Les principaux enjeux en Syrie
Omar MAZRI 3
août 2012 Actualité, Révolutions Arabes
Après la
Libye c'est le tour de la Syrie, ensuite celui du Liban puis de l'Algérie et
enfin celui de l'Iran si le grand satan ne trouve pas sur son chemin destructeur
ce qui le bloque.
Je continue
de croire que les "révolutions " en Tunisie et en Egypte ont été récupérées
par les Etats-Unis et les monarchies du golfe. Je continue de croire que la
Libye est l'opération de contre révolution la plus raffinée contre l'Egypte
même si les Egyptiens enivrés par leur nationalisme de pacotille et leurs
frères musulmans anesthésiants ne veulent pas l'admettre.
Pour
l'instant les Arabes et les Musulmans sont, dans leur majorité écrasante, dans
l'insouciance totale de ce qui les attend si la Syrie capitule ou s'effondre.
Les Algériens, gouvernants, opposition et gouvernés, n'ont tiré aucune
leçon de la tragédie passée et ils ne méditent pas les raisons qui poussent
ceux qui ont arrêté le processus électoral, car il a été remporté par des
islamistes, se retrouver aujourd'hui à encourager, former, financer et
superviser des guérillas islamiques en Afrique et dans le monde arabe. Ils ne
tirent toujours pas leçon ni ne cherchent à connaitre la logique de ceux qui
ont ordonné et protégé Khaled Nezzar d’arrêter le processus électoral et de
conduire un pays avec un fort potentiel de développement vers la guerre civile,
et qui se trouvent aujourd'hui entrain de le menacer de crimes de guerre ou de
crimes contre l'humanité. Les revanchards et ceux qui n'ont pas pansé leur
douleur individuelle s'imaginent que l'Occident leur fait des cadeaux car il
est épris d'amour pour la justice, la démocratie, le droit, la dignité humaine
et les islamistes. L'Algérie est suffisamment fragilisée, sans État, sans
politique, sans cadres, sans opposition crédible. Elle peut par la menace,
l'intimidation et le chantage basculer de comptoir commercial français à base
coloniale agissant comme gendarme en Afrique ou comme force dans l'effort de
guerre qui sera employé contre l'Iran.
Ils ne
tirent pas leçon de la tragédie libyenne : où est la Dawla islamiya en Libye
? Où sont la liberté, la démocratie et la prospérité économique promises?
Comment expliquer qu'un gouvernement comme celui du Soudan qui a participé
à la partition de son propre pays puisse participer à l'agression contre la
Libye ou inciter à la sédition en Syrie ? Où sont la logique, la vision
lointaine, le respect des préceptes de l'islam ?
Tant que les
Arabes et les Musulmans ne reviennent pas à un bilan de conscience et à un
repentance le sang versé, en Algérie des centaines de milliers, en Libye des
dizaines de milliers et en Syrie plusieurs milliers, sera une malédiction qui
nous poursuivra tous car le sang versé d'un innocent, d’un seul, fait trembler
le Trône de notre Dieu, alors que penser de ce sang versé à flots pour des
questions de pouvoir?
Quelques
occidentaux, et ils sont rares, commencent pourtant à se se
poser une question logique : "pourquoi condamner ici,
sur le territoire national, un islamisme que nous encourageons, soutenons,
entraînons et armons en dehors, contre des États qui justement tiennent en
lisière le radicalisme musulman dans son expression la plus fanatique ? Par
pure sottise ? Par masochisme ? Par imbécillité congénitale ?"
