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Wednesday, September 30, 2009

INSOLITE


Oussama Ben Laden en T-shirt
"I love Guantanamo" dans le métro
de Washington
30-09-2009
Les voyageurs qui prennent le métro dans la capitale des Etats-Unis risquent fort de se retrouver nez à nez avec le chef du réseau Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, souriant et arborant un T-shirt sur lequel figure la mention "I love Guantanamo".
Cette image insolite de l'ennemi numéro un des Etats-Unis figure sur des affiches dans une station de métro située à deux pas de la Maison Blanche à Washington, dans le cadre d'une campagne lancée récemment par l'organisation Avaaz et visant à obtenir la fermeture du camp de Guantanamo.
Elle vise, selon Avaaz, à "rappeler aux législateurs que la torture est illégale, contraire à l'éthique et est un excellent outil de recrutement pour le leader terroriste Oussama Ben Laden et son réseau Al-Qaïda".
Le président Barack Obama, qui s'est engagé dès sa prise de fonction à fermer Guantanamo d'ici janvier, est également représenté, l'air pensif, avec le slogan: "Nous rejetons comme erroné le choix entre notre sécurité et nos idéaux", une citation issue de son discours d'intronisation.
Avaaz, qui se présente comme un réseau internet citoyen co-fondé par le mouvement Res Publica et l'organisation de gauche MoveOn, revendique plus de 3,5 millions de membres dans le monde.
Auteur : AFP

L'heure serait arrivée pour l'Iran


L’heure est arrivée pour
l’Iran !

par Gilles Bonafi

"L'heure est arrivée", a souligné Benjamin Nétanyahou, qui s'est entretenu avec Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants (Source AP)

" Benjamin Nétanyahou exhorte les Etats-Unis à réagir face à l'Iran."

N'oublions pas la visite de Mr Peres fin août à Sotchi avec Mr Medvedev et surtout, le 7 septembre, la visite secrète de Benjamin Nétanyahou le Premier ministre israélien.

Pourquoi, tout simplement pour négocier avec la Russie l'attaque de l'Iran.

Vous comprenez mieux pourquoi les Etats-Unis renoncent au "bouclier antimissile" en Europe. Un deal, tout simplement!

Le compte à rebours a donc commencé pour l'Iran qui sera attaqué par Israël (29 septembre, 2 ou 9 octobre? Zohar,Tsav 32). La seule et vraie question concerne l'attaque elle-même. Sera-t-elle oui ou non nucléaire?

En effet, la plupart des installations nucléaires iraniennes sont profondément enfouies sous le sol et seules des mini-nukes (qui sont des bombes thermonucléaires miniaturisées destinées à la destruction des infrastructures très profondément enterrées) sont capables de les détruire.

Les conséquences humaines, écologiques et géopolitiques seraient alors gigantesques!

Tout ceci est prévu depuis fort longtemps (voir carte du Armed forces journal de juin 2006).

Il existe de plus une analyse que personne n'ose faire. Il s'agit du "calendrier religieux". En effet, le peuple hébreu est le seul à posséder un passé, un présent, mais surtout un avenir (le vav) clairement écrit. Or, nous sommes entrés dans l'année 5770 depuis le 19 septembre, l'année que tous les kabbalistes considèrent comme l'année de la guerre de Gog et Magog.

Stupide?

Tout d'abord, sachez que le livre de la Genèse, le premier livre de la bible comporte 78 064 lettres Hébraïques et 78 064 = 77 700 + (7 x 7 x 7) + (7 + 7 + 7). Cherchez le 7!

La clé de l'analyse pourrait alors être : "mene, mene, tekel, oupharsin", à méditer! (Plus d'infos bientôt sur mon blog).

Je vous laisse réfléchir à ces paroles d'Ariel Sharon:
"Les accords d'Oslo sont très importants pour les Palestiniens depuis que ce sont les seuls accords officiels qu'ils possèdent. Nous avons un autre document, encore beaucoup plus ancien... la Bible ".

Ariel Sharon parlant dans une conférence à Washington, le 8 mai 1998. Source: El Watan, Page 18.
http://www.elwatan.com/IMG/pdf/elwatan04092007.pdf.

Pour ceux qui se demandaient jusqu'à quand la bourse, en dehors de toute réalité économique continuerait à grimper, vous avez la réponse.

Et n'oubliez pas, les plus puissants investisseurs sont au courant et se retireront à temps du marché. Un gigantesque délit d'initié!

En conclusion,"en politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un évènement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi."

Franklin D. Roosevelt, président des Etats-Unis de 1932 à 1945.


Gilles Bonafi est professeur et analyste économique.
Son blog : http://gillesbonafi.skyrock.com/



Gilles Bonafi est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Gilles Bonafi publiés par Mondialisation.ca

Monday, September 28, 2009


Sommet Amérique du Sud - Afrique :
création de la Banque du Sud, vers une Banque Sud-
Sud

Paris, le 27 septembre 2009,
Le deuxième sommet des chefs d’États d’Amérique du Sud et d’Afrique (ASA) se déroule ce week end des 26 et 27 septembre 2009 sur l’île de Margarita au Nord-Est du Vénézuela et rassemble les représentants de 61 pays. Le premier sommet a eu lieu fin Novembre 2006 à Abuja au Nigéria .
Le Président Vénézuélien, Hugo Chavez, a qualifié l’union Amérique du Sud - Afrique de "vitale pour le salut de nos peuples".

Il a invité les intervenants à aborder les choses de façon concrète. Il n’a pas hésité à illustrer magistralement ses propos en utilisant des cartes des Continents stylo à la main.
Il a expliqué pourquoi les peuples d’Afrique et d’Amérique du Sud ont un rôle capital à jouer dans le 21ème siècle : environ 1,200 milliard d’habitants répartis sur plus de 40 millions km2, avec 34% confirmés des réserves mondiales de brut et 13% confirmés des réserves mondiales de gaz.

La Présidente de l’Argentine, Cristina Fernández, a évoqué la théorie scientifique selon laquelle l’Afrique et l’Amérique du Sud avaient été géographiquement unies comme dans une étreinte d’amour entre un homme et une femme avant d’être séparées. Sans savoir si cette théorie scientifique est vérifiée ou non, elle affirme "de toutes les façons, si nous n’étions pas unis par la géographie, nous avons été unis, et nous sommes unis, par la matrice historique".

Le Président du Mali, Amadou Toumani Touré, a rappelé que l’Empereur du Mali, Abu Bakari II, avait fait le voyage vers les côtes américaines bien avant Christophe Colomb. Hugo Chavez a ajouté que la "découverte de l"Amérique par Colomb" est un mensonge entretenu par les Européens et que quand en Afrique il y a avait déjà de grandes villes peuplées de centaines de milliers d’habitants, en Europe il n’y avait pas encore de populations regroupées ou de civilisations urbaines ; Il a rappelé les faits historiques du génocide commis par les Européens en Afrique et aussi dans le cœur de l’Amérique du Sud où il y avait des villes très peuplées telle Machu Picchu ; mémoire historique que selon lui "nous portons en nous [cette mémoire] depuis 5 siècles comme la croix de Jésus Christ, et qu’il faut rappeler".

Le Président Bolivien, Evo Morales, a appelé les pays de l’hémisphère Sud à récupérer leurs ressources naturelles, car "le salut du monde se trouve dans les ressources naturelles d’Afrique et d’Amérique du Sud". Il a ajouté "si nous n’abordons pas sérieusement le sujet du capitalisme, nous serons complices de la destruction de la planète par la destruction des ressources".

Le président de l’Équateur, Rafael Correa, a affirmé qu’il y a suffisamment de ressources pour régler le problème de la faim dans le monde. Il a invité les participants à unir leurs efforts "car seule l’union des opprimés de la planète peut venir à bout de cet ordre injuste en pleine crise". Il a ajouté que l’Amérique du Sud est redevable à l’Afrique à cause du rôle de l’Esclavage dans le développement de l’Amérique du Sud.

Les pays d’Amérique du Sud ont entériné la création de la "Banque du Sud" avec un capital de 20 milliards de dollars ; ils entendent ainsi se libérer du FMI (Fonds Monétaire International) qui les oblige à déposer en pays étrangers les réserves de leurs propres pays. Les pays signataires sont l’Argentine, le Brésil, la Bolivie, l’Équateur, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela. Le Chili avec sa Présidente, Michèle Bachelet, est observateur et n’est pas encore signataire.

Hugo Chavez appelle à la création d’une superstructure bancaire de financement Sud-Sud entre l’Amérique du Sud et l’Afrique, la banque de l’ASA (Bancasa), afin d’en finir avec l’aberration économique qui rend les pays du Sud redevables aux pays du Nord de dettes dues soi-disant à l’aide au financement alors qu’en réalité ce sont les réserves des pays du Sud qui financent ces aides au financement.

Erdogan défend Gaza et la Palestine


Erdogan défend la Bande de Gaza et la cause palestinienne à New York
Une fois de plus, c'est Erdogan le turc qui est monté à la tribune pour défendre la cause du peuple palestinien. En visite à New York pour participer aux réunions de l'Assemblée générale, le Premier ministre n'a eu de mots que pour cette cause.
Révélant que son pays allait exercer des pressions sur le Conseil de sécurité pour discuter le rapport publié par la commission d'enquête supervisé par le juge sud-africain Richard Goldstone qui a accusé Israël d'avoir perpétré des crimes de guerre et des actes passibles d'être des crimes contre l'humanité lors de la dernière offensive menée contre la Bande de Gaza. Erdogan qui, selon le site palestinien en ligne Arabs 48, s'exprimait pour des médias américains à New York a déclaré que " la Turquie estime qu'il faudrait sans aucun doute discuter de cette question au Conseil de sécurité pour demander des clarifications des différentes parties concernées, en vue de déceler les coupables et de les punir".
Le haut responsable turc avait évoqué longuement la question de la Bande de Gaza durant l'allocution qu'il a prononcée devant l'Assemblée générale, s'indignant contre " l'aggravation de la tragédie humaine dans cette région alors que les promesses qui ont été tenues ne sont nullement respectées". " Notre responsabilité et notre conscience humaine nous incombent de mettre fin à cette tragédie et de réaliser un climat de paix" a-t-il expliqué, rappelant que la dernière offensive israélienne contre la bande de Gaza a tué plus de 1.400 palestiniens, dont une grande partie des femmes et des enfants, et dénonçant le recours par l'armée israélienne au phosphore blanc, et la destruction de toute l'infrastructure de la Bande.
Regrettant le non respect des engagements tenus par la Communauté internationale à la Conférence de Sharm el-Sheikh d'accorder des milliards de dollars pour la reconstruction de la Bande de Gaza, Erdogan a signalé que les Gazaouis vivent toujours dans des tentes et n'ont pas accès à l'eau potable. " Une fois de plus, Gaza est abandonnée à son sort. Après les destructions qu'elle a subies, Israël refuse toujours de lui permettre d'importer des produits de constructions" a-t-il regretté.
Selon le Premier ministre turc, la cause palestinienne ne peut être résolue en acceptant seulement les conditions de la partie israélienne:" le règlement de la cause palestinienne est l'un des plus grands obstacles à la paix régionale et mondiale, et il n'est possible qu'au cas où tous les acteurs sont traités de façon équitable et juste", a-t-il assuré, insistant sur le droit du peuple palestinien à la liberté et à la paix.
Il a affirmé que la Turquie s'intéresse de près au règlement du conflit palestino-israélien à la base de la solution des deux états qui vivent côte à côte en paix et sécurité, estimant que l'unité nationale palestinienne accélèrera l'opération d'édification de l'état palestinien indépendant, et assurant que la Turquie soutient et soutiendra toujours le peuple palestinien.
Concernant la Syrie, Erdogan l'a qualifiée de pays important qui peut jouer un rôle important dans la quête de la paix dans la région. Le mois de février dernier, lors du forum économique de Davos, survenu après l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, baptisé " Plomb durci", le Premier ministre turc avait tenu tête au président israélien Shimon Peres, accusant son entité de commettre des massacres contre le peuple palestinien. Et ce en présence du président de la ligue arabe, Amr Moussa qui n'a rien soufflé.

http://www.almanar.com.lb

Sunday, September 27, 2009

Aveux de l'ambassadeur américain à Bagdad


Les aveux de l’ambassadeur américain à
Bagdad

Daoud Al-Farhane

26-09-2009

L’ambassadeur américain Ryan Crocker n’est pas très connu dans le monde arabe bien qu’il soit l’un des rares survivants de l’explosion de l’ambassade américaine à Beyrouth en 1986. Il était aussi sur les lieux lors de l’action terroriste contre le World Trade Center le 11 septembre 2001, ainsi que lors de la guerre contre l’Afghanistan en 2002 et contre l’Irak en 2003.

