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Thursday, April 30, 2009

مقارنة أستاذ يهودي الإسرائيليين بالنازيين تثير ضجة بأميركا


مقارنة أستاذ يهودي الإسرائيليين بالنازيين تثير ضجة بأميركا

فلسطينيون قتلهم القصف الإسرائيلي إبان العدوان على غزة (الفرنسية-أرشيف)أثارت رسالة بريدية تحمل رسوما تصويرية لما يسمى المحرقة اليهودية وصورا فوتوغرافية شبيهة لها من العدوان الإسرائيلي الأخير على
غزة بعثها أستاذ أميركي يهودي الأصل
لطلابه, ضجة كبيرة في جامعة سانتا باربارا بكاليفورنيا, حسب ما جاء في صحيفة أميركية.
فقد ذكرت لوس أنجلوس تايمز أن أستاذ علم الاجتماع المقيم بسانتا باربارا, ويليام روبينسون خضع لتحقيق داخلي وتعرض لاتهامات
بمعاداة السامية وجهت إليه من طرف جماعتين يهوديتين أميركيتين, وذلك رغم أن كثيرا من طلاب الجامعة وأساتذتها أعربوا عن
تأييدهم له.
وقد بدأت هذه الضجة في يناير/ كانون الثاني الماضي بعدما بعث روبينسون رسالة بعنوان "صور متطابقة للنازيين والإسرائيليين"
إلى طلابه الثمانين بقسم علم الاجتماع الخاص بالعولمة.
وتشمل الرسالة أكثر من اثنتى عشرة صورة لضحايا اليهود بالمعسكرات النازية بما فيها صور الأطفال القتلى, وبجانبها صور طبق الأصل للضحايا الفلسطينيين على يد إسرائيل في قطاع غزة.
كما تحتوي الرسالة البريدية على مقال ينتقد معاملة إسرائيل للفلسطينيين, فضلا عن تعليق من روبينسون يقول "غزة هي وارسو إسرائيل، معسكر اعتقال ضخم لحجز الفلسطينيين ومحاصرتهم, فنحن شهود على عملية إبادة جماعية بطيئة".
واحتجاجا على هذه الرسالة، هجر طالبان يهوديان دروس روبينسون بذريعة إحساسهما بالإهانة بسبب هذه الرسالة.

واعتبر روبينسون أن التهم الموجهة إليه بمعاداة السامية والتحقيق الذي تجريه الجامعة معه على خلفية هذه القضية "تعديا على الحرية الأكاديمية".
وقال الأكاديمي أيضا "إن هذا يشبه اتهامي بمعاداة أميركا إذا نددت بغزو الحكومة للعراق" مضيفا أن مثل هذا الاتهام يعتبر "أكثر الحجج سخافة وهشاشة".
وأبرز أنه يبعث بصورة منتظمة رسائل إلكترونية لطلابه ولم ينتقده أحد أبدا لذلك, مشددا على أن طبيعة الحرية الأكاديمية تتطلب "اطلاع الطلاب على المواد الجدلية لتحفيزهم على التفكير".

وبهذا تكون سنتا باربارا آخر جامعة أميركية تحدث بداخل حرمها قلاقل بسبب قضايا تتعلق بالصراع الفلسطيني الإسرائيلي.
ضحايا النازية كما تعرضها إسرائيل لزوارها (رويترز-أرشيف) ففي السنوات الأخيرة الماضية, حدثت مشادات بين جماعات إسلامية وأخرى يهودية بجامعة إرفين بكاليفورنيا حول الهولوكوست والسياسات الإسرائيلية بالأراضي الفلسطينية, كما حدث جدل حاد بين طلاب وأساتذة جامعة كولومبيا حول قضايا تتعلق بالإهانة والحرية الأكاديمية في إطار نقاشات تتعلق بالشرق الأوسط.
لكن ردة الفعل على رسالة روبينسون كانت شديدة اللهجة من كلا الطرفين, المؤيد له والمناهض له.
فقد نشر مركز ويسنتال المدافع عن اليهود فيلما في اليوتيوب حول هذه القضية تحت عنوان "الطلاب اليهود تحت حصار أستاذ بسانتا باربارا".
أما مؤيدو روبينسون فإنهم يرون أنه يتعرض لحملة خبيثة لا لشيء إلا لأنه طرح قضية أمام طلابه تحفزهم على التفكير الناقد بشأن الصراع الإسرائيلي الفلسطيني.
وقد شكل طلاب الجامعة لجنة دفاع عن الحرية الأكاديمية, وأنشأوا موقعا إلكترونيا يورد كل التطورات وينشر رسائل دعم انهالت عليهم من أساتذة وأكاديميين بكل الولايات المتحدة بما في ذلك هيئة علماء كاليفورنيا للدفاع عن الحرية الأكاديمية وتمثل مائة أستاذ وعشرين حرما جامعيا, وقد كتبت برسالة تأييدها لروبينسون إن الحملة ضده تستهدف "تكميم الأفواه عن انتقاد إسرائيل".
وقد كلف روبينسون محاميا للدفاع عنه, كما قررت اللجنة الطلابية المؤيدة له عقد اجتماع بالجامعة يكون منبرا للدفاع عن أستاذ علم الاجتماع وذلك يوم 14 مايو/ أيار القادم.

المصدر:
الصحافة الأميركية

Monday, April 27, 2009


L'entité sioniste se préparait à perpétrer des actes terroristes au Liban

Leila Mazboudi 27/04/2009

Comme dans ses offensives militaires, Israël qui mène une guerre sécuritaire sans merci contre le Liban vient de subir un triple fiasco. En moins de dix jours, trois réseaux travaillant pour son compte, a fortiori séparément les uns des autres, ont été découverts.
D'après les premières informations issues de l'interrogatoire auxquels sont soumis leurs six membres capturés, ils préparaient des actes terroristes de grande envergure. "L'un d'entre eux devait être commis au nord du Litani, contre des positions de la résistance libanaise. D'autres étaient prévus dans la Banlieue sud et à la Békaa, voire en Syrie, pour remplacer les actions militaires", rapporte un responsable sécuritaire libanais ayant requis l'anonymat, au quotidien libanais arabophone as-Safir. "Ces agents sont entrainés de façon professionnelle pour faire face à des situations d'enquête et d'interrogatoire", précise la même source, révélant que l'opération de surveillance a été entamée par les Force de sécurité intérieures, directement après la guerre de juillet 2006, " Il y a un an et demi à peu près, l'opération de surveillance s'est orientée sur un groupes d'objectifs, notamment le général à la retraite de la Sûreté général Adib Alam, un certains nombre de personnes ont été arrêtées mais s'avérèrent non impliquées" a-t-il confié, indiquant qu'il s'est avéré qu'il y avait "une décision israélienne d'endormir la plupart des réseaux".Toujours selon ce responsable sécuritaire, l'action de ces réseaux a repris après le nouvel an, suite à l'arrestation de la bande d'Ali Jarrah par les renseignements militaires libanais. C'est ainsi que le général Alam a été capturé, ainsi que son épouse et son neveu, également fonctionnaire à la Sureté général. Quant aux deux dernières, vraisemblablement séparées l'une de l'autre, elles seraient formées de trois hommes seulement: le libanais Robert Edmond K., originaire d'un village proche de la localité de Marjeyoune, et travaillant avec ses frères dans la location de bulldozers ; il a recruté avec lui un Palestinien, résidant dans la région des villas à Saïda, et travaillant dans une société d'appareils de construction.
Quant à la deuxième cellule, elle serait formée d'une seule personne, Ali Hussein M., un Libanais du village de Zibdine au Liban sud, où il tient une boulangerie. Les services de renseignements soupçonnent que la mission de l'une de ces cellules dépasse celle d'observer et de recueillir des informations, pour exécuter des opérations, et auraient pour but de porter atteinte à la force de dissuasion de la résistance. Dans les maisons des trois agents, les forces de l'ordre ont trouvé des ordinateurs, des CD, et des portables chargés de lignes internationales israéliennes. Leurs voitures ont également été confisquées. L'une d'entre elles, une BMW est équipée d'un appareil GPRS très sophistiqué, conçu pour donner les coordonnées de régions qu'il faut surveiller. Selon des sources sécuritaires libanaises, ces réseaux ont été dévoilés en raison d'une erreur commise par le Mossad. Il aurait donné à tous les réseaux des recommandations centrales unifiées, après la découverte du réseau Alam.
D'autres cellules pourraient également tomber dans le piège.

