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Monday, November 22, 2010

Irak: Libérez les prisonniers politiques!!!

Nouvel appel

pour la libération de Tarek Aziz

et de tous les prisonniers politiques en Irak


Nous, signataires, appelons à la libération de Tarek Aziz et de ses compagnons condamnés à mort à l’issue d’un procès illégitime et inéquitable, ainsi que des milliers de prisonniers politiques détenus en Irak sans procès ou sans charge.

Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, ayant déclaré, en septembre 2004, l’attaque contre l’Irak illégale, il s’ensuit que leur arrestation et leur détention sont, elles aussi, illégales.

Les condamnations à mort, fin octobre dernier, de Tarek Aziz, Saadoun Shaker, Abed Hammoud, Sabawi Ibrahim et Abdel Ghani Abdel Ghaffour, sont illégales, cette peine ayant été suspendue par l’Autorité provisoire de la Coalition entre juin 2003 et août 2004, la « Haute cour pénale » irakienne doit appliquer en ce qui les concerne - comme le stipule le droit international - la loi du Code pénal irakien la plus favorable aux accusés.

La « Haute cour pénale » doit également prendre en compte la loi irakienne précisant que les individus dont l’âge est supérieur à 70 ans – c’est le cas des derniers condamnés à mort - sont dispensés d’exécution ou graciés après leur condamnation.

En conséquence, nous demandons la libération de Tarek Aziz, de ses compagnons condamnés à mort, et de tous les détenus politiques irakiens.