Il était toujours dans les coulisses du pouvoir. Il avait pourtant de quoi être célèbre ayant pu s’extraire avec sa femme des décombres de l’ambassade américaine à Beyrouth et échappé à un tir au mortier contre sa résidence dans la zone verte à Bagdad en 2008.

Comme le gouverneur Bremer auparavant, voici que l’ambassadeur Crocker sort de sa réserve pour reconnaître « l’échec de la politique américaine en Irak, les luttes d’influence entre militaires et civils américains et la guerre sans merci que se livrent les nouveaux hommes politiques irakiens pour la domination, le pouvoir et l’argent.

Crocker qui est le cinquième ambassadeur américain à Bagdad depuis l’occupation de l’Irak, après Garner, Bremer, Negroponti et Zelman Khalil Zada, reconnaît aujourd’hui que le plus grand défaut des américains en Irak, est qu’ils « n’ont pas ce qu’il appelle « la patience stratégique » et qu’ils ont le souffle court, à l’inverse de ce que font les héros du cinéma américain, quand ils parviennent à accomplir leur mission au cours de quelques heures en détruisant totalement l’ennemi et en sauvant l’Amérique d’une attaque aérienne nucléaire ou chimique.
Dans un long article publié par le magasine News Week, http://www.newsweek.com/id/214988/, la semaine dernière, l’ambassadeur écrit que « très peu de chefs militaires américains avaient une idée claire du paysage politique irakien le lendemain de la chute de l’ancien régime en avril 2003. Je me souviens avoir rencontré l’un d’entre eux qui m’avait donné l’impression qu’il se foutait absolument de tout en dehors du mouvement de ses troupes : positionnement, défense et tirs sur les objectifs…J’ai essayé de lui expliquer ce que pourrait être l’idée que se feraient les irakiens des USA et de leurs troupes si nous ne trouvions pas le moyen de régler l’ensemble des problèmes économiques, sociaux et politiques. Sa réponse était celle de nombreux militaires : « ce n’est pas notre mission, ce que vous me dites est digne d’intérêt mais je n’ai rien avoir avec tout cela ».

A propos des scènes de vol, de pillage et d’incendie qu’a connues l’Irak au cours de la première semaine de l’occupation et qui s’étaient déroulées au nez de l’armée américaine, Crocker explique « que la chute de l’ancien régime a été traduite comme étant la fin de l’ordre public et le règne du désordre. Ce fut la porte largement ouverte aux criminels et aux bandits pour une maîtrise totale de la rue et le pillage des édifices publics et des commerces. Ils ont incendié et détruit le musée national et même le réseau électrique national, récupéré et vendu les câbles de cuivre. Les irakiens ont déduit de ce désordre que les américains n’accordaient aucun intérêt à leur situation, qu’ils étaient incapables de maîtriser le déroulement des événements et n’avaient ni un plan ni les moyens nécessaires au maintien de l’ordre dans le pays ».

Crocker reconnaît que « les américains n’avaient aucun plan pour gouverner l’Irak et même, plus précisément, un plan pour le lendemain de la chute de Saddam Hussein » et se demande « s’ils avaient ne serait-ce un plan pour constituer un gouvernement irakien sans pouvoir ». Sa réponse, claire et nette : est non, puisque les forces d’occupation n’ont réussi à constituer le « conseil intérimaire de gouvernement », de triste réputation, qu’avec l’aide des Nations Unies.

La dernière mission confiée à Crocker par le state department en 2007 était d’aller à Bagdad. La résistance, dont les premières opérations avaient commencé au cours de la première semaine de l’occupation, « avait atteint son apogée », selon ses termes. Elle était même convaincue de pouvoir nous mettre, à brève échéance, hors d’Irak. Crocker reconnaît que les troupes américaines manquaient autant de patience stratégique que d’unité de commandement. Il dit que les ennemis de l’Amérique en Irak avaient exploité notre arrogance pour infliger davantage de pertes à nos troupes et à celles de nos alliés.

Mais malgré tout, Crocker ne formule aucune critique contre le président Bush ou contre aucun des hommes politiques irakiens de connivence ou collaborant avec les troupes d’occupation. En ce domaine, il a la même position que tous les chefs militaires et hommes politiques américains qui considèrent ces hommes comme des « Karakouz* » ou des pantins, ne méritant ni la critique, ni même l’injure.Tout juste le mépris !

‏*Le karakouz est le guignol du théâtre des marionnettes Ottoman(Ndt).

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai

http://www.iraqirabita.org/index.php?do=article&id=21450/

Grève générale en Palestine occupée


Grève générale en Palestine
occupée : la confrontation et le
défi


Le premier octobre prochain, les Palestiniens de 48 (qui vivent dans l’entité sioniste) organisent une grève générale, à laquelle ont unanimement appelé les forces politiques palestiniennes présentes dans le Haut comité de suivi des masses arabes. Cette grève signifie essentiellement que les régions demeurées majoritairement arabes (Galilée, Triangle et des parties du Naqab) seront entièrement paralysées, y compris dans la partie arabe des villes « mixtes ». Il s’agit d’abord de commémorer le martyre de 13 Palestiniens tombés début octobre 2000, lorsque notre peuple de l’intérieur s’est soulevé, pour contribuer à l’intifada al-Aqsa, déclenchée quelques jours plus tôt.
Il a fallu huit ans pour que les Palestiniens de 48 arrivent à proclamer cette grève, historique dans l’histoire du mouvement palestinien de l’intérieur. En effet, après la terrible répression en octobre 2000 contre les Palestiniens de 48, descendus dans les rues pour protester contre les massacres commis par l’armée sioniste en Cisjordanie (al-Quds y compris) et la bande de Gaza et pour participer à la révolte de notre peuple contre la colonisation et l’occupation, dans l’Intifada al-Aqsa, les Palestiniens de 48 ont célébré, entre 2001 et 2008, la commémoration annuelle en organisant diverses manifestations, dans certaines villes, soit en Galilée soit dans le Triangle.

Commission Ur : manœuvre israélienne
Depuis 2001, plusieurs voix et forces politiques réclamaient la grève générale, mais en vain. Certains partis essayaient de « calmer » les masses, préférant discuter avec les institutions sionistes, attendant un geste de leur part, une sorte de « regret » pour les massacres commis ou « des excuses » pour la répression, les actes et les paroles racistes. En vain !! L’institution sioniste, civile, militaire ou sécuritaire, n’a pas bronché, au contraire. La commission israélienne Ur qui avait été formée juste après la révolte pour soi-disant examiner et évaluer les événements (manifestations pacifiques et répression sanguinaire) n’a abouti qu’à faire porter la responsabilité des faits aux dirigeants palestiniens eux-mêmes, accusant sheikh Raed Salah et dr. Azmi Bishara d’être les fauteurs de troubles, parce qu’ils avaient prononcé des discours jugés « extrémistes » par les responsables israéliens. De plus, les militaires et policiers ayant tiré sur les manifestants, tuant 13 civils et blessant près de 500 civils palestiniens, ne seront pas inquiétés, malgré les preuves évidentes de leur implication dans les meurtres intentionnels. Il a fallu le rapport de cette commission, paru en 2005, pour que certains dirigeants comprennent enfin que l’établissement colonial sioniste ne peut aller au-delà de cette manœuvre qui vise à faire croire qu’Israël est un Etat de droit et que tous ses citoyens sont égaux, puisque les Palestiniens de 48 « jouissent » de la citoyenneté israélienne.

Depuis octobre 2000 : accentuation du racisme colonial
Le massacre d’octobre 2000 n’a été que le début d’une vague répressive, coloniale et raciste, populaire et officielle, civile, militaire et sécuritaire, contre les Palestiniens de 48 et leur direction politique.
Depuis octobre 2000, les institutions israéliennes ont accentué leur politique d’apartheid envers ce qu’elles considèrent comme la « minorité arabe israélienne » : outre les confiscations des terres (en Galilée et dans le Triangle), les démolitions des maisons (en Galilée et surtout dans le Naqab, partie sud de la Palestine), les pratiques de nettoyage ethnique dans les villes devenues « mixtes » du fait de la colonisation (Yafa, Ramleh, Lidd, Akka et Haïfa) et dans des régions comme le Naqab, outre les actes et les déclarations racistes d’officiels, d’universitaires ou de journalistes israéliens, les masses palestiniennes et leurs directions politiques et civiles sont soumises à l’arbitraire et la répression : arrestations, fouilles et confiscations de matériels et documents, exil forcé, interdictions diverses (de voyager, de se déplacer, etc..). Mais trois faits marqueront la mémoire collective palestinienne, après le massacre d’octobre 2000 : le massacre de Shefa ‘Amr commis par un soldat-colon en août 2005, le pogrom de Akka commis en septembre 2008 et la tentative d’invasion par les colons de Umm al-Fahem, début 2009. Ce qui distingue ces faits de tous les autres, c’est l’impunité officielle envers les colons, responsables de toutes ces attaques. Il est désormais clair, pour ceux qui hésitaient encore, que l’institution officielle israélienne ne peut que soutenir et protéger ses propres colons, à cause de l’idéologie coloniale et raciste officielle.

D’un apartheid de fait à un apartheid légalisé
Il est devenu courant de désigner la politique israélienne par apartheid, concernant la Cisjordanie (y compris al-Quds) et de la désigner par racisme concernant les Palestiniens de 48, comme si la politique israélienne envers les Palestiniens de 48 relevait d’un racisme semblable à la France ou à d’autres pays européens. Mais quiconque étudie minutieusement la pratique institutionnelle sioniste envers les Palestiniens de 48, depuis l’occupation de la Palestine en 1948 et la fondation de l’Etat sioniste, réalisera qu’elle est caractérisée par un véritable apartheid auquel s’ajoute une politique de nettoyage ethnique et religieux. Cette distinction entre les deux régimes (Cisjordanie et Palestine occupée en 48) est le fait de ceux qui croient à la légalité et la légitimité de l’Etat d’Israël, croyance qui les empêche de voir le visage hideux du colonialisme dans cette partie occupée en 48 : ils ne voient que la partie superficielle, le racisme envers une catégorie de la population « israélienne ». Mais dans les faits, l’apartheid sioniste s’exerce avant tout envers les Palestiniens de 48, dans tous les détails de vie courante. Il est vrai que les Palestiniens de 48 votent pour des élus à la Knesset, mais ce n’est qu’une façade, qui risque d’ailleurs de tomber ces prochaines années. Mais même concernant ces élections, il faut rappeler que suite à l’expulsion des Palestiniens de leur patrie, en 1948-49, ceux qui sont restés sont devenus une minorité affaiblie, sans direction politique, économique et intellectuelle, face à l’établissement sioniste (ce qui n’était pas le cas des Africains dans l’Afrique du sud). Donc, pour les sionistes, il valait mieux leur accorder ce droit de vote et la citoyenneté, puisqu’ils ne pouvaient représenter aucun danger, à l’époque.
Concernant la citoyenneté israélienne, de plus en plus nombreux sont les Palestiniens de 48 qui la remettent en cause, comme le dit Ameer Makhoul, directeur de l’Union des associations civiles arabes (Ittijah), dont le siège est à Haïfa, dans un article récent : « la citoyenneté ne protège pas le Palestinien, elle n’est pas une médaille israélienne pour le Palestinien, mais un outil de domination et de domptage entre les mains de l’Etat, alors que pour le mouvement national palestinien de l’intérieur, elle est un outil pour demeurer et défendre la patrie, et y défendre les droits de notre peuple. Quoiqu’il en soit, elle n’est pas un choix palestinien mais une contrainte israélienne ».
L’apartheid israélien de fait pratiqué depuis 1948 est en passe d’être légalisé, avec les lois de plus en plus nombreuses que l’établissement officiel sioniste instaure. Il n’a pas fallu attendre, contrairement à ce que croient beaucoup, l’arrivée au pouvoir de la droite dure pour ce faire, c’est-à-dire février 2009. Dès l’Intifada al-Aqsa, plusieurs lois adoptées par la knesset ou proposées par des groupes parlementaires divers, rejettent les droits des Palestiniens, limitent leur accès à une égalité même de surface, encerclent leur direction et leur présence dans leur pays. Les récentes lois proposées, discutées ou adoptées ne font qu’entériner ce que la gauche sioniste avait envisagée, à demi-mots. C’est cette accentuation de la sionisation musclée, à visage découvert, qui a finalement convaincu ceux qui hésitaient à proclamer la grève générale, à le faire sans hésiter.

