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Friday, September 30, 2011

Salah Karker, l’oublié de la révolution tunisienne


Le 11 octobre 1993, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire français a signé à l’encontre de Salah Karker deux arrêtés :

Le premier : « d’expulsion pour nécessité impérieuse pour la sûreté de l’Etat et la sécurité publique » ;

Le second : « d’assignation à résidence dans le Finistère, dans l’attente que soient réunies les conditions de l’expulsion ».

Le 30 octobre 1993 à 9 heures du matin, la police française arrête Salah Karker à son domicile et le conduit dans l’île d’Ouessant, au large de Brest.

Salah Karker, le cofondateur du MTI en 1981, celui qui l’a dirigé au milieu des années 1980 et particulièrement lors des préparatifs du coup d’Etat de 1987 (8 novembre) , le réfugié politique en France en 1988, le banni de son mouvement en 1993,( mesure qui ne devient officielle qu’en 2002), vit, depuis bientôt dix huit ans, un exil dans l’exil et ne doit son retour dans sa famille qu’à un accident vasculaire cérébral qui a failli l’emporter. Pourchassé par le régime tunisien, il fut, selon les révélations récentes d’un ancien officier des services spéciaux tunisiens, l’un des trois opposants tunisiens, réfugiés politiques en France, à devoir subir la vindicte du dictateur de Carthage en 1991.

Dans cet excellent papier, Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix nous présentent Salah Karker, « l’oublié de la révolution tunisienne ».

Prochainement, je ferais connaître Salah Karkar, le dirigeant politique qui n’a pas hésité à assumer courageusement ses responsabilités dans certains événements, qui a fait son mea culpa et qui a profondément changé, allant jusqu’à préconiser pour son ancien mouvement, dès le début des années 2000, la voie que semble adopter la direction actuelle, non sans un certain opportunisme électoral.

Salah Karkar « l’oublié de ses frères » aussi et tel que je l’ai connu à partir de 1991.

Ahmed Manai

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Salah Karker, l’oublié de la révolution tunisienne

Par Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix

Article publié le lundi 19 septembre 2011

Depuis le salon des Karker, au 7e étage d’une HLM d’Eaubonne (Val-d’Oise), la vue sur le quartier populaire des Dures Terres est imprenable. Ce paysage, Salah Karker le connaît par cœur. L’homme ne sort plus de chez lui. Ou sinon pour de petites balades devant l’immeuble, «quelques minutes seulement, après il a des vertiges», dit sa femme, Samira, qui lui consacre tout son temps.

Salah Karker a 63 ans, mais il fait bien plus. Un accident vasculaire cérébral en 2005 l’a gravement handicapé. Selon son médecin, il est hémiplégique du côté droit, ne peut plus «verbaliser les pensées et les émotions», souffre d’«hypotonie», une intense fragilité musculaire.

Karker fut dans les années 1980 une tête pensante du mouvement islamiste tunisien. Un des fondateurs en 1989 de ce qui allait devenir «Ennahda» (Renaissance), parti interdit sous Ben Ali, à nouveau autorisé depuis la révolution. Mais aujourd’hui, il ne peut plus lire ni écrire, parle avec d’immenses difficultés. Cherche ses mots pendant de longues secondes. Les trouve rarement, tant son vocabulaire est limité. Samira l’encourage. «Que veux tu dire, Salah?» Il lève les bras, dans un geste d’impuissance, rictus gêné.

Pour les autorités françaises, Salah Karker reste pourtant un dangereux islamiste. Malgré la révolution de janvier 2011 en Tunisie, l’Etat français n’a toujours pas abrogé l’assignation à résidence décidée en 1993 par le ministre de l’intérieur de l’époque, Charles Pasqua. Les anciens chefs politiques d’Ennahda sont revenus d’exil après la révolution, ils sont même candidats aux élections de l’Assemblée constituante, prévues le 23 octobre. Mais la France continue d’avoir peur de Salah Karker. Assigné à résidence à son propre domicile, il ne peut quitter le territoire communal.

Son avocat, Jean-Daniel Dechezelles, a déposé un nouveau recours en février auprès du ministère de l’intérieur. Pas de nouvelles, depuis, des autorités, sauf pour demander des pièces complémentaires.

Contacté, le service de presse du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, indique que «la demande d’abrogation de l’arrêté d’expulsion et par voie de conséquence de l’assignation à résidence est instruite par les services», sans faire davantage de commentaires. «Il faut arrêter de m’embêter, de m’accuser, articule péniblement Karker. Il faut me laisser vivre ma vie, maintenant.»«Vivre ta vie, mais quelle vie, Salah? Tu ne peux même plus sortir…», lui répond Samira.

Depuis 1993, Salah Karker n’est plus libre de ses mouvements. Guerre civile en Algérie, attentats… La France vit alors dans la hantise de l’islamisme. Le ministre de l’intérieur, Charles Pasqua, se fait fort de traquer les réseaux islamistes en France. En octobre 1993, le ministre signe de sa main un arrêté d’expulsion en «urgence absolue». «Salah Karker (…) apporte un soutien actif à un mouvement terroriste présent en France et dans d’autres pays européens. En raison de l’ensemble de son comportement, l’expulsion de cet étranger constitue une nécessité impérieuse pour la sûreté de l’Etat et la sécurité publique.»

