Manifeste en faveur de Georges Ibrahim Abdallah
Coordonnateur: Gilbert Hanna
3, Allée de la butte
33320 Eysines
Tél: 06 85 63 50 38.
Courriel: liberte.pour.georges@gmail.com
A l’attention de Son Excellence
Monsieur François Hollande,
Président de la République Française
55, Faubourg Saint Honoré
75008 Paris
Monsieur François Hollande,
Président de la République Française
55, Faubourg Saint Honoré
75008 Paris
Monsieur Le Président,
Nous souhaitons très respectueusement
attirer votre attention sur le cas de M. Georges Ibrahim Abdallah,
militant politique d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 28
ans, dont la justice française a ordonné en janvier 2013 la remise en
liberté, sous réserve d‘un arrêté d’expulsion.
M. Georges Ibrahim Abdallah, qui entame
sa 29me année de détention, est l’objet d’un invraisemblable déni de
droit de la part de la France. Libérable depuis 1999 c’est à dire depuis
14 ans, il a été maintenu en détention sur pressions des Etats unis et
d’Israël.
La récente décision de la justice
française ordonnant sa libération se heurte toutefois à l’obstruction du
Ministère habilité à ordonner l’expulsion du territoire.
Aucun argument n’a été avancé justifiant le report de la décision d’expulsion comme prévue dans le jugement de première instance et confirmée en appel.
Aucun argument n’a été avancé justifiant le report de la décision d’expulsion comme prévue dans le jugement de première instance et confirmée en appel.
Nous nous adressons à vous en votre
double qualité de chef du pouvoir exécutif et de Président du Conseil
Supérieur de la Magistrature pour vous demander de bien vouloir mettre
en conformité l’exécutif avec la décision judiciaire. Ce faisant, la
séparation des pouvoirs sera ainsi respectée sous votre autorité.
De surcroît, au vu de certaines
démarches, les droits de la défense ne paraissent pas garantis. Monsieur
Georges Ibrahim Abdallah et son avocat ont, en effet, été avertis qu’un
appel avait été fait le 15 janvier 2013 dont ils ne connaissaient ni
les raisons, ni le contenu.
Incarcéré depuis 1984, Georges Ibrahim
Abdallah a battu le record, détenu jusque-là par Nelson Mandela (27
ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, devenant le «Doyen
des prisonniers politiques en Europe».
Des démarches auraient été entreprises
par des pays amis de la France pour interdire sa libération au prétexte
qu’un crime de sang de nature «terroriste» est imprescriptible en Israël
de même que la peine afférente.
Israël s’est lui-même exonéré des
massacres des Palestiniens des camps de Sabra et Chatila, en septembre
1982, à Beyrouth, faisant valoir, selon le premier ministre de l’époque,
Menahem Begin que «Des goyins ont tué d’autres goyins en quoi Israël
est responsable?» Ce qui s’avère absolument faux car Israël était
directement responsable de ce massacre.
Nous vous saurions gré si vous usiez de
votre autorité en vue de mettre un terme à la cacophonie régnant entre
deux ministères régaliens (Justice et Intérieur), dont la dissonance
porte préjudice au bon renom de votre gouvernement, au-delà à la France,
et dont la discordance porte en germe les risques d’une profonde
altération de l’image de la France au Liban, un des ultimes points
d’ancrage de la France dans le monde arabe.
Une peine a été accomplie dans sa
totalité. Elle implique la libération du détenu. Une libération qui
n’est pas une faveur, mais une stricte application du principe de la
légalité des délits et des peines.
La peine, accomplie de manière
exemplaire, c’est-à-dire en conformité avec les règles de bonne
conduite, ouvrait droit à une libération anticipée. Cela n’a pas été le
cas. Mais cela ne doit pas se transformer pour autant en une détention
illégale, à tout le moins arbitraire.
L’application d’un droit ne constitue
pas une faveur, mais une obligation morale. Le Droit applicable en
France par la France pour l’honneur de la France, un pays qui se
revendique comme «la patrie des Droits de l’Homme».
Veuillez croire Monsieur le Président en notre profond respect.
Fait à Eysines le 8 Février 2013
No comments:
Post a Comment