La réponse est multiple :
1 - L'Islamophobie : créer de la
méfiance envers le musulman et de la défiance entre les musulmans pour éviter
l'éveil de l'Islam authentique libérateur et civilisateur. L'Occident sait
mieux que nous que l'avenir du monde est dans l'Islam et il sait que l'Islam
est incompatible avec le colonialisme et le capitalisme. L'Islamophobie comme
machination diabolique à visée idéologique, psychologique, médiatique et
militaire consiste à nous rendre ridicules, haïssables et criminels pour se
donner justification d'intervenir au nom de l'humanisme, du droit des
minorités, de la lutte antiterroriste, de la liberté. Les laboratoires et
officines connaissent notre état psychique du demi éveillé qui est dans la
confusion entre le jour et la nuit, entre le rêve et le cauchemar, entre
l'illusion et la réalité. Lorsque les chrétiens d'Occident laissent les
chrétiens d'orient se faire massacrer par des Fatwas des savants des palais
saoudiens, il y a questionnement : on prépare des bouc-émissaires dans la
stratégie américaine du chaos fécond. Lorsque des Musulmans vont à l'encontre
des règles énoncées par le Coran et le Prophète de ne pas attenter à
la vie humaine et de ne pas transgresser la sacralité de la vie et des
biens du Juif et du Chrétien vivant parmi les musulmans, il y a une
orchestration qui vise à briser l'éveil musulman pour le plonger dans
l'horreur, dans la profanation du sacré au nom du "printemps
arabe". Quand des pygmalions de service à l'instar de
Tariq Ramadan se mettent à cautionner l'agression de la Libye et de la Syrie,
allant contre l'enseignement du Prophète qui refuse de voir le sang d'un
musulman ou d'un citoyen dans un pays musulman couler sans droit, de voir les
musulmans se ranger derrière les faux étendards, et de voir les Musulmans
entrer en sédition armée contre un gouvernant, même despote, alors qu'il n'a
pas déclaré son apostasie ni interdit la prière. Les Libyens et les Syriens
étaient-ils interdits de se rendre à la mosquée comme du temps d'Attaturc ?
2 - La catharsis géopolitique :
exporter les crises internes et les malédictions du capitalisme ainsi que
l'impasse dans laquelle l'entité sioniste se débat sans perspective réelle et
salutaire à long terme. Toute la propagande médiatique et tous les tintamarres
ne sont là que pour occulter la fin inéluctable de l'entité sioniste même si
les Arabes et les Palestiniens cherchent la paix et la servitude. Il y a des
signes annonciateurs et il y a un déterminisme historique qui les met en
situation de panique.
3 - Détruire l'axe de résistance
qui est né contre l'accord de camp David.
4 - Anticiper sur les révolutions ou
les réformes inévitables dans le monde arabe et les pervertir pour laisser
le monde arabe disloqué, sans cap, sans ciment social fédérateur.
5 - Mettre en oeuvre la
stratégie du " soft powerment " de Bresinsky en instrumentalisant
les pseudos islamistes contre les ennemis de l'Amérique comme agent de
subversion et laisser leurs vassaux arabes et européens faire les guerres
coloniales à leur place se contentant de fournir l'ordre de combat, le
renseignement et la logistique stratégique. Cette stratégie a bien
fonctionné en Libye car elle a trouvé une ligue arabe de traitres et une
association internationale de savants musulmans séniles et ignorant la
géopolitique.
6 - Démanteler les pays arabes dans
le prolongement de Sykes picot.
7 – Détruire
toutes les armées capables de faire face à l'entité sioniste pour les remplacer par des bases
coloniales d'où partiront les expéditions contre l'Iran. L'expérience irakienne
n'est pas loin. Détruire toutes les armées qui refusent de se plier au joug
du nouvel ordre mondial. L'expérience yougoslave n'est pas loin.
8 - Empêcher le déplacement du
centre du monde géopolitique et économique vers l’Eurasie qui va être la
fin de la domination occidentale et un nouveau partenariat avec le monde
musulman.
8 - La spoliation des richesses et
le contrôle des voies maritimes et terrestres d'acheminement du gaz et du
pétrole. Dans ce contrôle, l'Empire va tenter de couper les ressources du
développement et de la résistance, mais aussi les sources et les voies
d'approvisionnement de l’énergie à la Chine, puissance émergente.
9 - Laisser la résistance
palestinienne et libanaise sans soutien.
10 - Créer un état de psychose dans
les populations et les djounouds du monde arabe de telle façon à générer la
démission devant la puissance maléfique de l'Occident et chercher le
sauve-qui-peut dans des explications eschatologiques et apocalyptiques loin de
toute analyse sérieuse en termes de rapport de forces, de mobilisation dans un
axe de résistance et de changement de paradigme idéologique. En ce qui me
concerne, je répète depuis des années qu'il est nécessaire de placer le curseur
idéologique sur la résistance contre l'impérialisme américano sioniste et ses
vassaux arabes et européens et ne pas tomber dans le piège de la division ou de
l'éradication en opposant islamistes et non islamistes, militaires et civils,
gouvernants et gouvernés. L'histoire a montré que l'Islam se développe mieux
et plus vite en situation de paix qu'en situation de troubles comme elle a
montré que la prospérité économique et sociale se construit dans la paix et non
dans la guerre.
