Les forces de l’occupation ont arrêté, depuis 1967, jusqu’au mois de mars 2012, 800.000 Palestiniens. Depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, plus de 70.000 Palestiniens
ont été arrêtés. Depuis la date du 18 octobre 2011, jour de l’échange
entre les prisonniers palestiniens et le soldat sioniste Shalit, 2000 Palestiniens ont été arrêtés, soit l’arrestation de 10 Palestiniens par jour.
Prisonniers palestiniens : au-delà des statistiques
124
prisonniers sont détenus avant la signature des accords d’Oslo, 50 sont
détenus depuis plus de 20 ans et 23 prisonniers sont détenus depuis
plus de 25 ans.
Selon
le département, 4700 prisonniers palestiniens et arabes sont détenus
dans 17 prisons et centres de détention, dont six prisonnières, 185
enfants, 27 membres du conseil législatif.
Plus de 20.000 Palestiniens ont subi la détention administrative depuis 2002, dont 320 toujours détenus.
527
prisonniers sont condamnés à la prison à vie, voire à plusieurs
perpétuités, et 822 Palestiniens sont en état d’arrestation, en attente
de « jugement ».
Le
nombre des prisonniers décédés en prison s’élève à 201 martyrs, depuis
1967, à cause de la torture, de l’assassinat ciblé ou de la négligence
médicale, ou suite à des coups violents ou des tirs de balles, ayant
entraîné la mort. 76 prisonniers sont décédés depuis 2000. L’année 2007
fut la plus meurtrière à l’intérieur des prisons, avec le décès de 7
martyrs, à cause de la négligence médicale.
Au-delà
de ces statistiques qui démontrent le vrai visage de l’Etat sioniste et
de ses prisons, les nouvelles en provenance des prisons indiquent que
les prisonniers palestiniens et arabes (les prisonniers égyptiens et
jordaniens notamment) poursuivent la grève de la faim commencée le 17
avril dans un climat de terreur : en effet, les autorités carcérales
sionistes ont procédé à des transferts collectifs, touchant toutes les
prisons, afin de punir les grévistes. Des centaines de prisonniers ont
été transférés d’une prison à l’autre dans une tentative de déstabiliser
les grévistes de la faim, mais en vain. Ceux-ci ont poursuivi le
mouvement. D’autre part, les autorités carcérales ont voulu casser le
mouvement en dépêchant, à la veille du 17 avril, un comité pour
rencontrer les prisonniers et écouter
leurs demandes. Mais les prisonniers ont refusé de répondre à cette
manœuvre sioniste de dernière minute.
La
répression des prisonniers grévistes prend de plus en plus d’ampleur.
Le commandant de la région sud les a menacés disant qu’il utiliserait
tous les moyens pour faire cesser la grève. D’après le représentant des
prisonniers dans la prison de Ascalan, Nasser Abou Hamid, les forces
spéciales ont investi les cellules et confisqué tous les objets
personnels, y compris les vêtements et les couvertures. De plus, elles
ont coupé l’arrivée d’eau chaude et retiré les appareils électriques,
les ustensiles de cuisine, les cahiers et crayons. Dix prisonniers ont
été transférés dont le frère de Nasser, Mohammad Nawara, Shadi
Barghouty, Wael Abou Dalal, ces derniers n’ont même pas été autorisés à
prendre leurs vêtements.
Par
ailleurs, les prisonniers Thaer Halahla et Bilal Diab, du mouvement du
Jihad islamique, en grève de la faim depuis plus de 50 jours maintenant,
ont refusé la proposition sioniste consistant à les libérer contre leur
déportation à Gaza. Leur état de santé s’est gravement détérioré. Les
autres prisonniers grévistes depuis plusieurs jours, que ce soit plus de
30 jours comme sheikh Jaafar Izzidine, Hassan Safadi, Omar Abou Shalal,
ou depuis une semaine, comme Abdallah Barghouty, réclament leur
libération immédiate (pour les détenus administratifs) ou la fin de leur
isolement et la possibilité de voir leurs familles.
Du
côté de la solidarité populaire avec le mouvement des prisonniers, la
région de Jénine poursuit les manifestations et les rassemblements de
solidarité, en présence du prisonnier libéré sheikh Khodr Adnan, et
plusieurs rassemblements ont eu lieu en Cisjordanie et notamment dans
al-Qods. Dans Gaza, le comité des déportés de l’Eglise de la nativité,
ont déclenché une grève de la faim devant les bureaux du CICR, en signe
de solidarité avec les prisonniers grévistes.
A
Jénine, le prisonnier libéré Khodr Adnane, qui a mené la plus longue
grève de la faim pour réclamer la fin de sa détention administrative, a
déclaré que tous les prisonniers grévistes sont unis et déterminés pour
poursuivre leur mouvement, ils ont uniquement besoin de la solidarité et
du soutien de la part des peuples libres dans le monde, car les
prisonniers palestiniens luttent pour la dignité de tous les peuples, et
notamment des peuples arabes et musulmans.
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