Pourtant – et Pasqua le sait bien –, Karker est inexpulsable: condamné à mort en Tunisie en 1987, il a fui et obtenu l’asile politique en France l’année suivante. Le ministre de l’intérieur signe donc un second arrêté qui l’assigne à résidence dans le Finistère. Charge au préfet de lui trouver un point de chute. A l’époque, la France et la Tunisie de Ben Ali travaillent main dans la main pour lutter contre les islamistes – en Tunisie, la répression est féroce, à coup d’emprisonnements et de torture. «Ben Ali était un bon supplétif des Occidentaux notamment dans la lutte contre les islamistes», rappelle Jean-Daniel Dechezelles. Selon lui, l’ordre de neutraliser Karker est venu directement du Palais de Carthage. «C’était un accord tacite entre les deux Etats», dénonce Salah Karker. Une situation absurde, aussi légale qu’arbitraire

Pour le chef islamiste, c’est le début d’une longue succession de résidences surveillées en France. Le préfet du Finistère, Christian Frémont (aujourd’hui directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Elysée), l’envoie d’abord au large, sur l’île d’Ouessant. Puis le rapatrie sur le continent, dans un hôtel de Brest, avec plusieurs agents des renseignements généraux pour le surveiller en permanence – la facture est alors estimée à un million de francs par an, selon un syndicat de police.

Karker est ensuite expédie à l’autre bout de la France: Saint-Julien-de-Chapteuil et Cayres (Haute-Loire), puis Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), où il restera près de dix ans. «Ils choisissaient les endroits les plus éloignés pour qu’ils soient difficiles d’accès», raconte Jaafar Karker, 32 ans, l’aîné des six enfants de la famille, ingénieur en Suisse. «Une fois, on a même dû sortir des banderoles pour que les RG se décident à venir nous chercher à la gare», se rappelle Samira.

La famille a multiplié les recours devant le Conseil d’Etat, la Cour de cassation, la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Sans succès. Tout au long de ces années, Karker est resté dans une zone grise du droit: assigné à résidence sans être sous le coup de la moindre procédure judiciaire. Une situation absurde, aussi légale qu’arbitraire. «Si je suis coupable d’avoir commis des actes délictueux; ma place n’est pas dans une chambre d’hôtel mais en prison. Lorsque je demande ce que l’on compte faire de moi, je n’ai droit qu’au silence», explique-t-il au Provençal en 1995.

Le 15 janvier 2005, Salah Karker fait un accident vasculaire cérébral. La surveillance policière s’est relâchée. De longues heures se passent avant qu’il ne soit emmené à l’hôpital de Digne. L’hémorragie a comprimé le cerveau. Un mois de coma. Les séquelles sont lourdes. Pendant quelque temps, Karker perd la mémoire. Il l’a aujourd’hui retrouvée, en partie seulement.

Malgré ce grave incident de santé, la France n’a jamais abrogé les arrêtés de 1993. Tout au plus Karker est-il autorisé à rentrer chez lui. En 2007, sa femme intente un nouveau recours. «Sa présence est toujours de nature à menacer gravement l’ordre public», lui répond le ministère de l’intérieur. «L’Etat n’annule jamais ses propres décisions. Ce serait reconnaître que la France a pris un jour une décision inique sur le plan juridique et des droits de l’homme», dénonce l’avocat. «C’est injuste… c’est déplorable… c’est absurde… Moi je suis toujours ici, je ne fais que dire la même chose, mais les diplomates français ne veulent pas voir», dit Salah Karker, épuisé – «au bout de vingt minutes, il fatigue», explique sa femme.

Salah Karker n’a ni carte de séjour ni revenus, à part l’aide médicale d’Etat qui prend en charge ses soins. Le couple vit grâce aux dons de ses enfants et au RSA de Samira, à qui la France refuse la nationalité au motif qu’elle vit de prestations sociales et qu’elle soutient «les théories développées par [son] époux». «Si, actuellement, la position officielle de l’organisation Ennadha vise à promouvoir, à travers des moyens légaux et pacifiques, la cause de l’islam en Tunisie, son objectif, à la fin des années 1980, était de s’emparer du pouvoir par les armes afin d’y instaurer un Etat islamique», lui a écrit en avril 2010 un haut fonctionnaire du ministère de l’immigration.

Fondateur en 1981 du Mouvement de la tendance islamique (MTI) devenu ensuite Ennahda, Salah Karker reste comme ses anciens camarades Rached Ghannouchi ou Abdelfattah Mourou un personnage contesté en Tunisie. Dans les années 1980, Karker et ses amis défendaient un islam radical. Karker a été emprisonné trois ans sous Bourguiba, période où la répression anti-islamiste battait son plein. Certains voient la main du parti derrière les attentats des 2 et 3 août 1987 à Monastir et Sousse, dans lesquels treize personnes avaient été blessées.

Mais aujourd’hui, le paysage est bien différent. .Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahda, parti qui pourrait réaliser un score substantiel aux élections à la Constituante du 23 octobre, se revendique d’un islam ouvert, sur le modèle de l’AKP en Turquie. Quant à Salah Karker, il a depuis plusieurs années renoncé à l’Etat islamique. «Il a eu le temps de réfléchir…», dit son fils Jaafar. «Je me suis dit au début des années 2000 que l’urgence, c’était un Etat de droit… que Ben Ali s’en aille», dit Karker. «Il faut laïciser le mouvement islamiste, expliquait-il à Libération en 2002, avant son AVC. Islamiste, je n’aime pas le mot.