11 - Détruire l'Etat, despotique ou
non, pour installer à sa place les commis locaux à la prédation qui
s'intègrent dans le nouvel ordre économique qui veut effacer la réglementation,
la souveraineté nationale, la justice sociale. Dans ce but, le nouvel ordre
mondial installe – par la force à ceux qui lui résistent et par le
pourrissement de ses vassaux qui acceptent la servitude – aussi bien dans
les anciennes colonies que dans la vielle Europe une nouvelle race de
prédateurs, de corrompus, de sanguinaires, de cyniques, de nihilistes qui
peuvent se cacher sous les noms d'islamistes, de groupes armés, de démocrates
ou de républicains qui gérent l'Etat comme une boutique underground du marché
informel. Il faut juste étudier la Russie après la chute du mur de Berlin et
l'Algérie après la " réconciliation nationale ". Sur ce sujet,
j'avais écris un livre que j'ai perdu et qui faisait suite au livre " le
dilemme arabe et les 10 commandements US ". Ce livre abordait la
question économique dans l'enjeu post " révolutionnaire " et il a été
écrit en réaction aux déclarations de Chrisitine Lagarde au G8 de Deauville où
elle a fait allusion au printemps arabe et à la chute du mur de Berlin. Pour
l'observatoire averti la chute du mur de Berlin a une double signification.
La première
c'est l'effondrement de l'URSS et du pacte de Varsovie minés de l'intérieur par
les groupes de pression sociale et économique inféodés à la CIA et au Vatican
et par l'extérieur par l'effort de guerre en Afghanistan et la course
spatiale.
La seconde
signification dans la chute du mur de Berlin en 1995 soulignait aussi
la suprématie du capitalisme impérialisme sur le monde et l'émergence en
Russie et dans ses anciens satellites d'une bourgeoisie d'affaires liée au
crime, à la maffia et au démantèlement de l'Etat central. Ce sont ces perspectives
que le " printemps " arabe a permis de réaliser en rendant légal
l'état de non droit là où l'Etat est absent en laissant les peuples sans
gouvernance et sans puissance publique à la merci des bandes armées et des
trafiquants, et en s'attaquant à détruire l'Etat là où il est encore présent.
Observation : La probabilité d'une guerre entre
la Turquie et la Syrie
La Turquie
se prépare à attaquer la Syrie :
1 – par
procuration pour l'OTAN et Israël et en même temps elle règlerait trois
problèmes en suspens :
2 - le
problème de l'eau en suspens entre la Syrie et la Turquie puisque la
Turquie est en train de construire un grand barrage qui va priver la Syrie de
l'eau et pousser les deux pays à entrer en guerre.
3 -
Imposer son armée comme seule force de dissuasion dans la région.
4 - Partitionner
la Syrie et donner un territoire aux kurdes pour se débarrasser du problème
kurde.
Mais elle se
trouve confronté à Sept problèmes :
1 – Le
dernier sondage montre que 75% de la population est contre la guerre.
2 -
L'économie de bazar qui représente le centre de gravité dans les couches
moyennes et bourgeoises en Iran, Turquie et Syrie est perdante dans la crise
actuelle et réclame le règlement du conflit avant de balancer vers un camp qui
lui semblerait défendre le mieux ses intérêts.
3 – L'armée
syrienne est prête à une guerre avec Israël et ses forces seront orientées
contre la Turquie avec le défi de tout gagner et foutre en l'air tout
l'équilibre régional ou tout perdre.
4- Erdogan,
comme je l'ai expliqué dans les dix commandements us est la tendance frères
musulmans avec l'idée de jouer le rôle central dans le monde arabe comme le
représentant légitime du sunnisme pouvant s'opposer au chiisme, mais
une guerre contre la Syrie risque de se retourner contre lui, car au lieu de se
faire sous l'axe chiite contre sunnites elle sera perçue comme une
guerre Turcs contre Arabes avec des conséquences dramatiques pour la
Turquie. Lors de l'agression de la Libye, j'avais montré la fausse image
d'Erdogan en publiant ce que pensait de lui son maitre politique et spirituel,
le défunt Erbakhan, qui l'a catalogué comme agent du sionisme.
