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Wednesday, April 30, 2008

Création d’un Comité pour la défense de Tarek Aziz
et des prisonniers politiques irakiens


Maître Vergès confirme qu’il ira à Bagdad défendre Tarek Aziz

Le procès de Tarek Aziz a été renvoyé au mardi 20 mai après la courte audience tenue le 28 avril dernier, au cours de laquelle le Vice-Premier ministre irakien a nié toute implication dans les charges retenues contre lui et réclamé un nouvel avocat irakien. Le sien - Maître Badie Aref - étant réfugié à Amman pour des « raisons de sécurité » : les Américains ne voulaient plus assurer sa protection après qu’il ait reçu des menaces de mort et qu’un mandat d’arrêt ait été lancé contre lui…
Maître Jacques Vergès nous a déclaré qu’il assurera la défense internationale de Tarek Aziz comme le lui a demandé le Vice-Premier ministre il y a deux ans, demande confirmée le 29 avril 2008, par télécopie, par Ziad Aziz - fils du dirigeant irakien - et par Maître Badie.
Maître Vergès va demander un visa à l’ambassade d’Irak à Paris pour se rendre à Bagdad défendre son client.
Un Comité pour la défense de Tarek Aziz et des prisonniers politiques irakiens est créé à l’initiative de Gilles Munier qui contactera les signataires de l’appel qu’il a lancé en mai 2003 pour qu’ils manifestent à nouveau leur soutien au Vice-Premier ministre irakien. Le Comité se réunira pour élire son président.
L’appel pour la libération de Tarek Aziz, reprenant les premiers signataires, a été ensuite relancé et élargi au niveau international par le parlementaire britannique George Galloway .
Pour la France, parmi plus d’une centaine de signatures, on notait celles de :
Jean-Pierre Chevènement (ancien ministre) - Michel Debray ( Vice-amiral en 2ème section) - Michel Lelong (prêtre) – Général Pierre Gallois (CR) - Thierry Mariani (député) - Philippe de Saint Robert (écrivain) – Andrée Michel (directrice honoraire de recherche au CNRS) – Didier Julia (député) - Maurice Buttin (avocat) - Claude Gaucherand (Contre amiral en 2ème section) - Michel Grimard (président du Mouvement Chrétien Vème République) - Maurice Cannet (général – CR ) - Jacques Gaillot (évêque) - Jean-Pierre Bastid (romancier) – Paul-Marie Couteaux (député européen) - Charles Saint Prot (écrivain) – Pierre Lévy (journaliste) - Bruno Drweski (maître de conférence) – Alain Corvez (colonel) - Edmond Jouve (professeur aux universités) – Robert Vial (journaliste) - Georges Labica (professeur émérite des universités) – Amaury Couderc (ex-élu régional et maire) - Paul Balta (écrivain) – Sliman Doggui (neurologue) – Gérard Godfroy (ancien directeur de la Foire de Rennes) – Jean Picollec (éditeur) – Roland Lafitte (écrivain) – Patricia Latour (écrivain) – Xavière Jardez (juriste)…. etc
Pour communiquer avec ses membres et informer l’opinion publique, le Comité pour la défense de Tarek Aziz et des prisonniers politiques irakiens a ouvert :
une adresse courriel : libertarek@yahoo.fr
et un blog : http://www.libertarek.blogspot.com

Rennes, le 30 avril 2008
Contact pour la France - Gilles Munier : 06 19 74 45 99
Publié par Gilles Munier à l'adresse 08:56 0 commentaires

Tarek Aziz

PROCÈS DE TAREK AZIZ
et de 7 autres dirigeants irakiens


Déclaration de Gilles Munier, Secrétaire général des Amitiés franco-irakiennes (25/4/08)
J’ai appris que le procès du Vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz s’ouvrira le mardi 29 avril 2008. Il sera jugé ainsi que et de 7 autres dirigeants irakiens, parmi lesquels deux demi-frères de Saddam Hussein, le directeur de la Banque centrale et un ancien ministre des Finances.
Alors qu’aucune charge n’était retenue contre lui depuis son arrestation en avril 2003 par les troupes américaines, il est brusquement accusé d’avoir participé - en 1992 - à la décision de pendre 42 commerçants irakiens condamnés à mort pour avoir augmenté le prix de denrées alimentaires tandis que la population souffrait de l’embargo international.
Me souvenant de ces événements survenus lors d’un de mes multiples séjours en Irak, je tiens à préciser que le commerce n’était pas du ressort de Tarek Aziz et que l’ordre d’exécuter la sentence n’a pas été pris à son niveau.
Le procès étant présidé par le juge Raouf Abdul-Rahman, qui a condamné le Président Saddam Hussein à mort en 2006, il faut s’attendre à une parodie de justice suivie d’exécutions sommaires.
Pour commencer, Maître Badie Aref, son avocat, ne pourra pas le défendre. Menacé de mort, il s’est réfugié en Jordanie après que les Américains l’aient prévenu qu’ils n’assureraient plus sa protection. En Irak, cela signifie le risque d’être enlevé, torturé et tué dans des conditions horribles, comme cela a été le cas de Khamis Al-Obeidi, un des avocats du Président Saddam Hussein.
Parmi les accusés se trouve Mizban Khidr Hadi, membre du Conseil de Commandement de la Révolution. Je l’ai rencontré à Bagdad, un soir de septembre 1990, pendant la crise dite des otages précédant la première guerre du Golfe. Je lui avais demandé d’intervenir pour la libération de 9 Français dont j’avais remis la liste des noms au Vice-président irakien Taha Yassin Ramadan. Mizban avait fait en sorte que la demande soit étudiée en priorité, faisant placer le dossier sur le haut de la pile des affaires urgentes traitées par Président Saddam Hussein. Ils ont été autorisés à quitter Bagdad quelques jours plus tard.
Le procès de Tarek Aziz et des 7 dirigeants irakiens est illégal. Il viole notamment les conventions de Genève de 1949. Qui parmi les chefs d’Etats, arabes ou non, osera condamner cette atteinte portée au traitement des prisonniers de guerre ?
Quelles vont être les réactions des personnalités françaises, européennes ou russes qui connaissent bien le Vice-Premier ministre irakien? Auront-elles le courage d’intervenir en sa faveur ?
Qu’on ne nous parle surtout pas, concernant la défense de Tarek Aziz, de « solidarité chrétienne ». Elle n’existe pas. L’embargo et la guerre d’Irak ont signé la disparition de cette communauté religieuse dans l’indifférence quasi générale.
La libération de Tarek Aziz et des prisonniers politiques irakiens doit être exigée au nom des droits de l’homme. Les dirigeants chiites pro-iraniens et les officiers américains qui se rendraient complices de leur assassinat seront passibles d’une cour de justice spéciale pour crime de guerre. Il faut le leur signifier.
Rennes, le 25 avril 2008
Pour la libération de tous les prisonniers politiques irakiens
Publié par Gilles Munier à l'adresse 01:05 0 commentaires

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