Je suis tunisien, musulman pratiquant, démocrate, prônant la séparation de l’Etat et de la religion.»

Ennahda l’a même exclu en 2002, jugeant ses propos trop édulcorés. Il entretient désormais des relations polies, sans plus, avec ses anciens amis.

Vu son état, Salah Karker a de toute façon renoncé à l’activité politique. «Moi je ne fais rien parce que je ne peux ni parler, ni réfléchir.» Quant on lui demande ce qu’il pense de la révolution, son visage s’éclaire. «Je suis content… Ben Ali c’est fini, comme par miracle… La révolution, c’est une joie pour tout le peuple tunisien…. Elle avance tout doucement.»

Salah Karker voudrait juste retourner une fois en Tunisie, ce pays qu’il a quitté en 1988. «Une semaine, et je le ramène pour pas qu’il fatigue trop», soupire Samira. A condition, évidemment, que le ministère de l’intérieur lève enfin l’assignation à résidence à laquelle Karker, prisonnier sans jugement ni prison, est assujetti depuis dix-huit ans.

Mediapart

Salah Karker, l’oublié de la révolution tunisienne

http://tunisitri.wordpress.com/2011/10/01/salah-karker-l%E2%80%99oublie-de-la-revolution-tunisienne/#more-3864/

USA: la guerre secrète

par Dana Priest et William M. Arkin (Washington Post - 2/9/11) - Traduction (extraits) : Xavière Jardez

Vendredi 30 septembre 2011

L’éventuelle prolongation de la présence des troupes US en Irak, l’envergure de l’ambassade américaine en Irak, qui ne comportera pas moins de 16 000 personnes (!) au statut flou, l’immense pouvoir occulte délégué à une organisation telle que le JSOC (Joint Special Operations Command), comme exposé ci-dessous dans un article paru dans le Washington Post, laissent planer des doutes sur la capacité de l’Irak à assurer sa souveraineté et son indépendance.

Les drones militaires et les forces paramilitaires de la CIA ont tué des dizaines de chefs d’Al-Qaïda et des milliers de ses soldats. Mais, il existe une autre organisation mystérieuse qui, elle aussi, a éliminé encore plus d’ennemis des Etats-Unis au cours de la décade qui a suivi le 11 septembre.

Les agents de la CIA ont emprisonné et interrogé près d’une centaine de terroristes présumés dans leurs prisons secrètes éparpillées dans le monde mais les hommes de cette autre organisation en ont interrogé dix fois plus dans des prisons qu’elle seule contrôle en Irak et en Afghanistan.

Depuis les attaques du 11 septembre, ce groupe d’hommes (et quelques femmes), a été multiplié par dix tout en maintenant un degré de clandestinité sans aucune mesure avec celle de la CIA. « Nous sommes la matière noire, nous sommes la force qui ordonne l’univers mais on ne peut nous voir ». C’est en ces termes qu’un homme de SEAL Marine (initiales pour mer, air et terre) décrit son unité sous couvert d’anonymat.

Choisir les individus

à mettre sur sa liste de cibles

et les tuer plutôt que de les capturer

Les SEALs font partie du Commandement des Opérations Spéciales de l’armée américaine connu sous l’acronyme de JSOC (Joint Special Operations Command), qui, d’une petite équipe de sauvetage d’otages est devenue une armée secrète. Quand des membres de cette force d’élite a tué Ossama ben Laden, en mai dernier, au Pakistan, les chefs ont célébré non seulement le succès de l’opération, mais le fait que peu de gens connaissaient leur commandement, basé à Fayetteville, NC. Peu d’informations ont circulé, jusqu’à présent, dans le public sur cette organisation.

Deux présidents et trois secrétaires d’Etat ont assez souvent demandé au JSOC de monter des missions de contre espionnage et des raids mortels en Irak et en Afghanistan mais aussi dans des pays avec lesquels les Etats-Unis n’étaient pas en guerre, notamment, le Yémen, le Pakistan, la Somalie, les Philippines, le Nigeria et la Syrie. « La CIA n’a ni la taille ni l’autorité pour faire ce que nous pouvons faire » dit-on chez les JSOC.

Le président a, aussi, conféré au JSOC le pouvoir de choisir les individus à mettre sur sa liste de cibles – et de les tuer plutôt que de les capturer. Des critiques ont dénoncé cette chasse à l’homme individuelle, la considérant comme un assassinat, une méthode interdite par la loi américaine. Cette liste n’est en rien rattachée à une liste similaire de la CIA, mais qui comporte moins de noms.

Créée en 1980, mais réinventée ces dernières années, le JSOC est passé de 1800 personnes avant le 11 septembre à 25000, nombre qui fluctue en fonction des missions. Elle a son propre service de renseignement, ses propres drones, et avions de reconnaissance, même ses propres satellites. Elle a aussi ses propres cyber-guerriers, qui, en septembre 2008, ont fermé tous les sites des djihadistes qu’ils connaissaient. Le secret est la marque de fabrique de cette unité ; quand ses membres travaillent au sein d’agences ou ambassades US, à l’étranger, ils se dispensent de porter l’uniforme, ou tout autre nom ou grade, au combat… Le JSOC prend ses ordres directement du Président ou du Secrétaire à la Défense et est dirigé et sous le contrôle d’un commandement strictement militaire.