Saturday, April 25, 2009

Israël est un Etat raciste

Israël est un Etat raciste



On se rappelle de Durban I, la première conférence sur le racisme et la discrimination, qui s’est tenue en Afrique du sud, juste quelques jours avant les attentats du 11 septembre 2001. Les Etats-Unis et Israël avaient alors claqué la porte avant la fin des travaux sous le prétexte que les participants étaient « anti-israéliens », établissaient une « équivalence entre le sionisme et le racisme » et voulaient obliger les Américains à « s’excuser » de leur passé esclavagiste.
Ces deux pays ont récidivé en décidant de boycotter Durban II qui s’est ouverte hier à Genève. Ils ne sont pas les seuls. Le Canada, l’Australie, l’Italie et les Pays-Bas ont décidé eux aussi de ne pas assister. Une décision d’autant plus surprenante que le texte de la déclaration finale a été remanié dans le sens des exigences occidentales, c'est-à-dire en biffant toute référence à Israël et au conflit israélo-arabe. Le communiqué final de Durban II ne parle plus désormais que de « la détresse des Palestiniens » à laquelle, pour « faire l’équilibre », on a collé « le droit d’Israël à la sécurité ».
D’autres pays de l’UE ont décidé de participer, mais ont menacé de se retirer si le président iranien critique Israël. Il faut rappeler ici que ces mêmes pays se sont fermement opposés à toute interdiction de critiquer l’islam sous prétexte que cela « limiterait la liberté d’expression ». Mais voilà qu’ils nous fournissent la preuve qu’Israël est plus sacré que le sacré.
Israël et ses amis ne se sont pas contentés de boycotter la conférence de suivi de Durban I qui se déroule actuellement à Genève, ils ont mobilisé leurs démagogues et propagandistes de service dans une tentative de discréditer le forum et tout ce qui en découle. Le déchaînement contre Durban II a atteint des proportions hallucinantes. Certains sont allés jusqu’à suggérer l’idée que le choix de la date du 20 avril, qui se trouve être la date de naissance d’Adolphe Hitler, a été fait sciemment pour fêter en même temps l’anniversaire du dictateur nazi…
Un certain Alan Caruba, par exemple, a écrit sur un site canadien (www.canadafreepres s.com) que « quand la conférence se réunit le 20 avril, jour de la naissance de Hitler en 1889, son esprit dominera les travaux de Durban II. La bonne nouvelle est que les diplomates américains n’assisteront pas. Espérons que d’autres pays qui ont souffert de la haine génocidaire de Hitler n’assisteront pas non plus. » Après cette exploitation malhonnête d’un simple hasard de calendrier, le propagandiste du sionisme verse dans le délire : « Durban II », dit-il, « est un autre exemple de Jihad Islamique et de ses siècles de guerre contre les autres religions. Ceux qui nieront son existence continueront à souffrir de ses conséquences. »
En Israël, Yitzhak Herzog, ministre des affaires sociales, et chargé en même temps de « la lutte contre l’antisémitisme dans le monde », qualifie Durban II de « spectacle cynique manipulé par l’axe Iran-Libye-Pakistan ». Pourtant ce ministre ne peut ignorer que Durban II ne vise rien d’autre que de faire le suivi de Durban I, c'est-à-dire de voir le degré d’application des recommandations de la conférence de 2001 sur le racisme, recommandations qui ont été adoptées par 189 pays, autant dire par la planète entière à deux exceptions près, Israël et les Etats-Unis.
Il y a tout lieu de craindre qu’en Israël beaucoup de politiciens, visiblement déstabilisés par Durban I et II, aient totalement perdu la maîtrise d’eux-mêmes. Leur arrogance a atteint des sommets tels qu’ils se croient en droit de dicter au président du pays hôte de la conférence qui rencontrer et qui ne pas rencontrer.
Le président de la confédération suisse a prévu une rencontre avec le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Avant même que cette rencontre n’ait lieu, des tirs à boulets rouges en provenance d’Israël ont visé le président suisse coupable d’avoir rencontré chez lui un homologue étranger, Ahmadinejad, qui n’est pas en odeur de sainteté en Israël. Le vice ministre israélien des affaires étrangères a dénoncé « une rencontre malheureuse, une décision bizarre qui ne peut que porter atteinte à la Suisse ».
La chose est entendue. Israël a le droit de critiquer le président suisse pour une simple rencontre avec un homologue étranger. Mais le monde n’a nullement le droit de critiquer Israël pour ses crimes abominables qu’il n’a cessé de commettre depuis 60 ans contre les Arabes. Voilà où on en est aujourd’hui dans ce monde bizarre.
Le tort des organisateurs de Durban II est qu’ils ont reculé et se sont pliés aux exigences des défenseurs d’Israël en purgeant leur texte de la plus terrifiante des vérités : Israël est un Etat raciste qui a commis un nombre incalculable de crimes de guerre contre les Palestiniens et les Libanais.
Israël est un Etat raciste parce qu’il ne cesse d’exiger jusqu’à ce jour des Palestiniens sa reconnaissance en tant qu’ « Etat juif ». Israël est un Etat raciste parce qu’il pratique la discrimination par la loi à l’intérieur de ses frontières contre les Palestiniens de 1948, et la discrimination par la violence contre les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza (1).On ne peut ici que nous ranger du côté des congressistes noirs américains et partager leur frustration quant à la décision du président Obama de boycotter Durban II. L’un d’eux n’a pas caché son amertume face au fait que « le premier président noir américain boycotte une conférence sur le racisme ».
Quiconque veut œuvrer à l’instauration de la paix et de la justice dans le monde, quiconque veut la stabilité du Moyen-Orient et la sauvegarde des intérêts de tous les pays, doit appeler un chat un chat. C'est-à-dire désigner Israël comme un Etat raciste et non démocratique, comme il prétend être, afin de l’aider à se débarrasser de ses fanatiques et à suivre la voie de la raison qui est celle de ses intérêts à long terme. Sinon, comme le suggère un rapport de la CIA, il risque fort de ne pas fêter son centième anniversaire. Au Moyen-âge, il y avait un Etat chrétien établi à Saint Jean d’Acre (Akka en arabe et Akko en hébreu) qui n’a duré que 99 ans, c'est-à-dire de 1191 à 1290, et n’avait donc pas fêté son centième anniversaire…

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(1) Lire le livre de l’ancien président américain, Jimmy Carter, « Palestine, Peace not apartheid » (Simon & Shuster, 2006).

خبرة البلقان: «دولة مسلمين» لا «دولة إسلامية»


تجربة تضرب في التاريخ وتؤسس للمستقبل

خبرة البلقان: «دولة مسلمين» لا «دولة إسلامية»


محمد م. الأرناؤوط

أواخر آذار (مارس) المنصرم أعيد في ألبانيا انتخاب الشيخ سليم موتشا رئيساً لـ«الجماعة المسلمة في ألبانيا» (المفتي العام) لفترة أخرى تنتهي في 2014.
ويثير هذا التعبير هنا، «الجماعة المسلمة»، خبرة مسلمي البلقان الذين يركزون على ما هو بشري في الإسلام وينسبون كل المسميات الى المسلمين (الجماعة المسلمة، أدب المسلمين، دولة المسلمين الخ.) الذين يغنون الإسلام بخبراتهم المختلفة.
وجود المسلمين في أوروبا (لكي لا نقول ابتداء «الوجود الإسلامي») يختلف كثيراً من شرقها الى غربها. ففي شرقها لدينا مسلمون اوروبيون، عريقون في أوروبيتهم ومسلمون من 400-600 سنة، وهم يمثلون أغلبيات أو أقليات كبيرة حيث تعتبر مكوناً رئيساً لعدة دول في اوروبا الجنوبية الشرقية، كما في كوسوفو (92 في المئة) وألبانيا (70 في المئة) والبوسنة (45 في المئة) ومكدونيا (35 في المئة) والجبل الأسود (22 في المئة) وبلغاريا (12 في المئة).
ولهؤلاء المسلمين في البلقان تجربة رائدة في التمثيل المؤسسي لهم تعود الى 1883، حيث تأسست في البوسنة تحت الحكم النمساوي المجري أول مؤسسة تمثل المسلمين المحليين امام دولة ذات غالبية مسيحية. وقد امتدت وتوسعت هذه التجربة مع تأسيس يوغوسلافيا في 1918، حيث كانت هناك هيئة او جماعة تمثل كل المسلمين أمام الدولة سواء في العهد الديموقراطي (1918-1941) أو في العهد الشيوعي (1945-1990)، وترعى شؤ
wwwونهم الدينية والتعليمية والثقافية.
وكما ان انهيار يوغسلافيا قد «فرّخ» سبع دول فإن هذه المؤسسة التي كانت تمثل كل المسلمين في يوغوسلافيا السابقة (20 في المئة في 1990) قد توزعت الى مؤسسات قومية او مستقلة في الدول التي تفرعت واستقلت عن يوغوسلافيا السابقة.
ويلاحظ هنا ان «الجماعة الأم» في البوسنة، بالمعنى التاريخي والمعنى المعنوي، قد حافظت على هذا الارث التاريخي من العهد النمساوي (1883-1918) والعهد اليوغوسلافي (1918-1990) وسمت نفسها بعد استقلال البوسنة في 1992 «الجماعة الاسلامية في البوسنة والهرسك»، بعد ان كانت في يوغوسلافيا السابقة تسمى «الجماعة الإسلامية في يوغوسلافيا».
وفي الواقع ان ألبانيا كانت سباقة في هذا المجال. فبعد استقلال البانيا عن الدولة العثمانية في 1912 انفصل المسلمون فيها عن «مشيخة الإسلام» في اسطنبول وأسسوا في 1921 «الجماعة الألبانية المسلمة» التي سعت الى ابراز الطابع الألباني للمسلمين هناك (ترجمة القرآن الى اللغة الألبانية الخ).
وفي الواقع ان التعبير الألباني
Komumitet او التعبير اليوغوسلافي السابق Zajednica يتطابق مع التعبير الأوروبي community الذي يستخدم بالمعنى السياسي (المجتمع الدولي) وبالمفهوم الديني (الجماعة المسلمة). ولكن قادة المسلمين في كوسوفو آثروا بعد اعلان الاستقلال الأول من طرف واحد في 1992، الذي لم تعترف به سوى ألبانيا، ان يعلنوا بدورهم استقلالهم ويؤسسوا «الجماعة الإسلامية في كوسوفا». ومع ان التعبير الألباني في كوسوفو bashkesi يماثل ما هو مستخدم في البانيا komunitet إلا ان الرئاسة الجديدة آثرت ان تترجمه الى العربية «الاتحاد الإسلامي في كوسوفا» وان تستخدمه في مراسلاتها. وفي الحقيقة فان تعبير «الاتحاد الاسلامي» يوحي بالتركيز على الجانب العقيدي ويوحي ايضاً بالتركيز على ما هو مشترك بين المسلمين بالاستناد الى المرجعية الواحدة. وفي هذا السياق ذهب عشرات الطلاب الكوسوفيين لمتابعة دراساتهم في بعض الجامعات العربية والإسلامية وعادوا منها «دعاة» الى «الإسلام الصحيح» و «الإسلام الواحد» والى «الدولة الإسلامية» . ومن المثير هنا ان دعوات هؤلاء «الدعاة» تلتقي مع دعايات صربيا التي كانت تعارض استقلال كوسوفو بحجة ان ذلك سيخلق « دولة اسلامية» تهدد البلقان وأوروبا.
ولكن مع اعلان الاستقلال الثاني لكوسوفو (17/2/2008) بالاستناد الى خطة مبعوث الأمم المتحدة مارتي اهتيساري، التي اشترطت ألا يكون للدولة الجديدة صبغة دينية، جاء دستور الدولة الجديدة ليؤكد على سكولارتية الدولة التي يشكل المسلمون فيها 92 في المئة.
ويلاحظ الان ان الرئاسة الحالية للجماعة المسلمة في كوسوفو تستلهم الخبرة التاريخية للمسلمين في البلقان في خطابها، ولذلك فمن المتوقع ان تعيد النظر في الاسم الحالي (الجماعة الإسلامية) وتأخذ التعبير الألباني الثاني (الجماعة المسلمة) مع التعديلات التي ستدخلها على القانون الأساسي ليتلاءم أكثر مع كوسوفو المستقلة باعتبارها الدولة الأولى في أوروبا من حيث نسبة المسلمين.
وكان رئيس الجماعة أو المفتي العام في كوسوفو الشيخ نعيم ترنافا قد وضح الشعور بهذه المسؤولية الجديدة الملقاة على عاتق هذه المؤسسة حين تحدث في لقاء مفتوح مع الطلبة الكوسوفيين في عمان في الشهر الماضي عن خصوصية التجربة الأوروبية للمسلمين هناك التي تختلف عن المناطق الأخرى في العالم. وهكذا ركز على أن شعار «دولة إسلامية» الذي ينادي به بعض الدعاة الشباب يلتقي فقط مع الدعاية الصربية التي تحذر اوروبا من خطر قيام «دولة اسلامية» في كوسوفو واوروبا، وانتهى الى إن كوسوفو هي «دولة المسلمين» ولن تكون «دولة اسلامية» كما يريدها أو يتمناها البعض من بلغراد الى طهران.

