره على فقدانه لأعز ما يملك، أبنه الوحيد.
أولئك أهلي وناسي وأبناء جلدتي، فأتني بصبر كصبرهم، وثبات كثباتهم، إن جمعتنا يا دعي المجامع!!


http://iraqirabita.org/index.php?do=article&id=21084.


جيوإستراتيجيّات

"من يحكم أوروبا الشرقية يسيطر على الأراضي الوسطى؛ ومن يحكم الأراضي الوسطى يسيطر على جزيرة العالم؛ ومن يحكم جزيرة العالم يسيطر على العالم". (السير هالفورد ماكندر/ 1919)
كان السّير هالفورد ماكندر جيوسياسيًّا، وليس جيولوجيًّا. لم يكن لديه أدنى فكرة –فيما نعلم- أنّ المِنطقة القاحلة الموجودة في "الأراضي الوسطى" تحتوي في باطنها على معظم نفط العالم. لكنّه كان متأكّدًا من أنّ تلك المنطقة ستكون جيوسياسيًّا المفتاحَ للنفوذ العالميّ. إنّ المعارك الماكرة وغير الماكرة التي سوف تندلع بين القوى العظمى للسيطرة على "جزيرة العالم"، التي تسيطر على "الأراضي الوسطى"، ومعها نصف الموارد العالمية، كانت متضمَّنة في أعمال ماكندر؛ وكُشف عنها بمرور الوقت.
بإسقاط نظريّة هذا الجيوسياسيّ من القرن العشرين على ألعاب القوة السياسية اليوم، وبافتراض أنّ الخيار النوويّ محصور بين القوى العالمية والقوى الإقليمية الناشئة (إسرائيل، وباكستان، والهند)، فإن الصراع للسيطرة على إهليلج الطاقة، من أورآسيا إلى مضيقِ هُرمز، قد ينبثق الاختبارَ الأكثر حسمًا لميزان القوة العالمية بين الشرق والغرب في هذا العَقْد. فإنّ وقت الحساب يقترب في غرب آسيا (بما فيها تركيا، وإيران، وباكستان، والبلدان العربية من المناطق الداخلية إلى دول مجلس التّعاون الخليجي)، خصوصًا مع استمرار دول الخليج في تنمية القوة الاقتصادية والمالية للإقليم.
إن مبادرات الولايات المتحدة والأمم المتّحدة للسلام، وخُطة السلام العربية، والردود الإسرائيلية حتى الآن، قد أضافت عناصرَ جديدة إلى معادلة حل المشكلات الإقليمية والحرب الخطيرة على التطرّف. فإستراتيجيات التطرّف ضدّ المتمرّدين، ومن ضمنها الحرب المحدودة التي استقطبت قوات نظامية في فلسطين وأفغانستان والعراق على سبيل المثال، يرجّح أن تعرقل الأمل في تقارب متنامٍ بين العالم العربي والغرب. علاوة على ذلك، تستوجب أي سياسة أطلسية أوروبية حصيفة تجاه إقليم غرب آسيا عَلاقات مستقرّة مع روسيا، والهند، والصين، ومناطق "الإسكاب" ESCAP ذات التأثير في جنوبيّ آسيا وشرقيّها.
مع قدوم الخريف، بعد التأثير المثير لخطابات الرّئيس أوباما، يبدو أن المزاج السائد هو من نوع "لننتظرْ ونرَ". إن ظهور إقليم حر ومستقر على الجناح الجنوبي لحلف شمال الأطلسي، وعلى طول خطوط الاتصال بين الشرق والغرب، يُمكن أن ينظر إليه كرادع قوي للانتهاكات المستمرة للأمن الإنساني، ويمكن أن يخلق قوة إقليمية ذكية ومطّلعة.
إلاّ أنّ تحدّيًا مستمرًّا للتقدّم هو قلة التماسك أو الترابط المنطقيِّ ضمن مِنطقة غرب آسيا. فهذه المِنطقة غير ممثلة بمجلس "احتوائي" اقتصادي واجتماعي، حيث يمكن التعامل مع القواسم الإقليمية بشكل منهجي. بالأحرى، تحضر دول غرب آسيا اجتماعات الأمم المتّحدة في نيويورك وجنيف كدول منفردة وبجداول أعمال منفردة.
في مفهومِ المُحاصّة (المُحاصصة)، أو الاشتراك في الحصص في العراق، يتم العمل على قضايا مثل النفط والانتخابات المحلية على "الجانب السياسي". وقد صرّح الرّئيس أوباما مؤخراً: "لم أرَ القدر نفسه من التقدّم السياسي في العراق، أي المفاوضات بين السنّة والشيعة والأكراد، كما كان بُودّي أن أرى".
إن مخاوف الرئيس أوباما هي مخاوف يشترك فيها البعض منا ممن يشهدُ رعب العنف الطائفي في العراق الذي تصاعد في السنين الأخيرة. وكما لوحظ في نتائج اجتماعات المؤتمر العالمي للأديان من أجل السلام، التي جرت مع زعماء دينيين عراقيين عامي 2003 و2004، فإننا نحتاج إلى إدراك جمعي بأن تمسّك المرء بمذهبه الديني ونشره والدفاع عنه عن طريق الحوار الهادئ هو أمر مقبول. أما انتهاك حقوق الآخرين ومصالحهم، والاندفاع الديني المفرط، وإنكار الآخر، فهي أمور غير مقبولة وتُعتبر جوهر الهياج الطائفي.
أقترح أن يتجاوز تشظي الأرخبيل الفلسطيني -كما صُوّر في رسم كاريكاتيري مؤخرًا في صحيفة لوموند، حول الفلسطينيين في مواجهة الفلسطينيين, والإسرائيليين في مواجهة الإسرائيليين (المستعمرين/المستوطنين)- المجابهة الإسرائيلية الفلسطينيّة.
وإذا كان للانفراج الهشّ أن ينمو بين ثلاثة من أمور الأمن الإقليمي: إدارة المصادر الإنسانية والطبيعية والاقتصادية، فإنه من الممكن إنشاء مجلس إقليمي يؤدّي إلى الانخراط في عملية على غرار سيرورة هلسنكي. القضايا السياسية -الفيدرالية، والوحدة الوطنية، والسلطة المركزية، وانتقال السلطة- يجب أن تصبح أهدافًا مرغوبًا فيها من أجل تقرير المصير لفضاء ثالث، مكوّن من الحكومات والقطاع الخاص والمجتمع المدني، يعمل بتناغم. فلا يمكن للديمقراطية أن تهبط بالمظلّة، أو من خلال صناديق الاقتراع وحْدَها.
نحتاج إلى ترسيخ آليات للعمل المشترك من أجل منع هذه الأعمال الوحشية الطائفية المستمرة. غير أن أموال النظام القديم ما زالت خارج العراق. وإلى حين عودتها، لن نرى إعادة بناء البنية التحتية الضرورية -من مساجد وكنائس وغيرها- لخلق الاستقرار المادي الذي يحتاج إليه الأفراد؛ أعني المعرفة بأن بلداتهم ومدنهم قد تعود في يوم من الأيام كما يتذكرونها.
على المدى البعيد، يمكن تحقيق الاستقرار في المِنطقة فقط على أيدي قيادات المجتمعات الإقليمية عن طريق ممارسة مسؤولياتهم المشتركة. فالفكرة المضللة بأن الكراهية السائدة حاليًّا لدى مجموعات "أحاديّة" مثل "الإسرائيليين"، أو "الفلسطينيين"، أو "العراقيين"، ستُعالج بالتوصل إلى اتفاقية تعتمد فقط على "المساعدة" الأميركية، هي فكرة خاطئة.
إنّ دور القوى الخمس (P5) الصين، وفرنسا، وروسيا، وبريطانيا، والولايات المتّحدة) هو بالتأكيد دعم شعوب المنطقة كي يساعدوا أنفسهم. كما أن الدور الأساسي للأمم المتّحدة، مَعَ أنها الآن هي الأخرى عضو في اللجنة الرباعية، هو رصد الاتفاقيات التي تم التوصل إليها ضمن المنطقة في عناقيد الأمن والاقتصاد وأطر العمل المُلزمة قانونيًّا
إن روحانية القدس ومكة المكرمة والنجف وكربلاء ليست رمزية فقط للحجّ وحقوقِ التعبد. فإذا أردنا أن نسمو بالدين فوق السياسة، فإن إحياء روح العمل الخيري الديني سوف يُنهي الاستغلال المستمر للحرمان الأخلاقي والاقتصادي. لا بد من صندوق للتضامن الاجتماعي يرعى المواطنة ويركّز على تدريب 50 مليون شابٍ عربي تحت سن الثامنة عشرة سيكونون عاطلين عن العمل بحلول عام 2050، ويوفر لهم ضمانات اجتماعية لعودتِهم الآمنة من المناطقِ التي تعاني نقصًا في الأيدي العاملة في آسيا والغرب. علاوة على ذلك، لا بدّ من ميثاق اجتماعي يضمن حقوق الإنسان، ويُثبّت القوّة الناعمة، ويعيد الشباب المغتربين من برودة الغربة.
إنّ رؤية المرحلة النهائية للسلام في الشرق الأوسط والعالم تعتمد علينا الآن. من المحتمل أننا نعيش حاليًّا في "وقت ضائع". ولا يمكن للقوميات الضيّقة أن تتعامل منفردة مع القضايا التي تواجهنا. فقط بواسطة التعاون عبر القُطريّ وفوق القُطريّ والإقليميّ فيما يتعلّق بالموارد الطبيعية والإنسانية وقضايا الأمن البيئي والإنساني، يمكننا أنْ نضمن أنْ يتحوّل تنبؤ السّير هالفورد ماكندر إلى نعمة، وليس نقمة
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Tuesday, August 25, 2009