Sous le Président Bush, les opérations du JSOC étaient rarement soumises au regard du Congrès, ni avant ni après d’ailleurs car les conseillers du gouvernement considéraient leurs activités comme « des activités militaires traditionnelles ». Obama a adopté exactement la même position mais il a insisté pour que les opérations sensibles du JSOC soient présentées à un comité du Congrès spécialement sélectionné.

Force létale

La première mission du JSOC en 1980, l’Opération Griffe de l’Aigle (Eagle Claw) consistait en une mission de sauvetage des diplomates retenus en otages par les étudiants iraniens à l’ambassade US à Téhéran et s’est terminée par une collision dans le désert et la mort de huit des membres de l’équipe. L’extrême « discrétion » de l’unité engendrait la méfiance des chefs militaires traditionnels et on n’y eut plus recours.

Le Secrétaire à la Défense, Ronald Rumsfeld, se gaussant de ce que la CIA avait pénétré la première en Afghanistan et frustré de la lenteur de l’armée, a insufflé une nouvelle vie à l’organisation. Le noyau du JSOC regroupe la Force Delta, le SEAL de la marine, le 24ème Special Tactics Squadront de l’armée de l’air, le 160th Special Operations Aviation Regiment de l’armée et le 75 Ranger Regiment.

Le caractère dangereux de la JSOC s’est manifesté en décembre 2001, dans les montages de Tora Bora où, dans les nuits du 13 et 14 décembre, JSOC a tué tant de forces ennemies qu’il a fallu enlever les cadavres des combattants d’Al-Qaïda par camions le lendemain. Mais elle a aussi commis des fautes : le 1er juillet 2002, dans ce que la Rand Corporation a qualifié « la pire attaque dévoyée de toute la guerre » une équipe de reconnaissance de la JSCO à la poursuite de Talibans est tombée dans une embuscade. Un AC 130 a tiré sur six sites dans le village de Kakarak ; tuant des centaines de civils. « L’incident du mariage » du nom qui lui a été donné parce que ceux qui assistaient à ce mariage ont été pris pour cible a convaincu les Afghans que les forces américaines n’avaient aucun respect pour la vie des civils.

Il n’empêche que, le 16 septembre 2003, Rumsfeld a signé un ordre renforçant la position du JSOC comme centre mondial du contre-terrorisme, et établissant une liste de 15 pays et les activités permises selon certains scénarii avec les approbations préétablies pour les appliquer. En Irak et en Afghanistan, il n’y avait pas besoin d’autre accord pour toute action contre Al-Qaïda. Dans d’autres pays, comme l’Algérie, l’Iran, la Malaisie, le Mali, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines, la Somalie et la Syrie- les forces du JSOC devaient requérir l’accord tacite du pays concerné ou au moins un blanc seing des hauts échelons de la chaîne de commandement. Aux Philippines, par exemple, le JSOC pouvait entreprendre une action psychologique pour confondre ou piéger les agents d’Al-Qaïda, mais avait besoin d’une approbation de la Maison Blanche pour toute action mortelle…

A l’automne 2003, le JSOC eut un nouveau commandant qui désirait en faire l’arme la plus efficace de l’arsenal du contre-terrorisme des Etats-Unis. De son perchoir de vice-directeur des opérations de l’Etat-Major, Mc Chrystal en était venu à croire qu’au plus niveau du gouvernement, on détestait prendre des décisions. Personne ne voulait avoir tort, aussi posait- on plus de questions ou ajoutait-on des procédures au processus.

Mc Chrystal se devait donc de « se glisser hors du trou » de l’administration suffocante de Washington. Il déménagea son quartier général dans la base de Balad à 60 kms de Bagdad et s’installa dans un vieil hangar avec trois centraux de communications : un pour combattre les affiliés à Al-Qaïda, un autre pour les extrémistes chiites dans le pays et un troisième pour lui-même pour contrôler toutes les opérations. (…)

Aucune guerre moderne n’est gagnée

simplement par l’élimination

mathématique de l’ennemi

Tuer l’ennemi était le morceau le plus facile, grâce aux immenses moyens technologiques, mais le trouver ne l’était pas. Mais grâce à Roy Apseloff, directeur du Centre National pour l’Exploitation des Médias, l’agence gouvernementale US pour l’analyse des documents saisis par la communauté du renseignement et les militaires, JSOC put recueillir un nombre considérable d’informations….

L’autre défi était d’origine humaine : les interrogateurs étaient mal formés et ignoraient tout de leurs détenus, ne sachant quelle question poser, comment les poser efficacement… Avant même que les photos sur Abu Ghraib n’apparaissent en 2004, un rapport confidentiel avertissait que des éléments du JSOC battaient les prisonniers et les détenaient dans des endroits secrets. Lorsqu’ils ne trouvaient pas les hommes dans les maisons fouillées, ils emmenaient les femmes, les mères et les filles. Le rapport concluait au caractère contreproductif de ces méthodes pour obtenir le soutien des Irakiens.