* كاتب كوسوفي - سوري.

(المصدر: جريدة الحياة (يومية – بريطانيا) بتاريخ 12 أفريل 2009)


Thursday, April 23, 2009

I R A K


QUEL AVENIR POUR L’IRAK ?

LE DOCTEUR OMAR KOUBEISI DEVANT LE PARLEMENT EUROPEEN

Le BRussels Tribunal a organisé les 18, 19 et 20 mars, en coopération avec Vrede, 11.11.11, INTAL, the Beursschouwburg, European Parliament, Belgian Parliament et Les Halles de Schaerbeek, une conférence intitulée : Quel avenir pour l’Irak ? Cette conférence, tenue au sein du Parlement Européen, a réuni de nombreuses personnalités politiques, des experts et des activistes anti-guerre, ainsi que des témoins irakiens du désastre que vit leur pays.
Nous avons choisi de traduire pour nos lecteurs français, l’intervention du Docteur Omar Al Koubeisi, cardiologue de renommée internationale, qui a vécu l’invasion de Bagdad puis partagé les souffrances de son peuple jusqu’à ce jour du 5 mars 2005 où, menacé de mort comme nombre de ses confrères, il a été contraint de quitter son pays.
A.M.

Au Nom de Dieu, Le Clément, Le Tout Clément

Madame la Présidente, Honorables Députés, Mesdames et Messieurs !

Permettez-moi de vous remercier ainsi que tous ceux qui m’ont offert l’opportunité de vous rencontrer aujourd’hui pour vous informer de la triste réalité que vit notre peuple éprouvé. En fait, il s’agit d’une situation tragique et insupportable que tous les hommes libres de par le monde et tous les humanistes soucieux du devenir de l’humanité, de l’amélioration des conditions de vie matérielle et morale, se doivent de connaître pour y mettre fin. Dans le cas de l’Irak, il s’agit pour son peuple de disposer de ses ressources et de ses richesses naturelles pour améliorer ses conditions de vie : la santé, la nourriture et l’éducation.


Mesdames et Messieurs,
Je viens de ce pays de la Mésopotamie, connu à travers l’histoire pour être le pays de la terre noire, synonyme d’immense richesse, de grande densité de population et de l’excellence de ses conditions de vie. J’appartiens à un peuple qui croule sous le poids de l’histoire et des civilisations qu’il a données à l’humanité depuis le Code Hammourabi, code juridique le plus complet de l’antiquité…au premier alphabet.
L’Irak a attiré depuis des millénaires de nombreuses populations et diverses ethnies, si bien que son peuple se présente comme une véritable mosaïque. Toutes les composantes qui se sont rassemblées sur cette terre y ont vécu en paix malgré leur diversité religieuse, confessionnelle et de couleur.
L’Irak a connu aussi de nombreuses invasions, sa richesse et sa position stratégique ayant souvent attiré les envahisseurs de tous horizons. Il en est sorti toujours victorieux et uni, regardant toujours dans la même direction.


Mesdames et Messieurs,
L’homme qui vous parle est médecin de son état, un cardiologue qui a travaillé pendant près de quarante ans dans sa spécialité au sein de l’administration irakienne et qui a connu divers régimes politiques sans jamais se reconnaître dans aucun d’entre eux.
Les Irakiens, ses nombreux confrères et ses innombrables étudiants témoignent qu’il a fait don de sa vie à la médecine et à ses patients et qu’il a toujours assumé son devoir de médecin dans les secteurs civil et militaire, dans la pratique et dans l’enseignement.


Mesdames et Messieurs,
J’ai étudié et entrepris de nombreux stages dans les hôpitaux européens, notamment en France, en Italie, en Grande Bretagne, en Irlande et en Belgique, en cardiologie et à diverses périodes de ma vie et notamment tout au long de la guerre et du boycott qui ont étranglé mon pays et ce, pour faire profiter les patients irakiens et aussi mes confrères du savoir faire acquis. L’Irak subissait à l’époque un boycott total sur tous les plans scientifique, technologique et économique et cela pendant treize ans.
J’ai été témoin direct de l’invasion de mon pays et de l’entrée des blindés américains à Bagdad les 9 et 10 avril 2003. Ils ont pilonné, incendié, détruit et laissé la ville en flammes. Ils ont fait de même du Centre de Cardiologie où je travaillais qu’ils avaient pilonné puis laissé en proie aux flammes, au vol et au pillage, sans jamais intervenir pour l’empêcher. Ils étaient là pour veiller au bon déroulement de leur opération de destruction.
Dans ce centre, nous faisions jusqu’à huit opérations à cœur ouvert. De nombreux médecins Britanniques, Suisses, Français, Italiens, Espagnols et Allemands venaient nous apporter leur assistance dans le cadre de leur engagement humanitaire.
Je me souviens très bien de l’appel téléphonique d’un confrère du sud de la France qui connaissait le centre pour y avoir travaillé des années auparavant, m’avertir du devoir de quitter l’hôpital rapidement. Il suivait les bombardements en direct à la télévision et voyait bien que l’hôpital était la cible de l’aviation américaine.
Je pleurais à chaudes larmes et j’implorais le commandant de l’Unité de blindés qui dirigeait les opérations aux abords du centre de cesser les opérations et de protéger l’hôpital et lui de rétorquer du haut de son char que je devais cesser de larmoyer parce qu’ils vont nous construire un nouvel hôpital plus grand que le premier, plus majestueux et plus moderne...


Mesdames et Messieurs,
Quand mes confrères et mes étudiants ont appris que j’allais vous rencontrer, trois cent cinquante d’entre eux, regroupés dans une union constituée récemment, m’ont chargé dans une lettre qu’ils m’ont fait parvenir deux jours avant mon départ, de vous faire part aussi fidèlement que possible de leurs soucis et de leur grande inquiétude sur la situation sanitaire catastrophique en Irak.
J’ai quitté l’Irak après avoir essayé longtemps avec mes confrères de continuer le travail avec le peu qui restait du Centre de Cardiologie. J’ai dû quitter le pays le 5 mars 2005 après avoir reçu une lettre de menace de liquidation physique au cas où moi et mes confrères n’aurions pas quitté le pays à cette date. Cette lettre, ainsi que les moindres détails de son ton, sont toujours gravés dans ma mémoire et me donnent des frissons comme au premier jour.


Mesdames et Messieurs,
Avant l’invasion de l’Irak et malgré les conditions dures du boycott, nous avions dix huit facultés de médecine, six de chirurgie dentaire et quatre de pharmacie, ainsi que des dizaines d’écoles et d’instituts de formation d’infirmières et de personnel paramédical.
La première faculté de médecine de Bagdad a été ouverte en 1927. Le doyen en était le Docteur Birham Sanderson, auteur de mémoires sur la période pendant laquelle il avait travaillé en Irak, intitulées « Dix mille et une nuits ».
Nous avions plus de trente neuf mille lits de d’hôpital dans les CHU, les hôpitaux régionaux, cantonaux et autres subdivisions administratives du pays. L’Irak avait aussi plus de trente quatre mille médecins dont un cinquième de spécialistes. Les Universités sortaient chaque année plus de mille médecins et nous disposions d’une production scientifique médicale couvrant plus de trente spécialités. Deux cent cinquante médecins spécialisés sortaient chaque année.
Ce sont ces cadres et ce personnel paramédical qui, avec une rare compétence et une abnégation sans limite, ont pris en charge les patients, les blessés et les handicapés d’une guerre longue et meurtrière aggravée par un boycott dévastateur sur tous les plans, y compris scientifique.
La Constitution irakienne de 1920 a inscrit le droit des Irakiens à l’éducation gratuite et ce, pour tous les niveaux de l’enseignement ainsi qu’aux soins et à la prévention pour toutes les pathologies.
Les services de soins ont couvert tout le pays, les zones rurales comme les zones urbaines et les villes. Le système d’enseignement, initié par les Britanniques, a permis de former des médecins dont nombre d’entre eux travaillent dans les hôpitaux et les centres de recherche des pays européens.
L’UNICEF, l’UNESCO, la Croix Rouge Internationale et d’autres organismes régionaux et internationaux ont évalué positivement les réalisations irakiennes dans les domaines de la vaccination, des soins préventifs, de la protection maternelle et infantile, de la médecine du travail, de la médecine scolaire, de la lutte contre les épidémies et de la santé publique ainsi que le contrôle des naissances. Cette politique de santé publique a permis la baisse de la mortalité infantile depuis 1980 et empêché le développement des épidémies et des maladies contagieuses tels que le choléra, la poliomyélite, le tétanos, la méningite et la coqueluche.
L’Irak a été le premier pays de la région à maîtriser l’extension du SIDA, de la consommation des stupéfiants, à étendre la construction des centres de protection maternelle et infantile, ainsi que des centres spécialisés de lutte contre le cancer, des maladies cardio-vasculaires, des centres de soins des maladies de l’appareil locomoteur, centres d’endocrinologie, de radiologie, neurologie, ophtalmologie, de lutte contre l’infertilité, l’incapacité motrice, toxicologie, homéopathie, acupuncture…etc.