L’accumulation des confrontations antérieures
Si les Palestiniens de 48 sont parvenus à proclamer la grève générale, le 1er octobre prochain, de manière unanime, c’est aussi et surtout à cause de l’accumulation des luttes qu’ils entreprennent depuis octobre 2000 contre l’institution sioniste, sous toutes ses formes. C’est dans la confrontation que les outils ont été mis au point et ajustés pour arriver à ce stade, reprenant la tradition de la journée de la terre du 30 mars 1976, mais avec une conscience politique plus aguerrie de ce qu’ils sont, de ce qu’ils veulent et de ce à quoi ils aspirent. Il ne s’agit plus seulement de protester contre les confiscations des terres, qui sont d’ailleurs presque entièrement confisquées, plus de trente ans après, mais de s’affirmer palestiniens, et en tant que tels, de contribuer au combat palestinien pour la liberté, contre le colonialisme, l’apartheid et le nettoyage ethnique israéliens.
Et parmi ces outils de lutte forgés dans la confrontation, il y a le haut comité de suivi des masses arabes qui a « osé » proclamer la grève générale. Organe de liaison fondé au début pour contrôler les masses arabes, il est devenu, au fur et à mesure que les luttes s’intensifiaient, un organe partagé entre les nationalistes et les « modérés », pour devenir finalement un cadre portant les aspirations nationales du peuple palestinien de l’intérieur. Bien évidemment, la lutte à l’intérieur du haut comité n’a pas encore entièrement tranché la question, mais des voix de plus en plus nombreuses réclament actuellement l’élection des instances dirigeantes de cet organe par les masses palestiniennnes de 48, alors qu’elles sont jusqu’à présent formées par un consensus très éloigné de la réalité sur le terrain.
La principale contestation de ces élections réclamées émane de certains partis qui craignent que le haut comité ne remplace dorénavant leur représentativité à la knesset, tout comme ils craignent qu’un tel organe, uniquement palestinien, ne franchisse le cap d’une séparation de fait avec la société coloniale israélienne, balayant tout appui ou toute illusion envers la gauche sioniste ou alternative israélienne. Pour ceux qui réclament ces élections, il s’agit de bâtir un véritable outil palestinien représentatif, de liaison et de coordination des luttes face aux menaces de plus en plus évidentes de la part de l’institution sioniste. Il s’agit, non pas de remplacer les partis participant aux élections de la Knesset, mais d’aller au-delà, en tenant compte qu’une part grandissante de la population palestinienne de l’intérieur ne participe plus ou n’a jamais participé, à ces élections. La proclamation de la grève générale par le haut comité de suivi est un pas dans ce sens. Elle vient couronner le débat interne qui dure depuis des années et qui se poursuivra après la grève.

La grève générale du premier octobre prochain est la poursuite de la mobilisation exemplaire et la participation massive des Palestiniens de 48 lors de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza. Elle est la poursuite de la mobilisation remarquable lors de la guerre de juillet-août 2006 contre la résistance au Liban, comme elle est la poursuite de la mobilisation populaire contre l’invasion de Umm al-Fahem, contre le pogrom à Akka et surtout, contre la judaïsation de la ville d’al-Quds, devenue de fait sous leur protection, puisque ni les Palestiniens de Cisjordanie ni ceux de la bande de Gaza ne peuvent y accéder et la défendre. Une lourde responsabilité pèse aujourd’hui, comme elle a toujours pesé, sur leurs épaules.
C’est pourquoi il est important que les amis du mouvement palestinien de libération se mobilisent pour soutenir le combat des Palestiniens de 48, non pas seulement lorsqu’ils participent au combat palestinien à Gaza ou en Cisjordanie, mais aussi et surtout lorsqu’ils se mobilisent et affrontent, les mains nues, l’institution sioniste, civile, militaire, politique ou sécuritaire, pour protester contre le racisme colonial qui cherche soit à les israéliser soit à les expulser.
Dans la pratique, il est possible de contribuer au soutien de leurs luttes en les faisant participer à tout débat organisé sur la cause palestinienne, et non seulement sur leurs propres luttes, en les invitant aux côtés des autres Palestiniens, réfugiés ou de Cisjordanie et de Gaza. Ensuite, faire connaître leur situation, leurs luttes et leurs analyses, en évitant de les intégrer dans « les affaires internes israéliennes » et en les dissociant des Israéliens, quelle que soit la nature de ces Israéliens, gauche, extrême-gauche ou autres. Puis, finalement, en tentant de porter la présence des Palestiniens de 48 dans leur propre pays colonisé devant les instances internationales, même si ces dernières sont encore timides ou franchement pro-sionistes. Défendre la présence et le droit des Palestiniens de 48 devant les instances internationales a une double portée : d’abord médiatique, mais surtout politique, puisqu’il s’agit de frapper l’Etat sioniste au cœur, lui qui considère les Palestiniens de 48 comme étant une affaire interne et que toute revendication de ce type, une intervention dans ses « affaires internes ». C’est à ce niveau que l’Etat sioniste peut être affaibli et démantelé, progressivement, tout en permettant à notre peuple de l’intérieur de s’affermir, d’être une épine mortelle dans le cœur de l’entité israélienne.

CIREPAL (Centre d'Information sur la Résistance en Palestine)
27 septembre 2009

Saturday, September 26, 2009


Les bulldozers américains détruisent le site archéologique de Ur sous le regard médusé des archéologues !

Pour le ministre irakien du tourisme et des sites archéologiques, Mohamed Abbas Al Aribi, le site archéologique de Ur, au sud de l’Irak, n’est plus seulement le lieu de naissance du patriarche Abraham, ancêtre de tous les prophètes, mais aussi et surtout le site le plus menacé par les activités actuelles de l’armée américaine.

Le journal irakien Al Mada a rapporté cette semaine les propos du ministre qui déclare que « les travaux effectués par les américains, avec notamment la création de camps, le creusement de tunnels, l’établissement de murs de fortifications pour protéger leurs troupes, le nivellement des terrains à l’aide d’engins lourds ont gravement endommagé le site ». Ajoutant « que la présence militaire sur un site archéologique est en elle-même illégale et que nous avons adressé de nombreux appels aux américains pour qu’ils évacuent les lieux et s’interdisent de s’en approcher dans l’avenir ». Le ministre a rappelé qu’il agit en coordination avec les ministères de la défense et de l’intérieur, mais que tous ses appels sont restés lettre morte.

Le ministre a ajouté que des photos satellites de la ville d’Uruk-Warka*, proche de Ur, ont choqué l’archéologue allemande Marguerite Von Hess qui avait travaillé sur le site quelque temps avant l’occupation américaine en 2003.

L’archéologue allemande a estimé, à la vue des photos, que la colline sur laquelle a été construite la ville a subi de graves dégâts par suite de la construction de la base aérienne de Talil dans les environs de Nassirya au sud de l’Irak et a exprimé sa profonde déception en constatant que les bulldozers avaient fait disparaître tout un quartier de la zone sud-est de la ville.

L’expert archéologue britannique, Kohn Kurtis, responsable de la conservation des vestiges du proche orient au musé britannique, n’a pas été moins surpris et déçu que sa collègue allemande. Quand Kurtis a visité le sud de l’Irak, il y a un an, il a constaté que l’armée américaine avait édifié des constructions avec toutes leurs dépendances et leurs canalisations souterraines dans la base d’aviation de Talil, appelée aujourd’hui camp d’Adbour et ce, dans une zone d’Ur qui n’a pas encore fait l’objet de fouilles par des archéologues.

Selon certains archéologues, la situation actuelle à Ur avec des cimetières datant de près de 3000 ans avant J.C. et dont certaines tombes renfermaient des casques en or ainsi que des instruments de musique et autres objets de valeur inestimable enfouis avec les morts, leur rappelle celle qui prévalait à Babylone.
Là aussi les troupes américaines et polonaises avaient infligé de graves dégâts au site et détruit beaucoup de ses vestiges. Elles ont fini par l’évacuer suite aux protestations et à la pression internationale.
Rappelons que Babylone était la capitale du roi Babylonien Nabuchodonosor.

Les troupes américaines en Irak sont très mal vues par la communauté internationale des archéologues. Malgré tout, on a assisté récemment à une prise de conscience par certains officiers américains de l’importance des ruines babyloniennes, sumériennes et assyriens dans l’histoire universelle dont elles constituent un pan important et qu’elles méritent d’être protégées.

C’est ainsi que certains généraux américains ont distribué à leurs troupes des jeux de cartes portant au dos des photos de sites archéologiques irakiens importants. Une de ces photos représente l’arc colossal en briques ou « la voûte de Cyrus » considérée comme la plus importante voûte construite en terre cuite et sans la moindre structure armée. Le dos de la carte porte l’inscription suivante « ce monument a pu traverser dix sept siècles d’histoire, pourra-t-il t’échapper à toi aussi ? » indique le valet, et le 2 de trèfle « l’héritage de l’ancien Irak est une part de votre héritage ».

Les archéologues se font aussi du souci pour les vestiges islamiques de Samarra, au nord de l’Irak, considéré par l’UNESCO, depuis 2007, comme patrimoine culturel universel menacé.

L’UNESCO a alerté l’opinion internationale que les autorités irakiennes n’étaient pas en mesure de protéger le site de la vieille ville qui remonte au neuvième siècle. D’autres archéologues de la Sorbonne, à Paris, ont vivement critiqué la construction d’une caserne de police à proximité de la mosquée du Calife Al-Moutawakkel, au minaret en spirale et haut de plus de cinquante mètres et considérée comme le symbole de Samarra. Ils ont fait remarquer que cette caserne a été construite à proximité des ruines du palais de Aïssa « Jésus », construit en l’an 852.

Les propos du ministre irakien des sites archéologiques et du tourisme concernant le pillage du musée national n’étaient pas plus optimistes que pour les grands sites de Babylone, Ur et Samarra. Il a indiqué en effet que sur plus de quinze mille pièces de tout genre volées lors de l’occupation de Bagdad par les troupes américaines en mars 2003, seules quatre mille ont été récupérées. Selon l’archéologue allemande Von Hes, la plupart des pièces récupérées appartiennent au département des civilisations antiques, relativement moins protégé que les autres et que les pilleurs ont pu pénétrer facilement. Il semblerait que des gangs bien organisés avaient préparé son pillage et c’est pour cette raison que ces objets n’ont pas été retrouvés jusqu’ici ».

Mohamed Hantech et Firas Hammad

22- 02-2008

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai


http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=12736/

*Uruk-Warka, située à environ 300 km au sud de Bagdad, est une des plus anciennes métropoles de l'Antiquité. Habitée dès - 4 000 avant J.C et jusque vers l'an 400 de notre ère, la cité est connue comme étant le berceau de l'écriture et de l'épopée la plus ancienne du monde, "l'Epopée de Gilgamesh", ainsi que pour être la ville où les premières formes d'un état politique et d'une administration ont été développées. Le site culturel est gigantesque, d'autant que déjà en
- 3 000 avant J.C la ville avait bénéficié d'une extension de 5,5 Km².

Friday, September 25, 2009

Palestine: MOHAMED OTHMAN

Libérez Mohammad Othman, le premier


prisonnier de conscience de Palestine !