ترجمة كاملة لما عرضته صحيفة " أفتون بلاديت" السويدية عن سرقة
أعضاء أطفال فلسطينيين
فيما يلي ترجمة للمقال الذي أغضب دولة الاحتلال، والذي
بموجبه كشف الصحفي السويدي دونالد بوسترالنقاب عن سرقة جنود الاحتلال لأعضاء أطفال فلسطينيين :صحيفة "أفتون بلاديت" السويدية : " أبناؤنا نهبت أعضاؤهم" ، تقرير الصحفي دونالد بوستروم 17/8/2009 :
تاجر الأعضاء البشرية الحاخام روزنباوم معتقلا ..يقول ليفي اسحق روزنباوم من بروكلين إنه من الممكن تسمية مهنته بـ"صانع الملاءمة"، وذلك في تسجيل سري مع أحد عملاء مكتب التحقيقات الفيدرالي الذي كان يعتقد أنه أحد الزبائن .وبعد عشرة أيام من تسجيل هذه المكالمة، في نهاية تموز/ يوليو الماضي، اعتقل روزنباوم في قضية الفساد الكبرى المتشابكة بمدينة نيوجرسي الامريكية :أعرب الحاخامات عن ثقتهم بالمسؤولين المنتخبين، وكانوا يعملون لسنوات في تبييض الأموال غير المشروعة، ضمن شبكات مثل شبكة سوبرانو. وكان روزنباوم له صلة بعملية بيع الكلى من إسرائيل إلى السوق السوداء، حيث كان يشتري الجثث من المحتاجين في إسرائيل بسعر عشرة آلاف دولار، ويبيعها للمرضى اليائسين في الولايات المتحدة الأمريكية بسعر 160 ألف دولار .هذه هي المرة الأولى التي يكشف فيها عن الاتجار بالأعضاء بصورة موثقة في الولايات المتحدة الأمريكية .وردا على سؤال حول عدد الجثث التي باعها روزنباوم، يجيب مفاخرا بأن الحديث عن عدد كبير جدا.. وأن شركته عملت في هذا المجال منذ مدة طويلة .وقال فرانسيس ديلمونيسي، أستاذ جراحة زرع الأعضاء وعضو مجلس إدارة الكلية الوطنية لمجلس إدارة المؤسسة، إن الاتجار بالأعضاء في إسرائيل مماثل لما يجري في أماكن أخرى من العالم، حيث أن 10% من 63000 عملية زرع الكلى تجرى في العالم بصورة غير قانونية .البلدان "الساخنة" لهذا المشروع هي باكستان والفلبين والصين، حيث يعتقد أن الأعضاء تؤخذ ممن ينفذ فيهم حكم الإعدام، لكن هناك شكوكا قوية أيضا بين الفلسطينيين أنه يتم استخدام شبانهم مثلما هو الحال في الصين وباكستان، وهو أمر خطير جدا. ويعتقد أن هناك ما يكفي من الأدلة للتوجه إلى محكمة العدل الدولية، ويجب فتح تحقيق فيما إذا كان هناك جرائم حرب إسرائيلية .إسرائيل تستخدم الطقوس اللا أخلاقية لأسلوب التعامل مع الأعضاء والزرع. وهناك عدة دول، بينها فرنسا، قطعت التعاون الطبي مع إسرائيل منذ التسعينيات .نصف الكلى الجديدة المزروعة منذ عام 2000، تم شراؤها بصورة غير قانونية من تركيا وشرق أوروبا وأمريكا اللاتينية، والسلطات الصحية الإسرائيلية لا تفعل شيئا لإيقافها. في عام 2003 كشف في مؤتمر أن إسرائيل هي البلد الغربي الوحيد الذي لا تدين فيه مهنة الطب سرقة الأعضاء البشرية أو اتخاذ إجراءات قانونية ضد الأطباء المشاركين في العملية الجنائية، وإنما العكس، ويشارك كبار الأطباء في المستشفيات الكبرى في معظم عمليات الزرع غير القانونية، وفقا لصحيفة "داغينز نيهاتر"الصادرة في الخامس من كانون الأول/ من ديسمبر 2003 .وفي محاولة لحل مشكلة النقص في الأعضاء، قام وزير الصحة في حينه، إيهود أولمرت، في صيف 1992، بحملة كبيرة للحصول على تشجيع الإسرائيليين على التبرع بالأعضاء. وتم توزيع نصف مليون كراسة على الصحف المحلية، تضمنت دعوة المواطنين إلى التبرع بأعضائهم بعد وفاتهم . وكان أولمرت أول من وقع على بطاقة التبرع .وبالفعل بعد أسبوعين كتبت صحيفة " جيروزالم بوست" أن الحملة أسفرت عن نتائج ايجابية، حيث أن ما لا يقل عن 35 ألف شخص قد وقعوا على بطاقة التبرع. علما أن العدد لم يكن يزيد عن 500 متبرع في الشهر سابقا .وفي نفس المقال كتبت الصحافية جودي سيغل أن الفجوة بين العرض والطلب لا تزال مرتفعة، 500 شخص بحاجة إلى زراعة كلى، لم يتمكن منهم سوى 124 شخصا من إجراء العملية الجراحية. ومن بين 45 شخصا كانوا بحاجة إلى زراعة كبد، لم يتمكن سوى ثلاثة منهم من إجراء العملية الجراحية .وخلال حملة التبرع بالأعضاء اختفى شاب فلسطيني، وبعد خمسة أيام تسلمت عائلته الجثة ليلا، بعد تشريحها. وكان هناك حديث بين الفلسطينيين في الضفة الغربية وقطاع غزة عن جثث مشرحة وارتفاع حاد في حالات اختفاء شبان فلسطينيين .كنت في المنطقة، أعمل على كتابة كتاب، وتلقيت اتصالات من موظفين في الأمم المتحدة عدة مرات يعربون فيها عن قلقهم من أن سرقة الأعضاء تحصل فعلا، ولكنهم غير قادرين على فعل شيء. تحدثت مع عدة عائلات فلسطينية أعربت عن شكوكها من سرقة أعضاء من أجساد أبنائها قبل قتلهم. ومثال على ذلك كنت شاهدا على حالة الشاب راشق الحجارة بلال أحمد غانم .كانت عقارب الساعة تقترب من منتصف الليل عندما سمع هدير محركات المجنزرات الإسرائيلية على مشارف قرية أماتين شمال الضفة الغربية، التي يسكنها ألفا نسمة. كانت الرؤية واضحة، والجيش قطع الكهرباء وحول القرية إلى منطقة عسكرية مغلقة. فقبل خمسة أيام حينها، أي في 13 أيار/ مايو 1992 ، كانت قوة إسرائيلية قد وقعت في كمين، وعندها قررت الوحدة الخاصة قتل بلال غانم (19 عاما)، أحد قادة أطفال الحجارة .سار كل شيء وفقا لخطة القوات الخاصة الإسرائيلية، وكان بلال قريبا بما فيه الكفاية منهم. أطلقوا النار عليه فأصابوه في صدره. وبحسب سكان القرية الذين شاهدوا الحادث، أطلق عليه النار مرة أخرى فأصابوه في ساقه، ثم أصيب برصاصة أخرى في بطنه. وقامت القوات الإسرائيلية بجر بلال مسافة 20 خطوة، قبل أن يتم تحميله في جيب عسكري باتجاه مشارف القرية، حيث تم نقله بمروحية عسكرية إلى مكان مجهول .بعد خمسة أيام أعيدت جثة بلال ملفوفة بأقمشة خضراء تابعة للمستشفى. وتم اختيار عدد قليل من الأقارب لدفن الجثة. وكان واضحا أنه جرى شق جثة بلال من رقبته إلى أسفل بطنه. وبحسب العائلات الفلسطينية فإنها على ثقة من أنه تم استخدام أبنائها كمتبرعين بالأعضاء غصبا عنهم. كما قال ذلك أقارب خالد من نابلس، ووالدة رائد من جنين، وأقارب محمود ونافذ في غزة، وجميعهم تمت إعادة جثثهم بعد تشريحها .كان بلال غانم واحدا من بين 133 فلسطينيا قتلوا في العام 1992 بطرق مختلفة، وتم تشريح 69 جثة منهم .نحن نعلم أن الحاجة إلى الأعضاء البشرية كبيرة في إسرائيل، وأن تجارة الأعضاء غير القانونية منتشرة بشكل واسع وبمباركة السلطات وكبار الأطباء في المستشفيات. ونعلم أيضا أن جثة شاب تختفي يتم تسليمها مشرحة بعد خمسة أيام، بسرية تامة ليلا .حان الوقت لتسليط الضوء على العمليات المروعة التي تقوم بها إسرائيل في الأراضي المحتلة منذ اندلاع الانتفاضة .
(المصدر: المركز الفلسطيني للإعلام بتاريخ 24 أوت 2009 )