Paris, le 19 novembre 2010

Contact : cldpi@gmx.com

Signataires: Paul Balta (écrivain, journaliste) - Père Michel Lelong - Sliman Doggui - Yves Vargas - Gilles Munier - Bruno Drweski - Jacques Gaillot (Evêque) - Robert Charvin (professeur de droit international) - Claude Gaucherand – Alain Corvez - Roland Weyl (avocat) - Pierre Lévy (rédacteur en chef de "Bastille-Republique-Nations") - Christiane Suchet (biologiste) - Pôle de renaissance communiste en France - Bernard Cornut - Jean Picollec (éditeur) - Subhi Toma - Patrick Brunot - Alice Bséréni - Arnaud Spire - Jean-Michel Cadiot - Behnam Keryo - Alain Lecoeur - Yannick Sauveur - Ali Merhebi - Guy Poussy - Amaury Couderc - Xavière Jardez - Mohamed Baghdadi - Evelyne Dufresne - René Lacroix - Diego Gerez (chercheur indépendant) - Christophe Leclerc - Gassan Zaiat - Bruno Noël - Ouahhabi Abdallah (réalisateur tv) - Violette Piazza - Tlili Fathi - Ginette Hess Skandrani - Pelatan Michel - Saba Nasir - Jacques Lord de la Ragotière – Jean-Louis Planche – Anissa Benchouk – Abdellatif Ghorbal - Keltoum Staali (enseignante, journaliste, élue municipale à Salon de Provence) - Robert Vial (journaliste, ancien grand reporter) - Denis Griesmar (Ancien Vice-Président Société Française des Traducteurs) - Jean-Luc Pujo (Président des clubs "Penser la France") - Khaled Melhaa - Janine Borel (Comité de lutte contre la barbarie et l'arbitraire) - Bochra Tabiche - Zahraa Nasr (blogs Moqawama et Irakiennes) - Claudio Moffa (Université de Teramo) - Djamal Benmerad (journaliste, écrivain) - Jean-Louis Faure - Madhoumati Forget (historienne - Québec) - Jean-Marie Benjamin – Majed Nehmé (directeur d’Afrique Asie) - Albert Salon (ancien Ambassadeur – France) – Claudine Rulleau Balta (écrivain, journaliste) – Béatrice Decoster Mallet - Jean-Paul Cruse (journaliste indépendant, écrivain) - Ahmed Manai (I.T.R.I) - Nadine Rosa-Rosso (enseignante et auteur, Belgique) - Claude Beaulieu (Paris - président de Comité Valmy) - Henri Fouquereau - Fatna Afid (syndicaliste odt Maroc) - François Dupont (médecin) – Alexandre Mounbaris (Les dossiers du BIP) – Michel Debray (vice-amiral, ancien président de l’Institut Charles de Gaulle) - Hans von Sponeck (UN Humanitarian Coordinator for Iraq - 1998-2000)– Saïd Karaoui (Voie Démocratique – Belgique) - Abdeslam Benouahamane (Maroc) - Djilali Harfouche (journaliste – Algérie) - Jean-Yves Crevel (Résistance et renouveau gaulliste) - Felicity Arbuthnot (Dr.,Hon, Fhil.) journalist - Jacques Thobie (professeur émérite des Universités) - Isabelle Coutant Peyre (avocat à la Cour) - Jean-François Poirier (écrivain et philosophe) - Karim Farouk Lakjaâ (docteur en droit international, secrétaire général de SUD Ville de Reims) - J-Marie Dalcq (Belgique) - Manuela Barnéoud Rousset (travailleuse social retraitée) - Pierre Barnéoud Rousset (enseignant retraité) - Louis Dalmas (directeur de B. I) – Sedraoui Driss (Président de la Ligue marocaine de citoyenneté et les droits d’homme) - Silvia Cattori (journaliste) - Dominique Dubreuil (syndicaliste au ministère du travail - Lyon) - Christian Brosio (journaliste - Paris) - Docteur Rita (Ghita) El Khayat (Maroc) - Abdulilah Alrawi (docteur en droit, écrivain irakien) - Mohamed Ridha Mahsous (membre du syndicat de base des enseignants du secondaire de Béja - Tunisie) - Delphine Sauveur (juriste) - Dangléant Monique - Amira Zatir (architecte) - Lombard Marie-Noël (Enseignant chercheur retraité)- Peter Polish - Tiberio Graziani (directeur, Eurasia - Rivista di Studi Geopolitici – Italie) - Anne Lesbet (gynécologue) - Djaffar Lesbet (architecte-DPLG-sociologue) - Ch. Lechevalier (agrégé d’Économie et de Gestion) - Jean-Michel Sceau (ancien Secrétaire Général de l’AFICE - Association Franco-Irakienne de Coopération Economique) - Joëlle Pénochet (journaliste) - Cyrille Frémont - Jean-Pierre Bastid - Ibrahim Ebeid - Pierre Thivend (retraité) - Marie-Anne Kraft - Amine Benmerad (étudiant) - Suzannah Horowitz (journaliste) – Merien Abdou (journaliste – Algérie) - Antonella Perlino (interprete e traduttore per la Pace) - Mohamed El Khayat (philosophe – écrivain) - Françoise Ridou - Catia Lattanzi - Ben Hajamor Othman (Université de Jendouba Tunisie) - Houda Araj - François Grimont-Kahla - Gilbert Marquis (directeur d'Utopie Critique) - Linda Benmerad (médiatrice) - Gérard Gautier (ancien conseiller régional de Bretagne) - Jean Rabinovici (journaliste) - Bernard Crouzille (Colonel-cr) - Prince Sixte de Bourbon Parme - Colette Bazard - Bernard Fisher (militant anti impérialiste) - Genevière Blache - JC Manifacier (Université des Sciences - Montpellier) - Abdelmalek Houcine - Abdelkader Zitouni (coordinateur national - Parti "Tunisie verte") - Jeff Archer (USA), author of "The Mother of All battles" - Abderrahim Tourani (journaliste - Maroc) - Jacques Foviaux (professeur émérite des universités) - Aldo Braccio (rédacteur à Eurasia - Italie) - Bertrand Reymondon (urbaniste et architecte dplg) - Jean-Marie Gläntzlen - Louis Delanef (comité Valmy) - Maurice Buttin (avocat honoraire à la Cour) - Pierre Roche (historien) - Pierre-Alexandre Orsoni (rédacteur en chef de "La Maison d'Orient") - Warde Habash - Nabil Abou Jaafar (évrivain, journaliste - Paris) - Ouardia Derriche (ex-vice-présidente de la Ligue des droits de l'Homme - Bruxelles) - Dr Vacy Vlazna (Australie) - Thomas Driscoll (Grande-Bretagne) - Annie Goossens - Klaus Hartmann (président de l'Association Allemande des Libres Penseurs) - Robert Crepin (ex conseiller régional Paca) - Arnaud Guyot-Jeannin (journaliste) - Mary Lopez (animatrice - Belgique) - Amilcar Sequeira (Tribunal Iraque - Portugal) - Yacouba Aliou (Mali) - José Martinez Carmona (Espagne) - Charles Gilbert (enseignant retraité) - Berta Macias (Tribunal Iraque (Portugal) - Cannet Maurice (général de Division 5CR) - Folence Garthuer (historienne) - Jesus Pescador Santamaria (Espagne) - Roland Bareilles (ancien Président-fondateur de l'AFICE-Association Franco-Irakienne de Coopération Economique) - Lucien Pons (enseignant) - Francis van den Heuvel (producteur-réalisateur) - Albayati Abdul Ilah - Fred Johnston (Irlande) - Jeanne Manuellan-Vacher - Jean Lacour - Jocelyne Thomson (Grande-Bretagne) - Keith Thomson (Grande-Bretagne) - Gérard Godfroy (commissaire général honoraire de la Foire Internationale de Rennes) - Jelica Roland - François Jacquot - Dr G.M. Halliday - Hellen Hammond - Claude Garrier - Sylvie Mayencon - Marion Young (Etats-Unis) - Thierri Patinet (New World Organization) - Sylvette Rougier (Comité poitevin France Palestine) - Louis Lapierre - Agostino Sanfratello (Liban) - Michel Ponte (enseignant retraité) - Claude Garrier (auteur, historien) - Jean-Jacques Fraimout - Catherine Fraimout - Jean-Louis Fraimout - Robert Bottau - Muriel Bapst - Mahdi Zeid (écrivain) ...