5 - les
Syriens ont la carte des Kurdes. Il y a une bataille féroce entre la Syrie
et le Kurdistan (aidé par Israël) sur l'influence des kurdes de Syrie : les
syriens veulent les impliquer dans le conflit à leur avantage et l'OTAN par le
biais d'Israël veut les utiliser contre la Syrie. Voilà pourquoi la bataille
d'Alep doit se solder rapidement par une victoire écrasante de l'armée
régulière.
6 – Les
russes vont jouer la carte de la Syrie car il s'agit de la reconfiguration
du nouvel ordre mondial. Les grands vont s'affronter comme toujours sur nos
terres et avec notre sang pour régler leur contentieux.
7 – Les
nationalistes et la gauche turque opposés à Erdogan vont trouver l'occasion
de déstabiliser le gouvernement sinon utiliser le mécontentement populaire et
les pertes de l'économie de bazar.
La Turquie
"doit" entrer en guerre tout de suite si elle veut ne pas tomber dans
la période de vacance du pouvoir US durant la campagne présidentielle
américaine à moins que le false flag d'Obama serait d'envoyer la Turquie en
guerre et puis lui apporter son aide directe et montrer ce qu'il est
réellement, un noir plus blanc que les blancs. Est-ce que les Musulmans et les
Arabes se sont réveillés de son discours du Caire dont je fus le premier à
dénoncer le mensonge et la perfidie ainsi que ce qu'il annonçait comme
politique étrangère US.
Est ce que
la Turquie est prête à entrer en guerre pour des considérations internes et
géopolitiques, je ne le sais pas. Les choses vont se dessiner dans les jours ou
les semaines à venir.
Conclusion
La bataille
d'Alep va être déterminante non seulement pour la configuration des pays arabes
mais du monde.
Logiquement
le régime syrien et les classes moyennes qui le soutiennent devraient sortir
victorieux et infliger une lourde défaite à l'axe satanique. L'axe du mal
a même perdu la possibilité d'ouvrir un front de guerre entre la Syrie et
la Turquie puisque les turcs sont majoritairement défavorables à la guerre
contre la Syrie et les classes d'affaires sont perdantes dans la crise qui dure
car leur chiffre d'affaires se réalise au Liban, en Syrie et en Iran. Il ne lui
reste que deux scénarios : continuer à déstabiliser la Syrie et l'affaiblir
par des actions subversives (sabotages, assassinats et
guerre psychologique et médiatique) avec le risque que le régime syrien déjoue
les manœuvres et renforce ses capacités de manœuvres le rendant plus fort dans
la région et devant l'entité sioniste. Le second scénario est l'intervention
directe de l'OTAN et des vassaux arabes. L’Arabie saoudite et le Qatar
prônent l'intervention militaire. Devant leur échec à l'ONU, ils convoquent
l'organisation des pays islamiques présidée par un turc pour lever une armée
contre la Syrie, chose qu'ils n'ont jamais envisagé pour libérer la Palestine,
l'Afghanistan ou mettre de l'ordre en Somalie.
On évoque
déjà 4 drones et un avion de reconnaissance américain qui auraient été abattus
par la défense anti aérienne syrienne, ce dernier aurait été retrouvé au Liban
et récupéré par l'armée libanaise avant l'intervention sioniste pour le
détruire.
Ce scénario
va embraser la région sauf si Israël commet la faute d'engager une
action contre le Hezbollah pour retrouver sa dignité et sa réputation
d'invincibilité et il serait difficile de justifier à la population arabe et
musulmane ainsi qu' à l'opinion mondiale une agression contre la Syrie en même
temps. Israël pourrait fausser la stratégie américaine qui compte disloquer la
continuité géographique, idéologique, économique et militaire entre l'Iran,
l'Irak, la Syrie, le Liban et certaines factions de la résistance
palestinienne. Une seconde agression dans ce début du troisième millénaire
contre le Liban ou contre Gaza aura l'effet d'un tsunami sur les régimes
fantoches du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
La bataille
d'Alep devrait contraindre le régime syrien à engager des réformes
plus profondes s'il ne ne veut pas perdre le soutien d'une population qui a
payé un lourd tribu dans une opération type contras qui dure depuis plus d'un
an.