Monday, August 24, 2009

Tunisie Nahdha: ABAB réplique à Ghannouchi

في الصميم
مرة أخرى تثبت قيادة حركة النهضة أنها غير قادرة على الفعل السياسي إذ يقتصر حضورها على استغلال مآسي أبنائها من قواعد و أنصار.لقد تناولت هذه القيادة في السابق ملف المساجين من خلال استثماره كورقة للتشهير بالسلطة و لم تكن يوما جادة في اتجاه حل
لتلك المأساة بل تصدّت لكل المحاولات التي أرادت إنهاء هذا الملف.
وها هي اليوم تحاول من جديد قطع الطريق على تناول ملف العودة. إذ بعد أن فشلت في صدّ قواعدها عن الالتحاق بمبادرة جادة انطلقت منذ سنة 2006، وتحقق من خلالها عودة عشرات اللاجئين، قامت بمحاولة التفاف على هذا الملف مع مجموعة من المهاجرين وبعض الأطراف على الساحة السياسية التونسية بعقد مؤتمر "منفيون" كان منبرا لكيل السباب والتهم لكل من خالفهم
الرأي و"محطة" في أجندتهم الحزبية.
وها هي، أيضا، هذه القيادة نفسها تصدر بيانا بتاريخ 12 اوت 2009 لتتهجّم من خلاله على مجموعة من أعضائها وأنصارها السابقين رفضوا تسلط هذه القيادة وفرضها لنهج أضرّ بالعباد و البلاد، واختاروا طريق التصالح مع سلطة بلادهم برغم الضغوطات والتهم الكاذبة التي ما فتئت أبواق هذه القيادة في الخارج تكيلها إليهم ظلما وعدوانا وضغوطا تمارسها على كل من أراد الالتحاق بهذا الخيار.وبهذه المناسبة نريد أن نذكّر هذه "القيادة" بالحقائق التالية:
1- إن من اختار طريق المصالحة والعودة اختارها طوعا دون إلزام من أحد وبالتالي فان هذا الخيار هو تعبير عن وعي هؤلاء بالواقع من ناحية و تقديم المصلحة العامة ورفض الحزبية الضيقة من ناحية أخرى. كما أن العقد سينفرط من حول هذه القيادة
لاستمرارها في الهروب إلى الأمام ومعارضتها غير الواقعية لطبيعة الأشياء واستنكافها عن مراجعة نفسها تعنتا ومراوغة.
2- إن معارضة طبيعة الأشياء ومعاكسة الواقع من قِبل بعض الرموز "القياديّة" من أجل مصالح ذاتيّة و مسايرة لبعض أحقاد شخصية لن يزيدهم إلا عزلة وتهميشا، لا فقط عن واقع أهلهم وبلادهم، الذي لا نظن أنهم قادرين على فهمه، وإنما حتى على بسط نفوذهم مستقبلا على ما تبقى من الطيبين المغرّر بهم باسم قدسيات لا علاقة لها بحقيقتهم.
3- إن نعت هذه "القيادة" العدمية لمن خالفهم " بالسماسرة" مردود عليهم لأنهم يُدركون أكثر من غيرهم أن كل من اقتنع بهذا المسار الذي انتهجناه، لم يكن يوما سمسارا بمال أو بسياسة أو بمآسي الآخرين، وإنما استطاع هؤلاء مراجعة مسيرتهم بكل شجاعة وحرّية، دون أن يكونوا في يوم من الأيام مدينين لأحد بمال أو جاه كما هو حال العديد ممن يزايدون علينا اليوم.وبهذه المناسبة فإننا ندعو كل من لا يزال في نفسه تردد أن يأخذ قراره بيده ويطرح تساؤلات مشروعة: لماذا تُصر هذه القيادة على عدم طرح حوار علني لتقييم أدائها؟
ولماذا المحافظة على خط المغالبة دون سواه من خلال تحالفات مشبوهة مع بعض القوى الهامشيّة؟
ولمصلحة من يكون الإصرار على الأخطاء؟كما ندعو كل هؤلاء إلى التصالح عبر العودة إلى الأهل والوطن وعبر القطع مع نهج المزايدة والمغالبة، لأن في ذلك ملامسة للواقع وإدراك لحجم الأخطاء التي ارتكبت..
إنها عودة الخيار الواعي لا عودة المزايدة والإقصاء.
الأزهر عبعاب
تونس، في 16 أوت 2009

Sunday, August 23, 2009





L’IDF ou le scalpel d’Israël
Axe Atlantique :: Jeudi, 20 août 2009 :: Gilad Atzmon ::
La photo montre deux généraux de brigade : Avichai Ronzki, Grand Rabbin de l’IDF, Chef du Corps des Aumôniers, et Nachman Ash, Chef du Corps Médical. Tous deux ont signé une carte de donneur d’organes au cours d’une cérémonie au QG militaire de Kirya à Tel-Aviv.
On se demande s’ils sont conscients du fait que, si les affirmations sont vraies, leur propre IDF a au moins à plusieurs reprises été impliquée dans des prélèvements d’organes de jeunes Palestiniens qu’ils ont tué, rendus à leur famille au bout de cinq jours et enterrés de nuit pendant une panne d’électricité contrôlée, sous couvre-feu palestinien forcé par les Israéliens.Une vieille blague juive raconte l’histoire d’un commerçant juif agonisant qui appelle son fils à son lit de malade, juste avant de mourir. Il lui dit : « Ecoute-moi Moisha, la vie n’est pas seulement une question d’argent…, tu peux aussi faire de l’or et des diamants. »Le suivi de l’actualité israélienne et juive révèle un fait dévastateur : Ce n’est pas « seulement » une question d’argent. Il se pourrait que ce soit aussi une question d’organes humains. Il y a quelques semaines, nous apprenions qu’un réseau de Rabbins étasuniens a été arrêté dans le New Jersey sur des soupçons de trafic d’organes humains (entre autres crimes). Le Rabbin Levy Izhak Rosenbaum, avons-nous lu, a convaincu « des personnes vulnérables de renoncer pour 10.000 dollars à un rein qu’il pourrait à son tour vendre 160.000 dollars. » Pas trop mal, ai-je alors pensé en moi-même. Nous vivons des temps difficiles, effondrement financier, raréfaction du crédit, Wall Street qui lèche ses plaies, sublimation de l’industrie automobile. Le trafic de rein est au premier abord toujours florissant.En fait, le réseau de rabbins du New Jersey ne m’a pas pris complètement par surprise. Depuis des années, nous entendons parler de Palestiniens affirmant qu’Israël est « profondément impliqué dans le trafic d’organes. » Nous avons aussi appris que la famille d’Alastair Sinclair, un touriste écossais qui s’est pendu dans une prison israélienne, « a été forcée d’engager un procès parce que son corps a été rendu avec des parties manquantes. »En 2002, le Tehran Times a signalé : « L’État sioniste a admis tacitement que des médecins de l’institut médico-légal israélien d’Abou Kabir ont extrait les organes vitaux de trois adolescents palestiniens tués par l’armée israélienne près de dix jours avant. Nessim Dahhan, ministre sioniste de la santé, a déclaré mardi en réponse à la question de Ahmed Teibi, membre arabe de la « Knesset » ou parlement sioniste, qu’il ne pouvait nier que des organes de jeunes et d’enfants palestiniens tués par les forces israéliennes ont été prélevés pour des greffes ou la recherche scientifique. »Mais les nouvelles sur le trafic israélien d’organes humains se répandent à présent dans les grands médias occidentaux. Ynet, le plus grand quotidien israélien en ligne, a annoncé aujourd’hui que « Le principal quotidien suédois Aftonbladet a affirmé dans l’un de ses articles que des soldats de l’IDF ont tué des Palestiniens pour leur trafic d’organes. »Il y a quelques semaines, nous avons eu un débat ici, sur Palestine Think Tank, au sujet de savoir si le sionisme est un appareil colonial ou non. L’un des arguments matérialistes contre la perception du sionisme comme pratique coloniale, c’est que la Palestine n’a jamais été attractive économiquement ; elle n’a pas de pétrole, d’or ou de minerais. Toutefois, cela pourrait désormais changer. Les gens qui se spécialisent dans le vol d’organes pourraient trouver que la Palestine est le paradis terrestre. Après tout, à la lumière des dernières accusations immensément diffusées, le projet national juif est peut-être colonial.Bien que le gouvernement israélien nie les accusations, et que je suis moi-même loin d’être qualifié pour savoir quelle est la vérité à ce sujet, on ne peut nier que nous sommes là face à un changement de conscience dans le parler occidental. Tout compte fait, après avoir vu l’armée israélienne déverser de grandes quantités de phosphore blanc sur une population civile en plein jour, après avoir vu les Israéliens pleins de joie se rassembler en masse sur les collines autour de Gaza, juste pour regarder leurs militaires semer la mort et la souffrance physique d’une manière génocide, après avoir lu que 94% des Israéliens soutenaient la campagne militaire de l’IDF contre les vieux, les femmes et les enfants, dont la plupart sont des réfugiés qui ne pouvaient s’échapper nulle part pour chercher refuge, le vol d’organes semble être un « crime légé » (light crime).Il doit encore être fait connaître si les accusations de l’article suédois sont authentiques ou non. Un fait a toutefois été déjà établi : après tant d’années de tendance occidentale à danser aux pleurs incessants du violon de la sérénade mélancolique de la victime israélienne, l’inclination des médias occidentaux est en train de changer. Ils sont prêts à affronter la criminalité sioniste élevée au rang d’institution.Original : http://palestinethinktank.com/2009/08/19/gilad-atzmon-the-idf-israels-organ-grinder/
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter InfoSource : http://www.alterinfo.net
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lettre de Salah Hamouri