Nous avons obtenu de grands succès dans le programme de distribution des rations alimentaires, des cliniques populaires et de l’assurance maladie. Le programme Pétrole contre la nourriture et les médicaments a permis d’alléger les souffrances de la population.
La politique d’importation des médicaments et des équipements de santé, tout au long des années soixante-dix, a permis de garantir un approvisionnement de qualité, sûr et diversifié, provenant des laboratoires internationaux les plus illustres. Nous avions développé aussi une industrie pharmaceutique locale qui répondait aux normes internationales en vigueur. D’autre part et pour éviter tout débordement et tout abus, l’importation a été centralisée au sein d’un organisme dépendant du ministère de la santé et sous les auspices d’un organisme scientifique compétent.


Mesdames et Messieurs,
J’en arrive maintenant au bilan de l’invasion et de l’occupation de l’Irak en 2003, sur les plans sanitaire et humanitaire au moment où nous commémorons le sixième anniversaire de ce tragique événement.
Pour vous éviter la perte de temps, je vais vous résumer en quelques chiffres la situation qui est la nôtre, sur la base des rapports et des études effectués par des organismes internationaux reconnus pour leur sérieux et leur objectivité dans les domaines de leur compétence.
Vous aurez en même temps des reportages sur CD, pour vous donner une idée des destructions de l’infrastructure du pays ainsi que de la violence, du terrorisme et des assassinats ciblés, notamment de médecins et des scientifiques, qu’endure notre peuple.
Il n’y a pas meilleur moyen de vous faire vivre les souffrances des femmes, réduites au veuvage par centaines de milliers, des orphelins par millions ainsi que les millions d’Irakiens contraints de quitter leur pays. Il n’y a pas meilleur moyen de vous faire partager le quotidien des Irakiens qui subissent la croissance vertigineuse de la criminalité, des maladies contagieuses, du trafic illégal des médicaments avariés, des bombardements sauvages des zones habitées, des massacres perpétrés chaque jour et dont vous connaissez quelques uns, notamment Haditha, Zengil et Mahmoudya.
Il n’y a pas meilleur moyen de vous faire partager la peur des Irakiens, subissant les liquidations physiques sous le prétexte fallacieux de lutte contre le terrorisme, le déni aux irakiens de résister et de combattre l’occupant illégitime, alors que toutes les lois donnent au peuple occupé le droit de résister et de chasser l’occupant par tous les moyens mis à sa disposition.


Résumons-nous !


L’Irak a perdu 70% de ses médecins, contraints à l’exil.
Plus de 5500 de ses scientifiques ont été assassinés, emprisonnés ou contraints à l’exil. Plus de 70% de ses hôpitaux sont entièrement ou partiellement hors d’usage et le rendement de ceux qui fonctionnent est inférieur au minimum nécessaire. 90% des médicaments utilisés dans le pays sont le fait d’un trafic illicite par des gens sans rapport avec le domaine où les pharmacies n’ont aucun rôle et ne sont donc pas contrôlés.
Les hôpitaux sont souvent le lieu de prédilection des liquidations physiques pour des motifs ethniques ou confessionnels et de terrorisme des milices.
Le ministère de la Santé est dirigé selon des critères confessionnels qui déterminent l’identité du ministre et des directeurs généraux. Il est d’autre part dirigé par des partis et des milices confessionnelles, son budget est l’objet de tous les détournements et son administration est déficiente.
La Commission de l’Intégrité, organisme officiel, estime à 2 Millions de $ le montant des détournements dans ce ministère, notamment par le biais des faux contrats et des achats fictifs.
On n’envisage aucun rôle de contrôle sur ce ministère aux médecins députés au Parlement et il semble même que ces derniers jouent un rôle négatif et participent à la corruption.
Extension des maladies psychosomatiques, de l’usage des stupéfiants avec la reprise des cultures du pavot et de la production d’opium.
Manipulation des tableaux de médicaments
Extension des maladies contagieuses et recours officiel aux fausses statistiques sur le choléra, la rougeole, la coqueluche, les cas de Sida, de toxoplasmose et de parasitologie.
Extension des produits alimentaires avariés par une importation sauvage.
Extension des cas de cancer et des difformités physiques par suite des rayonnements des produits toxicologiques et cancéreux.
Les incendies d’arbres et de forêts entières et la contamination des rivières particulièrement dans le sud et le centre du pays, conséquence de l’utilisation par les forces d’occupation de l’uranium appauvri et du phosphore blanc ainsi que des bombes à fragmentation.
Empêchement de toute mesure de protection et de délimitation des zones polluées.
Dissémination des mines et des obus non éclatés provenant des guerres précédents, notamment dans la région de Bassora.
Absence de coopération avec les organismes humanitaires tels que la Croix-Rouge Internationale et la mauvaise gestion et la corruption au sein du Croissant Rouge Irakien.
Pénurie des médicaments et des équipements et des instruments suite à la part minime (4%) qui leur revient dans le budget du ministère de la santé.
Manque d’eau potable pour 70% de la population et absence de canalisations d’eaux usées, ainsi que de l’électricité.
Depuis l’occupation, l’Irak compte un des taux les plus élevés de mortalité infantile et de nouveau-nés.
Plus de 4 millions d’Irakiens vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Plus de 5 millions de déplacés et d’exilés, 1 million de veuves et un taux de chômage supérieur à 28% .
Plus de 400.000 prisonniers et détenus.
Le résultat : le constat très clair c’est que l’homme a été visé en Irak dans sa santé physique et mentale de même que dans son identité et ce, par l’intermédiaire de l’éducation et de l’enseignement qui lui sont dispensés. L’objectif est de détruire le potentiel humain du pays et de dilapider ses ressources matérielles pour parfaire la destruction du pays, le démantèlement de son unité et ce, par l’institution du professionnalisme à tous les nivaux de son administration, ce qui est en contradiction avec la compétence, l’honnêteté et le développement.

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai
Source : http://iraqirabita.org/index.php?do=article&id=18621/

Tuesday, April 21, 2009

Livre

Les espions de l'or noir

par Gilles Munier

(en librairie le 26 avril)

Le pétrole, « maître du monde » ? Oui, mais comment en est-on arrivé là ? Des rivalités pour contrôler la route des Indes à l'émergence des Etats-Unis comme puissance mondiale, les pays anglo-saxons ont su étendre leur influence en Asie centrale, dans le Caucase et au Proche-Orient, avec, au final, leur mainmise sur les principales ressources pétrolières mondiales.

Gilles Munier remonte aux origines du Grand jeu et de la fièvre du pétrole pour raconter la saga des espions de l'or noir et la malédiction qui s'est abattue sur les peuples détenteurs de ces richesses. Il brosse les portraits des agents secrets de Napoléon 1er et de l'Intelligence Service, du Kaiser Guillaume II et d'Adolphe Hitler, des irréguliers du groupe Stern et du Shay - ancêtres du Mossad - ou de la CIA, dont les activités ont précédé ou accompagné les grands bains de sang du 19ème et du début du 20ème siècle.

Parmi d'autres, on croise les incontournables T.E Lawrence dit d'Arabie, Gertrude Bell, St John Philby et Kermit Roosevelt, mais aussi des personnages moins connus comme Sidney Reilly, William Shakespear, Wilhelm Wassmuss, Marguerite d'Andurain, John Eppler, Conrad Kilian. Puis, descendant dans le temps, Lady Stanhope, le Chevalier de Lascaris, William Palgrave, Arthur Conolly et David Urquhart.

« On dit que l'argent n'a pas d'odeur, le pétrole est là pour le démentir » a écrit Pierre Mac Orlan. « Au Proche-Orient et dans le Caucase », ajoute Gilles Munier, « il a une odeur de sang ». Lui qui a observé, sur le terrain, plusieurs conflits au Proche-Orient, montre que ces drames n'ont pas grand chose à voir avec l'instauration de la démocratie et le respect des droits de l'homme. Ils sont, comme la guerre d'Afghanistan et celles qui se profilent en Iran ou au Darfour, l'épilogue d'opérations clandestines organisées pour contrôler les puits et les routes du pétrole.

330 pages, avec photos, cartes et index - 22,60 euros -

Editions Koutoubia - Groupe Alphée-Editplus

Les espions de l'or noir, par Gilles Munier (Ed. Koutoubia)

Dédicace : le mercredi 29 avril, à 19 heures
Galerie Arcima : 161, rue St Jacques, à Paris (métro : Luxembourg)

Monday, April 20, 2009




Une femme parle des conditions de détention israéliennes « horribles »

[ 20/04/2009 - 17:58 ]

Par Khaled Amayreh



Une Palestinienne libérée cette semaine après six ans de détention pour avoir résisté à l’occupation militaire israélienne dénonce des « mauvais traitements horribles » et « des épisodes à faire dresser les cheveux sur la tête » dans les geôles israéliennes.


« Ils nous frappent, ils nous donnent des coups de pied, ils nous humilient. Ils nous traitent comme des animaux, » a dit Sherine Sheikh Khalil, 24 ans, à IslamOnLine lors d’un entretien exclusif.

« C’est très difficile de vous décrire la bestialité et la sauvagerie de leur conduite, » a ajouté la jeune militante depuis Khan Younis, au centre de la Bande de Gaza.

En 2003, alors qu’elle avait juste 17 ans, Sherine a été accusée par un tribunal militaire israélien d’avoir pris part à la tentative d’enlèvement d’un colon juif en Cisjordanie.

Elle a été libérée dimanche, à la fin de son condamnation.

Bien que son père, ses frères et ses sœurs habitent Ramallah, la capitale de la Cisjordanie occupée, le régime d’occupation israélienne a décidé de l’expulser dans la Bande de Gaza, apparemment comme punition supplémentaire.