Une autre enquête sur le JSOC, en 2004, réalisée sur une période de quatre mois montra que les interrogateurs ne fournissaient aux prisonniers que de l’eau et du pain ; d’autres prisonniers étaient entassés dans des cellules si peuplées qu’ils ne pouvaient ni se tenir debout ni se coucher tandis que leurs gardiens jouaient de la musique à haut volume pour les priver de sommeil. D’autres encore étaient déshabillés, trempés dans de l’eau froide et ensuite interrogés dans des pièces à air conditionné ou dehors dans le froid. …

Le caractère dangereux du JSOC ressort du nombre de morts qu’il fit. En 2008, en Afghanistan seul, ses commandos ont frappé 550 cibles et fait à peu près un millier de morts. En 2009, ils ont exécuté 464 opérations et tué de 400 à 500 personnes. Lors de la descente de l’Irak dans le chaos, à l’été 2005, JSOC conduisait 300 raids par mois….Mais si tuer signifie gagner la guerre, le livre sur le JSOC pourrait être écrit. Or, aucune guerre moderne n’est gagnée simplement par l’élimination mathématique de l’ennemi. Même à une époque d’armes « intelligentes » les accidents surviennent qui peuvent entraîner des reculs politiques majeurs.

Chaque raid du JSOC qui a blessé ou tué des civils, détruit leur maison ou leur source de revenus est devenu source de plaintes si lourdes que leurs effets contreproductifs, jusqu’à ce jour, sont difficiles à évaluer. Le taux de précision dans la cible visée (individu, maison, business) est pour le JSOC de seulement 50%, ce qu’il considère comme un bon score…

Lors des raids les plus durs, Mc Chrystal s’est souvenu de la description de Lawrence d’Arabie des « cercles de chagrin » ou le choc émotionnel ressenti par des petits groupes de combattants devant les morts. Fortement influencé par la vie de Lawrence, Mc Chrystal a vu dans ses troupes, des forces tribales des temps modernes : dépendantes les unes des autres pour la survie et l’attachement…

… Le Département à la Défense a assigné au JSOC un plus grand rôle dans un domaine non militaire, dont celui de suivre le flux de fonds des banques internationales vers les réseaux terroristes. Il l’a aussi engagé dans des « opérations psychologiques » rebaptisées « opérations militaires d’information » et a envoyé des petites équipes de JSOC en habits civils dans les ambassades US pour les aider dans leurs campagnes en direction des médias.

Lors de son arrivée à la Maison Blanche, Obama a chouchouté l’organisation et s’en est servi plus que son prédécesseur. En 2010, il a secrètement dirigé des troupes du JSOC au Yémen pour éliminer les chefs d’Al-Qaïda dans la péninsule arabe. Le Printemps arabe a obligé la Maison Blanche à différer certaines opérations du JSOC.

Mais en dehors de réseaux terroristes, l’ennemi de longue date du JSOC reste en fait la bureaucratie à Washington…

Version intérale : « Top Secret America : The Rise of the New American Security State » par Dana Priest et William M.Arkin

http://www.washingtonpost.com/world/national-security/top-secret-america-a-look-at-the-militarys-joint-special-operations-command/2011/08/30/gIQAvYuAxJ_story.html

Livre:

http://www.amazon.fr/Top-Secret-America-American-Security/dp/0316182214/ref=sr_1_1?s=english-books&ie=UTF8&qid=1316365642&sr=1-1

Thursday, September 29, 2011

Tariq Ramadan, La France et les Usa: même combat

Le printemps arabe n'a pas eu lieu, selon Tariq Ramadan

«La France joue le même jeu en Libye que les États-Unis en Irak», croit Tariq Ramadan.


Anabelle Nicoud: 8 septembre 2011





Ni printemps ni révolution. Plutôt un soulèvement populaire encore inachevé. Tariq Ramadan récuse les termes de «printemps arabe» ou de révolution. Pour lui, la chute en série des dictatures du Moyen-Orient est surtout le fruit d'un changement de stratégie des grandes puissances occidentales dans cette région hautement stratégique. «Je ne suis pas dans la thèse de la conspiration, mais les faits parlent. Dire que, sui generis, un mouvement a tout emporté est un mensonge», dit-il.

Sa présence à la deuxième Conférence mondiale sur les religions du monde, qui avait lieu hier à Montréal, avait irrité certaines autorités musulmanes canadiennes. Petit-fils du fondateur des Frères musulmans, intellectuel et professeur d'université hautement médiatisé, Tariq Ramadan est aussi accusé, par ses détracteurs, de tenir un double discours sur l'islam, se montrant tantôt modéré, tantôt radical. Orateur éloquent, il a néanmoins ses admirateurs à Montréal, où il a été applaudi chaudement au cours de ses deux interventions de la journée -l'une lors d'un panel de la conférence mondiale, l'autre dans un débat organisé en soirée par l'association musulmane du Canada.

La chute de Ben Ali ou de Moubarak ne doit rien au hasard. Selon Tariq Ramadan, la mobilisation populaire a été très fortement aidée, dès le début des années 2000, par les États-Unis, qui ont offert des séminaires de formation sur la mobilisation non violente aux cyberdissidents qui commençaient alors à émerger en Égypte, notamment. Dès 2008, l'ambassadeur des États-Unis en Égypte pressentait un mouvement anti-Moubarak dans la population. Soutenu par des géants des télécommunications, comme Google, le soulèvement a pu mener au 6 avril. Un 6 avril qui, selon Ramadan, n'avait rien d'inattendu.