Saturday, August 22, 2009

Alter Info: changement de direction


Communiqué

Alter Info : changement d’administration

Chers ami(e)s Alternautes,
Ce communiqué sera mon dernier en tant qu’administrateur de ce site, mais je n’abandonne pas la lutte pour autant. Je resterai actif et membre de l’association Alter Info. Pour ne pas prêter le flanc à nos ennemis et déjouer la cabale judiciaire que mes détracteurs ont montée contre moi, je n’ai pas d’autre choix que de démissionner de mon poste de directeur de la publication.

Ma condamnation à quatre mois de prison, tous les procès abusifs (derniers remparts de nos détracteurs) nous imposant des charges financières au-delà du supportable sont à l’origine de cette décision. Même si nos lecteurs les plus fidèles n’ont pas hésité à témoigner de leur soutien, je ne suis plus en mesure de continuer sans un minimum de sérénité, et à financer les procès de mes propres deniers n’est pas sans conséquence. A cause de ses contraintes financières, j’ai perdu tout le plaisir que me procurait l’administration de ce site. Comme tout homme, je ne peux aller au-delà de mes limites, a fortiori, si la joie n’est plus. Néanmoins, à quelque chose malheur est bon, cette décharge de responsabilité sera pour moi l’occasion d’intervenir plus fréquemment, d’échanger plus librement avec les lecteurs du site, ce que je ne pouvais faire. Depuis le 15 aout, l’archive des commentaires a été désactivée et le restera pendant la phase de transition afin de libérer la nouvelle équipe d’une charge de travail énorme.
Avant de vous informer des changements à venir, j’aimerai aussi utiliser cette occasion pour clarifier quelques points Nos détracteurs ont cherché à me déstabiliser de différentes manières. Par conviction et pour ne pas dévier de mes objectifs, je n’y ai pas prêté attention outre mesure. Ce ne sont pas les menaces qui sont l’origine de ma décision, ni un quelconque chantage. Que nos détracteurs poursuivent leurs diffamations et persistent dans leur volonté de me nuire, est une chose normale. Ce qui l’est moins et le plus déconcertant, c’est de voir des prétendus soutiens – sans doute par incapacité de discernement et peut-être aussi par orgueil- qui n’ont pas a priori compris le sens de notre lutte et par leur comportement, on causé plus de tord à notre lutte. Ces derniers mois, quelques individus pusillanimes ont lâchement essayé de saper notre travail. Comme tous les prosélytes, leur motivation première n’était pas l’altruisme, ni l’empathie. Derrière les paroles mièvres ou haineuses s’il est contredit, le prosélyte veut avant tout flatter son ego, il projette sur l’autre ses propres doutes et névroses afin renforcer ses certitudes, nécessaire à son confort mental… Par ce procédé indigne, les prosélytes de tous bord ont participé à déprécier la valeur de notre travail, voire, essayer de détruire tout ce pour quoi nous avons résisté. Même si je crois avoir démontré une certaine rigueur, de l’équité dans la gestion de ce site, quelques uns continuent à alimenter la polémique notamment en ce qui concerne notre prise de position par rapport au PAS. Retour sur nos différents avec le parti antisioniste Des amis ‘’antisionistes’’ dont nous avons relayé les luttes durant des années ont décidé de mener la lutte via un parti politique, libre à eux, mais accuser des pires infamies ceux qui n’adhèrent pas à ce parti, relève de l’amateurisme et ne rien comprendre à l’art de la lutte et de la résistance. Cette décision de vouloir lutter avec les armes du système sera source de division et conflits entre antisionistes, la stratégie préférée du sionisme. Vouloir enfermer tous les antisionistes au sein d’un même parti et accuser de trahison tous ceux qui refusent de l’intégrer, est une approche erronée et dangereuse. Toutes ces accusations en plus d’être improductives, entretiennent les ressentiments des uns envers les autres. Pis encore, donner le nom éponyme de cette juste lutte à un parti politique, en plus d’être bien présomptueux, c’est faire preuve d’une étrange pertinence pour des antisionistes avertis ayant pour objectif, d’éveiller les consciences et comme projet, maintenir la concorde civile. Alors que rien ne m’obligeai à me justifier, j’avais pris soin de publier un texte développant largement les raisons de mes prises de distances avec le PAS. Malheureusement, sans prendre le temps de lire et de comprendre mes objections, des individus ont utilisé ce motif pour m’insulter, me diffamer, ainsi que des personnes que j’estime énormément. Comme je l’avais expliqué dans ce texte, chacun doit pouvoir être libre de lutter contre le sionisme selon ses moyens et ses capacités intellectuelles ou physiques. Ceux qui veulent faire croire que le parti antisioniste est la seule alternative et que tous ceux qui ne le soutiennent pas, seraient des sionistes ou des traitres, sont des gros naïfs, peut-être même de gros hypocrites. Tellement aveuglés par les sirènes du pouvoir, certains en ont oublié toute dignité et servent les desseins de leurs ennemis. Tellement inconscients de l énormité de leur forfaiture, qu’ils n’arrivent toujours pas à prendre la mesure de leur instrumentalisation et persistent ainsi dans l’erreur. En plus de nos contraintes légales en tant qu’association de ne pouvoir soutenir un parti politique quel qu’il soit, j’avais averti des conséquences d’un tel choix. Que non seulement les résultats seraient plus que décevant, mais que ce parti servirait à créer des controverses dans le seul but de légiférer de nouvelles lois toujours plus liberticides. Ainsi, ce que je redoutais le plus est sur le point de se réaliser. A cause du manque de maturité et l’amateurisme de quelques antisionistes, une nouvelle loi liberticide encore plus scélérate que la Loi Gayssot risque fort de passer, la loi Martin Luther King. Cette-fois, il s’agira de criminaliser la simple critique du sionisme et/ou d’Israël. Quelle peut être l’utilité d’appeler son parti antisioniste, dans un pays où la majorité des français n’ont aucune idée de ce que pourrait être l’idéologie sioniste, si ce n’est la confondre avec la souffrance des juifs ? Pensez-vous que la masse de veaux, dixit Le Général (au moins 95% des Français) connaisse ne serait-ce que la définition historique du sionisme ? Evidemment que non. Les médias sous l’emprise du sionisme en plus de la propagande pro sioniste et pro Israël, ont aussi prit soin de présenter cette question sous un angle uniquement émotionnel, d’entretenir l’amalgame mensonger Juif = sioniste, etc. Imaginez maintenant l’état l’esprit de la majorité des citoyens, subissant un lavage de cerveau au quotidien, entendent peut-être pour la première le mot sioniste, qui plus est, à travers des images à connotations négatives, propagandistes ? Imaginez l’impact d’une telle propagande médiatique ; amalgamer tout antisioniste à un obscur parti ? Un humoriste et ses deux colistiers que ces mêmes médias continuent à présenter comme antisémites, voire de dangereux fanatiques ? Tout cela ne peut que susciter encore plus de méfiance et de peur irraisonnée de la part des citoyens totalement étrangers à la question du sionisme. A cause de décennies de propagande nourrissant l’imaginaire collectif de mensonges, visant à lénifier les méfaits du sionisme, pour la majorité des Français, l’antisionisme est une notion floue, souvent perçue comme de l’antisémitisme non affiché. Dérives et fanatisme politiques Des soutiens fanatiques du PAS n’ont pas hésité à trucider un homme qui a été pendant longtemps un compagnon de lutte de certains fondateurs de ce parti. Du peu que je sache de M. Sefrioui, il me semble plus honnête et plus digne que tous ceux qui l’ont insulté sur notre site. Lui et son épouse sont deux personnes que j’estime beaucoup, même si je ne partage pas certaines de leurs opinions. Ils sont à mes yeux, plus honnêtes et intègres que ceux qui n’ont cessé de vociférer contre eux. Des malades mentaux comme Michel Dakar, dont nous avons longtemps pris la défense, allant jusqu’à nous battre pour éviter son internement psychiatrique, sont à l’origine de beaucoup de mensonges et de fausse accusations contre M. Sefrioui. Prétextant mon refus de répondre à son pseudo interview concernant Larouche et Solidarité et Progrès, ce monsieur pensait que par mon silence, il avait démontré ma compromission. Je pense qu’il doit en être de même concernant ses accusations envers M. Sefrioui ? Quel crédit peut-on donner à un type qui pendant des années profite de votre tribune pour se protéger des personnes qu’il attaque et ensuite vous prend à votre tour comme cible, n’est-ce pas là, la preuve d’un dérangement mental, de schizophrénie ? La preuve supposée de notre compromission Notre siège étant à 500 Km de Paris, M.Sefrioui nous avait simplement proposé de trouver un avocat et de prendre à sa charge ses honoraires. Cette nouvelle affaire concernait un appel à soutien à Mme Skandrani que nous avons simplement relayé, et comble de l’ironie, cette dame est elle-même devenue cadre du PAS, et n’a même pas daigner nous adresser un encouragement. Vous comprendrez donc aisément et compte tenu de nos difficultés financières que nous ayons accepté la généreuse proposition de ce monsieur. Contrairement à certains membres du parti antisioniste, je ne le connaissais absolument pas. Je l’ai rencontré pour la première fois lorsqu’il avait fait le déplacement depuis Paris pour me soutenir lors de mon procès d’avril à Mulhouse. On juge un homme à ses actes, nous avons pu constater le sérieux et l’honnêteté de certains qui n’ont pas été capables de transformer leurs belles paroles et leurs jolies envolées lyriques en actes… Les pitoyables donneurs de leçon qui l’ont insulté, non seulement, n’ont jamais témoigné d’aucune manière leur soutien à ce site, et summum de l’indécence, ils abusent de notre largesse d’esprit, pour faire de ce site une tribune prosélyte. Nos rubriques traitant de religions et de croyances n’avaient pas pour objectif d’imposer une religion plus qu’une autre, mais de rappeler les similitudes qu’il y a entre elles. Notre but était d’inciter tous les croyants à comprendre que les conflits et les oppositions ne font que servir la cause de leurs ennemis communs. Si l’on est réellement ce croyant honnête et sincère comme aiment à le rappeler ces indignes, il ne suffit pas de coller des pages entières de cours et de débats théologique récupérés sur d’autres sites pour donner des leçons aux autres. Faut-il encore les appliquer à soi. Ces mêmes individus nous ont accusés des pires infamies, de nous être prostitués. Depuis ce lamentable épisode, repoussant sans cesse les limites de l’indécence, ils ne font que déprécier notre travail à cause de leur penchant prosélyte. Que tous les indignes qui nous ont accusé de nous être vendus, sachent que le compte bancaire de notre association a été bloqué suite à plusieurs saisies, perturbant par la même occasion mes comptes personnels. L’indépendance de ce site vaut bien plus que les honoraires d’un avocat, et ma liberté n’a aucun prix. M’accuser de compromission était la pire des accusations que l’on pouvait porter contre moi. J’aurais pu balayer d’un revers de main toutes ces accusations iniques, ce serait néanmoins oublier que le silence parfois peut être interprété comme un aveu de culpabilité (voyez l’attitude de Dakar), mais aussi réconforter les imbéciles dans leurs convictions. Alter Info, Bilan de cinq ans de gestion et perspectives Avec très peu de moyen mais beaucoup de détermination, ce site est devenu une référence bien au-delà des frontières de l’Hexagone. Il est devenu incontournable pour tous ceux qui se posent des questions et cherchent à sortir de la matrice ou qui commencent à entrevoir la face cachée du monde… Pas plus moi, que quiconque n’est vraiment indispensable, ce site peut suivre son aventure sans moi. Même si j’en ai été le concepteur et l’esprit depuis près de cinq ans et que je dois quitter mes fonctions contre mon gré, la relève est là et les bonnes volontés ne manquent pas. La fonction de directeur de la publication sera assurée par un de nos membres fondateurs. Un homme courageux et contrairement à d’autres membres fondateurs il a été fidèle. Il n’a pas quitté le navire dès que le couperet de la première condamnation est tombe. Malgré mes mises en garde sur les risques de cette fonction, il s’est engagé sans hésiter et cela doit être reconnu par les lecteurs de ce site. J’espère que vous saurez faire preuve d’indulgence pendant ses débuts. Le temps que lui et sa nouvelle équipe prennent le pli, les publications seront sans doute réduites et les commentaires plus censurés qu’à l’accoutumée. Il est possible que la nouvelle équipe ne puisse tenir le rythme que j’ai tenu avec seulement trois modérateurs/collaborateurs. Pour plus de clarté et d’équilibre, je lui ai proposé de monter une nouvelle équipe avec les lecteurs du site ou des personnes qui soient étrangères à notre association. Appel à contributions Malgré mes précautions, en lieu et place d’analyser le texte ou simplement donner son opinion, notre site n’a pas échappé à cette constante détestable de faire des commentaires, une lutte d’ego ou une compétition de virilité. Nous avons tous tendance à reproduire sur les forums, nos travers de la vie réelle. La psychologie humaine étant ce qu’elle est, les commentaires ou les contributions sont plus d’ordre personnel, relevant souvent de l’état d’âme que de l’analyse distanciée du texte commenté. Pour éviter certains écueils et difficultés résultants de cette psychologie malsaine, j’ai proposé à la nouvelle direction de prendre des lecteurs du site, capables de faire preuve de neutralité et d’équité. Dans l’idéal, il serait intéressant d’avoir un modérateur de chaque confession en plus d’un athée ou d’un non croyant. Si vous souhaitez que ce site poursuive son chemin encore longtemps, n’hésitez pas à postuler, nous vous informerons en privé des conditions et de la façon dont s’opère la modération. Afin de permettre à la nouvelle équipe de partir avec sérénité et moins de souci, n’oubliez pas aussi de la soutenir financièrement. Ce site existe uniquement grâce à vos dons et aux bénévolats de ses membres et contributeurs.
Jeudi 20 Août 2009
Zeynel CEKICI



