« Je suis heureuse d’être libre, mais je voudrais voir ma famille à Ramallah. » Selon les groupes pour les droits de l’homme à Gaza, Israël a expulsé environ 30 Cisjordaniens vers l’enclave côtière depuis le début de l’Intifada Al-Aqsa en septembre 2000.

Sherine décrit les tribunaux israéliens comme « un système de châtiment et de représailles » plutôt que comme un « système de justice ».

« On ne peut pas réellement parler d’un véritable système de justice, » insiste-t-elle.

« Nous parlons d’un pays qui approuve le meurtre des non Juifs, qui vole leurs biens et démolit leurs maisons. C’est un Etat qui utilise toutes les circonstances atténuantes concevables pour exonérer les assassins juifs de Palestiniens pendant qu’il concocte toutes sortes de prétextes pour condamner et incriminer les Palestiniens. »

Sherine a dit que les tribunaux n’étaient rien d’autres que des outils aux mains du régime israélien pour nuire au peuple palestinien et donner une fausse légitimité à l’occupation militaire.

Il y a plus de 11.000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Beaucoup d’entre eux sont des militants politiques, des hommes politiques locaux et des leaders communautaires, incarcérés pendant des années sans accusation ni procès.

Les groupes pour les droits de l’homme qui œuvrent dans les territoires occupés appellent souvent ces détenus des « otages » ou des « monnaies d’échange » dont se sert Israël pour extorquer des concessions politiques aux groupes de la résistance et à l’Autorité Palestinienne soutenue par l’Ouest.

Draconnien

Sherine, qui a laissé derrière elle des dizaines d’autres prisonnières palestiniennes, a parlé d’un régime total de « provocations et de punitions » qui hante constamment les détenus palestiniens dans les geôles et cachots israéliens.

Quelques-unes de ces prisonnières, dit-elle, ont été obligées à accoucher en prison, avec des menottes aux mains et des fers aux pieds.

La militante palestinienne a dit que les dernières représailles furent le transfert de nombreux prisonniers palestiniens avec des criminels israéliens endurcis.

« La lie de la lie, » se plaint Sherine.

« Alors, imaginez-vous en train de passer des jours et des nuits avec des assassins, des drogués, des prostitués et toute sorte de délinquants. »

Elle soupçonne que les responsables des prisons israéliennes étaient de connivence avec les criminels pour faire du mal ou du moins pour harceler les prisonniers palestiniens, quelque chose qui se produit dans de nombreuses occasions.

Abdul Nasser Farwana, directeur du Département des Statistiques du Ministère des Prisonniers à Ramallah, a parlé à IOL de persécution des prisonniers allant jusqu’à des simulacres d’étranglement avec des foulards.

Il a dit qu’Israël avait pris dernièrement des mesures « draconiennes » contre les détenus au seul motif de « se venger ».

Certaines de ces mesures visent spécifiquement les partisans du Hamas, mais d’autres prisonniers, y compris affiliés au Fatah et au Jihad Islamique, sont touchés.

Il y a quelques années, Israël a créé le “commando Nachshon”, dont la tâche principale est de réprimer et de brutaliser les détenus palestiniens.

Le nouveau gouvernement israélien, dirigé par le faucon Benyamin Netanyahu, a reconnu que des mesures plus dures étaient introduites, principalement pour obliger le Hamas à assouplir sa position pour la libération du soldat israélien capturé il y a près de trois ans.

Parmi ces mesures, on trouve la diminution de la qualité et de la quantité de nourriture, la confiscation des transistors, pas de livres, moins de visites familiales et une négligence médicale délibérée, qui a déjà entraîné la mort d’au moins deux détenus.

A la question de ce qu’elle pensait avoir été la période la plus difficile pendant ses six années d’incarcération, Sherine a dit qu’il y avait « des hauts et des bas » dans les niveaux de mauvais traitement.

« Ca dépend de l’humeur des responsables de la prison, quelquefois ils se précipitent dans nos cellules après minuit, pour nous fouiller. Et c’est particulièrement humiliant parce que ça a lieu devant un officier de sexe masculin qui accompagne les gardiennes, » dit-elle.

« Le motif réel de ces provocations est juste de nous humilier et de nous meurtrir émotionnellement. Ils voulaient briser notre volonté et détruire notre dignité. Mais, bien sûr, nous sommes plus forts que toutes leurs tactiques virulentes. »

Source : Islam On Line

Monday, April 13, 2009

Pour ne pas oublier la résistance du camp de Jenine

LE CAMP DE JÉNINE DEMEURE UNE CITADELLE IMPRENABLE!

Nida' al-Quds - correspondant
mardi 8 mai 2007, par : Fadwa,
Les habitants du camp de Jénine font échouer de nouveaux assassinats
Une nouvelle tentative d'assassinat de militants du Jihad islamique et des Brigades des martyrs d'al-Aqsa a échoué ce lundi. Les habitants du camp de Jénine ont découvert une embuscade des forces de l'ccupation dans une des maisons du quartier Damj, et c'est la méthode utilisée par les forces de l'occupation pour arrêter et exécuter les militants recherchés.
Les forces de l'occupation étaient arrivées dès l'aube, se faufilant pour arriver jusqu'à un maison dans le quartier Damj qui a récemment été le théâtre de violents affrontements entre l'occupant et la résistanc. Lorsque l'unité s'est introduite dans la maison, les patrouilles israéliennes se sont retirées de la rue, faisant croire au retrait de tous.
Mais vers midi, les jeunes du quartier ont perçu des mouvements inhabituels à l'intérieur de la maison. Ils ont aussitôt averti les résistants. Des combattants des saraya al-Quds et des Brigades des martyrs d'al-Aqsa ont alors surveillé la maison avant de commencer à tirer sur les forces de l'occupation.
L'unité infiltrée n'a riposté que lorsque des renforts sont arrivés, un vingtaine de blindés accompagnés d'un bulldozer pour permettre aux soldats bloqués dans la maison de pouvoir en sortir. Les forces de l'occupation ont alors fermé toutes les issues du camp, mais cela n'a pas empêché les combattants de poursuivre leurs tirs contre les soldats. Des dizaines de jeunes du camp sont sortis, en colère et ont coupé les rues pour lancer des pierres sur les soldats de l'occupation. Pendant deux heures, les combats ont fait rage dans le camp, les forces de l'occupation ne parvenant pas à entrer pour sauver les soldats encerclés. Le bulldozer est entré en action, s'avançant et rasant tout sur son passage, les murs, les façades de maisons ainsi que les canalisations d'aeu. Puis les forces de l'occupation ont lancé un grande offensive pour sortir les soldats.
Pour les habitants du camp, les forces de l'occupation avaient l'intention de commettre un massacre, car la maison où les soldats s'étaient cachés est situé au milieu du quartier, ce qui permettait aux occupants de surveiller tous les mouvements. Sans la vigilance de la population et sa résistance, le massacre aurait eu lieu. Une fois encore, l'armée de l'occupation échoue face aux résistants du camp de Jénine.
Trois militants exécutés à Sile al-Harthye
Le mouvement du Jihad islamique a accusé les forces de l'occupation d'avoir exécuté de sang-froid trois de ses combattants, selon les divers témoignages de la population, qui affirme que les forces de l'occupation auraient pu arrêter les combattants recherchés après les avoir blessés. Les témoins affirment que les unités israéliennes des musta'ribin (camouflés) ont froidement exécuté les combattants. Sheikh Khaled Jaradat, dirigeant du mouvement, a affirmé que les récits concordent et confirment qu'il y a bien eu exécution. C'est la seconde fois en l'espace de deux semaines que les forces de l'occupation assassinent des combattants, ce qui indique les intentions israéliennes de poursuivre la politique des assassinats ciblés, et notamment des cadres et combattants du Jihad islamique.
Cette nouvelle opération intervient au moment où le camp de Jénine est devenu le champ des infiltrations et des incursions répétées de la part des appareils sécuritaires, suite aux multiples échecs qu'ils ont subis, à cause de la combativité des organisations de la résistance et leur détermination à empêcher l'occupant de pénétrer dans le camp.
Des observateurs affirment que, suite aux échecs répétés des appareils sécuritaires israéliens qui n'ont pu arrêter des militants ni s'infiltrer dans le camp, les forces de l'occupation ont recours à leurs unités camouflées pour mener des assassinats ciblés.
C'est avec sang-froid que les unités des musta'ribin ont assassiné la nuit du vendredi trois combattants de la branche armée du Jihad islamique, à Sile al-Harthiye, un semaine après l'exécution de trois combattants des Brigades des martyrs d'al-Aqsa et des Saraya al-Quds, à Jénine. Selon les témoins, la scène s'est déroulée dans une ferme, située entre al-Yâmun et Sile al-Harthiye, où les unités israéliennes se sont infiltrées à la tombée de la nuit, après avoir confisqué deux voitures palestiniennes et bloqué la circulation.
Les habitants ont raconté qu les unités spécials ont pris position pour pouvoir accomplir les assassinats et se retirer rapidement. Lorsque les combattants sont arrivés en voiture, ils ont douté de la présence ennemie et tiré aussitôt des coups de feu en direction de l'une des voitures. Mais ils furent immédiatement encerclés par les unités spéciales qui ont tiré sur eux. Les tirs se sont poursuivis pendant deux heures, où les unités spéciales furent renforcées par les troupes et des hélicoptères. Le lieu fut entièrement bouclé, ni journalistes ni secouristes ne pouvaient s'en approcher.
A peine les forces de l'occupation se sont retirées, des centaines de villageois de Sile al-Harthye se sont rapprochés pour découvrir les corps des trois martyrs, Ahmad Izzat Zayud, Mahdi Abul Khayr Tahayne et Khaled Salih Ashour. Les corps étaient éloignés les uns des autres et selon les experts médicaux, les martyrs avaient été blessés avant d'être exécutés. A l'hôpital du martyr Khalil Sulayman de Jénine, les sources médicales affirmnt que chacun des martyrs avaint subi plusieurs balles dans tout le corps et que les balles tirées dans la tête ont été tirées d'une distance zéro.
Sheikh Bassam Saadi lance un appel au dialogue
De sa prison, sheikh Bassam Saadi demande de mettre en place les mécanisms du dialogue interpalestinien pour relever les défis et accentuer la résistance
Un des plus hauts dirigeants du mouvement du Jihad islamiqu, Sheikh Bassam Saadi, a déclaré que la détérioration de la situation intérieure et le retour aux divers troubles menacent à nouveau l'année scolaire. Ce qui est dû à la non poursuite du dialogue national interne et l'absence d'une stratégie globale à laquelle participent toutes les forces pour faire face au blocus américano-euro-sioniste. Une telle situation menace gravement la situation en Palestine.
Dans un entretien mené à partir de la prison, sheikh Saadi a déclaré que malgré les pas importants accomplis par le dialogue interne, l'absence d'un accord global et clairement défini reste le principal obstacle à la résolution des problèmes internes, et en premier lieu la question des salaires des fonctionnaires, l'anarchie sécuritaire dont sont victimes malheureusement des dizaines de victimes, ce qui permet à l'occupation de profiter de la situation et de poursuivre ses plans contre notre peuple.
Saadi a ajouté que la situation actuelle dans les territoires occupés et les incidents regrettables qui augmentent dans la bande de Gaza imposent à toutes les forces de réagir rapidement pour activer les mécanismes du dialogue constructif et responsable, pour se tenir unis face aux défis de l'étape en cours et pour répondre aux besoins de notre peuple, faire face aux projets de liquidation menés par l'occupation. Au nom des prisonniers, nous réclamons à nouveau la réactivation du dialogue et de mettre fin à toutes les causes de tension et d'anarchie sécuritaires, de consolider le front interne. Car malgré toutes les conditions répressives de l'occupation, le peuple est toujours debout. Il est demandé de consolider sa résistance, qui se poursuit sans cesse.