«Il faut cesser d'être naïf. Des décisions se prennent, des alliances se forment. Cela ne veut pas dire que tout est sous contrôle, mais la volonté de contrôle des États-Unis et des pays européens est centrale», soutient Tariq Ramadan, qui met actuellement la touche finale à son prochain livre consacré à l'islam à l'heure des soulèvements arabes.

L'intervention menée par la France et la Grande-Bretagne en Libye répond aussi à un changement de stratégie politique dans la région, selon Tariq Ramadan. Mouammar Kadhafi «gênait énormément», croit-il, notamment pour son soutien à la Palestine, pour sa politique africaine et pour son rapprochement avec certains états sud-américains. «La France joue le même jeu en Libye que les États-Unis en Irak», croit-il.

Quelle démocratie après les soulèvements? Tariq Ramadan voit des lendemains qui déchantent en Tunisie et en Égypte, où, selon lui, le débat politique se résume à l'opposition entre l'islamisme -un «fantasme» ou un «piège politique»- et la laïcité: une polarisation importée de toutes pièces par les pays occidentaux. Si la révolution n'a pas eu lieu, il reste encore des occasions à saisir pour les populations arabes, en laissant une place à l'islam, plaide-t-il, mais aussi en mettant un terme au conflit israélo-palestinien. «S'il y a un jour un printemps arabe, ce sera dans la résolution du conflit israélo-palestinien», dit-il.

http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/201109/08/01-4432511-le-printemps-arabe-na-pas-eu-lieu-selon-tariq-ramadan.php/

Un soutien absolu à Israël

Le soutien des parlementaires français à l’entité sioniste ne se limite pas à la signature d’une « Lettre ouverte »

par Youssef Girard: 2760962011

Le 17 septembre 2011, le site du Journal du dimanche publiait un article succinct intitulé : « Etat palestinien : 110 parlementaires réclament le veto de Sarkozy ». L’article expliquait que 110 parlementaires français, de droite et de gauche, avaient signé une « Lettre ouverte au président de la République » pour lui demander de s’opposer à la reconnaissance d’un Etat palestinien. Les 110 parlementaires demandaient à Nicolas Sarkozy d’user du droit de veto de la France en cas de saisine du Conseil de sécurité de l’ONU par Mahmoud Abbas.

A la suite de ce court article, le site du Journal du dimanche publiait l’intégralité de la lettre ouverte adressée au président de la République ainsi que la liste des 110 parlementaires signataires de cette lettre.

Une semaine plus tard, le 25 septembre 2011, le Journal du dimanche mettait à jour l’article qui s’intitule désormais : « Etat palestinien : 108 parlementaires réclament le veto de Sarkozy »[1]. Ainsi, deux parlementaires signataires de la lettre ouverte publiée le 17 septembre ont été retirés de la liste de la deuxième version de l’article. Il s’agit des socialistes André Vallini, Porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et Christiane Demontès, sénatrice socialiste et secrétaire du Sénat.

Pourquoi André Vallini et Christiane Demontès ont-ils été retirés de la liste des signataires de la « Lettre ouverte au président de la République » ? Aucune explication n’est donnée par le JDD. Ont-ils été inscrits sur la liste des signataires par « erreur » ? Cette « erreur » est-elle due au fait qu’ils soient respectivement membres des groupes d’amitié France-Israël de l’Assemblée nationale et du Sénat ? Ont-ils retiré leur signature a posteriori de cette lettre ouverte ? Dans cette perspective, pourquoi l’auraient-ils retirée ? Pour le moment toutes ces questions restent en suspens.

De manière plus significative, nous retrouvons relativement peu de parlementaires socialistes parmi les signataires de cette lettre ouverte en faveur de l’entité sioniste. La grande majorité de ces signataires viennent des rangs de l’UMP. Il y a bien quelques proches de Dominique Strauss Kahn, comme Jean-Marie Le Guen ou François Pupponi, mais pas de cadre national de première importance. Cela participerait-il d’une nouvelle stratégie du PS qui n’a pourtant jamais transigé sur sa politique de soutien total à l’entité sioniste depuis sa création[2] ? Le PS craindrait-il qu’à quelques mois de l’élection présidentielle, son alignement inconditionnel sur la diplomatie sioniste ne lui coûte trop cher électoralement ?

Evidemment, les socialistes ne répondront pas ouvertement à ces questions tant elles sont sensibles au sein de leur parti[3]. Toutefois, si le Parti socialiste affiche moins ostensiblement son soutien à l’entité sioniste cela ne veut absolument pas dire qu’il y ait renoncé.

En effet, au-delà de cette circonstancielle « Lettre ouverte au président de la République », le soutien effectif à la politique sioniste au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat s’organise quotidiennement au sein des groupes d’amitié France-Israël de la chambre basse et de la chambre haute du parlement français. Ces groupes réunissent des parlementaires de gauche et de droite pour défendre la politique sioniste.