خطأ الأميركيين في أفغانستان


خبير أميركي: الأميركيون توجهوا إلى أفغانستان دون استيعاب تاريخ البلاد (رويترز-أرشيف)

يتوجه الأفغان إلى مراكز الاقتراع لانتخاب رئيس لهم، وهناك عدد من المعلقين الدوليين الذين تحدثوا عن جدوى الرئيس الأفغاني حامد كرزاي، وكيف سيكون حال أفغانستان تحت حكم مرشح المعارضة عبد الله عبد الله، وحول إن كانت هناك فرصة لنجاح المسؤول السابق بالبنك الدولي أشرف غاني.

ويقول الكاتب روبرت هاديك في مقال له نشرته مجلة فورين بوليسي الأميركية إنه برغم أن الانتخابات تشكل خبرا دراماتيكيا وموضوعا مهما, فإن بعض المحللين يستغربون من التركيز على من سيكون الرئيس القادم لأفغانستان باعتبار ذلك صرفا للأنظار عن المفتاح الحقيقي لاستقرار هذا البلد، موضحة أن المفتاح الحقيقي يتمثل في قبائل البلاد.

وتنشغل الحكومة الأميركية والأمم المتحدة بشأن كيفية المضي قدما في العمل خلال السنوات القادمة سواء مع كرزاي أو عبد الله أو غاني، وتبذل واشنطن الجهود لمراقبة والإشراف على الوزارات الأفغانية التي قالت المجلة إنه يستشري فيها الفساد.

ومضى هادك إلى أنه بينما يتوجه اهتمام واشنطن لمراقبة الحكومة الأفغانية المنتظرة، فإن زعماء القبائل في الأماكن النائية من البلاد هم من سيقررون مستقبل أفغانستان، مضيفا أن محللين ينصحون بتخصيص مزيد من الوقت من أجل فهم ودعم القبائل الأفغانية على حساب الوقت المخصص لكابل.
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سيث جونز: الأميركيون الذين يحاولون استخلاص العبر من تاريخ أفغانستان الحديث إنما يركزون على الحملات العسكرية الفاشلة
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استخلاص العبر
ونسب الكاتب إلى الخبير في الشؤون الأفغانية سيث جونز قوله إنه يبدو أن الأميركيين توجهوا إلى أفغانستان بمفهوم خاطئ للتاريخ، وأضاف أن ما يدعو للدهشة هو أن معظم الأميركيين الذين يحاولون استخلاص العبر من تاريخ أفغانستان الحديث إنما يركزون على الحملات العسكرية التي وصفها بالفاشلة من البريطانيين والسوفيات في أفغانستان، في حين لم يعبأ الكثيرون من علماء الأجناس البشرية بفترات الاستقرار التي مرت فيها البلاد.

ومضى جونز يقول إن الفترة التي تولت فيها أسرة مصاحبيان، والتي شملت حكم ظاهر شاه ونادر شاه وداود خان في الفترة من 1929 إلى 1978، كانت من أكثر الفترات هدوء واستقرارا في تاريخ أفغانستان الحديث، وإنه يعود ذلك في جزء منه لكون الحكام من أسرة مصاحبيان قد أدركوا أهمية القوى المحلية، وهو الأمر الذي غاب عن أذهان العديد من صناع السياسة الأميركية الذين ما زالوا متمسكين بالاعتقاد بأن استقرار أفغانستان يتطلب بسط سيطرة الحكومة المركزية على المناطق الريفية.

