Culture: ZEMEKEN: la nouvelle expérience de "Mon
Art, malgré moi"
Publié le
25/12/2014 18:22
Le non conformisme était toujours la devise de
"Fanni Roghman Anni". L'équipe de cette association qui ne cesse de
rayonner et d’avoir de plus en plus d'impact à l'échelle nationale et
internationale a choisi cette fois le centre de camping et vacances de Békalta
pour entamer une nouvelle expérience unique dans son genre: un camp culturel
pendant 10 jours regroupant 4 ateliers sous forme de laboratoires artistiques
avec une discipline très rude où ponctualité et comportement sont des
critères de sélection.
"4 médiateurs pour animer 23 participants dans le
cadre de 4 ateliers distincts (écriture, vidéo, dance-théâtre et art plastique)
et cela durant les 5 premiers jours pour en sélectionner une équipe finaliste
qui continuera la création d'une production commune s'étalant sur les 5
derniers jours", telle est la méthodologie employée par l'équipe
dirigeante dans ce camp.
Les 5 premiers jours sont selon Bahri Ben Yahmed,
médiateur de l'atelier dance-théâtre, "une formation conceptuelle pour
initier chaque groupe à un sujet à traiter artistiquement et distinctement pour
en ressortir avec différents mini-projets issus des 4 ateliers. Au bout de 5
jours, vient alors la sélections des participants qui seront les plus
innovants, expressifs, ...ceux qui montrent le plus de feeling mais surtout le
plus de discipline".
La sélection sera sans doute rude pour le jury composé
de 5 personnes, à savoir, les 4 médiateurs qui dynamisent les 4 ateliers et le
coordinateur du projet du camp qui est Saïf Eddine Jlassi. Une sélection qui
n'est certes pas facile avec des contraintes physiques et psychiques réelles:
un groupe de jeunes qui se rencontrent pour la première fois en vue
"d’agir", "de créer", "d’innover" et "de
discuter" ensemble sans sortir du camp pendant 5 jours. Un seul mot
d'ordre "produire" pour avoir enfin une formation de plusieurs
participants sélectionnés qui sont le beurre des 4 ateliers.
Le plus remarquable dans tout ce bouillonnement, c'est
les profils des participants qui ont déjà subi une présélection préalable. Ils
sont issus d'horizons différents: on y retrouve la lycéenne, l'ingénieur et
même le professeur de théâtre. Dans ce contexte, Wael Mejri,
participant à l'atelier écriture nous dit:" Je suis informaticien de
formation, mon dévouement pour l'art s'est développé dans les ciné-clubs où je
trouve mon échappatoire psychique. C'est dans ce cadre que s'articule ma
présence ici dans le camp. Je suis séduit par l'atelier écriture. Je me
confronte dès le premier jour à des contraintes techniques. S'ajoutent à ces
contraintes d'autres d'ordres physique et morale, liées à des conditions
où le confort est inexistant ! Malgré tout, je me booste l'énergie pour
la focaliser vers la production et non pas me lamenter sur les conditions
rudes du camp. J'espère être retenu pour faire partie de l'équipe
finaliste."
Cette équipe sélectionnée entamera un travail de 4
jours pour une production finale qui, selon Saïf Jlassi, "sera produite et
distribuée sous l'égide de "Fanni Roghman Anni" gratuitement dans un
premier temps, à des fins non lucratives et pour promouvoir l'expérience du camp
en elle-même. Cette expérience culturelle qui s'ajoute aux multiples
initiatives de notre association et qui se focalisent sur le droit de l'homme
défendu culturellement sous différentes formes artistiques"
Par ailleurs, on remarquera la présence de Sarra Nour
du "Mawred Thakafi" qui nous parle de son rôle au sein du camp:
« Je suis là en tant qu'activiste culturelle et non pas en tant que
cadre administratif du Mawred. Ma participation se traduit non seulement par
les feed-back des médiateurs qui sont déjà formés par notre organisme mais
aussi pour un apport en matière de partage d'expérience. »
Une nouvelle expérience innovante donc qui se
consolide chaque jour au fil de l’avancement de ce projet qui nous sort du
conformisme et où il y a la création d’une nouvelle forme de relais entre
citoyenneté et art.
Helmi K.
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