Article paru dans la rubrique : CIREPal : Centre d`Information sur la Résistance en Palestine

http://www.enfantsdepalestine.org/ar,781/

Sunday, April 12, 2009

LIVRE

Aveux de soldats américains


Par Farouk Youssef

Dar Babel pour l’information

02/04/2009


Une excellente journée : nous avons tué de nombreux innocents !

C’est un livre difficile à lire mais dont on ne peut éviter la lecture. Il suffit d’en lire quelques pages pour avoir le tournis mais quand on a le courage d’aller plus loin et de le lire en entier on est sûr de perdre la boussole et de se retrouver à s’interroger sur ce monde fou, pour finir par désespérer de l’humanité !

Le livre « journal de marche de soldats américains au pays de la Mésopotamie », traduit en arabe par Boutheïna Ennasri, n’est pas d’une lecture facile. C’est un livre dur parce qu’il décrit des faits d’une rare violence, un crime contre tout un peuple et contre toutes les valeurs communes à l’humanité depuis le début des temps. Tout y passe à la moulinette, la fraternité, la justice, l’égalité entre les hommes les droits de l’homme, bafoués et piétinés par la soldatesque des envahisseurs.

Chaque passage de ce livre, chaque ligne me conduit à penser que ce qui s’est passé en Irak après l’occupation n’a rien à voir avec des erreurs, des fautes ou des mauvaises appréciations, mais relève plutôt d’un programme mûrement réfléchi pour humilier l’homme et détruire en lui tout ce qu’il a de beau, ce qu’il a hérité de sa culture et ce qu’il a acquis au contact de la modernité. Ce livre nous apporte la preuve que l’humanité n’a rien appris de l’holocauste Nazi et des génocides des Khmers Rouges et Rwandais. Galicula est toujours présent en nous, prêt à agir et à commettre son forfait, dès que l’occasion se présente à lui. Bush n’est en fait qu’un Galicula qui a su choisir les hommes qui lui conviennent pour accomplir son œuvre criminelle en Irak.

J’ai dit à mon chef : « c’est un mauvais jour, nous avons tué tout le monde ». « Non, non, au contraire, c’est un bon jour », répondit-il ! Rien que ça, c’est tout simple. D’ailleurs faut-il attendre autre chose de gens dont la profession est de tuer et qui sont venus pour le faire ? Aucun d’entre eux n’a essayé de camoufler ses méfaits sous le discours de liberté et de démocratie. Ils ont eu toujours la même attitude des irakiens : ce sont tous des ennemis « j’ai commencé à tirer sur tout ce qui bouge. A cet instant là, tous étaient mes ennemis, sauf bien sûr mes compatriotes ». Des sauvages excités par la vue du sang, des cadavres carbonisés et des corps déchiquetés.

Ce sont des psychopathes rassemblés là par Bush pour laisser leurs empruntes dans l’histoire, pour détruire ce que l’esprit humain a construit de bien et de beau : bibliothèques avec ses livres, universités, centres de recherche scientifique, usines de médicaments, centres de loisirs, opéras, cinémas. Bush s’est révélé fidèle à sa nature : chef d’une bande de criminels et d’assassins ennemis de toute l’œuvre divine. Oh si l’humanité savait ce qui s’est passé en Irak, dans les détails, elle pleurerait la vie entière, de honte et de remords, incapable d’imaginer que cela puisse arriver à l’époque du post modernisme !

C’est tout simplement affolant : tout un pays est devenu ce lieu lugubre qu’est la prison Abû Ghrib, l’image miniaturisée de toute la détresse humaine. Des millions de gens s’y entassent, confrontés à chaque instant à l’humiliation, à la mort que donnent sans compter des assassins grâcement rémunérés. Ils sont venus de partout pour tuer, gagner de l’argent mais aussi ramener l’humanité à sa barbarie primaire. Peut-être est-ce parce que l’Irak a donné tant de choses à l’humanité, les premières civilisations, l’écriture, la roue ? El les Irakiens de se demander encore et toujours : pourquoi donc vous nous tuez ?

« Les Irakiens nous ont vu humilier les vivants et profaner les tombes de leurs morts. Bien plus, nous avons piétiné les cadavres calcinés, mis de cigarettes dans la bouche des morts ; nous les avons jetés par-dessus bord des voitures après les avoir détroussés et vidés leurs poches. C’était soi-disant pour collecter des informations. J’ai vu des Marines voler les montres et les chaînes d’or des Irakiens, leur arracher des serviettes pleines d’argent ».

Que dire de certains intellectuels et politiques irakiens, des hommes de gauche, soi-disant. Je me souviens que certains d’entre eux ont envoyé un télégramme à Bush pour le remercier. Curieusement ils tiennent toujours à leur appartenance à la gauche, au communisme !

Remercier Bush pour avoir occupé mon pays ! Quelques années après, une centaine d’entre eux avait publié un communiqué pour dénoncer la situation dans laquelle se débat le pays, pour prendre rendez-vous avec l’histoire. Curieusement, le communiqué ne fait aucune mention de l’occupation. Nombreux ont écrit des articles pour exprimer leur déception sur ce retour dans un pays qu’ils ne reconnaissent pas. Mais rien, aucun mot sur l’occupant et sa responsabilité dans l’état auquel fut réduit le pays !

Parmi ces intellectuels et ces politiques, il y en a qui ont écrit des livres qui eux aussi ne comportent aucune mention à l’occupation, même pas des allusions furtives. Ces frères, ces irakiens du Pentagone, qui sont surtout des ennemis et des traîtres, sont pires que les américains et Bush lui-même. Ils ont été les plus enthousiastes pour l’invasion, pour se venger de leurs compatriotes.

.Bush lui-même ne s’est pas gêné de parler d’occupation alors que nos intellectuels venus dans ses valises ont du mal à en parler. L’un d’eux, un brillant intellectuel et interprète, l’appelle « présence américaine en Irak ». Heureusement que Mountazer al-Zaïdi, le journaliste irakien qui avait lancé ses chaussures en direction du président américain George W. Bush en décembre 2008, a corrigé le tir.

Une petite fille irakienne demande à un soldat américain en anglais « pourquoi vous nous faites tout ce mal » ?

Un autre soldat raconte « j’ai regardé sur le pont. A une distance de 100 à 150 mètres devant moi, deux enfants me tiraient dessus à coups de kalachnikov. L’un était âgé de 10 ans et l’autre avait 7 ans ». Les tirs des enfants n’atteindront pas le soldat seul mais aussi la poussière qui s’échappe de dessous ses sabots !

J’espère que chaque irakien pourra lire le livre de Boutheina Ennasri, amis les criminels et traîtres n’en tireront aucun profit. Ils ont fait pire que les soldats américains.

Traduit de l'arabe par Ahmed Manai

. http://iraqirabita.org/index.php?do=article&id=18820/


في نيسان 2003.. وتكريما لـ(المقاتلين العرب) الذين تصدوا ببسالة لاتوصف للعدوان الأمريكي على العراق

2009-04-11 :: مراسل الرابطة العراقية في الأعظمية

لم يكونوا بعثيين، ولم يكونوا قاعدة، ولم يكونوا وهابيين.. كما كان يروج الأمريكان ومن لعق أحذيتهم من العملاء والمنافقين ممن تقاسموا أشلاء العراق على موائد اللئام في مؤتمر لندن الخياني. بل هم حتى لم يكونوا مقاتلين بالوصف العسكري، فقد جاءوا من دول دكتاتورية تعتبر حمل رصاصة مشروع انقلاب يستحق صاحبه الاعدام..

إنهم لم يكونوا سوى مسلمين عربا، يجمعهم مع كل عراقي من التاريخ والحضارة واللغة والدين أكثر مما يجمع أبناء الولايات الأمريكية نفسها، وأكثر مما يجمع دول تحالف الأشرار التي شاركت في جريمتها على العراق أضعافا مضاعفة.. ولم يدفعهم لتحمل مصاريف سفرهم والاحتيال للوصول الى العراق قبيل الحرب سوى أنهم كانوا يرون العراق وطنهم الثاني، ويرون في العراقيين إخوانهم وأخواتهم وأبناءهم وأمهاتهم وشرفهم وأعراضهم..

وما يرويه العراقيون من قصص استبسال هؤلاء المقاتلين الشيء الكثير، ولأنهم لم يكونوا يطمعون بالعودة الى منازلهم آخر النهار، أو يخشون على مصير عوائلهم تحت القصف، فقد كانت ساحة المعركة هي بيتهم ومأواهم، وكان التبرص بالعدو الأمريكي ومهاجمته هي شغلهم الشاغل.. وقد سطروا في ذلك أعظم الملاحم وضربوا اروع الأمثلة في تلاحم أبناء العالم العربي في معركة المصير الواحدة.