(+ pétition à signer) Par BDS Movement

24-09-2009
Vous savez certainement appris que la Norvège s’est récemment désinvestie de la compagnie militaire israélienne Elbit, une avancée majeure pour le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) et l’une des nombreuses victoires de cet été. En réponse, Israël a arrêté un des organisateurs du mouvement BDS, Mohammad Othman. Othman est allé récemment en Norvège pour l’affaire du désinvestissement ; il est donc évident que son arrestation, à la frontière jordanienne, sans aucun motif, est une punition.Vous trouverez ci-dessous un exposé détaillé de la situation, voyez ce que vous pouvez faire pour aider et transmettez-le à toute personne susceptible d’être intéressée.Merci d’avance.
Le mardi 22 septembre, Mohammad Othman, 33 ans – militant palestinien pour les droits de l’homme et défenseur de la campagne civile non violente de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) – a été arrêté par les autorités israéliennes au Pont Allenby, le terminal frontalier entre la Jordanie et le territoire palestinien occupé.
Il revenait d’un voyage en Norvège, où il faisait la promotion de la campagne BDS – lorsqu’il a été détenu, arrêté puis transféré dans une prison, où il se trouve actuellement dans l’attente d’une audience militaire prévue mardi prochain.
Alors que Mohammad n’est qu’un parmi les environ 11.000 palestiniens détenus dans les prisons et centres de détention israéliens, il est le premier Palestinien emprisonné par Israël en réponse à une activité de soutien à la campagne BDS. Ces campagnes gagnant de l’ampleur partout dans le monde, Israël subit de plus en plus de pression pour qu’il se conforme au droit international et respecte les droits palestiniens.
C’est précisément cette montée spectaculaire de l’efficacité de la campagne BDS et de son succès à l’Ouest qui semble avoir poussé Israël à prendre une mesure aussi draconienne contre un activiste BDS éminent et infatigable.
Mohammed a consacré les dix dernières années de sa vie à la défense des droits de l’homme des Palestiniens. Son village, Jayyous, en Cisjordanie occupée, a perdu la plupart de ses terres agricoles fertiles pour le mur illégal et les implantations coloniales d’Israël. Il a participé à la Campagne contre le mur d’apartheid qui lutte contre la dépossession des fermiers palestiniens et a poussé à la mise en place de mécanismes obligeant Israël à rendre des comptes sur ses violations du droit international et des droits de l’homme, se fondant sur l’appel palestinien pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions, publié le 9 juillet 2005, un an après que la Cour Internationale de Justice de La Haye ait déclaré que le mur et les colonies d’Israël étaient illégaux.
Le voyage de Mohammad en Norvège – au cours duquel il a rencontré de hauts responsables, dont la Ministre des Finances Kristen Halvorsen – reflète le soutien international grandissant pour des mécanismes efficaces visant à faire respecter le droit international et les droits palestiniens.
Le Fonds de Pension Public norvégien a récemment annoncé qu’il se désinvestissait de Systems Elbit, la compagnie israélienne qui fournit aux forces d’occupation des drones et autre technologie militaire, ainsi que des systèmes de sécurité pour le mur et les colonies.
La décision a été prise après que des représentants du Conseil d’Ethique du fonds aient rencontré des militants palestiniens et israéliens pour les droits de l’homme, dont Mohammad, qui les a accompagnés dans une visite de Jayyous et d’autres villages de Cisjordanie touchés par le mur.
Depuis la guerre illégale d’agression d’Israël contre Gaza en décembre 2008 et janvier 2009, qui a tué plus de 1.400 personnes, des civils en majorité, le mouvement BDS a grossi exponentiellement et gagné un vaste soutien parmi les gens de conscience, les syndicats et la société civile internationale en général, ainsi que parmi quelques gouvernements.
Au cours des deux dernières semaines, davantage de pays suivent l’exemple de la Norvège. Le Parlement brésilien s’est exprimé contre la ratification de l’Accord de Libre Echange avec Israël tant qu’un Etat palestinien ne serait pas créé, et le gouvernement espagnol a exclu l’Université installée dans une colonie d’Ariel d’un prestigieux concours d’architecture.
Le mouvement BDS réalisant des gains significatifs dans le monde entier, les défenseurs des droits de l’homme comme Mohammad risquent d’être de plus en plus la cible du gouvernement israélien, qui s’efforce d’éviter d’avoir à rendre des comptes sur ses violations continues du droit international.
Le Comité national palestinien BDS (BNC) appelle tous ceux qui soutiennent les droits de l’homme fondamentaux, qu’ils adhèrent ou non à BDS, les groupes internationaux de solidarité et les organisations pour les droits de l’homme à agir d’urgence pour attirer l’attention sur ce cas et exercent toutes pressions nécessaires pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de l’activiste palestinien pour les droits de l’homme Mohammad Othman.
Il est crucial que la communauté internationale combatte les tentatives israéliennes de criminaliser les militants pour les droits de l’homme qui adoptent BDS, ou toute autre lutte populaire visant à mettre fin aux violations du droit international et à appliquer les principes universels des droits de l’homme.
Actions recommandées :-
Encourager d’autres à rejoindre cette campagne par des pétitions, des manifestations et/ou l’envoi de lettres / appels téléphoniques.
Fournissez-leur les détails et les informations sur les contacts.-
Exhorter vos représentants dans les bureaux consulaires de Tel Aviv et Jérusalem/Ramallah à demander la libération immédiate de Mohammad Othman.
(1)- Informez l’ambassade israélienne de votre pays que vous faites campagne pour la libération de Mohammad et pour une paix juste et durable basée sur le droit international.
- Attirez l’attention des organes médiatiques locaux et nationaux sur le cas d’une premier prisonnier de conscience BDS de Palestine.-

Visitez le blog et la page Facebook créés pour la libération de Mohammad Othman pour être informés des nouvelles récentes et des alertes d’action.
Pour plus d’information, vous pouvez écrire à :freemohammad@bdsmovement.net
Merci à tous et à toutes pour votre soutien.
(1) Ambassade de France à Tel-Aviv112 Promenade Herbert SamuelBP 3480 - 63572 Tel AvivCity: Tel-AvivPhone: [972] (3) 520 83 00Fax: [972] (3) 520 83 40Web Site: http://www.ambafrance-il.orgEmail: diplomatie@ambafrance-il.orgConsulat de France à Tel-AvivImmeuble Migdalor -
BP 261261/3 Ben Yehouda62285 Tel AvivCity:
Tel-AvivPhone: [972] (3) 520 85 00Fax: [972] (3) 520 85 28/29

Web Site: http://www.ambafrance-il.orgEmail: consulat@ambafrance-il.orgConsulat de France à Jérusalem5 rue Paul Emile BottaPO box 182 91001 JerusalemCity: JerusalemPhone: [972] (2)
629 85 00Fax: [972] (2) 629 85 01 / 629 85 02Web Site: http://www.consulfrance-jerusalem.orgEmail: diplomat@france-jeru.org

SIGNEZ LA PETITION POUR LA LIBERATION DE MOHAMMAD.

Source : BDS Movement


Traduction : MR pour ISM

Thursday, September 24, 2009

Témoignage de Gaza


Gaza :

Les veuves et les enfants

commencent à mendier


Il y a peu de parcs et d'espaces verts dans la bande de Gaza, et ceux qui existent sont remplis de gens avides de nature. Jour et nuit, les gens viennent en masse au Joondi ou au parc du Soldat Inconnu, dans le centre de Gaza. Des vendeurs s’installent; ils vendent des noix grillées, des falafels, des boissons froides, du thé et du café. Plus à l'Est, le principal parc de Gaza, où l’on doit payer 1 shekel pour entrer, abrite des arbustes, des arbres décoratifs et des fleurs bien entretenus. Ce n'est rien en comparaison avec les arboretums ailleurs, mais il y a un peu de verdure.

Sur la principale rue Est-Ouest de Gaza, la rue Omar Mukthar, la zone commerçante la plus huppée de Rimal qui attire les acheteurs de vêtements, de parfum, d'électronique et de souvenirs. Le stock est une pauvre collection de tissus bon marché et de matériel électronique extrêmement cher.

Les habitants de Gaza n'ont pas d'autre choix à part les marchés des tunnels à Rafah. Mais en fin de compte, la majorité des produits proviennent des mêmes tunnels et finissent tous par être excessivement chers. Ceux qui ont des shekels à dépenser vont dans les cafés branchés de Rimal ou du quartier de l'hôpital Shifa. Mais les choix sont fondamentalement les mêmes: café arabe, cappuccino, jus de fruits, repas légers. Et le divertissement est limité à l'usage d’internet sans fil, de la musique arabe diffusée par les haut-parleurs du café et des discussions avec des amis, en fumant peut-être une pipe à eau. Certains choisissent ces cafés pour organiser des fêtes d'anniversaire avec une interprétation en arabe de la chanson ‘Happy Birthday'. Un gâteau qui coûte en moyenne 70 shekels est le clou de la fête. Mais seuls des rares privilégiés peuvent se l’offrir. La plupart des 1,5 millions d’habitants de Gaza ne peuvent pas se permettre de telles frivolités, sans parler des repas normaux, des couches, du lait pour bébé et vêtements et des livres scolaires.
Pour la plupart des Palestiniens de Gaza, il n'y a aucun moyen d'échapper aux contraintes du siège étouffant imposé par Israël qui, avec la complicité du gouvernement égyptien et de la communauté internationale, s’est renforcé depuis Juin 2007, lorsque le Hamas a pris le pouvoir dans la bande de Gaza.
Mais le siège avait débuté encore deux ans plus tôt, peu de temps après que le Hamas ait été élu début 2006. Depuis lors, les Palestiniens ont vécu sous des restrictions de plus en plus étouffantes sur ce qui peut entrer et sortir de Gaza.
Dans le quartier commerçant de Rimal, un nombre croissant de Palestiniens ont recours à la mendicité. On y trouve des veuves qui tentent de subvenir aux besoins de leurs enfants, et des enfants qui mendient eux aussi pour contribuer aux revenus de la famille. On trouve de plus en plus d'enfants qui vendent des articles à 1 shekel dans la plupart des rues de la ville de Gaza. Les enfants, âgés de sept ou huit ans, passent leurs journées à convaincre les piétons ou les conducteurs aux feux rouges d’acheter leurs bibelots. Il y a peu d’options de loisirs pour les jeunes. Pas de cinéma, pas de concerts, pas de boîtes de nuit, aucun des passe-temps dont jouissent les jeunes du monde entier. C'est dû, en partie à la culture conservatrice dans la bande de Gaza, mais surtout au siège, et aux nombreuses attaques de l’armée israélienne contre Gaza.

Un lieu pour le théâtre, une scène en lambris de bois dans le bâtiment de l’hôpital Al-Qods, a été incendié par un bombardement israélien au cours de la guerre de trois semaines contre Gaza cet hiver. Dans tous les cas, le principal est d'ordre financier: avec des niveaux de pauvreté extrême pour 90% de la population selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (UNCATD) de septembre 2009, la majorité des Palestiniens de Gaza dépendent de l'aide alimentaire, et se débrouillent en faisant des régimes riches en glucides inadaptés, sans argent supplémentaire pour les objets de luxe comme les vêtements et les livres scolaires.
Ibrahim, Mahmoud et Mahdi, des adolescents de Beit Hanoun, finissent encore leur dernière année de lycée, et n'ont pas atteint le niveau de frustration de nombreux jeunes diplômés universitaires qui ressentent la rareté du travail à Gaza. Ils ont encore quelques années devant eux avant de penser aux problèmes d’emploi à plein temps. Ils passent leur temps libre à faire des choses simples: «Nous jouons au football quatre ou cinq fois par semaine», dit Mahdi. «Je vais nager presque tous les jours», explique Mahmoud, "mais je suis toujours peur des navires de guerre israéliens. Ils ont déjà bombardé la plage." Ibrahim montre une moto garée à proximité. "Si nous avions de l'argent pour s'acheter une comme ça, nous ferions des virées sur la route côtière", dit-il. Sinon, les hommes (et quelques femmes) jeunes et plus âgés s’offrent le soir un narguilé et du café, du thé ou du jus de fruits, certains choisissent les cafés relativement à la mode dans la ville de Gaza, d'autres préfèrent un café local. D'autres encore se rassemblent au bord de la mer, pour profiter de l'air de la nuit et de la brise en fumant le narguilé.