Au Sénat, avant les élections sénatoriales du 25 septembre 2011, le groupe d’amitié France-Israël regroupait 61 sénateurs sur un total de 343, soit 17,8% des membres de la chambre haute. Parmi eux, 35 étaient affiliés au groupe de l’UMP, 14 à celui du PS, 6 au Rassemblement Démocratique et Social Européen, 2 au Groupe Communiste Républicain et citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche, 3 de l’Union Centriste et 1 était indépendant. Dans ce groupe nous trouvons des personnalités politiques telles que Robert Badinter, Jean-Michelle Baylet, Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Chevènement ou encore Jean-Noel Guérini. Avec les dernières élections sénatoriales, ce groupe d’amitié France-Israël va peut-être se trouver sensiblement modifié mais il continuera à défendre inconditionnellement les intérêts de l’entité sioniste au sein de la haute assemblée.

A l’Assemblée nationale, le groupe d’amitié France-Israël regroupe actuellement 112 députés sur un total de 577, soit 19,4% des membres de la chambre basse. Parmi eux, 70 sont affiliés au groupe UMP, 35 au groupe Socialiste, Radical, citoyen et divers gauche, 3 au groupe Gauche démocrate et républicaine, 3 au Nouveau Centre et 1 est indépendant. Dans ce groupe nous trouvons des personnalités de l’UMP telles que Patrick Balkany, Dominique Bussereau, Olivier Dassault, Bernard Debré, Christian Estrosi, Hervé Gaymard, Claude Goasguen, Lionnel Luca, Hervé Mariton, Renaud Muselier ou encore Éric Raoult. Nous trouvons aussi des personnalités du Parti socialiste comme Jean-Marc Ayrault, Claude Bartolone, Julien Dray, Jean-Marie Le Guen, André Vallini ou Michel Vauzelle.

L’appartenance de 17,8% des sénateurs et de 19,4% des députés français aux groupes d’amitié France-Israël montre clairement que la question du soutien à l’entité sioniste joue un rôle déterminant dans la vie politique française. Par leur action, tous ces parlementaires participent directement à l’oppression du peuple palestinien en défendant le projet colonial sioniste. En raison de cela, tous ceux qui affirment soutenir le peuple palestinien doivent les dénoncer énergiquement et agir concrètement pour lutter contre leurs manœuvres colonialistes.

Youssef Girard

Liste des 61 membres du groupe d’amitié France-Israël au Sénat avant l’élection sénatoriale du 25 septembre 2011[4] :

1. ALDUY Jean-Paul, UMP,

2. ALFONSI Nicolas, RDSE,

3. ANGELS Bernard, SOC, Vice-Président

4. BADINTER Robert, SOC,

5. BAYLET Jean-Michel, RDSE,

6. BÉTEILLE Laurent, UMP, Vice-Président

7. BILLOUT Michel, CRC-SPG,

8. BLANC Paul, UMP,

9. BOCKEL Jean-Marie, RDSE,

10. BRICQ Nicole, SOC,

11. CANTEGRIT Jean-Pierre, UMP,

12. CAZALET Auguste, UMP,

13. CERISIER-ben GUIGA Monique, SOC,

14. CHAUVEAU Jean-Pierre, UMP,

15. CHEVÈNEMENT Jean-Pierre, RDSE,

16. COLLIN Yvon, RDSE,

17. COUDERC Raymond, UMP, Vice-Président

18. DEBRÉ Isabelle, UMP, Vice-Présidente

19. del PICCHIA Robert, UMP,

20. DEMERLIAT Jean-Pierre, SOC,

21. DEMONTÈS Christiane, SOC,

22. DESMARESCAUX Sylvie, NI, Secrétaire

23. DINI Muguette, UC, Vice-Présidente

24. DUMAS Catherine, UMP,

25. DUPONT Bernadette, UMP-A,

26. FAUCONNIER Alain, SOC,

27. FERRAND André, UMP, Secrétaire

28. FRASSA Christophe-André, UMP-R,

29. FRÉCON Jean-Claude, SOC,

30. GAUTIER Gisèle, UMP,

31. GAUTIER Jacques, UMP,

32. GILLES Bruno, UMP,

33. GIUDICELLI Colette, UMP,

34. GRIGNON Francis, UMP,

35. GUÉRINI Jean-Noël, SOC,

36. GUERRY Michel, UMP,

37. HÉRISSON Pierre, UMP,

38. HUMBERT Jean-François, UMP,

39. HUMMEL Christiane, UMP,

40. HYEST Jean-Jacques, UMP,

41. KAMMERMANN Christiane, UMP,

42. LAGAUCHE Serge, SOC, Secrétaire

43. LAMURE Élisabeth, UMP,

44. LECLERC Dominique, UMP, Secrétaire

45. LELEUX Jean-Pierre, UMP,

46. MALOVRY Lucienne, UMP,

47. MAUREY Hervé, UC, Secrétaire

48. MÉLOT Colette, UMP,

49. PANIS Jacqueline, UMP-R,

50. PAYET Anne-Marie, UC,

51. PLANCADE Jean-Pierre, RDSE, Président

52. RAOUL Daniel, SOC,

53. REICHARDT André, UMP,

54. RENAR Ivan, CRC-SPG, Secrétaire

55. REVET Charles, UMP,

56. SITTLER Esther, UMP, Secrétaire

57. SUEUR Jean-Pierre, SOC,

58. SUTOUR Simon, SOC,

59. TRILLARD André, UMP,

60. VIAL Jean-Pierre, UMP,

61. YUNG Richard, SOC,

Liste des 112 membres du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale[5] :