ولقد تميزت الأعظمية من بين بقية الأماكن التي انتشر فيها المقاتلون العرب بإصرارها على تكريم شهداءهم وتخليد ذكراهم رغم أنف الغزاة وعملاء بني فارس ممن أرادوا تجريد العراق من عروبته.. ولم تترك من سقطوا في شوارع الأعظمية دفاعا عنها بل احتضنت رفاتهم في أحب الأماكن وهي مساحة مخصصة لذلك خلف جامع أبو حنيفة النعمان، أصبحت مزارا يوميا لأبناء الأعظمية والقادمين اليها ليقرأوا سورة الفاتحة على ارواح هؤلاء الذين رووا أرض الرافدين بدماءهم الزكية..

ونترككم مع هذه النخبة من الصور المؤثرة التي التقطتها عدسة مراسل الرابطة العراقية في الأعظمية هذا اليوم، والتي شملت ايضا صورا لمقابر عدد من مجاهدي الأعظمية الأبطال وشهداءها من النساء والأطفال.. ونرجو من قراءنا الكرام ممن كانت لديه أية قصة يرويها لنا عن بسالة (المقاتلين العرب) أن يكتب لنا في فقرة التعليقات أدناه، أو بارسالها على بريد الرابطة

http://iraqirabita.org/index.php?do=article&id=18963/

Saturday, April 11, 2009

Communiqué : un espoir pour Gaza

10/04/2009


Un espoir pour Gaza : un convoi de plus de 100 camions de médicaments et de nourriture bientôt à Gaza
Par Campagne Européenne pour Briser le Siège de Gaza
Il est temps de bouger : la Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza (ECESG) va envoyer un gros convoi de plus de 100 camions.
Le convoi partira début mai, depuis de nombreux pays européens comme la Grande-Bretagne, la France, l’Irlande, l’Ecosse, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Norvège.

Cela fait maintenant trois ans qu’Israël impose un siège drastique et mortel sur Gaza. Ce siège brutal dévaste tous les aspects de la vie à Gaza. Des milliers de familles souffrent, alors que beaucoup d’autres meurent par manque de traitement et d’équipement médical.

La dévastation des infrastructures de base de fourniture d’eau, d’électricité et sanitaire rend la vie des 1,5 millions d’habitants insupportable et aggrave encore la misère des gens. La guerre a totalement détruit ce que le siège avait laissé. Des milliers ont été tués, blessés et mutilés.

Il est temps de bouger : la Campagne européenne pour mettre fin au siège de Gaza (ECESG) va envoyer un gros convoi de plus de 100 camions. Nous emmenons des fauteuils roulants, de l’équipement médical, des médicaments qui manquent actuellement et des jouets pour les gens de Gaza.

Le convoi partira début mai, depuis de nombreux pays européens comme la Grande-Bretagne, la France, l’Irlande, l’Ecosse, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Norvège.

Oui, nous pouvons ! Que les actions se fassent plus entendre que les mots ! Sauvons plus de vies ! Soignons la souffrance des Gazaouis blessés !

Si vous avez une camionnette, un autobus ou n’importe quel véhicule, et si vous voulez aller à Gaza, c’est le moment ! Saisissez cette opportunité et rejoignez-nous.

Le convoi devrait quitter Milan aussitôt après la 7ème Conférence des Palestiniens vivant en Europe. Un nombre considérable de militants, de responsables et de députés européens y participeront.

Ceux qui veulent nous rejoindre devront venir avec leur véhicule à Milan. Le convoi quittera Milan le 3 mai et prendra la mer à Gênes pour se rendre à Alexandrie, en Egypte.

Les camions débarqueront à Alexandrie 3 jours plus tard d’où ils partiront directement pour Gaza.

Dans la phase de coordination, il faudra vérifier les camions pour s’assurer qu’ils sont correctement préparés au trajet depuis l’Egypte.

Si vous pouvez aider les Gazaouis...
Si vous voulez donner le sourire aux enfants traumatisés…
N’hésitez pas à prendre contact avec notre équipe de coordination.


Contact :

Rami Abdu
Campagne Européenne pour mettre fin au siège de Gaza
Manchester, Royaume-Uni
Coordonnateur du Convoi
Email : ramy@savegaza.eu
Mob : 00447728021097
www.savegaza.eu


Sameh A. Habeeb
Campagne Européenne pour mettre fin au siège de Gaza
Porte-parole du convoi (en Arabe et en Anglais)
Londres, Royaume-Uni
Email : sameh@prc.org.uk
Mob : 0044- (0) 7949725139
www.savegaza.eu


Amin Abu Rashed
Coordonnateur de l’Aide Humanitaire
Campagne Européenne pour mettre fin au siège de Gaza
E-mail : amin@ppmsholland.nl
Mob : 0031624628015
www.savegaza.eu


Source : http://www.savegaza.eu/

Traduction : MG pour ISM

Friday, April 10, 2009

AL Quds Jabal al-Mukabbir :

Ce vendredi 10 avril, le journaliste Rasim Ubaydat et d’autres personnalités membres des familles des martyrs ont tenu une conférence de presse réclamant une enquête sérieuse sur la guerre ciblée menée par l’occupation contre Jabal al-Mukabbir et la ville d’al-Quds

Jabal al-Mukabbir :

Une cible permanente et continue de l’occupation israélienne

Rasim Ubaydat – al-Quds

8 avril 2009

Il devient clair que le gouvernement de l’occupation considère le village de Jabal al-Mukabbir comme une cible directe et continue, en tant qu’exemple dans sa guerre ciblée contre la ville d’Al-Quds.

C’est essentiellement parce que Jabal al-Mukabbir a constitué et continue à constituer une citadelle importante du mouvement national palestinien, n’ayant jamais été avare pour la cause de la patrie et de la liberté, sacrifiant des centaines de prisonniers dont nombreux sont encore détenus dans les prisons de l’occupation. Plusieurs d’entre eux sont sur la liste des doyens des prisonniers, détenus depuis plus de vingt ans, comme le camarade Bilal Abu Hussayn et le frère Ibrahim Mechaal. D’autres sont détenus depuis presque quinze ans, comme le camarade Jamal Abu Jamal, dont le père est décédé il y a moins de dix jours, sans pouvoir lui jeter un dernier regard, Tawfiq Uwaysat et d’autres. Certains sont condamnés à la prison à vie, comme les frères Fahmi Mashahra, dont la fillette a récemment lu un poème, au cours de la conférence de presse tenue dans l’hôtel Ambassadeur, à al-Quds, le 2 avril 2009, pour soutenir la cause des prisonniers d’al-Quds, de l’intérieur et du Golan. Elle avait offert son poème à son père condamné à vingt perpétuités et fait pleurer l’assistance émue, car elle y exprimait l’amour, le respect, le désir de le retrouver et de se blottir dans ses bras. Son frère, Ramadan Mashahra, Amin et Bahjat Salhout et des dizaines d’autres prisonniers, de toutes les tendances politiques nationales et islamiques.

Al-Mukabbir, avec sa population diversifiée, n’a pas été avare, il a payé le prix de la libération, par le sang et les sacrifices. Que ce soit les martyrs de la première Intifada, l’intifada de la pierre, Jamal Matar, ou de l’Intifada al-Aqsa, Abd Warad Zaatra, ou les martyrs de la bataille des ventres creux, Hussayn et Mustafa Ubaydat, les martyrs des barrages militaires, Nidal Salhout, Mahmoud Halasa, Mahmoud Shuqayrat et Anas Uwaysat, ou même le martyr Alaa Abu Dhaym et l’action qualitative et distinguée dans la lutte et l’affrontement ciblé, dont l’opération est considérée comme un tournant dans l’histoire de Jabal al-Mukabbir et même dans la lutte nationale palestinienne.

Après cette opération, tout, dans Jabal al-Mukabbir, est devenu une cible, la pierre, l’humain et le végétal. Les autorités de l’occupation ont accentué leur guerre ciblée et généralisée contre al-Mukabbir : les différents bras et appareils de l’occupation ont lancé leur guerre contre la population. Les appareils municipaux et le ministère de l’intérieur ont accéléré et intensifié les destructions des maisons, sous prétexte qu’elles n’ont pas été autorisées, en parallèle avec une campagne globale de levée des impôts qui a touché tous les magasins et tous les véhicules, y compris les gens qui circulent à pied sur la route.

Ajoutons une campagne persistante d’incitation et de menace, visant à se venger de la population d’al-Mukabbir, en les humiliant et les brutalisant sur les barrages militaires, en expulsant et renvoyant des centaines d’entre eux de leurs lieux de travail, sur des bases racistes et nationales, tout simplement parce qu’ils sont de Jabal al-Mukabbir.

Suite à l’opération exécutée pr le martyr Alaa, les colons protégés par la police et l’armée ont essayé d’investir Jabal al-Mukabbir pour mener des actes de vandalisme et agir en voyous, essayant de parvenir jusqu’à la maison du martyr Abu Dhaym pour le détruire. De même, les menaces officielles en provenance du ministre actuel des affaires étrangères, Lieberman et d’autres dirigeants politiques, militaires et religieux, voulant tuer cent Palestiniens de Jabal al-Mukabbir pour tout colon tué lors de l’opération de Alaa Abu Dhaym. Certains ont même proposé d’expulser la famille Abu Dhaym à Gaza, d’autres à pendre les membres de la famille, alors que d’autres ont proposé de priver la population de Jabal al-Mukabbir de tous les droits sociaux et médicaux, de monter un mur avec une porte autour du village, ou de chasser toute la population de Jabal al-Mukabbir hors de la ville d’al-Quds, vers la zone de l’Autorité palestinienne, tout en menant une campagne raciste jusqu’à tirer des coups de feu sur le martyr Qâsim al-Moghrabi, au mois de Ramadan de l’année dernière, de sang-froid, alors qu’il avait tout simplement perdu le contrôle des freins de sa voiture dans le quartier de Bab al-Khalil, l’accusant d’avoir essayé d’écraser un groupe de soldats de l’occupation. Alors qu’il était blessé, qu’il saignait et qu’il avait perdu connaissance, les soldats de l’occupation ont tiré sur lui pour le tuer.