ويستنكر جونز تركيز الولايات المتحدة على الجيش الأفغاني والشرطة، الذي يرى أنه يأتي على حساب التركيز على القبائل التي تمكنت من توفير أفضل أشكال الأمن المحلي خلال فترات استقرار البلاد.

كما يلاحظ جونز أن الولايات المتحدة تنفق موارد كبيرة على إعمار كابل، في اللحظة التي تركز فيها حركة طالبان مساعيها على البنية السياسية المحلية الأفغانية، الأمر الذي يصب في مصلحة الحركة بشكل كبير.

ويتفق المستشار السابق بالخارجية الأميركية دان غرين مع رأي جونز في مقال كتبه الأول ونشرته له صحيفة سمول وول جورنال، حيث يوصي بأن تتحمل قوات التحالف مخاطرة الانتشار في الخارج.

ويضيف غرين أنه يمكن لقوات التحالف وضع بعض وحدات المشاة الصغيرة في القرى للمساعدة في تنظيم قوات "لشغارز" أو ميليشيات الدفاع المحلية، وأنه يمكن لقوات التحالف أيضا تسهيل دمج تلك الميليشيات في خطط الدفاع عن الولاية، وكذلك قيام القوات الأجنبية بتوحيد جهود قوات الدفاع القبلية مع مساعي الجيش الأفغاني.


كاتب أميركي: المسؤولون السياسيون الأميركيون الذين ما زالوا يتشبثون بحل "الدولة القومية المركزية" في أفغانستان هم كمن لم يستوعب الدرس من التاريخ
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استيعاب الدرس
ويمضي الكاتب إلى أن مقالي كل من جونز وغرين يتعلقان بفكرة أو مفهوم أوسع والذي أثاره في مقال له في ذي أميركان، والذي قال فيه إن القوات الأميركية المسلحة بقيادة ضباط من الرتب المتوسطة قد تعلمت أساليب الحرب غير النظامية في هذا العقد.

وأضاف هاديك أن الجنود الأميركيين أظهروا في كل من الحربين على العراق وأفغانستان ومناطق أخرى كيف تمكنوا من إنجاز المهمات التي أوكلت إليهم، وذلك عن طريق إقامة علاقات مع كل من القوات والزعماء المحليين.

ومضى الكاتب إلى أنه وعلى العكس من ذلك، فإن كبار رجال الدولة الأميركيين ما انفكوا يركزون على بناء نظام دولة وبناء مؤسسات رسمية في أفغانستان بحيث يعمل بها أشخاص على غرار نظرائهم بكل من وزارات الخارجية والدفاع أو البيت الأبيض!


ويرى الضباط من رتبة نقيب ورقيب من قوات المشاة الأميركية الذين يتعاملون مع زعماء القبائل أن الحل المتمثل في قيام الدولة القومية المركزية بأنه ليس فقط غير مناسب، وإنما هو حجر عثرة أمام تحقيقهم لأهدافهم في حل النزاعات، بالإضافة إلى كونه يشكل ثورة ضد السلطة المركزية التي كثيرا ما كانت سبب النزاع في المقام الأول.


واختتم بالقول إن الجنود الأميركيين يمكنهم التكيف مع الحرب غير النظامية، واصفا المسؤولين السياسيين الأميركيين الذين ما زالوا يتشبثون بحل الدولة القومية المركزية بأنهم كمن لم يستوعب الدرس, وداعيا إياهم إلى حل الإشكالات والاختلافات بوجهات النظر التي تواجههم مع جنودهم أولا.