Malgré les dangers des navires de guerre israéliens et la forte contamination de la mer de Gaza - avec plus de 80 millions de litres d'eaux usées déversés quotidiennement dans la mer, par manque d’usines de traitement des eaux usées - beaucoup choisissent de nager quand même. Ils ont peu d'autres options pour se rafraîchir et pour les loisirs. «Nous avons installé une sorte de plongeoir à la pointe de la jetée», dit un garde-côte. "Chaque jour, on se baigne là-bas." Le port de Gaza est l'une des zones les plus polluées, avec un ensemble d'eaux usées, d’huiles de bateau et les déchets habituels que l’on trouve dans les marinas.
L'économie de Gaza est décimée – 95% des industries ont fermé leurs portes. Les pêcheurs sont continuellement confrontés à la menace des navires de guerre israéliens, et luttent pour subvenir aux besoins de leurs familles. Les marchands ne peuvent pas importer de marchandises via Israël, comme ils le faisaient auparavant, et à la place ils font entrer des marchandises de contrebande par les tunnels.
Hamsa Al-Bateran, 22 ans, représente l'extrême pauvreté de Gaza. Il vit dans une seule pièce avec un plafond en amiante avec sa femme Iman et leur fils de trois mois. Il est maintenant désespéré. Avant la naissance de son fils, Al-Bateran parcourait les rues de Gaza à la recherche de plastiques recyclables et les chargeait sur une charrette à cheval. Parfois, les gens louaient son cheval et la charrette pour déplacer des éléments importants. «Mon fils est tombé malade. J'ai dû vendre le cheval et la charrette pour payer ses factures d'hôpital. Maintenant, je n'ai aucun moyen pour gagner de l'argent.
" Al-Bateran recherche toujours des moyens pour survivre. Les loisirs est un concept qu'il n’envisage même pas. «J'ai même pensé à travailler dans les tunnels. Je ferai n'importe quel travail, j'ai juste besoin de gagner de l'argent pour nourrir ma femme et mon bébé, lui acheter du lait", dit-il. Il n’a pas de carte de réfugié palestinien, et n'a donc pas droit à l'aide d'aliments secs que la plupart des réfugiés à Gaza reçoivent. Sans cela et sans aucune source de revenu, il dépend de l'aide de ses pauvres parents.
Pour un récent diplômé de l’université, les perspectives ne sont pas bonnes. Ahmed travaille dans une épicerie à Beit Hanoun. «Je travaille tous les jours, de 8h du matin à 18h le soir", dit-il. «Je gagne environ 20 shekels par jour." C’est le même salaire que gagnent la plupart des travailleurs agricoles, bien que ceux qui travaillent dans et à proximité de la zone tampon soient mieux payés. Mais ils affrontent la mort en raison de la politique du tirer-pour-tuer des soldats israéliens.
Mahfouz Kabariti, 51 ans, possède un magasin de décoration dans la ville de Gaza. «J'importais de Chine. Mon entreprise a fait faillite en raison des restrictions aux importations. Maintenant j’achète des produits chers et de mauvaise qualité qui arrivent par les tunnels.
" Comme beaucoup, il pense que ça ne sert à pas grand-chose d’ouvrir plus tôt. «J'ouvrais ma boutique à 8 heures. Mais maintenant, je l’ouvre vers 11 heures et je ferme tôt. J’ai juste mon fils et je travaille dans la boutique maintenant. Nous avons dû laisser partir nos employés, il n'y avait pas de travail pour eux.
" Saïd Al-Saedi, 50 ans, est pêcheur depuis plus de 30 ans. «Dans les années 1980, nous partions en mer pendant six ou sept jours avant de revenir. Nous naviguions près la Libye, à Port Said en Egypte. Nous gagnions facilement 20.000 shekels par mois", dit-il. "Aujourd'hui, je ne pêche pas, je ne peux pas pêcher."


Source : http://www.ipsnews.net/

Traduction : MG pour ISM

Wednesday, September 23, 2009

Afghanistan: le Viet Nam d'Obama

Le Viet Nam d’Obama

mercredi 23 septembre 2009 -
Graham Usher - Al Ahram Weekly

Huit années après les attentats du 11 septembre, Obama a sur les bras en Afghanistan une guerre qu’il ne peut que perdre, écrit Graham Usher.

Bien que sur-équipés, sur-entraînés, bardés d’électronique et de gilets pare-balles, les soldats de l’OTAN sont les victimes maintenant quotidiennes d’une insurrection anti-coloniale classique qualifiée d’asymétrique.
Lors d’une réunion en août avec des vétérans de l’armée, le Président Barack Obama avait justifié la « bonne guerre » menée en Afghanistan par opposition « à la guerre sourde et muette » perdue en Irak.
« Ce n’est pas une guerre où nous avons le choix, » a-t-il dit. « C’est une guerre nécessaire. Ceux qui ont attaqué l’Amérique le 11 septembre [2001] complotent pour récidiver. Si on les laisse faire, l’insurrection des Talibans créera encore un plus grand refuge où Al-Qaeda fera ses plans pour tuer plus d’Américains. Ainsi c’est non seulement une guerre au combat valeureux. C’est fondamental pour la défense de notre peuple. »
Obama a été cohérent avec son discours. Une de ses premières décisions en tant que commandant en chef des forces armées a été d’expédier 21 000 soldats supplémentaires en Afghanistan, faisant passer le total des troupes à 68 000 — le plus grand déploiement depuis que les Etats-Unis et leurs alliés afghans ont évincé le régime taliban en novembre 2001.

Une augmentation similaire est instamment sollicitée dans un rapport déposé sur le bureau du Président Obama par le général Stanley McChrystal, son commandant nouvellement nommé pour les troupes des Etats-Unis en Afghanistan. Mais le président doit encore prendre son téléphone. Et son ardeur pour la « bonne guerre » s’est refroidie. Comme c’est le cas pour l’Amérique.
La plupart des Américains sont maintenant contre la guerre en Afghanistan, avec une majorité absolue opposée à l’envoi de troupes supplémentaires. Le propre Parti Démocrate d’Obama est circonspect. « Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de soutien pour envoyer plus de troupes en Afghanistan - que ce soit dans le pays ou dans le Congrès, » a dit la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi du parti Démocrate, le 10 septembre, alors qu’elle était interrogée sur la requête de McChrystal pour disposer de plus de soldats.
Froidement soutenue à domicile, la guerre laisse de glace à l’étranger. Les Pays Bas et le Canada retireront respectivement leurs troupes d’Afghanistan en 2010 et 2011. Le 6 septembre dernier, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France, membres de l’OTAN, ont réclamé une conférence des Nations Unies qui superviserait et accélérerait une augmentation rapide des forces de l’armée et de la police afghanes, non pas parce qu’ils imaginent que ces forces soient prêtes à assurer la sécurité en Afghanistan, mais parce que leurs opinions publiques considèrent la guerre comme futile et veulent voir rentrer leurs soldats.
Et avec raison. Rarement autant d’argent et de troupes venant de l’étranger ont été investis en Afghanistan, mais jamais l’insurrection n’a été aussi violente, l’influence des Talibans plus étendue, le gouvernement afghan soutenu par l’OTAN si peu crédible et le coût en vies si élevé parmi les civils, les soldats [des troupes d’occupation] et les combattants.
Selon le groupe de Conseil International en Recherche et Politique sur la Sécurité et le Développement (ICSD), les Talibans disposent maintenant d’une présence sur 80% de l’Afghanistan, alors que cette présence était de 54% en 2007. Dans de larges zones les combattants Talibans ne sont pas que présents mais ils administrent un gouvernement de l’ombre, avec des cours de justice, des forces de police et des percepteurs d’impôt, et demandent une loyauté passant avant celle accordée au « vrai » gouvernement.
Alors que l’insurrection se transforme en soulèvement général, les pertes civiles font un bond, beaucoup de gens étant tués par les Taliban et leurs cohortes, mais encore plus par des soldats des Etats-Unis et de l’OTAN et particulièrement dans des attaques aériennes. La confiance de l’OTAN dans sa puissance aérienne était une politique que McChrystal voulait justement changer après sa nomination comme commandant des Etats-Unis en juin, conscient du fait que rien n’aliène d’avantage l’opinion dans le pays que de devoir retirer des cadavres de maisons réduites en miettes. Mais rien n’a pas changé.
Le 4 septembre les soldats allemands de l’OTAN ont requis l’intervention d’avions de chasse américains après que les combattants Talibans aient détourné deux camions-citernes dans la province de Kunduz, une région du nord de l’Afghanistan jusque récemment épargnée par l’insurrection. Les premiers rapports de l’OTAN ne faisaient état que de Talibans tués dans le bombardement. Mais une organisation afghane des Droits de l’Homme, en se basant sur des interviews de riverains, a fait savoir que ce sont plus de 60 civils qui ont été tués en même temps qu’une dizaine de combattants.
La colère des Afghans a encore grimpé d’un cran après une opération foireuse de l’OTAN, menée par les Britanniques pour sauver un journaliste britannique et un journaliste afghan capturés par les Talibans. Le journaliste britannique a été libéré mais son collègue afghan et plusieurs civils ont littéralement été laissés pour morts. Les organismes de presse afghans ont condamné l’OTAN pour son imprudence et ses « doubles standards » dans la protection des journalistes étrangers et afghans. Ils ont condamné également les Talibans pour l’utilisation des enlèvements comme moyen de guerre.
Il a été annoncé le 10 septembre que le président Hamid Karzai avait remporté 54 % des voix exprimées lors de la récente élection présidentielle en Afghanistan, donc suffisamment pour lui garantir un deuxième mandat de cinq ans. Le gouvernement du premier mandat de Karzai avait été décrit par ses alliés de l’OTAN comme inepte, corrompu et prédateur. La victoire était à peine proclamée que la Commission des plaintes des Nations Unies [ECC : Electoral Complaints Commission] annonça « une fraude claire et évidente » à l’occasion du scrutin du 20 août.

La Commission des plaintes a éliminé du comptage des voix 83 bureaux de vote et a mis les voix en quarantaine dans 600 autres. Les bureaux en question sont principalement dans le sud Pashtun et dans l’est de l’Afghanistan, là où la participation était la plus basse et l’insurrection la plus forte et où Karzai est censé disposer de sa base. Mis face à l’accusation de fraude massive, favorisée par le gouvernement lui-même, le président a réagi sans aucun émoi. « Il y avait fraude en 2004, et il y a fraude aujourd’hui, et il y aura fraude demain. C’est hélas inévitable dans une démocratie qui se construit » a déclaré Karzai au journal Le Figaro.

Obama et ses alliés de l’OTAN avaient espéré que la seconde élection présidentielle en Afghanistan pourrait au moins endiguer une marée qui pendant les trois dernières années a vu se rétrécir l’appui aux institutions mis en place par les forces d’occupation, et se développer l’insurrection. Tout au contraire, Obama et ses alliés entrent dans l’année la plus critique en Afghanistan depuis le 11 septembre, menant une guerre déjà perdue, avec des appuis en baisse et la perspective d’une absence de gouvernement, ou d’un gouvernement dont la seule motivation semble avoir été vol. Les Américains appellent cela être à une mauvaise place. D’autres appellent cela le Viet Nam d’Obama.