(au 8/1/11)

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Saturday, November 20, 2010

Abraham Sarfati et Edmond Amran El Maleh

Hommage à Edmond Amran El Maleh, et Abraham Sarfati, l’honneur du judaïsme marocain

18 novembre 2010

Hommage à Edmond Amran El Maleh, et Abraham Sarfati, l’honneur du judaïsme marocain
René Naba | 18.11.2010 | Paris

Deux personnalités éminentes du combat pro palestinien, qui représentaient l’honneur du judaïsme marocain, l’écrivain Edmond Amran El Maleh, et l’ingénieur Abraham Sarfati viennent de décéder en mois d’une semaine, à trois jours d’intervalle, endeuillant le Maroc, le judaïsme marocain et le combat palestinien.

Edmond Amran El Maleh, militant de la première heure de la cause de l’Indépendance du Maroc, est décédé lundi 15 novembre à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat à l’âge de 93 ans. Né en 1917 à Safi (Maroc), au sein d’une famille juive originaire d’Essaouira, Edmond Amran El Maleh a longtemps été le responsable du Parti Communiste Marocain, du temps de la clandestinité, à l’époque du combat pour l’indépendance du Royaume du protectorat français.
A l’indépendance du Maroc, il cessera toute activité politique, quittant le Maroc en 1965 pour s’exiler, volontairement, en France, l’année où s’impose la dictature d’ Hassan II. A Paris où il demeurera pendant près de trente ans, Edmond Amran El Maleh, enseignera la philosophie, parallèlement à des activités journalistiques
À partir de 1980, à 63 ans, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d’une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d’un Maroc arabe, berbère et juif.
Il a reçu, en 1996, le Grand Prix du Maroc pour l’ensemble de son œuvre. «Écrivant en français, je savais que je n’écrivais pas en français. Il y avait cette singulière greffe d’une langue sur l’autre, ma langue maternelle l’arabe, ce feu intérieur», soutiendra Edmond Amran El Maleh dans la revue « Le Magazine littéraire » en mars 1999.

Juif marocain, défenseur résolu de la cause palestinienne, à l’instar du mathématicien Sion Assidon et de l’ingénieur Abraham Sarfati, qui connaîtront la prison, Edmond Amran El Maleh appartient à cette catégorie de personnes qui font honneur au judaïsme marocain en ce qu’ils n’ont jamais renié leurs convictions, en dépit des contraintes et des tentatives de séduction.
Sa notoriété intellectuelle, grande, ne lui vaudra toutefois pas les feux de la rampe, en raison précisément de ses positions pro palestiniennes. Un hommage sera rendu mardi à ce grand intellectuel et homme de gauche au cimetière juif de Rabat, avant d’être inhumé le même jour, selon ses voeux, à Essaouira (sud-ouest).

Abraham Sarfati,
Le plus célèbre des opposants marocains au régime du roi Hassan II, est décédé, lui, le 18 novembre 2010, dans une clinique de Marrakech.

Né à Casablanca, au Maroc, en 1926, dans une famille juive de la petite bourgeoisie de Tanger, il sort diplômé de l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris, en 1949.
Son parcours militant commence très tôt. Il adhère en février 1944 aux Jeunesses communistes marocaines, puis rejoint à son arrivée en France en 1945 le Parti communiste français. À son retour au Maroc en 1949, il adhère au Parti communiste marocain. Son combat anticolonialiste lui vaut d’être arrêté et emprisonné par les autorités françaises en 1950, puis assigné à résidence en France jusqu’en 1956.
Il exerce des responsabilités importantes au lendemain de l’indépendance du Maroc. En tant que chargé de mission auprès du ministre de l’Économie (1957-1960), il est l’un des promoteurs de la nouvelle politique minière de Maroc indépendant. De 1960 à 1968, il est directeur de la Recherche-développement à l’Office chérifien des phosphates. Abraham Sarfaty est révoqué de son poste pour s’être montré solidaire d’une grève de mineurs. De 1968 à 1972, il enseigne à l’École d’ingénieurs de Mohammedia. Parallèlement, il anime la revue Souffles dirigée par Abdelatif Laâbi.
Il payera un lourd tribu à son combat pour la démocratie au Maroc: 15 mois de clandestinité, 17 ans de prison et 8 ans de bannissement.