1. Mme Sylvie Andrieux

2. M. François Asensi

3. M. Jean-Marc Ayrault

4. M. Pierre-Christophe Baguet

5. M. Patrick Balkany

6. M. Jean Bardet

7. M. Claude Bartolone

8. Mme Delphine Batho

9. M. Patrick Beaudouin

10. M. Jacques Alain Bénisti

11. M. Jean-Yves Besselat

12. M. Claude Birraux

13. M. Émile Blessig

14. M. Serge Blisko

15. M. Patrick Bloche

16. M. Daniel Boisserie

17. M. Marcel Bonnot

18. M. Jean-Michel Boucheron

19. M. Loïc Bouvard

20. Mme Valérie Boyer

21. M. Jean-Pierre Brard

22. M. Bernard Brochan

23. M. Dominique Bussereau

24. M. Laurent Cathala

25. Mme Joëlle Ceccaldi-Raynaud

26. M. Gérard Charasse

27. M. Jérôme Chartier

  1. M. Alain Claeys

29. M. Philippe Cochet

30. M. Pierre Cohen

31. Mme Pascale Crozon

32. M. Olivier Dassault

33. M. Bernard Debré

34. M. Bernard Deflesselles

35. M. Michel Delebarre

36. M. Richard Dell'Agnola

37. M. Bernard Depierre

38. M. Michel Destot

39. M. Dominique Dord

40. M. Julien Dray

41. M. Christian Estrosi

42. M. Guillaume Garot

43. M. Claude Gatignol

44. M. Gérard Gaudron

45. M. Hervé Gaymard

46. M. Guy Geoffroy

47. M. Franck Gilard

48. M. Jean-Pierre Giran

49. M. Claude Goasguen

50. M. Pierre Gosnat

51. M. Michel Grall

52. M. Jean-Pierre Grand

53. M. François Grosdidier

54. M. Louis Guédon

55. M. Jean-Claude Guibal

  1. M. David Habib

57. M. Michel Herbillon

58. Mme Danièle Hoffman-Rispal

59. M. Sébastien Huyghe

60. Mme Monique Iborra

61. M. Denis Jacquat

62. M. Armand Jung

63. M. Jacques Kossowski

64. M. Yvan Lachaud

65. M. Jean Lassalle

66. M. Robert Lecou

67. M. Guy Lefrand

68. M. Marc Le Fur

69. M. Jean-Marie Le Guen

70. M. Bruno Le Roux

71. Mme Geneviève Levy

72. M. François Loncle

73. M. Lionnel Luca

74. M. Daniel Mach

75. M. Guy Malherbe

76. M. Richard Mallié

77. M. Jean-François Mancel

78. M. Hervé Mariton

79. M. Patrice Martin-Lalande

80. M. Jean-Philippe Maurer

81. Mme Sandrine Mazetier

82. M. Pierre Moscovici

83. M. Alain Moyne-Bressand

  1. M. Renaud Muselier

85. M. Jacques Myard

86. M. Alain Néri

87. M. Yves Nicolin

88. M. Étienne Pinte

89. M. Henri Plagnol

90. Mme Bérengère Poletti

91. M. Jean-Luc Préel

92. M. François Pupponi

93. M. Didier Quentin

94. M. Éric Raoult

95. M. Jacques Remiller

96. M. Simon Renucci

97. M. Arnaud Richard

98. M. Jean Roatta

99. M. Arnaud Robinet

100. Mme Valérie Rosso-Debord

101. M. René Rouquet

102. M. Rudy Salles

103. M. Éric Straumann

104. Mme Michèle Tabarot

105. M. Guy Teissier

106. M. Pascal Terrasse

107. M. Dominique Tian

108. M. Jean-Jacques Urvoas

109. M. André Vallini

110. M. Michel Vauzelle

111. M. Jean-Claude Viollet

  1. M. Philippe Vitel


[1] « Etat palestinien : 108 parlementaires réclament le veto de Sarkozy », URL : http://www.lejdd.fr/International/Actualite/Des-parlementaires-francais-opposes-a-un-Etat-palestinien-390769/

[2] Cf. Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien, « Un siècle de coopération coloniale entre les sionistes et les organisations « socialistes » », URL : http://www.ism-france.org/analyses/Un-siecle-de-cooperation-coloniale-entre-les-sionistes-et-les-organisations-socialistes--article-14619

[3] En 2001, Pascal Boniface expliqua dans une note interne au PS dont il était membre, qu’il trouvait regrettable que son parti n'applique pas les principes « universels » au conflit israélo-palestinien. Boniface affirmait que cet alignement sur la politique sioniste risquait de faire perdre l’électorat arabo-musulman au PS. Suite à cette note, Pascal Boniface fut poussé à démissionner en 2003.

[4] Groupe d’amitié France-Israël au Sénat, URL : http://www.senat.fr/groupe-interparlementaire-amitie/ami_595.html

[5] Groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, URL : http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/13/tribun/xml/xml/organes/393070.xml