17 septembre 2009 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à : http://weekly.ahram.org.eg/2009/965...
Traduction : Claude Zurbach

Tuesday, September 22, 2009



تقرير خطير تنفرد فيه القناة الألمانية تكشف أن الحرب على العراق (دينية - صليبية) وتفضح تصريحات واعترافات صقور الحرب والمنتمين للمنظمات التبشرية في العراق - فلم مرفق

قناة ألمانية تنتقد الحملة الصليبية الأمريكية علي الإسلام
2009-08-18 إعداد الرابطة العراقية
لم يعد من شكّ أن الحرب التي قادتها السفاح بوش وصقوره الذين ينتمون للمدارس الماسونية ( المتطرفة ) والتي أعلنت حربها تحت شعارات الزيف ، لتتضح الصورة جلية بعد الحملة الوحشية التي قادها التحالف الصهيوأمريكي الايراني والتي توافقت أهدافهم في عملية أسلمة وتنصير لكنها حسب أهواء حملة ( التطرف والابادة لمخالفيهم )، وامعنت تلك القوى جرائمها تحت يافطات دينية يكون فيها القتل مباحاً والنحر من أجل الهدف مباركاً لا بل من يجندون يحملون معتقداً أنها جنود الله وشهداءه.
.!لقد ذبح جيش المهدي عشرات الآلاف من العراقيين ( السنةّ ) بحملة نصرة آل البيت واستعادة حقوقهم.. وكأن من ينتسب لعترة الرسول الكريم عليه الصلاة والسلام كانوا من حملة راية القتل والدماء ( حاشاهم ).. وذبحت ( القاعدة ) مخالفيها تحت مسميات الدين ونحرت أمريكا مليونا عراقي بحرب صليبية شعواء اتضحت خيوطها للعالم بأسره.. بل أضحت القنوات الغربية هي من تقوم بكشف ما وراء هذه الحرب البربرية التي لم شهد لها مثيلاً في القتل والدمار وعدد الأرامل والمشردين واليتامى والمنكوبين..
وكي يتم توثيق ما تقدّم أعلاه، ويكون هناك شاهد من أهلها، فقد انفردت القناة الألمانية بمقاطع خطيرة يخجل الإعلام العربي من ذكرها.. لتواطئه في هذه الحرب القذرة ، بعد أن سخّر حكام التخاذل والعمالة أموالهم وأراضيهم لذبحنا.. فالقناة نشرت شواهد واعترافات موثقة ، كون الحرب على ( الاسلام ) كديانة وليس على الإرهاب أو ما يسمى تحرير العراق المزعوم.. نترككم مع الفلم الذي يشكل صفعة مدوية في وجه المدافعين عن الحرب ومن يبررونها، لا بل لطمة بوجه دعاة المظلومية ( المعممين )، الذي باركوا هذه الحرب الصليبية التي التي قتلت الملايين وشرد الملايين الأخرى في العراق.. لأنها إنها حرب نفوذ وتطرف وارهاب، حرب ستقود العالم إلى الفناء.. إن لم يكن هناك من
يوقف سفاحي العصر من اكمال مخططاتهم الإجرامية البشعة.

Monday, September 21, 2009


La Tunisie déterminée à développer sa filière
céréalière

Dopés par une pluviométrie favorable et des incitations financières, les céréaliers tunisiens ont réussi l’exploit de produire cette année 2,5 millions de tonnes de céréales contre une moyenne de production annuelle de 1,6 million de tonnes. Mieux, cette récolte record qui vient satisfaire plus de 90% des besoins du pays (2,7 millions de tonnes) a tendance à s’inscrire dans la durée.

75% des superficies céréalières se trouvent au nord de la Tunisie

Le ministère tunisien de l’agriculture, encouragé par les bons résultats de la production agricole, a décidé, mi septembre 2009, de reconduire, pour une année (jusqu’à fin août 2010), les primes instituées en faveur des céréaliers et de maintenir les prix des céréales à la production. Ces prix sont, actuellement, de loin supérieurs aux cours mondiaux. A titre indicatif, le prix du blé dur subventionné s’élève en Tunisie à 58 dinars (31€) le quintal contre 42,4 dinars (22,7€) à l’échelle mondiale et celui du blé tendre à 45 dinars (24€) contre à 26,4 dinars (14,1€) au plan international. Autre mesure : le prix de vente subventionné des semences sélectionnées de céréales sera reconduit à raison de 25,4 dinars (13,6 €) par quintal pour le blé dur, et 20,6 dinars (11€) pour le blé tendre. Il s’agit d’encourager les céréaliers à en intensifier l’utilisation à des fins de rendement. Côté perspectives, la tendance est d’inscrire ces bons résultats dans la durée. Trois éléments militent en faveur de cette thèse. Le premier consiste en la ferme détermination de la Tunisie, pays touché, de plein fouet, par la dernière flambée des cours mondiaux des produits alimentaires, à développer la filière céréalière sur des bases solides.

Une stratégie triennale pour booster la filière
A cette fin, une stratégie triennale (2008-2011) a été arrêtée pour accroître la production céréalière. L’objectif est d’atteindre une production annuelle de 2,7 et de ne plus importer du blé tendre de France, d’Italie et d’Ukraine. La nouvelle stratégie touche la filière dans son ensemble : encadrement des céréaliers, financement, exploitation des créneaux porteurs (irrigué), recherche. Point d’orgue de cette stratégie, l’institution d’exonérations fiscales et financières. La location des terres céréalières est exonérée, durant trois ans, des frais d'enregistrement et de la taxe sur le revenu. Des primes pour la collecte des céréales seront versées et une prime d'investissement sera accordée aux coopératives au titre de l'acquisition d'équipements agricoles et accessoires (40% des prix). L’Etat prend en charge les frais d'assurance des prêts saisonniers destinés aux grandes cultures et des contrats prescrits au titre des risques d'incendies et de chute de grêle.

Introduction de variétés à haut rendement
Des variétés à haut rendement et des primes à l'investissement doivent permettre d'aller plus loin (Photo MN)
Le deuxième élément concerne l’option pour l’irrigation d’appoint. La céréaliculture irriguée couvre actuellement 93 000 hectares et sera portée à 120 000 hectares en 2011. Le rendement à l’hectare irrigué est en effet estimé à 80 quintaux, ce qui justifie des investissements.Le dernier facteur militant en faveur d’un accroissement de la production céréalière réside en effet dans l’introduction de nouvelles variétés à haut rendement. Les variétés italiennes (Sorogolla et autres…), expérimentées au nord du pays qui abrite 75% des superficies céréalières (905 000 hectares sur un total de 1,355 million d'hectares), ont donné de bons résultats, 70 quintaux à l’hectare contre une moyenne de 16 quintaux à l’hectare pour les variétés locales.

Jeudi 17 Septembre 2009
Brahim Krimi, à TUNIS


http://www.econostrum.info/La-Tunisie-determinee-a-developper-sa-filiere-cerealiere_a1539.html/

Sunday, September 20, 2009

AID MOUBAREK

عيد مبارك و كل عام و انتم بخير
تقبل الله منا و منكموغفر الله لنا و لكم
تقبل الله صيامكم وقيامكم في شهر رمضان الفضيل و أعاد الله هذا الشهر الكريم
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نتمنى لكم عيداً سعيداً وعمراً مديدا ًلكم وللعائلة الكريمه كافة
أحمد المنّاعي

Saturday, September 19, 2009

PALESTINE


Chers amis,

Une conférence nationale, via vidéo-conférence, s'est tenue entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie le 14 septembre 2009 afin de lancer la Campagne nationale pour la défense des libertés civiques et des droits de l'homme et pour la restauration de l'unité nationale en Palestine.
Plus de 150 représentants de partis politiques, de la société civile palestinienne, de blocs parlementaires, de personnalités politiques ainsi que de mouvement sociaux de la Bande de Gaza et de Cisjordanie ont participé à ce rassemblement.

Tous ces représentants sont conscients des violations et atteintes aux droits individuels et humains ainsi qu'aux libertés de la population de Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Ces violations ont un impact considérable sur la cohésion sociale ainsi que sur l'avenir de la lutte nationale des Palestiniens pour la liberté. Ils sont également conscients que les divisions politiques et le conflit interne palestinien affectent négativement le système démocratique que le peuple palestinien a adopté comme moyen de gouvernance.

Pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus, cette campagne a été lancée dans le but de défendre les libertés et les droits des Palestiniens et pour mettre fin aux divisions politiques.
Afin d'atteindre ses objectifs, le comité à l'initiative de cette campagne s'est engagé à mener à bien la campagne, en s'attachant aux particularités de chaque situation. Ce comité étudiera les perspectives à venir de la campagne par l'intermédiaire de trois sous-comités.

Ces trois sous-comités identifieront et listeront les violations, en mettant en lumière les infractions au Droit Élémentaire palestinien commises par les autorités ; ils travailleront au renforcement des mécanismes de plaidoyer et de lobby pour le respect du droit en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ; ils renforceront également les principes des droits de l'homme en dehors de toute politique partisane et, enfin, ils s'efforceront de protéger la société palestinienne de confiscations de ses droits.

Ces trois sous-comités, intitulés Plaidoyer et lobby, Médias, et Sensibilisation, mettront en place un plan d'action périodique pour les trois prochains mois, basé sur les défis à relever par la société palestinienne.

Le lancement de la campagne a été un grand succès, les participants ont approuvé la nécessité de la campagne et ont signé l'appel ainsi que le communiqué de la campagne, autant dans la Bande de Gaza qu'en Cisjordanie.
Veuillez trouver ci-dessous le communiqué officiel de la Campagne:

Campagne Nationale pour la défense des libertés publiques et des droits de l'Homme et pour la restauration de l'unité nationale en Palestine

Nous considérons avoir la responsabilité nationale, éthique et légale de répondre à toute action qui nuirait à notre unité, à l’avenir de notre cause et au droit à l'autodétermination du peuple palestinien. Nous sommes conscients des abus et atteintes aux droits de l'homme et aux libertés envers le peuple de Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Nous sommes conscients de l'impact qu'ont ces violations sur notre cohésion sociale, et sur l’avenir de la lutte de notre peuple pour la liberté. Nous sommes conscients, également, de l’effet négatif des divisions factionnelles et du conflit interne palestinien sur le système démocratique que nous avons adopté comme fondement de la gouvernance palestinienne.

Engagés à défendre les acquis, les luttes et sacrifices des générations successives de notre peuple, et affirmant notre droit légitime à l'autodétermination et à la résistance contre l'occupation, nous - partis politiques, société civile palestinienne, blocs parlementaires, personnalités politiques et mouvements sociaux - sommes tous d'accord sur la nécessité de mettre un terme à la détérioration de l’orientation nationale démocratique. Ceci dans le but de consolider les valeurs et principes de la démocratie et de l'état de droit de notre société, qui, s'ils se détérioraient davantage, mettraient en péril non seulement les droits et libertés, mais également l’avenir et la cause du peuple palestinien dans son ensemble.

Cette situation s'amorce déjà en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza avec le conflit interne palestinien. Les meurtres et exécutions, la torture, le non respect des libertés individuelles, les arrestations politiques, les atteintes à la liberté d'opinion, d'expression et de mouvement représentent de graves violations de la loi palestinienne et des droits de l'Homme.

Nous - personnalités politiques et de la société civile autant que des mouvements sociaux - nous sommes réunis pour échanger sur les moyens de mettre fin à cette détérioration – qui ne sert, en définitive, que l'occupant israélien et sa politique colonialiste, fondée sur l'annexion et l'occupation des Territoires Palestiniens. En effet, les divisions entre factions politiques palestiniennes et l'état de vulnérabilité qu'elles engendrent sont une opportunité sans précédent pour l'occupant de développer et de mettre en place une politique discriminatoire, sans provoquer d'éclats ni de heurts.

Nous tenons ici à exprimer notre rejet d’un telle situation dans les Territoires Palestiniens Occupés et notre condamnation de l’actuelle division politique interne. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer une Campagne Nationale pour la défense des libertés publiques et des droits de l'Homme et pour la restauration de l'unité nationale en Palestine. Les conditions nécessaires à cette unité sont le rétablissement des droits et libertés publiques, un système judiciaire palestinien indépendant, et la protection des droits de l'Homme. Nous devons à tout prix éviter de contribuer aux divisions politiques, en maintenant les libertés et droits de tous les Palestiniens sans discrimination ni politiques partisanes.