Juif anti-sioniste, Abraham Sarfati reconnaît l’État d’Israël, mais exige l’abolition de la loi dite «du retour» et milite pour la création d’un État palestinien. En 1967, il ne se reconnaît plus dans le nationalisme israélien et s’indigne du sort fait aux Palestiniens.
En 1970, il rompt avec un Parti communiste trop doctrinaire à ses yeux et s’engage plus à gauche en participant à la fondation de l’organisation d’extrême gauche Ila Al Amam (En avant), en 1970. En janvier 1972, il est arrêté une première fois et sauvagement torturé. Des manifestations étudiantes en sa faveur pousse les autorités à le relâcher. À nouveau menacé, il entre en clandestinité en mars 1972. Une enseignante française, Christine Daure, l’aide à se cacher.
En 1974, il est arrêté après plusieurs mois de clandestinité. En octobre 1977, lors du grand procès de Casablanca, il est l’un des cinq condamnés à perpétuité. Il est accusé officiellement de « complot contre la sûreté de l’État », mais la lourdeur de la peine provient de son parti pris contre l’annexion du Sahara occidental, même si ce reproche ne figure pas dans l’acte d’accusation. Il passe 17 ans à la prison de Kenitra où il obtient, grâce à l’intervention de Danièle Mitterrand, d’épouser Christine Daure qui l’a toujours soutenu.

La pression internationale est telle, en sa faveur, qu’il est libéré en septembre 1991, mais aussitôt banni du Maroc. Il trouvera refuge en France avec son épouse, Christine Daure-Serfaty. De 1992 à 1995, il enseigne à l’Université de Paris-VIII (département de Sciences Politiques) sur le thème «Identités et démocratie dans le monde arabe».
Il est autorisé à renter au Maroc, en septembre 2000, et son passeport marocain lui est restitué. Il s’installe à Mohammedia avec son épouse, dans une villa mise à sa disposition et perçoit une retraite. En septembre 2000, il est nommé conseiller auprès de l’Office national marocain de recherche et d’exploitation pétrolière (Onarep). Abraham Sarfaty n’en transige pas moins sur les principes, face aux atteintes à la liberté de la presse, il demande en décembre 2000, la démission du Premier ministre Abderrahmane Youssouffi.

Pour aller plus loin

Cf. à ce propos Abraham Sarfati, la problématique du judaïsme marocain et le sionisme
http://www.renenaba.com/?p=2326

Parmi les œuvres de Edmond Amran El Maleh, citons:
Le Parcours immobile (Maspero, 1980 puis réédité par André Dimanche, 2001) : Roman
Le café bleu. Zrirek (La pensée sauvage, 1999)
Mille ans, un jour (Le Fennec, 1990 – André Dimanche, 2002)
Le Retour d’Abou El Haki (La Pensée sauvage, 1990).
Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais (La Pensée sauvage/Toubkal, 1988)
Aïlen ou la nuit du récit (La Découverte, 1983, réédité par André Dimanche, 2000)
Des livres sur l’auteur
Edmond Amran El Maleh : cheminements d’une écriture
Edmond Amran El Maleh (André Dimanche éditeur, Marseille, 2000)

Bibliographie d’Abraham Sarfati
(Avec Mikhaël Elbaz) L’Insoumis, Juifs, marocains et rebelles, Desclée de Brouwer, 2001, ISBN 2220047245
• Le Maroc du noir au gris, Syllepse, 1998, ISBN 2907993895
• La mémoire de l’autre, Stock, 1993, ISBN 9954419004
• Dans les Prisons du Roi – Écrits de Kenitra sur le Maroc, Éditions Messidor, Paris, 1992, ISBN 2209066409
• Écrits de prison sur la Palestine, Éditions Arcantère, 1992, ISBN 2868290590. Éditions Rahma, Alger, 1992.
• Lutte anti-sioniste et Révolution Arabe (Essai sur le judaïsme marocain et le sionisme), Éditions Quatre Vents, 1977, ISBN

Monday, November 15, 2010

Irak: les condamnés à mort...

Irak: Saadoun Shaker, condamné à mort par pendaison.

Son épouse parle…



Saadoun Shaker, ancien ministre irakien de l’Intérieur (1979-1987), a été condamné à la peine capitale par la « Haute cour pénale » irakienne en même temps que Tarek Aziz et trois autres dirigeants baasistes. Siham Shaker, son épouse, est de passage à Paris pour raisons médicales. Elle a tenue une conférence de presse le 12 novembre à l’AGECA, sous l’égide des Amitiés franco-irakiennes et de l’Appel franco-arabe, avec Maître Jacques Vergès (photo). Xavière Jardez a rencontré Mme Shaker. Interview:

Xavière Jardez : En 1991, votre mari avait pris sa retraite et n’était plus ni membre du Conseil de Commandement de la Révolution (CCR), ni membre du gouvernement. Dans ce cas-là, quelles accusations a-t-on pu porter contre lui ?