La campagne d’incitation s’est poursuivie, officiellement et non officiellement, contre Jabal al-Mukabbir : des centaines de dunums de ses terres ont été confisquées pour servir aux projets des colonies, et notamment la colonie Tsion Zahaf, installée au cœur même du village, ou au profit des routes de contournement et de colonisation. Les dirigeants religieux, politiques et militaires israéliens ont fait la surenchère électorale, exprimant leur extrémisme, leur haine et leur racisme en poursuivant leur incitation contre la population de Jabal al-Mukabbir et la famille du martyr Abu Dhaym, notamment, de sorte qu’ils sont parvenus à bloquer, par le ciment, la maison du martyr. La population du village est ainsi privée de tout, même de sa subsistance, sans parler des moindres services, comme la réfection des routes, la voirie, l’autorisation de construire, etc…

Dans cette ambiance largement raciste, le fait de tirer sur la population d’al-Quds est devenue chose facile et même encouragée et félicitée, comme cela s’est passé lors du tir de coups de feu sur le martyr Mar’i Radayde, dans la zone de Beit Hanina, il y a moins d’un mois, ainsi que sur le martyr Husam Dwayat, dans la zone de Sour Bahir, dont la maison a été détruite par les autorités de l’occupation il y a deux jours. Au cours de la destruction, le martyr Iyad Uwaysat, de Jabal al-Mukabbir, s’était rendu, à mobylette, de Jabal al-Mukabbir à Sour Bahir pour suivre un cours de conduite. Mais arrivé à la place du village, les forces de l’occupation avaient imposé le siège sur la zone pour détruire la maison du martyr Dwayat. Sans sommation, alors qu’il se dirigeait vers son lieu de cours, les forces de l’occupation tirent sur lui et le tuent, de sang-froid. Le prétexte, toujours présent, est que le martyr a essayé d’écraser, par sa mobylette, les soldats et les citoyens juifs. Ne pouvant se contenter de le tuer, les forces de l’occupation arrêtent les membres de sa famille, les brutalisent et détruisent leur maison, sans entreprendre une quelconque enquête sérieuse.

Nous réclamons de toutes les institutions et organismes juridiques et humains, locaux et internationaux, de mener une enquête impartiale, pour découvrir la vérité et mettre à jour la guerre ciblée menée contre la population de Jabal al-Mukabbir et d’al-Quds plus globalement, et notamment sur les opérations des bulldozers et les soi-disant tentatives d’écraser les israéliens, les opérations des martyrs Husam Swayat, Ghassan Abu Tayr, Qâsim Maghribi, Mar’î Radayde et Iyad Uwaysat.

Ces opérations, à considérer qu’elles ne soient pas des accidents de la route, mais des opérations de résistance, leur cause demeure l’occupation qui assassine les Maqdisis et les Palestiniens, plus généralement, mille fois par jour, par ses pratiques et ses mesures humiliantes et répressives, y compris les meurtres ciblés des Maqdisis, et comme ce qui s’est passé avec le martyr Karaki ; le policier qui l’a tué n’a pas été détenu, mais a été libéré car il serait malade mental. Justifications prêtes-à-l’emploi pour tout assassinat exécuté par la police, l’armée et les colons de l’occupation, contre les habitants arabes de la ville d’al-Quds.

Traduction

CIREPAL

cirepal2005@yahoo.fr

Thursday, April 09, 2009

Deir yacine;;; il y a 61 ans...

09 avril 2009

Deir Yacine, le 9 avril 1948

Plus de 100 morts

A l’aube du 9 avril 1948, les commandos dirigés par Menahem Begin attaquèrent Deir Yacine, un village de 750 habitants palestiniens. Le village est situé à l’extérieur de la zone assignée par les Nations Unies à l'Etat Juif.


Au total, 100 hommes, femmes et enfants ont été systématiquement assassinés. Le village avait une réputation d’être paisible. Le est situé sur une colline dans le couloir entre Tel Aviv et Jérusalem. La Haganah , a autorisé les forces terroristes irrégulières des commandos sionistes d’en prendre le contrôle.53 orphelins ont été littéralement déposés le long du mur de la Vieille Ville , où ils ont été trouvés par Mlle Hind Husseini qui les a ramenés à sa maison située derrière l'hôtel Américain Colony, qui devait devenir l'orphelinat de Dar El-Tifl El-Arabi.Une partie de la lutte pour l'autodétermination des Palestiniens a été de dire la vérité au sujet des Palestiniens en tant que victimes du Sionisme.


Pendant trop long leur histoire a été niée, et ce démenti a seulement servi à augmenter l’oppression et à déshumaniser de façon délibérée les Palestiniens en Israël, à l'intérieur des Territoires Occupés, et à l'extérieur dans leur diaspora. Des progrès ont été faits.


Les Occidentaux se rendent compte maintenant que les Palestiniens, en tant que peuple, existent. Et ils commencent à savoir que pendant la création de l'état d'Israel, des milliers de Palestiniens ont été tués et plus de 700.000 ont été expulsés ou poussés par la peur à quitter leurs maisons et leurs terres sur lesquelles ils avaient vécu depuis des siècles.


Deir Yacine cherche à effectuer le même progrès au sujet des victimes du Massacre.
Déroulement des événements


Début des attaques des commandos sionites


A l’aube du 9 avril 1948, les commandos de l'Irgun, dirigé par Menahem Begin, et le Gang Stern ont attaqué Deir Yacine, un village d’environ 750 habitants palestiniens. C’était quelques semaines avant la fin du Mandat Britannique.Un journal Juif avait préconisé d’en expulser plusieurs militants Arabes


Un projet, le Plan Dalet, gardé secret jusque bien des années plus tard, demandait sa destruction et l’évacuation de ses habitants pour construire un petit terrain d'aviation qui desservirait les habitants juifs cernés de Jérusalem.



A midi, plus de 100 personnes, dont la moitié étaient des femmes et des enfants, avaient été systématiquement assassinés. Quatre membres des commandos avaient été tués par la résistance Palestinienne équipée de vieux Mausers et de vieux mousquetons. Vingt-cinq villageois masculins ont été chargés dans des camions, exhibés dans le quartier Zakhron Youssef à Jérusalem, et puis emmenés dans une carrière de pierres située le long de la route entre Givat Shaul et Dir Yacine et abattus. Les habitants restants ont été conduits à dans Jérusalem-Est Arabe.

Manipulation de la presse

Ce soir-là, les commandos sionistes ont escorté une partie des correspondants étrangers jusqu’à une maison à Givat Shaul, une colonie juive voisine fondée en 1906. En buvant le thé et des biscuits, ils ont amplifié les détails de l'opération et les ont justifiés, en disant que Deir Yacine était devenu un point de concentration pour les Arabes, les Syriens et les Irakiens, qui prévoyaient d’attaquer les banlieues ouest de Jérusalem. Ils ont dit que 25 membres de la milice de la Haganah avaient renforcé l'attaque et qu'un Juif parlant Arabe avait averti les villageois depuis le haut-parleur d'un véhicule blindé.

Ceci a été dûment rapporté dans le New York Times le 10 avril.Un décompte final de 254 corps a été rapporté par le New York Times le 13 avril, un jour après qu'ils aient été finalement enterrés.Après cela, les dirigeants de la Haganah ont pris des distances vis à vis de leur participation à l'attaque et ont publié une déclaration dénonçant les dissidents de l'Irgun et du Gang Stern, tout comme ils l’avaient fait après l'attaque sur l’Hôtel King David en juillet 1946. Une étude de 1987 effectuée par le Centre de Recherche et de Documentation de la Société Palestinienne de l’Université de Birzeit a trouvé que "le nombre de tués ne dépassait pas 120".Les dirigeants de la Haganah ont admis que le massacre "déshonorait la cause des combattants juifs et déshonorait les armes et le drapeau juifs." Ils ont été discrets sur le fait que leur milice avait renforcé l'attaque des terroristes, bien qu'ils n'aient pas participé à la barbarie et au pillage pendant les opérations consécutives de "nettoyage".

Objectifs atteints

Ils ont également été discrets sur le fait que, selon les paroles de Begin, "Deir Yacine a été pris avec la connaissance de la Haganah et avec l'approbation de son commandant "comme partie de son" plan pour établir un terrain d'aviation."Ben Gurion a même envoyé des excuses au Roi Abdullah de la Trans-Jordanie. Mais cet acte terrifiant a bien servi le futur état d'Israel. Selon Begin : 'Les Arabes de tout le pays, induits à croire les récits de la "boucherie de l'Irgun," ont été saisis d’une panique sans limites et ont commencé à fuir pour sauver leurs vies. Ce départ massif s'est bientôt développé en un sauve-qui-peut de panique et incontrôlable. La signification politique et économique de ce développement peut difficilement être surestimée."

Conséquences
Sur les 144 maisons, 10 ont été dynamitées. Le cimetière était plus tard rasé au bulldozer et, comme des centaines d'autres villages palestiniens suivront, Dir Yacine a été rayé de la carte. En septembre, des immigrés juifs orthodoxes de Pologne, de Roumanie, et de Slovaquie ont y été installés en dépit des objections de Martin Buber, Cecil Roth et d'autres dirigeants juifs, qui pensaient que le site du massacre devrait être laissé inhabité. Le centre du village a été renommé Givat Shaul BetLors de l’expansion de Jérusalem, la terre de Deir Yassine est devenue une partie de la ville et est maintenant connue tout simplement comme le secteur entre Givat Shaul et la colonie d’Har Nof sur les pentes ouest de la montagne.

Le massacre des Palestiniens de Deir Yacine est l’un des événements les plus significatifs dans l'histoire palestinienne et israélienne du 20ème siècle. Ce n'est pas en raison de son importance ou de sa brutalité, mais parce que ce fut le début d'une véritable dépopulation calculée de plus de 400 villages et villes arabes et de l'expulsion de plus de 700.000 habitants palestiniens pour faire de la place aux survivants de l’Holocauste et des autres juifs venant du monde entier.

Source: http://www.deiryassin.org/