المصدر: فورين بوليسي

Friday, August 21, 2009


Saddam Hussein, révélations d'outre-tombe

20/08/2009 Jeune Afrique
Par : Nicolas Marmié
Le 30 décembre 2006, reconnu coupable de crimes contre l’humanité par le Tribunal spécial irakien, l’ancien homme fort du pays est pendu. Deux ans plus tôt, le raïs avait été interrogé par le FBI. L’administration Obama vient tout juste de lever le secret-défense sur ces entretiens historiques.Job is done! » Six ans se sont écoulés depuis le victorieux mensonge de George W. Bush prononcé le 1er mai 2003, au lendemain de l’invasion américaine de l’Irak. En fait de « mission accomplie », ce sont des dizaines de milliers de civils irakiens (certaines ONG américaines annoncent plus de 100 000 morts) qui ont été tués par d’interminables opérations de pacification et un terrorisme aveugle. Aujourd’hui, laissant derrière eux un pays ébranlé jusque dans son unité, les GI et les marines font leur paquetage avant de partir s’aventurer dans un nouveau chaudron, celui de l’Afghanistan. Ironie de l’Histoire, c’est à ce moment charnière que Saddam Hussein refait parler de lui.Condamné pour crimes contre l’humanité et exécuté par pendaison le 30 décembre 2006, l’ex-président irakien avait longuement été « débriefé » par le FBI, de février à mai 2004. Soucieuse de se débarrasser des cadavres les plus encombrants laissés dans les placards de la Maison Blanche par George W. Bush, l’administration Obama vient de lever le secret-défense sur cette série d’une vingtaine ­d’entretiens.Face au dictateur déchu, humilié devant les caméras du monde entier, se faisant épouiller la barbe après son arrestation dans un trou à rat, le 14 décembre 2003, c’est George Piro qui pose les questions. Agent spécial du FBI, d’origine libanaise et parlant couramment l’arabe et le français, Piro semble avoir conquis la confiance d’un Saddam Hussein déboussolé, sonné mais avec toujours une très haute idée de lui-même, de son destin. Et c’est avec une ruse tout orientale que l’agent Piro amène le raïs à se livrer. Sans doute très éprouvé après neuf mois de clandestinité et deux mois de détention, le prisonnier abandonne un à un les oripeaux de sa carapace de tyran. La véhémence tautologique dont il fera preuve pendant son procès, en 2006, n’est pas encore de mise. Mais, parfois, il se ressaisit et botte en touche face aux questions les plus embarrassantes – comme celles concernant l’exécution de la quasi-totalité de ses ennemis politiques ou les exactions massives commises contre les civils kurdes et chiites. Ébéniste de la langue de bois, Mozart de la rhétorique, souvent roublard, toujours sûr de lui, l’homme aux trois guerres responsables de la mort d’au moins deux millions d’Irakiens apparaît très satisfait de son bilan. Car, comme il le concède lui-même, « être en paix n’est pas chose facile ».À noter, enfin, que le document final déclassifié par le FBI n’est pas un interrogatoire classique comprenant des questions et des réponses. Il s’agit d’un compte rendu en style indirect rédigé par Piro, entrecoupé de citations de Saddam Hussein. Il comporte par ailleurs d’importants passages censurés qui n’ont pas bénéficié de la levée du secret-défense pour raisons de « sécurité nationale ».Habilement construit, ce document est aussi un outil de communication justifiant, a posteriori, vingt ans de politique américaine en Irak, même s’il n’y est que très rarement question de l’activisme officiel ou secret de Washington au Moyen-Orient. Il faut également mentionner une note confidentielle dans laquelle l’agent spécial souligne avoir obtenu la confiance de Saddam Hussein « en n’étant pas menaçant » avec lui. Même si, deux ans avant le procès du président déchu, il a expliqué clairement à celui-ci que « sa vie touchait à sa fin ».C’est sous ces réserves que Jeune Afrique vous livre les principaux temps forts des confessions de Saddam Hussein, l’héritier galonné de Nabuchodonosor. Un témoignage qui aura un jour sa place dans les livres d’histoire. Contexte de l’interrogatoire« Je parlerai de tout, sauf si cela blesse mon peuple, mes amis ou l’armée », met en garde Saddam, qui est tendu lors des premières entrevues. Il précise : « Je pense que les questions devraient être posées dans le cadre d’un dialogue et non pas d’un interrogatoire. » Selon Piro, Saddam s’est progressivement détendu au cours de leurs rencontres, s’autorisant parfois à rire en évoquant certains souvenirs. « C’est difficile de parler de moi », affirme pudiquement l’ex-dictateur, qui parle souvent de lui à la troi­sième personne. De même, il lui arrive d’opposer le secret d’État aux relances trop insistantes. « Si vous décidez de publier un livre de nos entretiens, assurez-vous qu’il soit aussi traduit en arabe », demande-t-il. Autre exigence du « détenu de haute valeur numéro un », selon la terminologie du FBI : que l’agent Piro s’adresse à lui comme à un chef d’État. « Je ne suis pas l’ex-président irakien. Je suis toujours le président de l’Irak. » Arrestation et cavaleSaddam affirme avoir quitté Bagdad le 10 ou le 11 avril 2003, alors que la capitale était sur le point de tomber aux mains des Américains. Il a présidé une dernière rencontre avec ses principaux lieutenants en leur ordonnant de se disperser : « Nous continuerons la lutte clandestinement. » La ferme où il fut arrêté, en décembre 2003, est la même que celle dans laquelle il s’était réfugié en 1959 après une tentative de putsch contre le président Kassem. Il est convaincu que sa planque a été dénoncée par un traître. Mais, dit-il, « Dieu nous a enseigné de ne pas être surpris d’être trahi ». Interrogé sur l’existence d’un ou de plusieurs sosies durant les derniers mois de son règne, il répond : « C’est de la fiction, du cinéma. » Invité à préciser quel était son véhicule de fonction à la veille de l’attaque américaine, et plus précisément s’il s’agissait d’une Mercedes noire, il répond : « Peut-être, nous avions des Mercedes de toutes les couleurs. » Il confirme l’existence d’une vingtaine de palais présidentiels, des « propriétés du peuple », construites plus pour des raisons de sécurité que pour le confort. La mobilité du raïs est en effet considérée comme l’une des clés de sa longévité politique.Commentant la fin tragique de ses fils [Oudaï et Koussaï, tués par l’armée américaine le 22 juillet 2003 à Mossoul alors qu’ils étaient pressentis pour succéder à leur père et figuraient dans le premier carré des 55 digni­taires dont la tête avait été mise à prix par Washington, NDLR], Saddam explique : « Je pense encore à eux et à la façon dont ils ont été martyrisés. Ils resteront des exemples pour chacun dans le monde entier. » Son bilan et son prestigeSaddam considère avoir servi le ­peuple irakien pendant de longues années. Ses plus grandes réussites sont la mise en place de programmes sociaux et les améliorations enregistrées sur le plan économique, l’éducation, le système de santé, l’industrie, l’agriculture. « Il n’y a pas d’orphelins dans les rues en Irak », assure celui qui prétend n’accorder que peu d’importance à ce que les gens disent ou pensent de lui aujourd’hui. L’essentiel est ce que retiendra l’Histoire, dans cinq cents ou mille ans. Saddam pense qu’il sera reconnu pour sa loyauté et pour avoir « résisté à l’oppression ». Malgré les souffrances de la guerre contre l’Iran et de celle du Golfe, il souligne que le peuple irakien l’a réélu en 2002 avec 100 % des suffrages.Quand il était au pouvoir, peu ­d’Irakiens se souciaient de savoir qui était sunnite ou chiite. Le parti ne consi­dérait pas l’appartenance ethnique ou religieuse. Ainsi l’un des principaux caciques du régime, Tarek Aziz, était-il chrétien. « Vous seriez même surpris d’apprendre qu’en 1964 le secrétaire général du parti était kurde », confie-t-il. Sa conception du pouvoirSaddam se décrit comme un « révolutionnaire qui aime le peuple et le parti ». « Si j’avais voulu être un politicien, j’aurais pu. Mais je n’aime ni la politique ni les hommes qui la font », dit-il.« Un leader ne se fabrique pas dans une usine en ­Europe. Il se développe graduellement », ajoute l’ancien maître de Bagdad, qui s’est toujours senti tenu par « une obligation morale envers le peuple irakien ». Il prétend ne pas aimer le pouvoir pour le pouvoir et affirme avoir demandé à deux reprises, en 1968 et en 1974, à être déchargé de ses responsabilités au sein du parti Baas. Il aurait pu devenir « fermier ». Mais le parti a refusé son départ. Et, en 1979, c’est parce que son prédécesseur Ahmed al-Bakr, malade, l’en a « imploré » qu’il a accepté de lui succéder. Il considère que certains se sont opposés à sa nomination car ils savaient qu’« il ne serait pas facile à instrumentaliser ». Avant de conclure : « Je n’ai peur de personne, je n’ai peur que de Dieu. »Interrogé sur une conférence de gouvernement où on le voit avec un cigare, Saddam concède « fumer rarement », et seulement « en période difficile ». Quant au culte de la personnalité qui a marqué les dernières années de son règne : « Les citoyens irakiens choisissaient eux-mêmes d’afficher le portrait de Saddam Hussein dans leur ­domicile. »Quand on lui demande s’il a commis des erreurs pendant son quart de ­siècle à la tête de l’État, il élude : « Vous pensez que je vais dire à mon ennemi que j’ai commis une erreur ? » La révolution baasiste de 1968Saddam Hussein dresse un portrait sombre de la société irakienne avant la prise de pouvoir par le parti baasiste et souligne l’importance de son rôle personnel dans le coup d’État révolutionnaire.En 1968, le peuple irakien n’avait « presque rien ». Les terres agri­coles étaient négligées et les méthodes d’agriculture, archaïques. L’économie irakienne dépendait presque exclusivement de la production de pétrole, principalement destinée à l’exportation et exploitée par des compagnies étrangères dont le contrôle échappait au gouvernement. L’Irak avait beaucoup à apprendre des autres pays. Saddam et ses compagnons ont intensément voyagé dans d’autres pays arabes. Ils ont découvert que Le Caire et Damas étaient beaucoup plus avancés que Bagdad. Ils ont aussi visité l’URSS, la France, l’Espagne, l’Iran et la Turquie. Mais, précise-t-il, « nous n’avions pas oublié que nous étions arabes et irakiens, et que les Irakiens ont leur ­propre façon de vivre entre eux ».Sur les conditions du coup d’État militaire qui a renversé le président Abd al-Rahman Aref, en 1968, il af­firme avoir tout fait pour éviter « un bain de sang ». « C’est moi qui commandais le tank qui a bombardé le palais présidentiel. »Interrogé sur la participation du colonel Abderrazak Nayif, le chef du renseignement militaire, il se souvient que celui-ci avait proposé de collaborer avec les « révolutionnaires » mais que, finalement, il avait été écarté du coup. « Avec une seule arme, j’ai saisi ­toutes celles de Nayif et de sa garde. C’était comme au cinéma, fanfaronne l’ex-raïs. Quand je promets quelque chose, je le fais. Nous avions promis qu’aucun mal ne serait fait au président Aref, et il ne lui est rien arrivé. » Le colonel Nayif, lui, fut assassiné à Londres peu après le coup d’État. Questionné sur les auteurs de cet attentat attribué aux services secrets irakiens, Saddam répond : « Dieu a tué Nayif. Il avait commencé à mener des actions hos­tiles à son pays. Il s’est rendu en Iran, a rencontré Massoud Barzani [le leader historique kurde, NDLR] dans le Nord irakien, et, selon certaines sources, il a rencontré Moshe