Siham Shaker : Mon mari a été ministre de l’Intérieur de 1980 à 1987. En 1990, il n’exerçait plus aucune fonction. L’accusation qui a été retenue contre lui est celle de la répression des partis religieux. Or, la sécurité était de la compétence du Président Saddam Hussein et non du ministre de l’Intérieur qui n’avait sous sa tutelle que les forces de police et de la gendarmerie. En fait, c’est sa seule qualité de membre du Conseil de Commandement de la Révolution qui fonde les accusations. Le juge a dit qu’ « étant donné qu’il était membre du CCR, Saddam Hussein lui avait donné tous les pouvoirs ». Or, Saddam Hussein a depuis le début reconnu sa responsabilité personnelle pour toutes les importantes décisions de l'État. On assiste là à une peine collective qui n’a même pas été appliquée lors du procès de Nuremberg où chaque individu a été condamné pour les ordres qu’il avait donnés et exécutés. De toute manière, le tribunal qui a jugé mon mari et les autres n’est pas légal : il a été constitué par Bremer et sa constitution n’a même pas été ratifiée par les Irakiens.

Tous les prisonniers irakiens sont des prisonniers de guerre qui tombent sous la juridiction des conventions internationales. Il n’est pas permis de les livrer à leurs ennemis, ceux qui sont actuellement au pouvoir en Irak. Les Américains sont responsables de ce qui leur arrive et de ce qui peut leur arriver dans les jours et mois à venir. C'est pour cela que nous sommes résolus à poursuivre le gouvernement américain et l'armée américaine en justice s'il arrive malheur à mon mari et à ses camarades.

X.J : Est-il vrai que le droit pénal irakien exclut la condamnation à la peine capitale pour les personnes âgées de 70 ans et plus ?

Siham Shaker : Oui, et voyez-vous, on s’est empressé d’exécuter Saddam Hussein avant qu’il n’ait 70 ans. Il avait 69 ans. Mon mari a maintenant 71 ans et Tarek Aziz plus de 70 ans aussi.

X.J : Dans quelles conditions votre mari a-t-il été arrêté ?

Siham Shaker : C’est une question un peu délicate car je ne peux citer de noms. Mais, des amis arabes ont discuté, en 2003, avec les Américains qui nous ont promis de transférer la famille en Jordanie et de ne retenir mon mari à Bagdad que quelques heures ou tout au plus quelques jours, le temps de le questionner. Ce qui n’a pas été respecté. A l’époque de la guerre, mon mari s’était retiré de la vie politique depuis 16 ans. Rien ne lui est reproché en tant que ministre de l’Intérieur. Sur les 160 personnes appartenant au parti religieux Dawa qui ont porté plainte, trois ont désigné l’ensemble des accusés. Personne ne l’a nommé personnellement.

X.J : Comment sa défense a-t-elle été assurée ? A-t-il eu le choix de ses avocats ; ont-ils eu accès au dossier d’accusation ? Sur quelles preuves les accusations ont-elles été basées ?

Siham Shaker : La famille a choisi un premier avocat qui a été assassiné. Le deuxième le fut aussi, et le troisième, Maître Badie, n’a jamais pu se rendre en Irak où il est interdit. Le Tribunal a nommé des avocats d’office qui appartiennent tous au parti Dawa. Il n’y a aucune preuve écrite dans le dossier, aucun dossier qui ait une relation quelconque avec l’interdiction des partis religieux.

X.J : Quelles furent ses conditions de détention aux mains des Américains d’abord, au Camp Cropper puis ensuite quand il fut remis aux Irakiens ?

Siham Shaker : J’ai pu rendre visite à mon mari, ainsi que mes enfants. Ses conditions de détention étaient certainement meilleures au Camp Cropper où il pouvait être examiné par un médecin alors qu’avec les Irakiens, il n’a pas de soins, de suivi médical ou de médicaments. Il en va de même des autres prisonniers et de Tarek Aziz qui ne peut ni marcher ni parler. (propos recueillis le 5 /11/10)

Campagne de soutien aux Amitiés franco-irakiennes et à AFI-Flash
Pour nous aider, merci de nous adresser un chèque de 45 euros, ou plus…
Chèque à l’ordre de : Amitiés franco-irakiennes - 7, rue de Sarzeau – 35700 Rennes

Monday, November 08, 2010

Tunisie: 08/11/1987? الثامن من نوفمبر سنة 1987 أو المجموعة الأمنية


تقديم

سمعت باسم د.منصف بن سالم لأول مرة في شهر جويلية 1991 عند ما سلمنى مهاجر تونسي مجموعة وثائق تخص المنصف بن سالم و تشتمل على نسخ من تقارير منظمات حقوقية و هيئات و شخصيات علمية و رسائل تطلب من رئيس الجمهورية التونسية إطلاق سراح بن سالم. وطلب مني أن أعمل شيئا في الموضوع مع المنظمات الحقوقية الأوروبية.