La bataille
d'Alep aura sans aucun doute des répercussions géostratégiques par la
refondation des rapports de forces et des zones d'influence. C'est la fin
de l'hégémonie américano sioniste et l’émergence du pôle sino russe et du pôle
latino américain. Avant l'assassinant de Kadhafi, j'avais montré le cynisme
efficace des Russes et des Chinois qui avaient opté d'abandonner la Libye et de
se concentrer sur la Syrie car ils voulaient faire un cas d'école dans
l'opinion mondiale et dans le monde arabo musulman et disposer d'un argument
diplomatique contre l'OTAN. Chacun a ses stratégies, bonnes ou mauvaises, sauf
les Arabes et les Musulmans, qui continuent de subir les changements imposés
par les autres.
Il ne faut
pas croire que je soutiens le régime de Bachar al Assad mais je soutiens l'idée
du droit d'un régime à se défendre contre une sédition armée fomentée par
l'impérialisme comme je soutiens l'idée qu'il faut que le monde musulman rompe
avec ses traditions de coup d'etat qui empêche la construction d'un état
fort, l'émergence des élites et la cohésion sociale les vrais garants de
la prospérité. Rien ne garantit que ceux qui arrivent au pouvoir par un coup
d'état ou par le soutien des Croisés ne soient pas balayés demain par un autre
coup d'état et un changement de stratégie des Croisés qui ne veulent pas pour
le monde musulman une stabilité.
L'idéal
aurait été l’émergence d'un pôle islamique partenaire de ces deux pôles et
partenaires de l'Asie et de l'Afrique, mais les Musulmans, gouvernants et
gouvernés, élites et gens du commun, ne sont pas prêts à assumer
la gouvernance sensée de leurs territoires et encore exercer des
responsabilités géostratégiques.
Le Vatican
sent venir les changements et il tente de rééditer un San Egidio à l'algérienne
mais les conditions objectives et subjectives en Algérie de 1995 et en Syrie de
2012 ne sont pas les mêmes. Le Vatican en s'alliant depuis longtemps avec la
CIA en Afrique et en se soumettant à l'entité sioniste a perdu toute
crédibilité pour jouer un quelconque rôle. Il est évident que les Chrétiens
d'Orient qui sont arabes et de culture musulmane gardent rancune au Vatican
pour la question palestinienne. C'est encore l'occasion pour les Musulmans de
ne pas laisser tomber leurs frères en arabité et en citoyenneté et de se
comporter avec eux selon les préceptes de Mohamed (saws). Il est utile de
rappeler que depuis que Omar Ibn Khattab a libéré la Jordanie, Syrie, la
Palestine et l'Egypte de la présence coloniale des romains, les Chrétiens
avaient retrouvé leur liberté de culte et multiplié leurs églises. Que les
appels à la discorde et à la confrontation inter confessionnelle ne viennent
pas s'immiscer dans un tissus social, culturel et historique de 15 siècles de
vivre ensemble dans le respect des différences.
Qaradhawi et
son équipe veulent créer un Vatican sunnite et un Pape sunnite pour imposer
l'idéologie des Frères Musulmans et ils sont prêts à sacrifier tout le monde
musulman à leur ambition morbide. Al Hamdoulillah il y a encore des Musulmans
conscients comme un des imams d'Al Qods qui apportent la détraction avec à son
appui le Coran et la Sunna aux savants égarés de l'Arabie saoudite et du Qatar.
Pour l'instant ni Qaradhawi ni Tariq Ramadan ni leurs fans ou leurs
émules n'ont apporté une justification religieuse ou idéologique à l'agression
ou au soulèvement armée. La seule chose qu'ils ont prouvée est qu'ils
fonctionnent en conformité avec l'agenda américain, devenant ses portes voix,
ses justifications morales et religieuses au sein d'une population ignorante et
fascinée par les idoles médiatiques.
Ecoutons Ben
Ibrahim Abou Arafa de Palestine :
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