Ce 14 Septembre 2009, date de lancement de cette campagne, nous déclarons notre détermination et notre engagement à faire respecter ces principes et revendications. Nous poursuivrons notre campagne pour préserver la dignité et les droits des Palestiniens, au regard des libertés garanties au peuple par la Constitution palestinienne.
The Palestinian NGOs Network (PNGO)
Ramallah
Tel: +972-2-2975320/1
Fax: +972-2-2950704
Email: pngonet@pngo.net/
Website: www.pngo.net/




Palestine



الإعلان عن انطلاقة الحملة الوطنية للدفاع

عن الحقوق والحريات العامة واستعادة الوحدة
الوطنية



أطلقت شبكة المنظمات الأهلية يوم أمس بالضفة الغربية وقطاع غزة وبشكل متزامن الحملة الوطنية من أجل الدفاع عن الحقوق والحريات العامة واستعادة الوحدة الوطنية بالتعاون مع مجلس منظمات حقوق الإنسان، وبمشاركة الكتل البرلمانية والنقابات وشخصيات وطنية ودينية واعلامية.
وأكد المشاركون خلال اللقاء الذي عقد أمس في قاعتي جمعية الهلال الحمر الفلسطيني في البيرة وغزة عبر الفيديو كونفرنس على ضرورة رفع صوت المجتمع المدني وتحريك المياه الراكدة بالمجتمع الفلسطيني من أجل التأثير على صناع القرار واستقطاب الأغلبية الواسعة المتضررة من ظاهرة الانقسام والتعدي على الحريات العامة والشخصية.

في كلمته الافتتاحية في الضفة الغربية أكد د. علام جرار عضو لجنة المتابعة في الحملة أن الهدف الرئيس من وراء إطلاق الحملة الدفاع عن الحريات العامة وصيانة حقوق الإنسان في فلسطين وتحديد الانتهاكات والدفاع عن حقوق الإنسان والحريات الديمقراطية وممارسة آليات الضغط والتأثير للحد من الانتهاكات والعمل على إنهائها في الضفة الغربية وقطاع غزة وضرورة إغلاق ملف الاعتقال السياسي في الضفة والقطاع فورا وإلى الأبد، وضمان حرية الرأي والتعبير والانتماء السياسي والعمل الأهلي والتجمع السلمي باعتبارها حقوق لا يجب المس بها، إضافة لإنهاء حالة الانقسام الداخلي التي تعصف بشعبنا وقضيتنا برمتها، وترسيخ مبدأ حيادية حقوق الإنسان بمعزل عن أي استقطاب أو انقسام سياسي وحماية المجتمع الفلسطيني من مصادرة حقوقه ومواجهة تعسف السلطة التنفيذية.
وشدد جرار على الأهداف السابقة لحماية المواطن باعتباره واجب إنساني ووطني وتعبر عن صوت المجتمع المدني وإرادته في الاستمرار قدما في الخيار الديمقراطي والتجربة الديمقراطية الفلسطينية وحمايتها من العبث الذي تتعرض له على كافة المستويات.

وفي كلمته الافتتاحية في قطاع غزة أكد محسن أبو رمضان عضو لجنة المتابعة في الحملة أن الحملة تهدف إلى رفع صوت المجتمع الفلسطيني بكافة قطاعاته لإنهاء كافة التعديات على الحريات العامة والشخصية والضغط على صناع القرار السياسي بضرورة الاستجابة إلى صوت المواطن من أجل صون كرامته وضمان حقوقه الذي يشكل الدخل الأهم لتعزيز مقومات الصمود وتنصيب البيت الداخلي من أجل مواجهة الاحتلال ومقاومة مشاريعه من استيطان وحصار وعدوان.
وأضاف بعد أحداث حزيران 2007 وقفنا في الحملة الوطنية للدفاع عن الحريات العامة واستعادة الوحدة الوطنية وبلورنا رؤية مفادها ضرورة تكتيل كافة القوى والفعاليات من أجل مواجهة مخاطر الانقسام وتداعياته السلبية ليس فقط على بنية الحركة الوطنية والنظام السياسي، بل أيضا على وحدة النسيج الاجتماعي. وأضاف أن من خلال هذه المبادرة سيتم العمل على إنشاء لجان متخصصة في كل من الضفة وغزة لبث الرسائل الإعلامية والضغط والمناصرة على مدار ثلاثة أشهر لإيجاد حلول سريعة للتدهور الكبير الحاصل في الساحة الفلسطينية.

وفي كلمة الحملة أشار عبد العزيز أبو القرايا رئيس الهيئة الإدارية لشبكة المنظمات الأهلية إلى ضرورة تكتيل كافة القوى السياسية والفعاليات الاجتماعية ودورهم في الحراك السياسي والاجتماعي في التأثير بالرأي العام، خاصة إذا أدركنا مدى تضرر المواطنين من جراء هذه الحالة المأساوية والتي تشهد مظاهر من التدهور الإنساني عبر ارتفاع معدلات الفقر والبطالة وازدياد الانتهاكات بحق المواطنين.

من جهته تحدث شعوان جبارين ممثل مجلس منظمات حقوق الإنسان عن استمرار حالة انتهاك الحريات في أرجاء الوطن كافة وتحولها إلى سياسة ممأسسة شيئا فشيئا نظرا لغياب المحاسبة القانونية، واصفا أن الحالة الفلسطينية قد وصلت إلى حالة من الانحطاط التي لم يسبق لها مثيل والمتمثلة بفصل المعلمين من المدارس بناء على الرأي أو الانتماء السياسي أو إغلاق المؤسسات الفلسطينية أو اعتقال المواطنين وتهديدهم بعدم إعطاء المعلومات للمؤسسات الحقوقية حتى لا يتم فضح وتوثيق هذه الممارسات، إضافة للتعذيب داخل السجون، مؤكدا ان هذه الممارسات تحولت إلى ظاهرة واسعة في الضفة وغزة.

ولفت ممثل القوى الوطنية السياسية واصل أبو يوسف إلى خطورة الوضع على الساحة الفلسطينية في ظل الانتهاكات والانقسام، مشيرا إلى وجوب إيقافها، خاصة مع تصاعد جرائم الاحتلال الإسرائيلي. وأضاف أن " الأحزاب تؤكد ضرورة العمل مع كافة قطاعات الشعب لوقف هذا التدهور، وإن التوقيت ملائم لذلك حتى نتمكن من مواجهة الاحتلال".

وفي السياق ذاته دعا المطران عطا الله حنا رئيس اساقفة سبسطية للروم الارثوذكس الأحزاب السياسية كافة إلى تحمل مسؤولياتها في احترام المواطن وحريته وصون كرامته، مؤكدا أن الضحية الكبرى من كل ما يجري هي القدس التي تهود على مرآة العالم أجمع من دون أن يحرك ساكنا. وقال أنه لا مجال لأي حديث عن دولة قبل حل قضية القدس واللاجئين، مطالبا الجميع بتحمل مسؤولياته في إعادة الوحدة للوطن.

ومن جهتها قرأت رانية قطينة منسقة برامج الشبكة بالضفة الغربية بيان الحملة وأكد البيان أن الحملة ستواصل تحركها وصولا إلى الحال الذي يحفظ كرامة الإنسان الفلسطيني ويصون حرياته وفقاً لما نص عليه القانون الأساسي الفلسطيني.
وقالت قطينة في بيان الحملة إيمانا منا بمسؤولياتنا الوطنية والاخلاقية والقانونية في التصدي لأي عمل من شأنه المس بوحدتنا ومصير قضيتنا وحق شعبنا الفلسطيني في تقرير المصير، وإدراكا منا لمخاطر الانتهاكات والاعتداءات التي تتعرض لها الحقوق والحريات الشخصية والعامة في الضفة الغربية وقطاع غزة، وأثر هذه الانتهاكات على تماسك المجتمع ومصير القضية الوطنية، فضلا عن الانقسام والصراع الفلسطيني الفلسطيني الذي اثر سلبا على الخيار الديمقراطي الذي تبناه الشعب الفلسطيني كأساس ومنهج للحكم.


وأضافت أن ما يجري على صعيد الضفة الغربية وقطاع غزة من صراع فلسطيني داخلي وقتل واعدام وتعذيب واعتداء على الحريات الشخصية وحقوق المرأة وفرض أنماط قسرية تتحكم في الأفراد والمجتمع بشكل مخالف للقانون واعتقال سياسي وفصل وظيفي ومصادرة لحرية الرأي والتعبير وحق التنقل والتجمع واعتداءات وأعمال انتقامية متبادلة وممارسات اقرب الى الأنظمة البوليسية، ما يمثل خرقا جسيما للقانون الأساسي الفلسطيني ولمواثيق حقوق الإنسان الدولية، قد دفع ممثلي القوى السياسية والمجتمع المدني والشخصيات والفعاليات الاجتماعية الى التنادي والاجتماع لبحث سبل ووسائل وقف هذا الانحدار الذي لا يخدم سوى المحتل الإسرائيلي ومشروعه الاستيطاني الاحلالي القائم على ضم وتهويد الأراضي الفلسطينية، بل وجد المحتل في الخلاف الفلسطيني الفلسطيني فرصة تاريخية في تمرير وتنفيذ وتجسيد مشاريعه بهدوء وصمت.
وعبر بيان الحملة عن الرفض الصريح لما آلت إليه الأوضاع في الأراضي الفلسطينية المحتلة ورفضنا للانقسام، قد قررنا إطلاق الحملة الوطنية الفلسطينية للدفاع عن الحقوق والحريات العامة والديمقراطية واستعادة الوحدة الوطنية لشعبنا، وذلك لرد الاعتبار للحقوق والحريات العامة والقضاء الفلسطيني المستقل وصون حقوق الإنسان وتجنب الزج بها في أتون الخلافات السياسية، والتمسك بحق جميع الفلسطينيين في التمتع بالحقوق والحريات دون تمييز وبعيدا عن الفئوية السياسية.

وشدد المشاركون على ضرورة إنهاء ظاهرة الاعتقال السياسي كظاهرة مخجلة في ملف العلاقات الداخلية الفلسطينية، واحترام حق الجمعيات الأهلية بالعمل وضمان الحق بالتجمع السلمي والرأي والتعبير والصحافة، ورفض استخدام أدوات القهر والقوة على المجتمع، مستندين إلى التقاليد والأعراف الوطنية الفلسطينية وإلى القانون الأساسي الفلسطيني الذي يؤكد على احترام الحريات العامة و الشخصية

وقد اتفق المشاركون على التوقيع على البيان والنداء وتشكيل لجنة متابعة لصياغة الخطط التفصيلية القادرة على إنجاز مهام الحملة في المرحلة القادمة.


http://www.pngo.net/arabic/news.asp?i=50:




AIDOUN MOUBAREK

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أحمد المنّاعي

Thursday, September 17, 2009

A l’occasion de la journée

mondiale pour al-Quds

28 Ramadan 1430 h/ 18 septembre 2009


Al-Quds, capitale du ciel

(Izzidîne al-Manasira, poète palestinien)

Al-Quds… cœur de la Palestine… matérialisation sincère de l’attachement de la terre au ciel et de l’être humain aux valeurs.

Al-Quds dans le christianisme : plus de 47 vestiges et monuments chrétiens parsèment la ville d’al-Quds, appartenant aux diverses églises chrétiennes (catholiques, orthodoxes, coptes, arméniennes etc..) : surtout des églises et des monastères.

Al-Quds dans l’islam : plus de 197 vestiges musulmans sont enracinés dans la ville sainte, des mosquées, dômes, palais, écoles, etc... appartenant aux diverses époques musulmanes. Parmi les plus importants, la mosquée al-Aqsa, qui comprend tout ce qui se trouve dans l’enceinte sacrée est incontestablement le lieu saint le plus important en Palestine et l’un des plus importants dans le monde.
Dans le cimetière Bab al-Rahma sont enterrées de nombreuses personnalités musulmanes, ayant habité al-Quds avant d’y mourir. Outre le cimetière Ma’manullah, les tombes des pieux, les diverses mosquées, les zawiyas et les takiyas (lieux de retraite spirituelle), se trouve la Khanqa Salihiyya fondée par Salah Eddine al-Ayyoubi. Rien que dans la ville d’al-Quds, se trouvent plus de 15 zawiyas, plus de trente écoles historiques et plusieurs bibliothèques renfermant les livres religieux, historiques et linguistiques les plus rares.