لم أعمل شيئا يذكر إلى حد شهر حزيران / جوان 2002 عندما جاءتني رسالة من أحد أعضاء لجنة مساندة المنصف بن سالم في الخارج، يطلب مني تحريك الملف. فكتبت رسالة للمعني بالأمر أطلب منه مزيدا من المعلومات عن شخصه و طبيعة نشاطه، خاصة و قد علمت خلال تلك السنوات أنه كان قائد المجموعة الأمنية، و لا يمكن في هذه الحالة تقديمه كعالم و ناشط حقوقي مقموع لعلمه و نشاطه الحقوقي. و قد تعهدت له في الرسالة بأني سأنشر له كتيبا عن وضعه إن هو بعث لي بالمادة المطلوبة في الموعد. و تحركت مع ذالك على مستوى اليونسكو.

و في 26 مارس 2003 و صلتني وثيقة في خمسين صفحة، منها ثلاث صفحات عن المجموعة الأمنية التي قال فيها السيد راشد الغنوشي، "أنها لا تلزمنا" و البقية تخص سيرته الذاتية.

الآن مرت ثلاث و عشرون سنة على هذه القضية و يحق للتونسيين أن يعرفوا بعض ما حدث برواية قائد المجموعة الأمنية

و لكل أن يقرأها كما أراد و أشير إلى أني بعثت في سنة 2006 بهذه الورقة إلى النقيب الأسبق في الجيش التونسي عبد الحميد العداسي المشارك في هذه المغامرة و في المغامرة التالية و كان رأيه أن فيها بعض المبالغة، كما عرضتها على آخرين من زملاءه و أعطوا آراءهم أيضا، ثم أني شخصيا دققت في المسألة مع السيد صالح كركر و سيأتي موعد نشر كل ذلك!

أحمد المناعي

08/11/2010
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الثامن من نوفمبر سنة 1987 أو المجموعة الأمنية

د. منصف بن سالم

"بعد صدور حكم محكمة أمن الدولة و بعد الممارسات الوحشية للبوليس و صدور ألاف الأحكام الأخرى من المحاكم الجهوية و كانت كلها مجحفة و لا تستند إلى أي قانون أو أخلاق قضائية علمنا أن بورقيبة استدعى وزيره الصياح،و طلب منه تحضير محاكمة أخرى يتم بموجبها حصد 30 رأسا من كبار الإسلاميين، عندما جاءت فكرة التصدي بالقوة للجنون البورقيبي و زبانيته فكانت المجموعة الأمنية التي سميناها، مجموعة الإنقاذ الوطني، تفاصيل تكوينها لم يحن بعد الوقت لنشرها.

المجموعة تكونت بسرعة خيالية وهي تضم عددا من العسكريين من شتى الرتب ومن رجال الأمن بكل أصنافهم و من المدنيين، وضعت المجموعة لنفسها هدفا واحدا هو إزاحة بورقيبة و من سار في دربه عن الحكم أما وسائلها فهي سلمية إلى أبعد حد ممكن و لذلك تم جلب 5000 مسدس غازي من الخارج قمنا بتجربته على أنفسنا للتأكد من عدم إلحاق الضرر بالمستهدف، دور المسدس هو تحييد المستهدف لمدة نصف ساعة،

وسائل الدفاع الأخرى من الأسلحة النارية و الدبابات و الطائرات العسكرية تكون بيد رجال المجموعة. و ما لم يكن كذلك يتم تحييده قبل بدء العملية بساعات محسوبة و مدققة، اخترنا أن تكون العملية أفقية أي تعتمد على العنصر القاعدي أكثر منه على القيادات. كما خططنا لدمج المدد المدني في الساعة الثانية و الثالثة من البدء. فقد عرفت لعاصمة هيجان شعبي لم يسبق له مثيل في المظاهرات و استطاعت الحركة أن تنزل للشارع مسيرات يصل عدد المشاركين فيها عشرات الآلاف رغم البطش البوليسي.

اجتمعت قيادة المجموعة يوم 15/ 10/1987 و بعد مسح لإمكانياتنا و مواقعنا قررنا أن يكون يوم 7/11/1987 آخر أيام بورقيبة في الحكم وهو ما تم بالفعل.

