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Monday, September 28, 2009


Sommet Amérique du Sud - Afrique :
création de la Banque du Sud, vers une Banque Sud-
Sud

Paris, le 27 septembre 2009,
Le deuxième sommet des chefs d’États d’Amérique du Sud et d’Afrique (ASA) se déroule ce week end des 26 et 27 septembre 2009 sur l’île de Margarita au Nord-Est du Vénézuela et rassemble les représentants de 61 pays. Le premier sommet a eu lieu fin Novembre 2006 à Abuja au Nigéria .
Le Président Vénézuélien, Hugo Chavez, a qualifié l’union Amérique du Sud - Afrique de "vitale pour le salut de nos peuples".

Il a invité les intervenants à aborder les choses de façon concrète. Il n’a pas hésité à illustrer magistralement ses propos en utilisant des cartes des Continents stylo à la main.
Il a expliqué pourquoi les peuples d’Afrique et d’Amérique du Sud ont un rôle capital à jouer dans le 21ème siècle : environ 1,200 milliard d’habitants répartis sur plus de 40 millions km2, avec 34% confirmés des réserves mondiales de brut et 13% confirmés des réserves mondiales de gaz.

La Présidente de l’Argentine, Cristina Fernández, a évoqué la théorie scientifique selon laquelle l’Afrique et l’Amérique du Sud avaient été géographiquement unies comme dans une étreinte d’amour entre un homme et une femme avant d’être séparées. Sans savoir si cette théorie scientifique est vérifiée ou non, elle affirme "de toutes les façons, si nous n’étions pas unis par la géographie, nous avons été unis, et nous sommes unis, par la matrice historique".

Le Président du Mali, Amadou Toumani Touré, a rappelé que l’Empereur du Mali, Abu Bakari II, avait fait le voyage vers les côtes américaines bien avant Christophe Colomb. Hugo Chavez a ajouté que la "découverte de l"Amérique par Colomb" est un mensonge entretenu par les Européens et que quand en Afrique il y a avait déjà de grandes villes peuplées de centaines de milliers d’habitants, en Europe il n’y avait pas encore de populations regroupées ou de civilisations urbaines ; Il a rappelé les faits historiques du génocide commis par les Européens en Afrique et aussi dans le cœur de l’Amérique du Sud où il y avait des villes très peuplées telle Machu Picchu ; mémoire historique que selon lui "nous portons en nous [cette mémoire] depuis 5 siècles comme la croix de Jésus Christ, et qu’il faut rappeler".

Le Président Bolivien, Evo Morales, a appelé les pays de l’hémisphère Sud à récupérer leurs ressources naturelles, car "le salut du monde se trouve dans les ressources naturelles d’Afrique et d’Amérique du Sud". Il a ajouté "si nous n’abordons pas sérieusement le sujet du capitalisme, nous serons complices de la destruction de la planète par la destruction des ressources".

Le président de l’Équateur, Rafael Correa, a affirmé qu’il y a suffisamment de ressources pour régler le problème de la faim dans le monde. Il a invité les participants à unir leurs efforts "car seule l’union des opprimés de la planète peut venir à bout de cet ordre injuste en pleine crise". Il a ajouté que l’Amérique du Sud est redevable à l’Afrique à cause du rôle de l’Esclavage dans le développement de l’Amérique du Sud.

Les pays d’Amérique du Sud ont entériné la création de la "Banque du Sud" avec un capital de 20 milliards de dollars ; ils entendent ainsi se libérer du FMI (Fonds Monétaire International) qui les oblige à déposer en pays étrangers les réserves de leurs propres pays. Les pays signataires sont l’Argentine, le Brésil, la Bolivie, l’Équateur, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela. Le Chili avec sa Présidente, Michèle Bachelet, est observateur et n’est pas encore signataire.

Hugo Chavez appelle à la création d’une superstructure bancaire de financement Sud-Sud entre l’Amérique du Sud et l’Afrique, la banque de l’ASA (Bancasa), afin d’en finir avec l’aberration économique qui rend les pays du Sud redevables aux pays du Nord de dettes dues soi-disant à l’aide au financement alors qu’en réalité ce sont les réserves des pays du Sud qui financent ces aides au financement.

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