1948 : Partage d’al-Quds, massacres et expulsion collective

Suite à la résolution de l’ONU sur le partage de la Palestine en novembre 1947, les forces sionistes déclenchent une attaque contre les quartiers arabes situés hors du mur historique de la ville d’al-Quds. Dans la partie occidentale d’al-Quds, Les Arabes vivaient surtout dans les quartiers al-Qatamon, al-Buqaa, Talbiya, Wa’riya, Ma’manullah, Musrara et Deir Abu Thur. Les quartiers arabes ont été fondés hors du mur au XIXème siècle, et surtout au temps du mandat britannique qui a encouragé aussi la création de quartiers étrangers et d’autres réservés aux colons juifs. Les quartiers juifs se situaient au nord et à l’ouest de la partie occidentale d’al-Quds, entourés du nord au sud par des villages arabes comme Lifta, sheikh Badr, Deir Yassine, Ain Karem, Malha et Beit Safafa.

Au cours de la guerre de 1948, la défense de la ville a été organisée par les forces « Jihad al-Muqaddas » dirigées par le grand combattant Abdel Qader al-Hussaynî, qui comprenaient près de 380 hommes de la ville et 250 des villages voisins. Plus de 100 à 150 combattants de l’armée constituée par la Ligue arabe, sous la direction de Fawzî Qawiqjî, y ont également participé.
L’agression sioniste contre les quartiers et les villages arabes a pris la forme d’explosions et d’expulsion de la population. A Lifta et sheikh Badr, les explosions et les destructions des maisons ont entraîné l’expulsion forcée de la population dès le début de 1948, alors que la plupart des habitants de Qatamon avaient refusé de quitter leur quartier après la grande explosion menée par les sionistes de l’hôtel Semiramis le 4 janvier 1948.

Le 6 avril 1948, la Haganah (bande terroriste sioniste) commence à exécuter les plans Delta et Nahshon pour occuper les villages palestiniens et expulser leurs habitants.. Dans les banlieues d’al-Quds, elle occupe al-Qastal, où tombe en martyr le héros et dirigeant Abdel Qader al-Hussaynî et le 9 avril, les forces sionistes commettent l’horrible massacre de Deir Yassine, pour « donner une leçon » aux Palestiniens, et notamment aux habitants d’al-Quds et ses environs. Le massacre entraînera la fuite collective d’al-Quds et des villages voisins, malgré les appels successifs du comité national d’al-Quds. Cette attaque constitue le début de l’épuration ethnique et religieuse de la ville d’al-Quds.

Après la chute des quartiers arabes de la ville arabe d’al-Quds, l’agence juive installe les nouveaux colons dans les maisons des Palestiniens. Et au cours de l’été 1949, les colons juifs sont installés dans le village de Deir Yassine. En mai 1949, Israël s’empare de la partie nord du village de Beit Safafa, après un accord signé avec la Jordanie, et élève un rempart qui divise les familles et sépare la population de ses terres.

Il ne reste plus que quelques centaines de Palestiniens dans la partie occidentale d’al-Quds. Tous les autres sont devenus des réfugiés. Les forces sionistes détruisent 37 villages sur les 41 qui existaient dans la partie occidentale tombée sous leur domination dans la province d’al-Quds. Le nombre des Maqdisis ayant été expulsés de leurs maisons et dont les propriétés leur ont été arrachées s’élèvent, en 1948, à 98.000 Palestiniens. La superficie de leurs propriétés s’élèvait à 273.000 dunums. Le nombre de villages ayant subi le nettoyage ethnique s’élève à 39.

1967 : occupation et annexion : destruction et modification humaine dans al-Quds
L’ennemi israélien a occupé la partie orientale de la ville d’al-Quds en juin 1967, alors qu’elle se trouvait sous administration jordanienne depuis 1949. Cette partie comprend l’ancienne ville et les quartiers hors mur ainsi que des villages situés au nord, au sud et à l’ouest.
Quatre jours après l’occupation d’al-Quds, les forces de l’occupation détruisent le quartier al-Maghariba jouxtant la mosquée al-Aqsa, y compris les 135 maisons où vivaient 650 personnes, ainsi que deux mosquées, pour le transformer en une grande place réservée à la prière des Juifs. 24 autres maisons seront ensuite détruites par l’armée sioniste, par explosifs, qui prétend se venger des actes de la résistance. En 1969, les autorités sionistes détruisent 14 bâtiments religieux et historiques, dont la mosquée et la zawiya al-Fakhriya. En conséquences de ces actes de terreur, plus de 1000 personnes d’al-Quds seront refoulées. Le 21 août 1969, les colons tentent d’incendier la mosquée al-Aqsa, mais les habitants d’al-Quds se mobilisent pour éteindre l’incendie qui a provoqué des dégâts importants dans sa partie méridionale.
Les autorités de l’occupation annoncent l’unification des deux parties d’al-Quds le 28 juin 1967, ce qui signifie l’annexion de la partie orientale et l’application des lois israéliennes sur ses habitants, en ce qui concerne les tribunaux, l’éducation et la vie économique, dans une tentative d’israéliser la ville et ses habitants. Suite à l’annexion, les autorités de l’occupation comment à creuser sous la vieille ville, et notamment sous la mosquée al-Aqsa, prétextant être à la recherche d’un prétendu temple. Mais les excavations, qui ont dénaturé la ville et ébranlé les fondations de la mosquée, ont prouvé le contraire : il n’y a aucun temple juif dans la ville d’al-Quds.

Concernant les Maqdisis (la population d’al-Quds), les autorités de l’occupation ont suivi la politique de judaïsation et d’epxulsion : elles expulsent plus de 70.000 Maqdisis hors de la ville et refusent d’enregistrer des milliers qui y sont nés. Plus de 40 colonies sont installées dans la ville après 1967, dont le quartier juif dans la vieille ville, Gilo, French Hill, Talpot, Kfar Adomim, Maale Adomim, Atarot, pour encercler la ville par les colonies juives qui la séparent de son environnement arabe en Cisjordanie. D’autres colonies sont installées dans la vieille ville et des quartiers arabes comme sheikh Jarrah, où des groupes de juifs extrémistes essaient de s’emparer des maisons par la force, en vue de s’étendre le plus possible.

La résistance

Les Maqdisis ont résisté aux projets de colonisation et de la mainmise sur les lieux saints dès le début de la colonisation sioniste, comme ils ont participé à toutes les protestations, manifestations et grèves qui se déroulaient dans les villes palestiniennes. La révolte d’al-Bouraq a été déclenchée à al-Quds en 1929 après les agressions sionistes sur le mur al-Bouraq et le déferlement des colons. 133 sionistes ont été tués lors de cette révolte alors que 116 Palestiniens y sont tombés martyrs . Les autorités britanniques arrêtent 900 citoyens.

Après l’occupation de la totalité de la ville en 1967, les résistants ont mené plusieurs opérations, ciblant les colonies et les soldats avec des charges explosives et des tirs de mitraillettes. Dans les années 80, les opérations de la résistance se développent : les charges explosives ciblent les colonies comme French Hill, le quartier Ramot, la rue Herzl et les résistants ciblent également les véhicules des colons et des services du Mossad. Dans les années 90, les résistants utilisent plus souvent les poignards et les couteaux, pouvant ainsi facilement approcher les colons et les soldats. Et dès 2008, la bataille des bulldozers prend le relai au moment où des opérations militaires de qualité sont menées : en mars 2008, des résistants maqdisis mènent une opération audacieuse dans une école religieuse dans la partie occidentale de la ville, tuant et blessant plusieurs colons.

Les Maqdisis ont participé à la première intifada avec tous leurs moyens disponibles, ils organisent les protestations populaires, mènent des grèves et boycottent les institutions sionistes. Des appels émis dans al-Quds appellent à la désobéissance civile, au refus de payer les taxes et impôts et le boycott des produits israéliens.
Au cours de l’intifada al-Aqsa, la résistance mène d’importantes opérations (explosions, assassinat du du terroriste Rahbaam Ze’ivi), dont l’explosion d’une voiture piégée dans la colonie Talpot en 2001, dans le marché Mahnie Yehouda et la colonie Gilo. Plusieurs opérations martyres ont lieu dans la station de bus qui transportent les colons, ébranlant l’entité sioniste dans son ensemble.

Il faut indiquer la résistance populaire menée par les masses d’al-Quds pour protéger la mosquée al-Aqsa et la vieille ville menacée par la colonisation. Les Palestiniens de 48 (vivant dans la partie de la Palestine occupée en 48) ont largement participé à cette résistance, sous la direction de sheikh Ra’ed Salah, proclamé « sheikh d’al-Aqsa ». Ayant réussi à rénover le lieu de prière al-Marwanî dans l’enceinte maqdisie, loin de la surveillance des appareils sionistes, le mouvement islamique de sheikh Ra’ed Salah organise des visites quotidiennes, par dizaines de bus, de l’intérieur palestinien vers la ville d’al-Quds, pour défendre la mosquée al-Aqsa, s’opposer aux excavations et également, encourager l’activité économique dans l’ancienne ville, après que la ville a été séparée de son environnement en Cisjordanie et la bande de Gaza.

Les poursuites contre les Maqdisis se sont intensifiées ces dernières années, des dizaines de citoyens ont été arrêtés. Le nombre des prisonniers de la ville d’al-Quds s’élèvent aujourd’hui à environ 550 prisonniers, certains étant considérés comme d’anciens prisonniers, ayant été arrêtés avant les accords d’Oslo en 1994 (soit plus de 15 ans de détention). Le plus ancien prisonnier maqdisi est Fouad Qassim Razzâm, arrêté le 30 janvier 1981, membre du Jihad islamique.. Les institutions nationales et d’al-Quds plus particulièrement réclament que les prisonniers d’al-Quds fassent partie de toutes les opérations d’échanges de prisonniers, refusant les critères de l’ennemi qui considèrent les prisonniers d’al-Quds et ceux de la Palestine 48 comme étant hors du mouvement national des prisonniers.

Suite à l’intifada al-Aqsa qui a assisté à une résistance armée et populaire dans al-Quds, les autorités de l’occupation ont procédé à l’isolement de la ville de son environnement palestinien en fermant les voies de passage entre la Cisjordanie et al-Quds et en installant le mur de l’annexion et de la colonisation, qui sépare les villages voisins de la ville, pour s’emparer de leurs terres et les annexer à l’entité sioniste. Il a fermé, détruit et pillé les institutions nationales, dont Bayt al-Machriq (la maison de l’Orient) symbole de la fermeté de la population face à l’occupation. Les sionistes ont pillé le contenu de Bayt al-Sharq comme les documents historiques importants, comme ils ont fait en occupant la ville, volant le contenu du musée national et des bibliothèques palestiniennes. Mais les Maqdisis poursuivent leur ferme résistance en enracinant leur présence dans la ville et en fondant des institutions et des associations sociales, culturelles et religieuses, malgré les mesures répressives.

Récemment, il est apparu que l’Etat sioniste projette de bâtir une ville juive qui démantèle une grande partie de la partie orientale d’al-Quds, allant du quartier Sheikh Jarrah jusqu’au quartier de Silwân, en passant par la mosquée al-Aqsa, profitant des tunnels qu’il a creusés et qui font partie de cette ville semi-souterraine. Et au cours de cette année choisie pour être la capitale de la culture arabe, les autorités sionistes ont pris un ensemble de mesures pour empêcher une quelconque manifestation culturelle dans la ville, au moment où elles poursuivent leur politique de destruction des maisons des Maqdisis, en vue de les faire partir.
Plusieurs institutions maqdisies mènent depuis plusieurs années des actions soutenues pour faire échec à ces projets, parmi lesquelles la coalition civile pour la défense des droits des maqdisis dans al-Quds, qui rassemble plusieurs institutions et le front islamo-chrétien pour la défense d’al-Quds. Par ailleurs, plusieurs institutions dans le monde arabo-musulman se sont organisées pour soutenir la fermeté exemplaire de la population, par divers moyens, médiatiques ou économiques.

La proclamation par l’Imam al-Khumaynî de la journée mondiale pour al-Quds, le dernier vendredi de chaque mois de ramadan, constitue un des moyens importants pour soutenir la résistance de notre peuple dans la ville d’al-Quds.



Cirepal (Centre d’Information sur la résistance en Palestine
)