في أوائل تشرين الثاني نوفمبر علمنا أن بورقيبة استدعى الصياح و طلب منه تحضير أمر بتسميته وزيرا أول عوضا عن بن علي مقابل ذلك أن يقطع 30 رأسا من الإسلاميين و كان رد الصياح أن يؤخر التسمية هذه ليوم الاثنين الموافق ل 9/11/1987

من جهة أخرى علمنا من أوساط مقربة من الصياح أن خلفيته في تأخير التسمية هو تنفيذ خطة القضاء على بن علي و الإسلاميين معا. يوم11/7 هو عيد الشجرة ومن المفروض أن يقوم بن علي نيابة عن بورقيبة بالإشراف على هذا العيد في إحدى منتزهات المنار بضاحية العاصمة، يتم اغتياله و إلصاق تهمة الاغتيال بالإسلاميين فتعاد محاكمتهم و يحقق غرض بورقيبة إلا أن ما تم لم يكن كذلك. لئن كان معظم عناصر المجموعة الأمنية من الإسلاميين فهي لم تخل من عناصر لم تكن لها تلك الميولات و إنما اتصفت بالشهامة و الثقة و حب الوطن و الكراهية لنظام بورقيبة،

كان وقتها كلام الناس ألا يوجد رجل في هذا البلد يزيح بورقيبة و يريح الأمة من هستيريته؟

يوم 5/11/1987 احد أعضاء المجموعة من الدائرة الثالثة وهو عون من النظام العام كتب ورقة فيها ما له و ما عليه من الديون و سلمها لخاله للاحتفاظ بها. هذا الأخير قرأ الورقة فبعثت في عقله شكوك كثيرة. الجو العام يبعث على ذلك ألح على ابن أخته أن يصارحه بالأمر ووعد بكتمان السر و أقسم على ذلك. العون لم يكن يعلم الكثير فهو في الدائرة الثالثة سوى أنه سيقوم صحبة 3 من رفاقه بتعطيل بعض الآليات في ثكنة النظام العام يوم 7/ 11/1987.

الخال هذا أخلف وعده و سارع بإعلام وزير الداخلية حيث كان يعمل وكيل أول في الشرطة مكلف بالتمريض في المصحة. الوزير الأول هو نفسه وزير الداخلية أي بن علي. أمر بإيقاف العون و الرفاق الثلاثة يومها. الأعوان الأربعة لا يعلمون كثيرا عما سيجري يوم 7/11/1987. إذن لم تتمكن السلطة من التصدي إلى العملية. فالسلطة تعلم حجم الإسلاميين كما أن المخابرات الغربية و على رأسها الأمريكية لم تكن قد علمت شيئا رغم قوتها و اختراقها لكل أجهزة الدولة فالأمر جد خطير بالنسبة للنظام العام.

يوم 6/11/1987. انعقد اجتماعان: الأول في وزارة الداخلية برئاسة بن علي، تم فيه جلب جل الوزراء و كنا على علم بذلك و الثاني في منزل بباردو برئاستي وضم عددا من قيادات الأجهزة المختلفة التابعة للمجموعة و لم تكن السلطة على علم به.

رجال المجموعة كانوا في المواقع الحساسة في انتظار أوامر البدء أو ساعة الصفر المحددة لكل عمل. عندما بدء بن علي و جماعته التغيير ليلتها كان عناصر المجموعة في المقدمة أذكر على سبيل المثال مجموعة الكمندو التي اقتحمت قصر قرطاج كانت بقيادة الصادق غضبان وهو من المجموعة. و سجن معنا فيما بعد, بعد توسيمه و ترقيته من قبل بن علي.

طائرة الهليكوبتر بقائديها التي حملت بورقيبة من قرطاج إلى مرناق هي نفسها التي خصصناها نحن لنفس الصنيع

قائد قاعة العمليات بالعوينة المشرفة على امن تونس الشرقية أين توجد قرطاج و معظم النقاط الحساسة كان الرائد محمد المنصوري الذي قتل تحت التعذيب يوم 1/12/1987.

الحارسان لبن علي كانا من المجموعة و قد سجنا معنا بعد التوسيم.

الإيقاف الأول

بعد التغيير بحوالي أسبوعين أعيد بحث الموقوفين الأربعة و نظرا لجو الانشراح السائد بعد إزاحة بورقيبة فقد وقعت هفوات كثيرة مردها إلى إن الإخوة اطمأنوا للخطاب الجديد الذي جاء فيه أن آخر أيام بورقيبة لا تحتمل و لا تطاق ضنا منهم أن بن علي سيفتح صفحة جديدة و أن انكشاف المجموعة الأمنية ليس فيه أي خطر. فالمفروض أن يجازي بن علي من أعانه على التغيير و كان بإمكانه التصدي له

إذن وقعت هفوات وثغرات مكنت أجهزة أمن الدولة من إلقاء القبض على 157 عنصرا كنت تقريبا أخر من أوقف يوم 26/11/1987 مساء.

في زنزانات أمن الدولة كان التعذيب رهيبا وصل إلى حد القتل و الشلل و قطع جلدة الرأس و التهديد باستعمال الزوجات، كنت في زنزانة 16 بالدور الرابع لم يكن فيها دورة مياه و لا يحق لي الذهاب الي المرحاض إلا مرة في اليوم و لمدة لا تزيد عن دقيقة واحدة مما حدا بي إلى الإحجام عن الأكل حتى لا أصاب بكارثة صحية.

كان الطعام يقدم لنا في علب الطماطم القديمة و المتصدية و كان طعامنا لا تأكله الكلاب. كنت أسمع صياح المعذبين ليلا نهار. و كنت أقول لنفسي أين التغيير؟ أين بيان 7/11؟ أين الوعود؟ أين صدق المسؤولين؟

دام التحقيق حتى بداية كانون الثاني يناير 1988. تم بعد ذلك إحالتنا على حاكم التحقيق العسكري. كنت آخر من بقي في الداخلية بمعية العون الذي كشف المجموعة. انقلب أثناء الإيقاف و صار مخبرا للبوليس.

علمت فيما بعد أنه تم ترقيته ثم أرسل إلى إحدى السفارات التونسية بالخارج و الله أعلم.

المؤكد أنه لم يلتحق بنا في السجن و لم يدرج اسمه في تقرير ختم البحث لدى حاكم التحقيق العسكري حاولت السلطة في البداية عزلنا عن العالم بقينا حوالي سنة بدون وسائل إعلام من تلفزة و جرائد و رسائل. وصل بنا الحال إلى إشتراء جريدة الصباح بمقابل عشرة دنانير أي خمسين مرة ضعف ثمنها من سجين حق عام خلسة من الحراس.

لا يكفي ذلك حاولت السلطة أن تظهرنا للرأي العام على أننا مجموعة مفسدين لا غير. لكن والحمد لله لم تفلح في ذلك فقد نشرت بعض الصحف مقالات تحدثت فيها عن أعضاء المجموعة و تاريخهم بشيء من المصداقية وهو ما جلب لنا الاحترام و التعاطف من الشارع.

قلت مرة في مقابلة مع رئيس القضاء العسكري: سوف لن نحاكم. قال لي ولماذا وكيف؟ قلت له نحن قمنا بعمل ضد بورقيبة مثلنا مثل رئيسك بن علي. فان كان و لابد أن نحاكم فيجب أن نعيد بورقيبة للسلطة و ندمج بن علي و جماعته معا لنتحاكم جميعا. هذا هو المنطق.

قال لي : أنتم الآن في قارورة مغلقة يمكن أن نفعل بكم ما نشاء دون علم أحد؟

قلت له هذا خطأ. أنت تعلم أن عددا كبيرا من قيادة المجموعة فرت بالخارج و معها كل وثائق المجموعة المقدرة بحوالي 500 صفحة و هؤلاء العناصر ينتظرون نتيجة التحقيق لنشر ما يمكن نشره.

فوجئ مخاطبي بما قلت و لم يجد ما يقول. القول بأننا عصابة مفسدين كما تريد السلطة أن تمرره عبر وسائل الإعلام قوبل بالسخرية من الشارع التونسي و أعاد لأذهان الناس ما كانت عليه تلك الوسائل زمن حكم بورقيبة.

في صائفة 1988 بدأت السلطة بفتح قنوات للتفاوض معنا و قام المرحوم أحمد الكتاري بالدور الرئيسي في هذه المفاوضات.

السيد أحمد الكتاري من المقربين جدا لبن علي ويشغل مديرا عاما للسجون. كنت أنا و الدكتور ألصحبي العمري من جانب المجموعة في السجن.

طلبت منا السلطة اقتراح حل للمجموعة يحفظ ماء الوجه للسلطة التي تورطت في شتمنا و تشويهنا ظلما و عدوانا. بعد أخذ و رد اتفقنا على حل يرضي الجميع:

يقع إطلاق سراح المجموعة على 3 أفواج: الفوج الأول في نوفمبر 1988 و الثاني في مارس 1989 و الثالث في أفريل نيسان 1989 أكون أنا ضمن الفوج الأخير.

قبل خروج كل فوج يتم صرف مرتبات عناصره كاملة منذ توقيف الأجور. يكون الصراح بقرار وقف التتبع. و قد رفضت كما لازلت أرفض قبول عفو أيا كان شكله. فالعفو منطقيا من الله أو من المظلوم للظالم لا العكس.

كما اتفقنا على تكوين لجنة متناصفة منا ومن وزارة الداخلية و الدفاع بعد خروج الجميع من السجن تكون مهمتنا إعادة عناصر المجموعة لسالف شغلهم أو منحهم مناصب أخرى موازية لمهنتهم تم بالفعل ما اتفقنا عليه سوى أن أجور المدنيين من عناصر المجموعة لم تصرف و بقيت مجمدة إلى الآن.

غادرت السجن يوم 4 /5/1989 و كنت فعلا أخر من يخرج من المجموعة «

د.منصف بن سالم

26/03/2003

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