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| 17/07/2008 Les 5 détenus dont le doyen Samir Kantar ainsi que les centaines de milliers de personnes qui s’étaient rassemblées sur une place du sud de Beyrouth pour accueillir les libérés, ont eu le souffle coupé mercredi soir. Alors que cela fait des mois que le secrétaire générale de la résistance ne fait aucune apparition publique, Sayed Hassan Nasrallah en personne est venu pour quelques instants rejoindre et embrasser les tout nouveaux libérés. Il s’est ensuite retiré pour faire son discours que l’on pouvait suivre sur un écran géant et assurer ainsi la sécurité de la foule immense venue fêter la libération des 5 libanais. Après avoir salué les détenus et leurs familles ainsi que celle des martyrs, il a rappelé que ce 12 Juillet 2006, un commando de la résistance prenait en otage 2 soldats israéliens pour libérer les détenus libanais et en particulier Samir Qantar. « Le 16 Juillet 2008, Samir est revenu et avant lui Nassim Nasser. Est-ce un hasard ? Pour nous, il est clair que cela provient d’une volonté divine, car tout est régit par Dieu ». * Pour lui, le plus grand facteur qui a amener à cette grande réalisation, est celui de l’endurance de la résistance durant la guerre 2006, affirmant, que si le Hezbollah avait perdu, aucun détenus ne seraient revenus et le pays et avec lui, toute la région, aurait été plongé dans le « labyrinthe » du Nouveau Proche Orient que voulaient les américains. Et d’ajouter que cette réalisation s’est faite grâce « au courage des résistants de grande qualité et en particulier Hajj Imad Moughnieh ». * Il a par la suite souligné l’incapacité des services de renseignement de l’ennemi qui n’ont pas réussi à connaître le sort de leurs 2 soldats. Il a de fait insisté sur l’importance de ce secret qui, s’il avait été dévoilé, aurait influencé les conditions de l’échange. * « Il y aussi la peur de l’ennemi qui savait que s’il bloquait l’échange avec la résistance, il pourrait subir une autre opération de prise d’otage. Il sait avec certitude que si la résistance pense que si les 2 soldats (israéliens) ne suffisent pas, elle fera le nécessaire pour tenir ses engagement envers les détenus des geôles israéliennes ». Et de rappeler qu’en 2004, s’ils (les israéliens) avaient écouté les conseils de la résistance et ainsi accepté de libérer Qantar et les autres, ils n’auraient pas subi l’opération de 2006. * Le quatrième facteur est celui « de la persévérance et de l’endurance sans faille de Samir. Ses positions lorsqu’il était en détention ont toujours été claires. Il nous disait de ne pas s’empresser et ainsi de mener au mieux les négociations » en vu de l’échange. Lors d’un parenthèse, il a tenu à faire part de cette anecdote très touchante de l’un des détenus (qu’il n’a pas voulu nommé). « Un geôlier a demandé un jour à un des détenu si -telle personne- lui demandait de refaire une opération il le ferai ? En réponse, le détenu a affirmé que si cette même –telle personne- était entrain de couler dans les abîmes de l’océan, il le suivrait sans même qu’elle le lui demande. *Un autre facteur est celui des familles des martyrs et des détenus. Il a salué leur courage, insistant sue le fait que tous étaient d’accord, tout comme Samir, pour que la résistance prenne le temps qu’il faut et mener au mieux les négociations. Remerciant Ban Ki Moon, le secrétaire générale de l’Onu, et les émissaires allemands, il est ensuite passé sur le dossier de la résistance régional. Sayed Nasrallah a tenu à rappeler que lors des opérations de Samir Kantar et de Dalal Moghrabi qu’il a qualifié de « martyre héroïne », le Hezbollah n’existait pas. Cela l’a amener à s’arrêter sur 2 points : 1er : « Le projet de la résistance est un seul et même projet dans la région toute entière même si elle se matérialise en plusieurs factions» 2èm : « L’identité réelle de la région et de cette nation est la résistance. Sa flamme brille toujours et même si un groupe fléchi, un autre est prêt à reprendre le flambeau. Car telle est la réalité dans la région : La résistance et le refus de la soumission aux tyrans et à l’occupant qui change lui aussi selon les époques. Il a aussi insisté sur le fait que les dossiers palestiniens et libanais sur la résistance sont totalement liés.
Sur un autre plan, Sayed Nasrallah a annoncé qu’il a envoyé une lettre à Ban Ki Moon dans laquelle il se plaint que des femmes, des enfants , des vieillards sont encore dans les prisons israéliennes. A ce sujet, il a rappelé que l’accord stipule que se sont le secretaire générale de l’ONU et le médiateur allemand qui doivent décider du nombre de libération de palestiniens.
Il a émis l’espoir que son nombre soit important, mais pense qu’il sera minime et ne sera autre que symbolique. Concernant les autres détenus arabes, il a affirmé qu’il souhaitait du plus profond de son cœur qu’ils rentrent chez eux, insistant sur le fait qu’il ne demande aucun prestige ou quelque chose de ce genre et que les israéliens pouvaient remettre les détenus à qui ils voulaient et dans le scénario de leur choix. A ce sujet, il a critiqué les pays arabes qui détiennent des milliards de dollars et entretiennent de très bonne relations avec les Etats unis et qui ne font pas profiter leur influence à la cause des détenus. Sayed Nasrallah, s’est aussi attardé sur le dossier libanais. « Aujourd’hui, les réalisations se complètent ; nous avons libéré les martyrs et nous sommes dotés d’un gouvernement d’union nationale », ajoutant que cette demande avait été prononcée depuis la fin de la guerre 2006. Et de continuer que, de façon symbolique, le gouvernement s’est réuni pour la première fois depuis sa création pour discuter de la façon dont ils allaient accueillir les tous nouveaux libérés. A ce sujet, il a remercié le président de la République Michel Sleimane « pour ce qu’il fait pour accueillir les détenus » tout en appuyant ses déclarations lors de leur libération. Il a annoncé une ère de bonne augure en voyant côte à côte l’armée et la résistance. Il a appelé à l’arrêt de la haine intercommunautaire, affirmant une réelle chance grâce à ce nouveau départ qui pourra régler tous les problèmes et réanimer le pays à la hauteur du sacrifice de ses enfants. Sayed a ensuite fait part des objectifs actuels ; le premier étant la libération de la terre restante et le deuxième la défense de son pays, de son eau, de son ciel et de sa terre, affirmant être ouvert à toutes propositions. A ce sujet, la résistance appelle tous les partis politiques à la discussion sur la Défense nationale affirmant que celui qui la refuse est un traître. Le troisième objectif, toujours selon le secrétaire générale du Hezbollah, est le règlement de tous les dossiers pour amener à la paix et à la prospérité dans le pays. Sur un autre plan, il a tenu spécifiquement à rappeler que cela fait 30 ans que Sayed Moussa Sadr a disparu, annonçant une fois de plus que la résistance travaillait sérieusement sur le dossier. Et de conclure : « Je vous félicite pour votre victoire, car c’est votre promesse qui a été réalisée et c’est votre endurance. C’est par vous que nous libérons et c’est par vous que nous vaincrons"
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