Dayan [militaire et homme politique israélien, NDLR]. C’était des mauvaises actions. Qui l’a tué ? C’est un autre problème. Seul Dieu le sait. »Interrogé ensuite sur l’assassinat, en 1980 à Bagdad, de l’ancien ­ministre des Affaires étrangères Abdelkarim Shaykhly, il résume « tous les crimes ne sont pas résolus » et rappelle que l’on n’a pas non plus identifié ceux qui avaient tenté de supprimer Tarek Aziz ou son fils aîné Oudaï [blessé de ­quatre balles au volant de sa Porsche en 1996, NDLR]. Le conflit israélo-arabe« Toute tentative de comprendre les racines de la question palestinienne devrait être faite du point de vue d’un Arabe et pas seulement d’un Palestinien », tranche-t-il. Le fondement d’une solution définitive passe par l’établissement d’un État palestinien séparé. Après la guerre des Six Jours et la rapide défaite des armées égyptienne et syrienne, les habitants du monde arabe sont devenus « tristes et déprimés » et ont nourri une envie de révolution. Le président égyptien Nasser, même après la guerre des Six Jours, « pouvait représenter les ­Arabes » aux yeux du monde, alors que les autres dirigeants étaient « faibles ». Il était le seul à avoir une relation de proximité avec « les masses arabes ».En 1973, le président égyptien Anouar el-Sadate n’a pas su ramener l’espoir chez les Arabes. Ce n’était pas un « homme de convictions », et le ­peuple et les soldats égyptiens n’étaient pas « motivés » par lui. En faisant la paix avec les Israéliens sans obtenir la rétrocession des Territoires aux Palestiniens, il est devenu « un traître à la cause ». Hussein affirme que l’Irak a participé à la guerre de 1973, avec une contribution militaire aérienne et une force terrestre combattant en Syrie. « Que pouvions-nous faire de plus ? Nous avons envoyé tous nos militaires combattre sous commandement égyptien et syrien. » Et, à propos de l’incapacité de l’état-major syrien à collaborer efficacement avec les forces irakiennes (cartes, moyens de communication) : « Un perdant ne sait plus où sont sa tête et ses pieds. »Il ajoute que l’Irak a toujours accueilli les réfugiés palestiniens à bras ouverts dès 1948, puis en 1970 après le Septembre noir en Jordanie, et en 1991 après la première guerre du Golfe. « Nous les avons bien accueillis, nous leur avons donné des emplois et le droit d’avoir une terre et un logement », assure-t-il en précisant que « personne n’est aussi généreux qu’un Irakien ».Interrogé sur les tensions qu’a pu susciter une telle immigration, il répond : « Si nous accueillons un hôte, nous avons le devoir de l’aider. Mais un hôte ne peut exiger ce qu’il veut pour déjeuner ou dîner. » La guerre Iran-Irak (1980-1988)« Khomeiny aurait envahi tout le monde arabe s’il n’en avait pas été empêché par l’Irak. » Le pays a accepté à deux reprises les cessez-le-feu demandés par l’ONU, en 1980 et 1987, mais l’Iran les a refusés jusqu’en 1988, « après avoir perdu la guerre ». L’Irak avait reçu de l’aide des pays arabes. Saddam pensait que cette aide était un don et pas un prêt. Après la guerre, ces pays ont « changé d’avis » et demandé à être remboursés. Certains ont en outre considéré l’Irak comme une menace militaire. À l’inverse de l’Iran, dont l’armée avait été dévastée.À la fin de la guerre, alors que l’Irak entamait sa reconstruction, le prix du baril de pétrole a chuté, atteignant 7 dollars le baril. Selon Hussein, il n’était pas possible de lancer ce chantier avec un prix à ce niveau. L’Irak considérait que le Koweït était responsable de cette situation, dans le cadre d’un « complot » beaucoup plus large. Le Koweït a ensuite fait savoir qu’il ne comptait pas suivre la décision de l’Opep demandant une diminution de la production pour faire monter le prix du pétrole autour de 16 dollars. Hussein précise en outre qu’il a lui-même demandé que les prix du brut ne s’envolent pas, pour ne pas pénaliser les pays occidentaux. Guerre du Golfe I (1990-1991)S’adressant à Piro : « Je vous le demande à vous qui êtes américain. Quand les États-Unis ont-ils cessé les livraisons de céréales à l’Irak ? En 1989. Quand les États-Unis ont-ils demandé aux Européens de cesser la vente de technologies à l’Irak ? En 1989. Les États-Unis avaient un plan de destruction de l’Irak, un projet poussé par les sionistes, influents sur les élections américaines. Ce plan américain était aussi appuyé par des voisins de l’Irak, en particulier Israël, qui considérait l’Irak comme une dangereuse menace militaire depuis la fin de la guerre Iran-Irak. J’en suis convaincu. »Parlant du Koweït et de la coopération militaire de celui-ci avec les États-Unis, marquée notamment par une importante visite, en 1989, du général américain Norman Schwartzkopf, le chef du commandement central de l’US Army, Saddam affirme que des manœuvres militaires menées avec l’Égypte et la Jordanie, avec l’appui d’Israël, désignaient l’Irak comme un ennemi potentiel. « C’est difficile d’éviter quelqu’un d’armé qui stationne devant votre maison, à moins de sortir et de tirer dessus », explique-t-il avant de souligner que la conquête du Koweït avait été menée « en moins de deux heures ».Il y avait aussi des raisons histo­riques à considérer le Koweït comme la dix-neuvième province irakienne. « Si vous dites aux Irakiens que le Koweït fait partie de l’Irak, ils seront heureux », estime l’ancien président, qui rappelle que « la nation arabe, du riche au ­pauvre, est une nation avec une même langue, une même religion, des fron­tières com­munes et les mêmes attentes ». Le contexte international a également pesé dans le déclenchement de cette guerre, avec la disparition, en 1989, de l’équilibre entre les États-Unis et l’URSS. Enfin, toujours selon Saddam, c’est à cette époque que Washington a compris que la guerre en Afghanistan serait insuffisante pour maintenir l’activité de son complexe militaro-industriel. Après avoir espéré une médiation de l’Arabie saoudite, l’Irak a donc annexé le Koweït pour prévenir les projets d’agression israélo-américains et financer son effort de reconstruction. Et aussi pour « répondre aux vœux du peuple koweïtien, qui voulait se débarrasser de ses dirigeants arrogants et stupides ». Mais le « complot » international s’est refermé sur lui. Conscient des risques courus, Saddam déclare a posteriori qu’il aurait préféré « une solution pacifique ». Répression des Kurdes et des chiitesConcernant les rébellions qui ont ­éclaté en Irak au lendemain du cessez-le-feu de 1991, l’ex-raïs estime qu’il s’agissait avant tout d’opérations de « sabotage ». Dans le Sud, les insurgés n’étaient pas des révolutionnaires, c’étaient « des voleurs, des hors-la-loi infiltrés par l’Iran », qui « voulait contrôler le sud de l’Irak [à majorité chiite, NDLR] ». L’ordre rétabli dans le Sud, il estime avoir « restauré l’ordre » dans le Nord, au Kurdistan, en deux mois seulement. « Dieu nous a donné la victoire », résume-t-il.Interrogé sur les exactions commises contre les populations civiles [notamment l’usage de gaz toxiques, comme en 1988 à Halabja, au Kurdistan, qui justifiera partiellement sa condamnation à mort en 2006, NDLR], il répond : « Un Irakien, civil ou militaire, sait ce qui est humainement acceptable comme conduite et il n’a besoin de personne pour lui dire comment se comporter. »Piro le relance en lui lisant le témoignage d’un humanitaire qui affirme avoir vu un char irakien avec trois enfants ligotés sur son capot lors de son entrée à Bassora. « Mensonge ! » répond Saddam, qui, devant l’insistance de son interlocuteur à évoquer des boucliers humains, tranche : « Vous avez entendu ce que vous avez entendu. J’ai entendu ce que j’ai entendu. »Invité par ailleurs à commenter le désastre écologique qu’a représenté la mise à feu des puits de pétrole koweïtiens, en 1991, il demande si cette décision a eu « plus de conséquences que l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl ». Armes de destruction massiveMalgré la défaite et l’embargo de 1991, l’Irak est parvenu en dix ans à « presque tout reconstruire ». Évoquant la résolution 687 du Conseil de sécurité de l’ONU contraignant l’Irak à déclarer l’existence de ses armes biologiques ou chimiques et à les détruire, il tient à préciser que cette résolution n’avait pas été adoptée « dans l’esprit des Nations unies » mais sur l’insistance des États-Unis. Il s’interroge aussi sur les exi­gences de l’ONU sur ce point, alors que d’autres résolutions, notamment celles concernant Israël, n’ont jamais été appliquées. Il rappelle que les États-Unis ont utilisé des armes interdites au Vietnam et se demande si les Américains donneraient leur accord à une inspection de la Maison Blanche par des Irakiens pour rechercher la présence de telles armes. Saddam ajoute néanmoins s’être plié à la résolution 687 en détruisant ses stocks d’armes illicites, et ce dès 1998, mais en commettant « l’erreur » de ne pas le faire sous supervision des Nations unies. C’est cette « erreur » qui a ensuite entraîné un dialogue difficile avec les inspecteurs des Nations unies alors que l’Irak était sous embargo international et que son espace aérien était limité. Selon Hussein, l’Irak a préféré prendre les devants plutôt que de devoir assumer les coûts et la logistique d’une mission d’inspection. Pourtant, l’Irak avait répondu à toutes les injonctions du Conseil de sécurité. Et, pour enfoncer le clou, Hussein s’exclame : « Mon Dieu, si nous avions eu de telles armes, nous les aurions utilisées contre les États-Unis ! » Oussama Ben LadenSaddam Hussein affirme n’avoir jamais vu ou rencontré personnellement Oussama Ben Laden, qu’il compare à un « zélote ». En revanche, il ne nie pas qu’à deux reprises des responsables irakiens ont rencontré des membres d’Al-Qaïda, au Soudan (en 1994) et à Bagdad. Selon lui, « la religion et la politique ne doivent pas être mêlées ». Guerre du Golfe II« Les États-Unis ont utilisé les attentats du 11 Septembre pour attaquer l’Irak », assure Saddam. Lors de la seconde guerre du Golfe, il estime que le seul allié des États-Unis était le Royaume-Uni. Tous les autres grands pays, comme la ­France, l’Allemagne, la Chine et la Russie, étaient contre la guerre. Pour résumer, malgré l’absence d’armes de destruction massive, « les États-Unis cherchaient un prétexte pour agir ». Les États-UnisSaddam tient à préciser qu’il n’est pas « l’ennemi du peuple américain » – dont il dit apprécier la culture, et notamment le cinéma –, mais celui des « dirigeants américains ». « Les États-Unis ont payé cher leurs erreurs en Irak et dans le monde entier et continueront de les payer. Si vous demandez à un soldat américain venu en Irak chercher des armes de destruction massive, alors qu’aucune ne fut trouvée, pour remplacer la dictature de Saddam Hussein par une autre dictature s’il préfère rester ou partir, il répondra vouloir partir. » L’avenir de l’IrakAu moment où sont conduits ces entretiens, Saddam se dit convaincu que l’Irak « survivra ». C’est une grande nation qui a franchi de nombreux seuils historiques. Les nations arrivent généralement « à leur apogée » une seule fois. L’Irak, dit-il, est parvenu à ce stade à plusieurs reprises. C’est le seul pays à avoir connu cela dans l’histoire de l’humanité. C’est un « don de Dieu ». Saddam espère que l’Irak va progresser dans tous les domaines, financier, religieux. Et, en tant qu’« humaniste », il souhaite la même chose pour le peuple américain.(Source: "Jeune Afrique" (Hebdomadaire- France) le 20 août 2009)Lien: