Il ne s’est pas passé une seule année sans que nous ne soyons confrontés au racisme » -
Réflexions d’un Arabe de Palestine 48 vivant en Israël
http://www.alterinfo.net/Il-ne-s-est-pas-passe-une-seule-annee-sans-que-nous-ne-soyons-confrontes-au-racisme-Reflexions-d-un-Arabe-de-Palestine_a33777.html
Dans un entretien conduit pas Isma'il Kushkush à Genève, Mohammed Zeidan, directeur de l’Association arabe pour les droits de l’homme, œuvrant en Palestine 1948, décrit la vie des Palestiniens arabes en Israël.
Mohammed Zeidan Vendredi 26 Juin 2009
Depuis 1948, Israël a mis en œuvre plusieurs lois et règlementations qui incarnent la notion d’Etat juif et garantissent un statut préférentiel à la communauté juive, aux dépens de la minorité à l’intérieur d’Israël. Nous parlons de presque 20% de la population, le peuple indigène de Palestine, les Palestiniens qui vivent à l’intérieur de la Palestine historique. Cette minorité est confrontée à la discrimination dans tous les aspects de sa vie. Je classerais cette discrimination en quatre catégories principales : La première est le fait qu’Israël se sert de lois directes qui prennent la « judaïté » comme critère pour l’obtention de droits civils. En particulier le fait qu’Israël garantisse un statut spécial aux descendants juifs pour obtenir la citoyenneté israélienne, alors qu’il empêche la réunification des familles palestiniennes au prétexte qu’elles ne sont pas juives ; il n’y a pas de traitement égalitaire, selon les lois israéliennes sur la citoyenneté. Le deuxième critère est ce que nous pouvons décrire comme une discrimination indirecte, dissimulée ou cachée. La loi israélienne est aussi utilisée pour faire une discrimination contre les Palestiniens à l’intérieur d’Israël, comme par exemple se servir du service militaire pour ne pas garantir un accès égalitaire à des services. Et ceci touche la plupart des aspects de la vie : si vous faites votre service militaire en Israël, vous obtenez des privilèges, de votre naissance à votre mort, en matière de santé, d’éducation, de transports publics, d’impôts, etc. Le troisième critère est ce que nous appelons la discrimination institutionnelle. Fondamentalement, c’est l’utilisation de différents ministères pour appliquer les politiques discriminatoires, dont la santé, le transport, le développement, etc. Un bon exemple en est le versement de subventions plus importantes à la population juive, par rapport à celles versées pour les localités arabes. Lorsque vous visitez un village palestinien, vous pouvez voir clairement la différence de développement, d’infrastructures, etc., qui est le résultat direct des politiques utilisées contre la minorité arabe en Israël. Le quatrième critère, qui, je pense, est le plus dangereux, est la discrimination et le racisme dans la sphère publique. C’est une culture du racisme qui grandit dans la communauté israélienne, dont nous voyons la traduction dans les dernières élections, avec la montée des partis politiques fascistes racistes. Ces partis n’ont pas seulement remporté les élections, mais ils se sont également joints à la coalition pour former le gouvernement, ce qui signifie que leur propagande contre les Arabes a réussi. Ils sont maintenant au pouvoir et veulent appliquer les réglementations qu’ils ont propagées. Nous parlons ici de partis politiques qui n’appellent pas seulement à la suspension des droits fondamentaux des citoyens, mais au transfert de population de la minorité palestinienne de l’intérieur d’Israël vers l’extérieur. La minorité palestinienne à l’intérieur d’Israël a appris, depuis 1948, comment traiter avec le racisme parce que, comme je l’ai dit, c’est le système qui est en vigueur contre les Palestiniens depuis 1948. Il ne s’est pas passé une seule année sans que nous ne soyons confrontés à ce système. Le fait qu’il soit en hausse, je pense, mobilise de plus en plus de Palestiniens à s’impliquer davantage dans les activités politiques, en réponse à cette réalité. Grâce à Dieu, nous voyons de plus en plus de gens s’intéresser à la politique, et davantage encore sont au courant de nos problèmes et tentent de jouer, de nombreuses manières, un rôle dans la lutte contre ce racisme.
Source : Islam On Line
Traduction : MR pour ISM
En soutien à la résistance des peuples pour leur indépendance, leur dignité et leur souveraineté!
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Tuesday, June 30, 2009
Monday, June 29, 2009
Sur le rôle des USA dans ce qui se passe actuellement en Iran
http://www.alterinfo.net/Sur-le-role-des-USA-dans-ce-qui-se-passe-actuellement-en-Iran_a33647.html
Mardi 23 Juin 2009
En attendant de voir si les troubles qui ont suivi le scrutin présidentiel en Iran débouchent sur une crise durable du régime voire sa chute, on constate que le dogme du trucage du score qui donne la victoire au rival du président Ahmadinedjad est battu en brèche, et pas seulement sans la blogosphère « alternative. »
Ainsi, on peut lire dans le Washington Post (traduction ici) qu’un sondage indépendant créditait le président sortant d’une confortable avance sur son rival Mir Hosein Mousavi. On rappellera par ailleurs que Mahmoud Ahmadinedjad avait accédé pour la première fois à la présidence avec un score voisin de celui qu’il vient d’obtenir. Il avait certes obtenu ce score au deuxième tour... Cependant, comme l’écrit Angry Arab, une bonne élection dans le tiers-monde doit correspondre aux douze critères posés par les Etats Unis et l’Occident. Et Ahmadinedjad ne répond à aucun de ces critères à la différence de, disons, de Zine el-Abidine Ben Ali (94,49 % des voix en 2004), de Hosni Moubarak (88,5 % des voix en 2005), d’Abdelaziz Bouteflika (90,24 % des voix en 2009) ou de... Jacques Chirac (82,21 % des voix en 2002).
Dans aucun de ces cas, nous n’avons observé plus que de timides réactions avant de passer à autre chose. C’est que l’Iran est un pays qui dérange, pas à cause de sa stratégie de maîtrise du nucléaire (qui ne gêne réellement que les sionistes) mais par ses ressources en hydrocarbures et sa position stratégique au carrefour des grands flux énergétiques entre le nord et le sud, l’orient et l’occident. D’où l’implication des USA dans ce qui se passe actuellement en Iran. C’est tout le sens de cet article de Paul Craig Roberts qui milite, preuves à l’appui, en faveur de la thèse du rôle des Etats Unis dans ce qui se passe en ce moment en Iran. J’ajouterai simplement que j’ai l’impression que l’administration Obama est un peu gênée par des événements qui risquent de remettre en cause sa stratégie iranienne. Car, rappelons le, les choix d’ingérence en Iran ont été faits non par l’administration actuellement en fonction à Washington mais par celle de George W. Bush. Les manifestations iraniennes sont-elles une autre "révolution colorée" orchestrée par les USA ? par Paul Craig Roberts - Counter Punch (USA) 20 Juin 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
Un certain nombre de commentateurs ont exprimé leur croyance en la pureté des idéaux de Mousavi, Montazeri, et de la jeunesse occidentalisée de Téhéran.
Le plan de déstabilisation de la CIA, annoncé il ya deux ans (voir ci-dessous), n’aurait d’aucune manière influencé les événements.
On prétend qu’Ahmadinedjad a volé l'élection, parce que le résultat a été déclaré trop peu de temps après la fermeture des bureaux de vote pour que tous les bulletins aient été comptés. Pourtant, Mousavi a proclamé sa victoire plusieurs heures avant la fermeture des bureaux de vote.
Cette déstabilisation est un classique de la CIA visant à discréditer un résultat contraire à ses attentes. Elle force à une déclaration précipitée du résultat. Plus était long l’intervalle de temps entre la déclaration anticipée de victoire et la publication des scores électoraux, et plus Mousavi avait de temps pour donner l’impression que les autorités se servaient de ce délai pour manipuler le vote. Il est étonnant que cette astuce ne soit pas perçue par les gens.
Ainsi de l’accusation formulée par le grand ayatollah Montazeri selon qui l’élection a été truquée; ce dernier est celui qui avait été initialement choisi pour succéder à Khomeini avant de s’effacer devant l’actuel guide suprême [Khamenei]. Il voit dans les manifestations une opportunité de régler ses comptes avec Khamenei. Montazeri a incité à contester l’élection, qu’il soit ou non manipulé par la CIA qui a une longue histoire réussie de manipulation de politiciens aigris. Il ya une lutte de pouvoir entre les ayatollahs. Beaucoup se rangent contre Ahmadinedjad parce qu’il les accuse de corruption, s’appuyant ainsi sur le monde rural iranien où les gens croient que le style de vie des ayatollahs est le signe d’un excès de pouvoir et de richesses. A mon avis, les attaques d’Ahmadinedjad contre les ayatollahs sont opportunistes. Cependant, elles rendent étranges les dires de ses détracteurs américains selon lesquels il est un conservateur réactionnaire aligné sur les ayatollahs.
Les commentateurs « expliquent » les élections iraniennes en se basant sur leurs propres illusions, fantasmes, émotions et intérêts. Que les résultats des sondages annonçant la victoire d’Ahmadinedjad soient fiables ou non, il n’existe, pour l’heure, aucune preuve en dehors de suppositions, que le scrutin a été truqué. Par contre, nous avons des informations crédibles selon lesquelles la CIA a œuvré depuis deux ans pour déstabiliser le gouvernement iranien.
Le 23 mai 2007, Brian Ross et Richard Esposito rapportaient sur ABC News : « La CIA a reçu l’approbation secrète du président pour monter une opération secrète [« black » operation] pour déstabiliser le gouvernement iranien, ont déclaré à ABC News d’anciens et d’actuels responsables de la communauté du renseignement.»
Le 27 mai, le Telegraph de Londres rapportait de son côté : «M. Bush a signé un document officiel approuvant des plans de la CIA pour une campagne de propagande et de désinformation visant à déstabiliser et finalement renverser le régime théocratique des Mollahs.» Quelques jours auparavant, le Telegraph signalait le 16 Mai 2007, que le néoconservateur belliciste de l’administration Bush John Bolton avait déclaré au Telegraph qu’une intervention militaire américaine contre l'Iran serait «une option ultime» en cas d’échec des sanctions économiques et des tentatives pour fomenter une révolution populaire. "
Le 29 juin 2008, Seymour Hersh écrivait dans le New Yorker : «Selon des sources militaires, du renseignement et du Congrès, actuellement en exercice ou non, à la fin de l’année dernière, le Congrès a accédé à une demande du président Bush pour financer une escalade majeure des opérations secrètes contre l’Iran. Ces opérations, pour lesquelles le président avait demandé plus de 400 millions de dollars, étaient décrites dans un relevé de conclusions présidentiel signé par Bush et sont conçues pour déstabiliser le leadership religieux de ce pays.»
De nombreux participants aux manifestations de Téhéran sont sans aucun doute sincères. Ces manifestations ont également toutes les caractéristiques des manifestations orchestrées par la CIA en Géorgie et en Ukraine. Il faut être complètement aveugle pour ne pas le voir.
Daniel McAdams présente quelques points révélateurs. Par exemple, le néoconservateur Kenneth Timmerman écrivait la veille du scrutin que « on parle d’une ‘révolution verte’ à Téhéran. » Comment Timmerman peut-il le savoir s’il n’y a pas un plan orchestré ? Pourquoi une ‘révolution verte’ aurait-elle été préparée avant le scrutin, en particulier si Mousavi et ses partisans étaient si confiants dans la victoire comme ils le prétendent ? Cela ressemble à une preuve définitive que les Etats Unis sont impliqués dans les manifestations concernant l’élection.
Timmerman poursuit en écrivant que "le National Endowment for Democracy a dépensé des millions de dollars, pour la promotion de révolutions ‘colorées’. . . . . Une partie de cet argent semble s’être retrouvé entre les mains d’organisations pro Mousavi qui ont des liens avec des organisations non gouvernementales hors d’Iran et qui sont financées par le National Endowment for Democracy. » La propre fondation néoconservatrice de Timmerman, la Foundation for Democracy est « une organisation privée à but non lucratif créée en 1995 avec des subventions de la Natinal Endowment for Democracy (NED) pour promouvoir la démocratie et des normes des droits de l’homme internationalement reconnues en Iran.»
http://mounadil.blogspot.com/
http://www.alterinfo.net/Sur-le-role-des-USA-dans-ce-qui-se-passe-actuellement-en-Iran_a33647.html
Mardi 23 Juin 2009
En attendant de voir si les troubles qui ont suivi le scrutin présidentiel en Iran débouchent sur une crise durable du régime voire sa chute, on constate que le dogme du trucage du score qui donne la victoire au rival du président Ahmadinedjad est battu en brèche, et pas seulement sans la blogosphère « alternative. »
Ainsi, on peut lire dans le Washington Post (traduction ici) qu’un sondage indépendant créditait le président sortant d’une confortable avance sur son rival Mir Hosein Mousavi. On rappellera par ailleurs que Mahmoud Ahmadinedjad avait accédé pour la première fois à la présidence avec un score voisin de celui qu’il vient d’obtenir. Il avait certes obtenu ce score au deuxième tour... Cependant, comme l’écrit Angry Arab, une bonne élection dans le tiers-monde doit correspondre aux douze critères posés par les Etats Unis et l’Occident. Et Ahmadinedjad ne répond à aucun de ces critères à la différence de, disons, de Zine el-Abidine Ben Ali (94,49 % des voix en 2004), de Hosni Moubarak (88,5 % des voix en 2005), d’Abdelaziz Bouteflika (90,24 % des voix en 2009) ou de... Jacques Chirac (82,21 % des voix en 2002).
Dans aucun de ces cas, nous n’avons observé plus que de timides réactions avant de passer à autre chose. C’est que l’Iran est un pays qui dérange, pas à cause de sa stratégie de maîtrise du nucléaire (qui ne gêne réellement que les sionistes) mais par ses ressources en hydrocarbures et sa position stratégique au carrefour des grands flux énergétiques entre le nord et le sud, l’orient et l’occident. D’où l’implication des USA dans ce qui se passe actuellement en Iran. C’est tout le sens de cet article de Paul Craig Roberts qui milite, preuves à l’appui, en faveur de la thèse du rôle des Etats Unis dans ce qui se passe en ce moment en Iran. J’ajouterai simplement que j’ai l’impression que l’administration Obama est un peu gênée par des événements qui risquent de remettre en cause sa stratégie iranienne. Car, rappelons le, les choix d’ingérence en Iran ont été faits non par l’administration actuellement en fonction à Washington mais par celle de George W. Bush. Les manifestations iraniennes sont-elles une autre "révolution colorée" orchestrée par les USA ? par Paul Craig Roberts - Counter Punch (USA) 20 Juin 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
Un certain nombre de commentateurs ont exprimé leur croyance en la pureté des idéaux de Mousavi, Montazeri, et de la jeunesse occidentalisée de Téhéran.
Le plan de déstabilisation de la CIA, annoncé il ya deux ans (voir ci-dessous), n’aurait d’aucune manière influencé les événements.
On prétend qu’Ahmadinedjad a volé l'élection, parce que le résultat a été déclaré trop peu de temps après la fermeture des bureaux de vote pour que tous les bulletins aient été comptés. Pourtant, Mousavi a proclamé sa victoire plusieurs heures avant la fermeture des bureaux de vote.
Cette déstabilisation est un classique de la CIA visant à discréditer un résultat contraire à ses attentes. Elle force à une déclaration précipitée du résultat. Plus était long l’intervalle de temps entre la déclaration anticipée de victoire et la publication des scores électoraux, et plus Mousavi avait de temps pour donner l’impression que les autorités se servaient de ce délai pour manipuler le vote. Il est étonnant que cette astuce ne soit pas perçue par les gens.
Ainsi de l’accusation formulée par le grand ayatollah Montazeri selon qui l’élection a été truquée; ce dernier est celui qui avait été initialement choisi pour succéder à Khomeini avant de s’effacer devant l’actuel guide suprême [Khamenei]. Il voit dans les manifestations une opportunité de régler ses comptes avec Khamenei. Montazeri a incité à contester l’élection, qu’il soit ou non manipulé par la CIA qui a une longue histoire réussie de manipulation de politiciens aigris. Il ya une lutte de pouvoir entre les ayatollahs. Beaucoup se rangent contre Ahmadinedjad parce qu’il les accuse de corruption, s’appuyant ainsi sur le monde rural iranien où les gens croient que le style de vie des ayatollahs est le signe d’un excès de pouvoir et de richesses. A mon avis, les attaques d’Ahmadinedjad contre les ayatollahs sont opportunistes. Cependant, elles rendent étranges les dires de ses détracteurs américains selon lesquels il est un conservateur réactionnaire aligné sur les ayatollahs.
Les commentateurs « expliquent » les élections iraniennes en se basant sur leurs propres illusions, fantasmes, émotions et intérêts. Que les résultats des sondages annonçant la victoire d’Ahmadinedjad soient fiables ou non, il n’existe, pour l’heure, aucune preuve en dehors de suppositions, que le scrutin a été truqué. Par contre, nous avons des informations crédibles selon lesquelles la CIA a œuvré depuis deux ans pour déstabiliser le gouvernement iranien.
Le 23 mai 2007, Brian Ross et Richard Esposito rapportaient sur ABC News : « La CIA a reçu l’approbation secrète du président pour monter une opération secrète [« black » operation] pour déstabiliser le gouvernement iranien, ont déclaré à ABC News d’anciens et d’actuels responsables de la communauté du renseignement.»
Le 27 mai, le Telegraph de Londres rapportait de son côté : «M. Bush a signé un document officiel approuvant des plans de la CIA pour une campagne de propagande et de désinformation visant à déstabiliser et finalement renverser le régime théocratique des Mollahs.» Quelques jours auparavant, le Telegraph signalait le 16 Mai 2007, que le néoconservateur belliciste de l’administration Bush John Bolton avait déclaré au Telegraph qu’une intervention militaire américaine contre l'Iran serait «une option ultime» en cas d’échec des sanctions économiques et des tentatives pour fomenter une révolution populaire. "
Le 29 juin 2008, Seymour Hersh écrivait dans le New Yorker : «Selon des sources militaires, du renseignement et du Congrès, actuellement en exercice ou non, à la fin de l’année dernière, le Congrès a accédé à une demande du président Bush pour financer une escalade majeure des opérations secrètes contre l’Iran. Ces opérations, pour lesquelles le président avait demandé plus de 400 millions de dollars, étaient décrites dans un relevé de conclusions présidentiel signé par Bush et sont conçues pour déstabiliser le leadership religieux de ce pays.»
De nombreux participants aux manifestations de Téhéran sont sans aucun doute sincères. Ces manifestations ont également toutes les caractéristiques des manifestations orchestrées par la CIA en Géorgie et en Ukraine. Il faut être complètement aveugle pour ne pas le voir.
Daniel McAdams présente quelques points révélateurs. Par exemple, le néoconservateur Kenneth Timmerman écrivait la veille du scrutin que « on parle d’une ‘révolution verte’ à Téhéran. » Comment Timmerman peut-il le savoir s’il n’y a pas un plan orchestré ? Pourquoi une ‘révolution verte’ aurait-elle été préparée avant le scrutin, en particulier si Mousavi et ses partisans étaient si confiants dans la victoire comme ils le prétendent ? Cela ressemble à une preuve définitive que les Etats Unis sont impliqués dans les manifestations concernant l’élection.
Timmerman poursuit en écrivant que "le National Endowment for Democracy a dépensé des millions de dollars, pour la promotion de révolutions ‘colorées’. . . . . Une partie de cet argent semble s’être retrouvé entre les mains d’organisations pro Mousavi qui ont des liens avec des organisations non gouvernementales hors d’Iran et qui sont financées par le National Endowment for Democracy. » La propre fondation néoconservatrice de Timmerman, la Foundation for Democracy est « une organisation privée à but non lucratif créée en 1995 avec des subventions de la Natinal Endowment for Democracy (NED) pour promouvoir la démocratie et des normes des droits de l’homme internationalement reconnues en Iran.»
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Les empoisonneurs!!!
Des soldats israéliens empoisonnent un puits dans un hameau de Cisjordanie.
29/06/2009
Par Maan News
Les soldats israéliens ont versé de la terre, des pierres et des produits chimiques dans le seul puits du hameau de Khirbat Makehl, près du village de Ya’bad, à l’ouest de Jenin, au nord de la Cisjordanie, dans la samedi à dimanche, a rapporté les Palestiniens de la communauté.
Walid Hamdan, le représentant des responsables du village, a dit que les soldats sont entrés dans la communauté dans trois jeeps militaires dans la nuit et ont saboté le puits. Les produits chimiques ont provoqué un changement de couleur et de goût de l’eau, a-t-il précisé.
La citerne de 80 m3 est la seule source d’eau pour le village de 70 à 80 familles.
Hamdan a dit également que parce que le village se trouve près de la colonie israélienne d’Hermesch, les gardes armés de la colonie harcèlent et attaquent souvent les Palestiniens, en particulier les bergers qui vont près des limites de la colonie (illégale, ndt). Les forces israéliennes ferment quelquefois la route qui conduit au hameau, empêchant ainsi les livraisons de nourriture.
Hamdan a invité les organisations à aller dans le village pour constater la situation sur place et faire pression sur Israël pour mettre fin aux abus dans le secteur. Il dit que la situation est « insupportable » et que quelques familles ont commencé à déménager vers les villes voisines à cause de ces attaques répétées.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM
29/06/2009
Par Maan News
Les soldats israéliens ont versé de la terre, des pierres et des produits chimiques dans le seul puits du hameau de Khirbat Makehl, près du village de Ya’bad, à l’ouest de Jenin, au nord de la Cisjordanie, dans la samedi à dimanche, a rapporté les Palestiniens de la communauté.
Walid Hamdan, le représentant des responsables du village, a dit que les soldats sont entrés dans la communauté dans trois jeeps militaires dans la nuit et ont saboté le puits. Les produits chimiques ont provoqué un changement de couleur et de goût de l’eau, a-t-il précisé.
La citerne de 80 m3 est la seule source d’eau pour le village de 70 à 80 familles.
Hamdan a dit également que parce que le village se trouve près de la colonie israélienne d’Hermesch, les gardes armés de la colonie harcèlent et attaquent souvent les Palestiniens, en particulier les bergers qui vont près des limites de la colonie (illégale, ndt). Les forces israéliennes ferment quelquefois la route qui conduit au hameau, empêchant ainsi les livraisons de nourriture.
Hamdan a invité les organisations à aller dans le village pour constater la situation sur place et faire pression sur Israël pour mettre fin aux abus dans le secteur. Il dit que la situation est « insupportable » et que quelques familles ont commencé à déménager vers les villes voisines à cause de ces attaques répétées.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM
Friday, June 26, 2009
Iran: le bobard
le bobard de" l'élection volée" en Iran
par James Pétras
La réalité de classe et la propagande impériale
L’analyse des résultats de l’élection présidentielle iranienne, au vu des votes précédents et des sondages commandés sur place par les États-Unis, ne laisse pas de doute : Mahmoud Ahmadinejad est largement réélu. Ceci n’est guère surprenant, observe le professeur James Petras : le peuple a voté pour un national-populiste, tandis que seules les élites occidentalisées ont voté pour le candidat libéral, chouchou des médias occidentaux.
Le même phénomène a déjà été observé dans d’autres pays.« Pour les pauvres, le changement, cela signifie avoir à manger et avoir du travail ; ça n’est une question ni de code vestimentaire branché, ni de récréations mixtes…En Iran, la politique a énormément plus à voir avec la lutte des classes qu’avec la religion » Editorial du Financial Times, 15 juin 2009.
Il n’est quasiment pas d’exemple d’une élection dans laquelle la Maison-Blanche ait eu un intérêt important, et dans laquelle la défaite du candidat pro-US n’eût été dénoncée comme « illégitime » par l’élite politique et médiatique (occidentale) dans son entièreté…Dans la dernière période, la Maison-Blanche et l’arrière-ban de son camp ont crié au scandale après des élections entièrement libres (et supervisées par des observateurs internationaux) au Venezuela et à Gaza, tout en fabriquant allègrement un « succès électoral » au Liban, en dépit du fait que la coalition emmenée par le Hezbollah y a recueilli plus de 53 % des suffrages.
Les récentes élections, le 12 juin 2009, en Iran sont un classique du genre : le président sortant nationaliste-populiste Mahmoud Ahmadinejad a recueilli 63,3 % des suffrages (soit 24,5 millions de voix), tandis que le candidat de l’opposition libérale soutenue par l’Occident, Hossein Mousavi, a recueilli 34,2 % des suffrages (soit 13,2 millions de voix).
Cette élection présidentielle a motivé plus de 80 % de l’électorat, avec notamment un vote outre-mer sans précédent de 234 812 électeurs, dans lequel Mousavi a remporté 111 792 suffrages, et Ahmadinejad, 78 300.
L’opposition, emmenée par Mousavi, n’a pas accepté sa défaite, et elle a organisé une série de manifestations de masse, qui ont pris un tour violent, entraînant l’incendie et la destruction d’automobiles, de banques, de bâtiments publics, ainsi que des affrontements armés avec la police et d’autres services d’ordre.
C’est la quasi-totalité du spectre des décideurs politiques occidentaux, y compris tous les principaux médias papier et électroniques, les principaux sites ouèbes libéraux, radicaux, libertaires et conservateurs qui ont fait écho à l’allégation faite par l’opposition iranienne d’une fraude électorale généralisée.
Les néoconservateurs, les conservateurs libertariens et les trotskystes ont joint leurs voix à celle des sionistes, saluant les protestataires de l’opposition iranienne, voulant y voir une garde avancée d’on ne sait trop quelle « révolution démocratique ».
Aux États-Unis, les Démocrates et les Républicains ont condamné le régime actuel en Iran, refusant de reconnaître le score de ces élections et saluant les efforts des protestataires visant à en renverser le résultat.
Le New York Times, CNN, le Washington Post, le ministère israélien des Affaires étrangères et toute la direction du Conseil des Présidents des Plus grandes Associations Juives Américaines (Presidents of the Major American Jewish Organizations) en ont appelé à des sanctions renforcées contre l’Iran, proclamant l’ouverture faite par Obama en vue d’un dialogue avec ce pays « morte et enterrée ».
Le bobard de la fraude
Les dirigeants occidentaux ont rejeté les résultats des élections iraniennes parce qu’ils « savaient » que leur candidat réformiste ne pouvait perdre…Depuis des mois, ils publiaient quotidiennement des interviews, des éditoriaux et des reportages depuis le terrain, « passant en revue » les échecs de l’administration d’Ahmadinejad ; ils citaient le soutien de clercs, d’anciens responsables gouvernementaux, de commerçants du bazar et, par-dessus tout, de femmes et de jeunes bobos urbains parlant couramment l’anglais, comme gage de la victoire inéluctable de Mousavi, dont ils nous annonçaient qu’elle serait de l’ampleur d’un raz-de-marée.
Une victoire de Mousavi nous était présentée comme une victoire « des modérés », telle était tout du moins la présentation de ce cliché vide de sens dont la Maison-Blanche nous a gratifiés.Des universitaires libéraux éminents en ont déduit que les élections avaient nécessairement été bidonnées, le candidat de l’opposition, Mousavi, ayant été mis en minorité dans son enclave ethnique, parmi les Azéris…D’autres universitaires ont prétendu que le « vote de la jeunesse » - en se basant sur leurs interviews d’étudiants des classes supérieure et moyenne habitant dans les quartiers huppés du nord de Téhéran étaient, dans leur écrasante majorité, favorables au candidat dit « réformiste ».Ce qu’il y a d’étonnant, dans la condamnation occidentale unanime du résultat de cette élection, présenté comme frauduleux, c’est le fait qu’il n’y ait pas le commencement du début de la moindre preuve, ni sous forme écrite, ni sous forme d’observations, qui nous ait été présentée, ni avant, ni une semaine après le dépouillement des bulletins de vote.
Durant toute la campagne électorale, aucune accusation crédible (ni même, d’ailleurs, aucune accusation douteuse) de tripatouillage électoral n’avait été émise.Aussi longtemps que les médias occidentaux ont continué à croire à leur propre propagande concernant une victoire immanente de leur candidat-fétiche, le processus électoral a été présenté comme hautement libre, animé de débats publics enflammés et de niveaux sans aucun précédent d’activité publique, sans aucune entrave attribuable à un excès de prosélytisme public.
Les dirigeants et les mass media occidentaux étaient à ce point persuadés d’avoir affaire à des élections totalement libres et ouvertes qu’ils étaient persuadés que leur candidat chouchou ne pouvait que gagner.
Les médias occidentaux se sont reposés sur leurs reporters couvrant les manifestations monstres des partisans de l’opposition, ignorant et minimisant l’énorme score réalisé par Ahmadinejad.Pire : les média occidentaux ont ignoré la composition sociale des manifestations opposées, celles des partisans d’Ahmadinejad – le fait que le candidat élu bénéficiait du soutien de la classe bien plus nombreuse des ouvriers pauvres, des artisans et des fonctionnaires, alors que l’essentiel des manifestants de l’opposition appartenait aux étudiants de la haute et de la moyenne bourgeoisies, ainsi qu’à la classe des hommes d’affaires et des professions libérales.
De plus, la plupart des leaders d’opinion et des journalistes occidentaux basés à Téhéran ont extrapolé leurs projections à partir de leurs observations dans la capitale – ils sont très rares à s’aventurer dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages où Ahmadinejad bénéficie de l’essentiel de ses soutiens.S’ajoute à cela le fait que les partisans de l’opposition constituent une minorité agissante d’étudiants facilement mobilisables pour des manifs dans les rues, alors que les soutiens à Ahmadinejad se situent dans la majorité de la jeunesse ouvrière et chez les femmes au foyer, qui allaient pouvoir s’exprimer dans les urnes et n’avaient ni le temps ni l’envie de se lancer dans la politique de la rue.
Un certain nombre de mandarins de la presse, dont Gideon Rachman, du Financial Times, avancent en guise de preuve qu’il y a eu fraude, le fait qu’Ahmadinejad a remporté 63 % des suffrages dans la province turcophone peuplée par des Azéris, ce, au détriment de son adversaire, Mousavi, qui est lui-même d’origine azérie.L’on a affaire, là, à ce présupposé simpliste selon lequel l’identité ethnique ou l’appartenance à un groupe linguistique (et non les intérêts sociaux, ou de classe) seraient les seuls facteurs possibles permettant d’expliquer un comportement électoral…Un examen plus approfondi des résultats relevés dans la région orientale azerbaïdjanaise de l’Iran révèle que Mousavi n’a obtenu la majorité que dans la seule ville de Shabestar, dans les classes moyenne et supérieure (et avec seulement une faible marge), alors qu’il s’est fait laminer dans les zones rurales, bien plus importantes, où la politique de redistribution sociale du gouvernement Ahmadinejad avait aidé les Azéris à se désendetter, à obtenir des crédits à des taux modiques et, pour les paysans, à accéder sans difficulté à des prêts.Mousavi a effectivement gagné dans la partie occidentale de la région de l’Azerbaïdjan iranien, en se servant de ses attaches ethniques pour conquérir les votes des citadins.Dans la province très fortement peuplée de Téhéran, Mousavi a battu Ahmadinejad dans les centres urbains de Téhéran et de Shemiranat grâce aux voix des circonscriptions où habitent les classes moyennes et supérieures, alors qu’il a été laminé dans les banlieues ouvrières voisines, ainsi que dans les petites villes et dans les districts ruraux.
L’accent mis de manière brouillonne et délibérément fallacieuse sur le « vote ethnique », invoqué par des journalistes du Financial Times et du New York Times afin de justifier le fait qu’ils qualifiaient la victoire électorale d’Ahmadinejad d’ « élections volées » n’a d’égal que le refus arbitraire et délibéré, par les médias, de reconnaître un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, qui montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire —c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin—.Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie, Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre [1].
Le sondage a également démontré à quel point les questions de classe, en fonction des groupes d’âges, avaient plus d’influence sur la formation des préférences politiques des personnes interrogées que des considérations de « style de vie » de telle ou telle génération.Selon ce sondage, plus des deux-tiers des jeunes Iraniens étaient trop pauvres pour avoir accès à un ordinateur, et ceux ayant entre 18 et 24 ans « constituaient le bloc électoral le plus puissant en faveur d’Ahmadinejad, parmi toutes les autres catégories d’électeurs » [2].
Le seul groupe qui soutenait avec constance Mousavi était celui des étudiants d’université et des diplômés, des entrepreneurs et de la classe moyenne supérieure.Le « vote jeune », que les médias occidentaux nous encensent en nous le présentant comme « favorable aux réformistes », représentait une minorité nette, atteignant moins de 30 % des intentions de vote, mais originaires de milieux sociaux très privilégiés, très largement anglophones, bénéficiant d’une sorte de monopole dans les médias occidentaux.Leur présence envahissante dans les informations présentées en Occident a généré ce qui a pu être qualifié de « Syndrome de Téhéran-Nord », partie de la capitale où se trouve l’enclave de la classe supérieure friquée dont la plupart de ces étudiants sont les enfants.Ces bobos ont beau avoir la langue bien pendue, être tirés à quatre épingles et parler l’anglais d’Oxford, ils ont été totalement balayés, dans le secret des urnes.
De manière générale, Ahmadinejad a fait de très bons scores dans les provinces pétrolifères dotées d’industries chimiques. Cela peut être un reflet de l’opposition des travailleurs de la pétrochimie à un programme « réformiste », qui comportait des propositions de « privatisations » d’entreprises publiques.De la même manière, le président élu a eu de très bons résultats dans toutes les provinces frontalières, en raison de son insistance sur le renforcement de la sécurité nationale contre les menaces américaines et israéliennes, dans le cadre de l’escalade des attaques terroristes transfrontalières sponsorisées par les États-Unis, venant du Pakistan, et des incursions soutenus par Israël depuis le Kurdistan irakien, qui ont entraîné la mort de dizaines de citoyens iraniens.La sponsorisation et le financement massif des groupes responsables de ces attaques terroristes sont une politique officielle des États-Unis, héritée de l’administration Bush, mais que le Président Obama n’a nullement répudiée ; de fait, cette politique a connu une escalade durant les semaines ayant précédé les élections.
Ce que les commentateurs occidentaux et leurs protégés iraniens ont ignoré, c’est le puissant impact que les guerres et les occupations désastreuses des États-Unis en Irak et en Afghanistan ont eu sur l’opinion publique iranienne : la position extrêmement forte d’Ahmadinejad en matière de défense contrastait avec la posture de défense molle de la plupart des propagandistes de l’opposition, dans ces élections.L’immense majorité des électeurs du président actuel ont probablement eu le sentiment que les intérêts de leur sécurité nationale, l’intégrité du pays et le système de sécurité sociale, en dépit de tous ses défauts et de ses excès, seraient mieux défendus et améliorés avec Ahmadinejad au pouvoir, qu’avec de jeunes technocrates des classes aisées, soutenus par l’Occident, qui placent leur style de vie égoïste boboïsé au-dessus des valeurs et de la solidarité partagées par le peuple iranien.
L’analyse démographique des électeurs met en évidence une réelle polarisation de classe, qui dresse des individus bénéficiant de hauts revenus, partisans du libre marché, capitalistes et individualistes, contre une classe laborieuse ayant de faibles revenus, fortement solidaires entre eux, partisans d’une « économie morale » dans laquelle l’usure et le profit sont strictement limités par des préceptes religieux.
Les attaques ouvertes d’économistes oppositionnels contre les dépenses sociales du gouvernement, contre sa politique de crédit accessible et de très généreux subventionnement des produits alimentaires de première nécessité ne les ont pas vraiment fait apprécier par la majorité des Iraniens, qui bénéficient de ces programmes sociaux du gouvernement.L’État était considéré (par ceux-ci) comme le protecteur et le bienfaiteur des travailleurs pauvres contre le « marché », qui représentait à leurs yeux la richesse, le pouvoir, les privilèges et la corruption.Les attaques de l’opposition contre la politique étrangère « intransigeante » du régime et contre ses positions « lui aliénant » l’occident n’ont trouvé d’écho qu’auprès des seuls étudiants ultralibéraux et des affairistes de l’import-export.Aux yeux de l’immense majorité des Iraniens, la mobilisation et la menace d’escalade militaires du régime ont évité à l’Iran une attaque armée des Etats-Unis et/ou d’Israël.L’ampleur du retard électoral de l’opposition devrait nous dire à quel point cette opposition est totalement coupée des préoccupations quotidiennes vitales de son propre peuple. Cela devrait rappeler à ses membres qu’en se rapprochant de l’opinion occidentale, ils ne font que s’éloigner d’autant de l’intérêt quotidien de ceux qui vivent moins bien que la classe moyenne et en-dehors des grilles du campus hyper-privilégié de l’Université de Téhéran pour leur sécurité, leur logement, leur boulot et les prix des produits alimentaires subventionnés qui leur rendent la vie tolérable.
La victoire électorale d’Ahmadinejad, vue sous une perspective historique comparative, ne saurait nous surprendre. Dans des contextes électoraux similaires, opposant des nationalistes-populistes à des libéraux pro-occidentaux, ce sont toujours les populistes qui l’ont emporté.Les exemples passés incluent Peron en Argentine et, plus récemment, Chavez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie et même Lula da Silva au Brésil, qui, tous, ont fait preuve d’une capacité à s’assurer près de 60 % des voix, voire davantage encore, lors d’élections parfaitement libres et démocratiques.Les majorités d’électeurs, dans ces pays, préfèrent le bien-être social à la liberté débridée des marchés, ils préfèrent la sécurité nationale à l’alignement sur tel ou tel empire militaire.Les conséquences de la victoire électorale d’Ahmadinejad peuvent désormais faire débat. Les États-Unis peuvent en conclure que le fait de continuer à soutenir une minorité, certes fort en voix, mais néanmoins battue à plate couture, ne présage rien de bon en matière d’obtention de concessions sur l’enrichissement d’uranium ou l’abandon, par l’Iran, de son soutien au Hezbollah et au Hamas.Une approche réaliste consisterait plutôt à ouvrir un débat extrêmement large avec l’Iran, et à reconnaître, comme l’a fait observer récemment le sénateur Kerry, que le fait d’enrichir de l’uranium ne saurait représenter une menace vitale pour qui que ce soit.Cette approche différerait du tout au tout d’avec celle des sionistes américains infiltrés dans le régime Obama, qui suivent leurs chefs, en Israël, qui poussent à une guerre préventive contre l’Iran, et recourent à l’argument ô combien spécieux selon lequel il n’y aurait pas de négociation possible avec un gouvernement « illégitime », à Téhéran, « illégitime », puisqu’il aurait « volé son élection » !..Des événements récents indiquent que les dirigeants politiques en Europe, et même certains d’entre eux, à Washington, n’acceptent pas la version des mass médias sionistes, selon laquelle les élections en Iran auraient été « volées ».La Maison-Blanche n’a pas suspendu son offre de négociations avec le gouvernement nouvellement réélu, elle s’est plutôt focalisée sur la répression contre les protestataires oppositionnels (et non pas sur l’élection elle-même).De la même manière, les vingt-sept pays membres de l’Union européenne ont exprimé leur « sérieuse préoccupation au sujet de la violence en Iran », et ils ont appelé à ce que « les aspirations du peuple iranien soient satisfaites par des moyens pacifiques » et à ce que « la liberté d’expression soit respectée » [3].
A l’exception du président « français » Sarkozy, aucun leader européen n’a remis en cause le résultat des élections iraniennes.Le joker, au lendemain de ces élections, c’est la réaction israélienne : Netanyahu a signalé à ses partisans sionistes aux États-Unis qu’ils devaient recourir au bobard de la « fraude électorale » afin d’exercer une pression maximale sur le régime Obama et de le contraindre à mettre un terme à tous ses projets de rencontrer le régime Ahmadinejad récemment confirmé par les suffrages populaires.Paradoxalement, ce sont les commentateurs états-uniens (de gauche, de droite et du centre) qui ont gobé le bobard de la fraude électorale en Iran qui ont, par inadvertance, fourni à Netanyahu et à ses pantins états-uniens les arguments et les falsifications qu’ils diffusent abondamment : là où ils voient des guerres religieuses, nous voyons des luttes entre classes ; là où ils inventent une fraude électorale, nous constatons une tentative de déstabilisation impérialiste…[1] Washington Post, 15 juin 2009[2] Washington Post, 15 juin 2009[3] Financial Times, 16 juin 2009, p. 4.
James Petras est professeur émérite de sociologie à l’université Binghamton de New York. Intellectuel emblématique de la gauche américaine, il est l’auteur de nombreux ouvrages. James Petras est membre de la conférence « anti-impérialiste » Axis for Peace organisée par le Réseau Voltaire.Traduction : Marcel Charbonnier
http://libanresistance.blogspot.com/2009/06/quand-lacte-resistant-et-la-lutte-des.html
par James Pétras
La réalité de classe et la propagande impériale
L’analyse des résultats de l’élection présidentielle iranienne, au vu des votes précédents et des sondages commandés sur place par les États-Unis, ne laisse pas de doute : Mahmoud Ahmadinejad est largement réélu. Ceci n’est guère surprenant, observe le professeur James Petras : le peuple a voté pour un national-populiste, tandis que seules les élites occidentalisées ont voté pour le candidat libéral, chouchou des médias occidentaux.
Le même phénomène a déjà été observé dans d’autres pays.« Pour les pauvres, le changement, cela signifie avoir à manger et avoir du travail ; ça n’est une question ni de code vestimentaire branché, ni de récréations mixtes…En Iran, la politique a énormément plus à voir avec la lutte des classes qu’avec la religion » Editorial du Financial Times, 15 juin 2009.
Il n’est quasiment pas d’exemple d’une élection dans laquelle la Maison-Blanche ait eu un intérêt important, et dans laquelle la défaite du candidat pro-US n’eût été dénoncée comme « illégitime » par l’élite politique et médiatique (occidentale) dans son entièreté…Dans la dernière période, la Maison-Blanche et l’arrière-ban de son camp ont crié au scandale après des élections entièrement libres (et supervisées par des observateurs internationaux) au Venezuela et à Gaza, tout en fabriquant allègrement un « succès électoral » au Liban, en dépit du fait que la coalition emmenée par le Hezbollah y a recueilli plus de 53 % des suffrages.
Les récentes élections, le 12 juin 2009, en Iran sont un classique du genre : le président sortant nationaliste-populiste Mahmoud Ahmadinejad a recueilli 63,3 % des suffrages (soit 24,5 millions de voix), tandis que le candidat de l’opposition libérale soutenue par l’Occident, Hossein Mousavi, a recueilli 34,2 % des suffrages (soit 13,2 millions de voix).
Cette élection présidentielle a motivé plus de 80 % de l’électorat, avec notamment un vote outre-mer sans précédent de 234 812 électeurs, dans lequel Mousavi a remporté 111 792 suffrages, et Ahmadinejad, 78 300.
L’opposition, emmenée par Mousavi, n’a pas accepté sa défaite, et elle a organisé une série de manifestations de masse, qui ont pris un tour violent, entraînant l’incendie et la destruction d’automobiles, de banques, de bâtiments publics, ainsi que des affrontements armés avec la police et d’autres services d’ordre.
C’est la quasi-totalité du spectre des décideurs politiques occidentaux, y compris tous les principaux médias papier et électroniques, les principaux sites ouèbes libéraux, radicaux, libertaires et conservateurs qui ont fait écho à l’allégation faite par l’opposition iranienne d’une fraude électorale généralisée.
Les néoconservateurs, les conservateurs libertariens et les trotskystes ont joint leurs voix à celle des sionistes, saluant les protestataires de l’opposition iranienne, voulant y voir une garde avancée d’on ne sait trop quelle « révolution démocratique ».
Aux États-Unis, les Démocrates et les Républicains ont condamné le régime actuel en Iran, refusant de reconnaître le score de ces élections et saluant les efforts des protestataires visant à en renverser le résultat.
Le New York Times, CNN, le Washington Post, le ministère israélien des Affaires étrangères et toute la direction du Conseil des Présidents des Plus grandes Associations Juives Américaines (Presidents of the Major American Jewish Organizations) en ont appelé à des sanctions renforcées contre l’Iran, proclamant l’ouverture faite par Obama en vue d’un dialogue avec ce pays « morte et enterrée ».
Le bobard de la fraude
Les dirigeants occidentaux ont rejeté les résultats des élections iraniennes parce qu’ils « savaient » que leur candidat réformiste ne pouvait perdre…Depuis des mois, ils publiaient quotidiennement des interviews, des éditoriaux et des reportages depuis le terrain, « passant en revue » les échecs de l’administration d’Ahmadinejad ; ils citaient le soutien de clercs, d’anciens responsables gouvernementaux, de commerçants du bazar et, par-dessus tout, de femmes et de jeunes bobos urbains parlant couramment l’anglais, comme gage de la victoire inéluctable de Mousavi, dont ils nous annonçaient qu’elle serait de l’ampleur d’un raz-de-marée.
Une victoire de Mousavi nous était présentée comme une victoire « des modérés », telle était tout du moins la présentation de ce cliché vide de sens dont la Maison-Blanche nous a gratifiés.Des universitaires libéraux éminents en ont déduit que les élections avaient nécessairement été bidonnées, le candidat de l’opposition, Mousavi, ayant été mis en minorité dans son enclave ethnique, parmi les Azéris…D’autres universitaires ont prétendu que le « vote de la jeunesse » - en se basant sur leurs interviews d’étudiants des classes supérieure et moyenne habitant dans les quartiers huppés du nord de Téhéran étaient, dans leur écrasante majorité, favorables au candidat dit « réformiste ».Ce qu’il y a d’étonnant, dans la condamnation occidentale unanime du résultat de cette élection, présenté comme frauduleux, c’est le fait qu’il n’y ait pas le commencement du début de la moindre preuve, ni sous forme écrite, ni sous forme d’observations, qui nous ait été présentée, ni avant, ni une semaine après le dépouillement des bulletins de vote.
Durant toute la campagne électorale, aucune accusation crédible (ni même, d’ailleurs, aucune accusation douteuse) de tripatouillage électoral n’avait été émise.Aussi longtemps que les médias occidentaux ont continué à croire à leur propre propagande concernant une victoire immanente de leur candidat-fétiche, le processus électoral a été présenté comme hautement libre, animé de débats publics enflammés et de niveaux sans aucun précédent d’activité publique, sans aucune entrave attribuable à un excès de prosélytisme public.
Les dirigeants et les mass media occidentaux étaient à ce point persuadés d’avoir affaire à des élections totalement libres et ouvertes qu’ils étaient persuadés que leur candidat chouchou ne pouvait que gagner.
Les médias occidentaux se sont reposés sur leurs reporters couvrant les manifestations monstres des partisans de l’opposition, ignorant et minimisant l’énorme score réalisé par Ahmadinejad.Pire : les média occidentaux ont ignoré la composition sociale des manifestations opposées, celles des partisans d’Ahmadinejad – le fait que le candidat élu bénéficiait du soutien de la classe bien plus nombreuse des ouvriers pauvres, des artisans et des fonctionnaires, alors que l’essentiel des manifestants de l’opposition appartenait aux étudiants de la haute et de la moyenne bourgeoisies, ainsi qu’à la classe des hommes d’affaires et des professions libérales.
De plus, la plupart des leaders d’opinion et des journalistes occidentaux basés à Téhéran ont extrapolé leurs projections à partir de leurs observations dans la capitale – ils sont très rares à s’aventurer dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages où Ahmadinejad bénéficie de l’essentiel de ses soutiens.S’ajoute à cela le fait que les partisans de l’opposition constituent une minorité agissante d’étudiants facilement mobilisables pour des manifs dans les rues, alors que les soutiens à Ahmadinejad se situent dans la majorité de la jeunesse ouvrière et chez les femmes au foyer, qui allaient pouvoir s’exprimer dans les urnes et n’avaient ni le temps ni l’envie de se lancer dans la politique de la rue.
Un certain nombre de mandarins de la presse, dont Gideon Rachman, du Financial Times, avancent en guise de preuve qu’il y a eu fraude, le fait qu’Ahmadinejad a remporté 63 % des suffrages dans la province turcophone peuplée par des Azéris, ce, au détriment de son adversaire, Mousavi, qui est lui-même d’origine azérie.L’on a affaire, là, à ce présupposé simpliste selon lequel l’identité ethnique ou l’appartenance à un groupe linguistique (et non les intérêts sociaux, ou de classe) seraient les seuls facteurs possibles permettant d’expliquer un comportement électoral…Un examen plus approfondi des résultats relevés dans la région orientale azerbaïdjanaise de l’Iran révèle que Mousavi n’a obtenu la majorité que dans la seule ville de Shabestar, dans les classes moyenne et supérieure (et avec seulement une faible marge), alors qu’il s’est fait laminer dans les zones rurales, bien plus importantes, où la politique de redistribution sociale du gouvernement Ahmadinejad avait aidé les Azéris à se désendetter, à obtenir des crédits à des taux modiques et, pour les paysans, à accéder sans difficulté à des prêts.Mousavi a effectivement gagné dans la partie occidentale de la région de l’Azerbaïdjan iranien, en se servant de ses attaches ethniques pour conquérir les votes des citadins.Dans la province très fortement peuplée de Téhéran, Mousavi a battu Ahmadinejad dans les centres urbains de Téhéran et de Shemiranat grâce aux voix des circonscriptions où habitent les classes moyennes et supérieures, alors qu’il a été laminé dans les banlieues ouvrières voisines, ainsi que dans les petites villes et dans les districts ruraux.
L’accent mis de manière brouillonne et délibérément fallacieuse sur le « vote ethnique », invoqué par des journalistes du Financial Times et du New York Times afin de justifier le fait qu’ils qualifiaient la victoire électorale d’Ahmadinejad d’ « élections volées » n’a d’égal que le refus arbitraire et délibéré, par les médias, de reconnaître un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, qui montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire —c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin—.Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie, Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre [1].
Le sondage a également démontré à quel point les questions de classe, en fonction des groupes d’âges, avaient plus d’influence sur la formation des préférences politiques des personnes interrogées que des considérations de « style de vie » de telle ou telle génération.Selon ce sondage, plus des deux-tiers des jeunes Iraniens étaient trop pauvres pour avoir accès à un ordinateur, et ceux ayant entre 18 et 24 ans « constituaient le bloc électoral le plus puissant en faveur d’Ahmadinejad, parmi toutes les autres catégories d’électeurs » [2].
Le seul groupe qui soutenait avec constance Mousavi était celui des étudiants d’université et des diplômés, des entrepreneurs et de la classe moyenne supérieure.Le « vote jeune », que les médias occidentaux nous encensent en nous le présentant comme « favorable aux réformistes », représentait une minorité nette, atteignant moins de 30 % des intentions de vote, mais originaires de milieux sociaux très privilégiés, très largement anglophones, bénéficiant d’une sorte de monopole dans les médias occidentaux.Leur présence envahissante dans les informations présentées en Occident a généré ce qui a pu être qualifié de « Syndrome de Téhéran-Nord », partie de la capitale où se trouve l’enclave de la classe supérieure friquée dont la plupart de ces étudiants sont les enfants.Ces bobos ont beau avoir la langue bien pendue, être tirés à quatre épingles et parler l’anglais d’Oxford, ils ont été totalement balayés, dans le secret des urnes.
De manière générale, Ahmadinejad a fait de très bons scores dans les provinces pétrolifères dotées d’industries chimiques. Cela peut être un reflet de l’opposition des travailleurs de la pétrochimie à un programme « réformiste », qui comportait des propositions de « privatisations » d’entreprises publiques.De la même manière, le président élu a eu de très bons résultats dans toutes les provinces frontalières, en raison de son insistance sur le renforcement de la sécurité nationale contre les menaces américaines et israéliennes, dans le cadre de l’escalade des attaques terroristes transfrontalières sponsorisées par les États-Unis, venant du Pakistan, et des incursions soutenus par Israël depuis le Kurdistan irakien, qui ont entraîné la mort de dizaines de citoyens iraniens.La sponsorisation et le financement massif des groupes responsables de ces attaques terroristes sont une politique officielle des États-Unis, héritée de l’administration Bush, mais que le Président Obama n’a nullement répudiée ; de fait, cette politique a connu une escalade durant les semaines ayant précédé les élections.
Ce que les commentateurs occidentaux et leurs protégés iraniens ont ignoré, c’est le puissant impact que les guerres et les occupations désastreuses des États-Unis en Irak et en Afghanistan ont eu sur l’opinion publique iranienne : la position extrêmement forte d’Ahmadinejad en matière de défense contrastait avec la posture de défense molle de la plupart des propagandistes de l’opposition, dans ces élections.L’immense majorité des électeurs du président actuel ont probablement eu le sentiment que les intérêts de leur sécurité nationale, l’intégrité du pays et le système de sécurité sociale, en dépit de tous ses défauts et de ses excès, seraient mieux défendus et améliorés avec Ahmadinejad au pouvoir, qu’avec de jeunes technocrates des classes aisées, soutenus par l’Occident, qui placent leur style de vie égoïste boboïsé au-dessus des valeurs et de la solidarité partagées par le peuple iranien.
L’analyse démographique des électeurs met en évidence une réelle polarisation de classe, qui dresse des individus bénéficiant de hauts revenus, partisans du libre marché, capitalistes et individualistes, contre une classe laborieuse ayant de faibles revenus, fortement solidaires entre eux, partisans d’une « économie morale » dans laquelle l’usure et le profit sont strictement limités par des préceptes religieux.
Les attaques ouvertes d’économistes oppositionnels contre les dépenses sociales du gouvernement, contre sa politique de crédit accessible et de très généreux subventionnement des produits alimentaires de première nécessité ne les ont pas vraiment fait apprécier par la majorité des Iraniens, qui bénéficient de ces programmes sociaux du gouvernement.L’État était considéré (par ceux-ci) comme le protecteur et le bienfaiteur des travailleurs pauvres contre le « marché », qui représentait à leurs yeux la richesse, le pouvoir, les privilèges et la corruption.Les attaques de l’opposition contre la politique étrangère « intransigeante » du régime et contre ses positions « lui aliénant » l’occident n’ont trouvé d’écho qu’auprès des seuls étudiants ultralibéraux et des affairistes de l’import-export.Aux yeux de l’immense majorité des Iraniens, la mobilisation et la menace d’escalade militaires du régime ont évité à l’Iran une attaque armée des Etats-Unis et/ou d’Israël.L’ampleur du retard électoral de l’opposition devrait nous dire à quel point cette opposition est totalement coupée des préoccupations quotidiennes vitales de son propre peuple. Cela devrait rappeler à ses membres qu’en se rapprochant de l’opinion occidentale, ils ne font que s’éloigner d’autant de l’intérêt quotidien de ceux qui vivent moins bien que la classe moyenne et en-dehors des grilles du campus hyper-privilégié de l’Université de Téhéran pour leur sécurité, leur logement, leur boulot et les prix des produits alimentaires subventionnés qui leur rendent la vie tolérable.
La victoire électorale d’Ahmadinejad, vue sous une perspective historique comparative, ne saurait nous surprendre. Dans des contextes électoraux similaires, opposant des nationalistes-populistes à des libéraux pro-occidentaux, ce sont toujours les populistes qui l’ont emporté.Les exemples passés incluent Peron en Argentine et, plus récemment, Chavez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie et même Lula da Silva au Brésil, qui, tous, ont fait preuve d’une capacité à s’assurer près de 60 % des voix, voire davantage encore, lors d’élections parfaitement libres et démocratiques.Les majorités d’électeurs, dans ces pays, préfèrent le bien-être social à la liberté débridée des marchés, ils préfèrent la sécurité nationale à l’alignement sur tel ou tel empire militaire.Les conséquences de la victoire électorale d’Ahmadinejad peuvent désormais faire débat. Les États-Unis peuvent en conclure que le fait de continuer à soutenir une minorité, certes fort en voix, mais néanmoins battue à plate couture, ne présage rien de bon en matière d’obtention de concessions sur l’enrichissement d’uranium ou l’abandon, par l’Iran, de son soutien au Hezbollah et au Hamas.Une approche réaliste consisterait plutôt à ouvrir un débat extrêmement large avec l’Iran, et à reconnaître, comme l’a fait observer récemment le sénateur Kerry, que le fait d’enrichir de l’uranium ne saurait représenter une menace vitale pour qui que ce soit.Cette approche différerait du tout au tout d’avec celle des sionistes américains infiltrés dans le régime Obama, qui suivent leurs chefs, en Israël, qui poussent à une guerre préventive contre l’Iran, et recourent à l’argument ô combien spécieux selon lequel il n’y aurait pas de négociation possible avec un gouvernement « illégitime », à Téhéran, « illégitime », puisqu’il aurait « volé son élection » !..Des événements récents indiquent que les dirigeants politiques en Europe, et même certains d’entre eux, à Washington, n’acceptent pas la version des mass médias sionistes, selon laquelle les élections en Iran auraient été « volées ».La Maison-Blanche n’a pas suspendu son offre de négociations avec le gouvernement nouvellement réélu, elle s’est plutôt focalisée sur la répression contre les protestataires oppositionnels (et non pas sur l’élection elle-même).De la même manière, les vingt-sept pays membres de l’Union européenne ont exprimé leur « sérieuse préoccupation au sujet de la violence en Iran », et ils ont appelé à ce que « les aspirations du peuple iranien soient satisfaites par des moyens pacifiques » et à ce que « la liberté d’expression soit respectée » [3].
A l’exception du président « français » Sarkozy, aucun leader européen n’a remis en cause le résultat des élections iraniennes.Le joker, au lendemain de ces élections, c’est la réaction israélienne : Netanyahu a signalé à ses partisans sionistes aux États-Unis qu’ils devaient recourir au bobard de la « fraude électorale » afin d’exercer une pression maximale sur le régime Obama et de le contraindre à mettre un terme à tous ses projets de rencontrer le régime Ahmadinejad récemment confirmé par les suffrages populaires.Paradoxalement, ce sont les commentateurs états-uniens (de gauche, de droite et du centre) qui ont gobé le bobard de la fraude électorale en Iran qui ont, par inadvertance, fourni à Netanyahu et à ses pantins états-uniens les arguments et les falsifications qu’ils diffusent abondamment : là où ils voient des guerres religieuses, nous voyons des luttes entre classes ; là où ils inventent une fraude électorale, nous constatons une tentative de déstabilisation impérialiste…[1] Washington Post, 15 juin 2009[2] Washington Post, 15 juin 2009[3] Financial Times, 16 juin 2009, p. 4.
James Petras est professeur émérite de sociologie à l’université Binghamton de New York. Intellectuel emblématique de la gauche américaine, il est l’auteur de nombreux ouvrages. James Petras est membre de la conférence « anti-impérialiste » Axis for Peace organisée par le Réseau Voltaire.Traduction : Marcel Charbonnier
http://libanresistance.blogspot.com/2009/06/quand-lacte-resistant-et-la-lutte-des.html
Monday, June 22, 2009
Palestine à ....Nîmes le 24 JUIN 2009
La Marche contre l´Apartheid en Palestine
Une "Marche contre l´Apartheid en Palestine"Le Collectif "Resistance 30", collectif regroupant plusieurs associations oeuvrant pour la promotion de la citoyenneté dans la ville de Nîmes, appelle à participer à une "Marche contre l´Apartheid en Palestine".
Cette Marche partira de la Mairie de Nîmes le mercredi 24 juin à 9H30 et se terminera à Montpellier le lendemain. D´une distance de plus de 50 km, cette action est destinée à sensibiliser l´opinion publique et les médias pour dénoncer l´accord commercial établi depuis quelques mois par la Région Languedoc-Roussillon avec la société israélienne Agrexco.Cette société est notamment spécialisée dans l´import-export des produits des colonies israéliennes illégalement occupées de Cisjordanie.
L´accord, signé sous la houlette du président de Région Georges Frêche, personnalité politique connue pour ses propos racistes et ses déclarations faisant constamment l´apologie de la politique criminelle de l´Etat d´Israël, prévoit de faire du port de Sète la plateforme qui permettra d´écouler la production israélienne (en particulier les fruits et légumes Carmel) dans toute l´Europe.
La Région a prévu d´investir des dizaines de millions d´euros dans le cadre de cet accord et après sa dernière visite en Israël, Georges Frêche a également dévoilé un investissement israélien de l´ordre de 30 millions d´euros.
Suite à ce projet scandaleux à plus d´un titre, un collectif réuni sous le nom d´AGREXCOALITION a vu le jour. Il regroupe désormais près d´une cinquantaine d´associations, d´organisations et de partis politiques. Une grande journée de mobilisation est prévue le jeudi 25 juin à Montpellier pour dénoncer le projet Agrexco. Cette journée se terminera par une manifestation à 18h devant le Conseil Régional.
C´est dans ce cadre que s´inscrit la "Marche contre l´Apartheid en Palestine". Cette action se veut non-violente et s´inscrit pleinement dans la campagne de Boycott de l´Etat d´Israël qui mène une véritable politique raciste à l´endroit des Palestiniens. Comme lors de l´Apartheid en Afrique du Sud dans les années 70 et 80, cette marche veut accentuer la mobilisation pacifique pour faire triompher la justice, la dignité et le droit des peuples à disposer d´eux-mêmes.
Source : http://www.tariqram adan.com/ spip.php? article10711
Une "Marche contre l´Apartheid en Palestine"Le Collectif "Resistance 30", collectif regroupant plusieurs associations oeuvrant pour la promotion de la citoyenneté dans la ville de Nîmes, appelle à participer à une "Marche contre l´Apartheid en Palestine".
Cette Marche partira de la Mairie de Nîmes le mercredi 24 juin à 9H30 et se terminera à Montpellier le lendemain. D´une distance de plus de 50 km, cette action est destinée à sensibiliser l´opinion publique et les médias pour dénoncer l´accord commercial établi depuis quelques mois par la Région Languedoc-Roussillon avec la société israélienne Agrexco.Cette société est notamment spécialisée dans l´import-export des produits des colonies israéliennes illégalement occupées de Cisjordanie.
L´accord, signé sous la houlette du président de Région Georges Frêche, personnalité politique connue pour ses propos racistes et ses déclarations faisant constamment l´apologie de la politique criminelle de l´Etat d´Israël, prévoit de faire du port de Sète la plateforme qui permettra d´écouler la production israélienne (en particulier les fruits et légumes Carmel) dans toute l´Europe.
La Région a prévu d´investir des dizaines de millions d´euros dans le cadre de cet accord et après sa dernière visite en Israël, Georges Frêche a également dévoilé un investissement israélien de l´ordre de 30 millions d´euros.
Suite à ce projet scandaleux à plus d´un titre, un collectif réuni sous le nom d´AGREXCOALITION a vu le jour. Il regroupe désormais près d´une cinquantaine d´associations, d´organisations et de partis politiques. Une grande journée de mobilisation est prévue le jeudi 25 juin à Montpellier pour dénoncer le projet Agrexco. Cette journée se terminera par une manifestation à 18h devant le Conseil Régional.
C´est dans ce cadre que s´inscrit la "Marche contre l´Apartheid en Palestine". Cette action se veut non-violente et s´inscrit pleinement dans la campagne de Boycott de l´Etat d´Israël qui mène une véritable politique raciste à l´endroit des Palestiniens. Comme lors de l´Apartheid en Afrique du Sud dans les années 70 et 80, cette marche veut accentuer la mobilisation pacifique pour faire triompher la justice, la dignité et le droit des peuples à disposer d´eux-mêmes.
Source : http://www.tariqram adan.com/ spip.php? article10711
L’organisation fanatique basée aux États-Unis démasquée
IslamOnline, Khalid Amayreh, 18 juin 2009
« La seule façon de mener une guerre morale, c'est la façon juive. Détruire leurs lieux saints, tuer leurs hommes, femmes, enfants, et même le bétail. »
Ce ne sont pas les paroles d'un terroriste juif timbré en maraude dans les collines de Cisjordanie, à la recherche d'un vieux paysan ou berger arabe à tuer.
En fait, ces paroles ont été prononcées la semaine dernière par Manis Friedman, éminent et très respecté rabbin de Chabad-Lubavitch, largement admiré par de nombreux Juifs orthodoxes, en particulier aux États-Unis.
Ecrivant pour répondre à une question posée par Moment Magazine dans sa « Demande aux Rabbins » mise en manchette, le Rabbin du Minnesota a soutenu que, « Si nous avions suivi cette sagesse (tuer les Arabes innocents, hommes, femmes et enfants), il n'y aurait pas de victimes civiles, pas d'enfants dans la ligne de feu, pas de faux sentiment de justice, en fait, pas de guerre. »
Il a ajouté, « Je ne crois pas en la moralité de l’Occident. Vivre les valeurs de la Torah fera de nous la lumière des nations qui subissent la défaite à cause d'une moralité désastreuse inventée par l'homme. »
Le point de vue de Friedman n’est ni marginal, ni peu représentatif au sein du mouvement Chabad, une secte juive mondiale de partisans de la suprématie juive, ayant une énorme influence financière et politique en Israël et en Amérique du Nord.
De plus, Friedman lui-même n'est pas un rabbin extrémiste dans le mouvement Chabad-Lubavitch. Pendant de nombreuses années, il a été le traducteur anglais de Lubavitcher Rebb (MM Schneurssohn) et, à sa demande, il a fondé Beis Chana, un réseau de campus et d’écoles pour les femmes juives.
Défendant son point de vue, Friedman a soutenu qu'il ne faisait que de citer la Torah. Il a en outre prétendu qu'il n’exhortait pas réellement Israël à tuer en masse les Palestiniens, hommes, femmes et enfants, disant qu'il croyait seulement qu'Israël devrait dire publiquement qu'il est prêt à « faire ces choses, afin d'effrayer les Palestiniens. »
Toutefois, un Juif au nom proche de Shmarya Rosenberg, a déclaré que « le commentaire dans Moment Magazine n'est pas une aberration dans son expérience avec Friedman et beaucoup d'autres rabbins de Chabad. »
« Ce qu'il dit est la norme dans les idées des Chabadniks. Ils ne les expriment tout simplement pas en public, » a poursuivi Rosenberg.
Un mouvement quasi nazi
Si une secte ou un mouvement juif peut être qualifié de « nazi ou de quasi nazi, » c'est bien le groupe Chabad (ou Habad), qui prône ouvertement l'extermination des non-Juifs en Palestine, selon le modèle biblique du livre de Josué.
Chabad n'est pas un mouvement marginal au sein du Judaïsme orthodoxe. En Israël et en Amérique du Nord, il a pu accumuler d'énormes richesses et acquérir une influence politique considérable.
Ce mouvement, auquel sont affiliés des milliers de soldats et des officiers de haut rang israéliens, considère le non-Juif comme un sous-homme ou un animal à forme humaine, dont la vie n'a aucun caractère sacré.
Selon le manifeste du groupe, connu sous le nom de ha'Tanya, cité par le défunt écrivain et philosophe israélien Yisrael Shahak dans son livre Jewish History, Jewish Religion: The Weight of Three Thousand Years, tout non-Juif est une créature totalement satanique dans laquelle il n’y a absolument rien de bon.
« Même l’embryon d’un non-Juif est qualitativement différent de celui d’un Juif. »
Selon le rabbin Zalman Shneur, le fondateur de Chabad, l'existence même du non-Juif est secondaire puisque la création entière a été faite uniquement pour le bien des Juifs.
Dans ha'Tanya, il prétend que « tous les Juifs sont bons par nature ; tous les non-Juifs sont mauvais par nature. Les Juifs sont le couronnement de la création, les non-Juifs sont l'écume de la terre, » (cité dans Frankfurter Allgemeine Zeitung, 3 novembre 1994, page 14).
Le racisme génocide de Chabad n'est pas vraiment limité à un petit groupe de fanatiques religieux, contrairement à ce que pourrait le prétendre le porte-parole sioniste futé des relations publiques, en particulier quand il parle aux médias occidentaux.
En Israël, la haine meurtrière à l'égard des Palestiniens trouve son expression dans sa dernière attaque de Gaza, qui a tué et mutilé des milliers de civils palestiniens et complètement détruit des milliers de maisons, d’écoles, de mosquées et d’autres bâtiments civils.
Selon la presse israélienne, certains rabbins militaires ont assidûment encouragé et incité les soldats à « ne faire montre d’aucune pitié envers les Palestiniens. »
Avi Rontzki, le rabbin en chef de l'armée israélienne, a distribué aux militaires un livret appelé Go Fight My Fight: A Daily Study of Table for the Soldiers and Commanders in a Time of War, préparé spécifiquement pour l'attaque israélienne contre Gaza.
Dans la brochure, Rontzki exhorte le troupier à ne faire montre d’aucune pitié envers les Palestiniens, dont les civils. Il débloque.
Quand vous faites montre de pitié au lieu de cruauté, vous êtes cruels envers les soldats purs et honnêtes. Ce ne sont pas des jeux au parc d'attraction où l'esprit sportif apprend à faire des concessions. Il s'agit d'une guerre contre des assassins.
Il existe une interdiction biblique contre l’abdication d'un seul millimètre de pitié envers les gentils, quand bien même toutes les sortes d’aberrations impures et la stupidité de l'autonomie, des enclaves, et les autres faiblesses. Nous ne laisserons pas cela entre les mains d'une autre nation, pas un doigt, pas un ongle de ceci.
Il y a deux ans, l'ancien Grand Rabbin d’Israël, Mordechai Elyahu, a exhorté l'armée israélienne et le gouvernement à user d’un choix nazi contre les Palestiniens.
Il a demandé au gouvernement israélien de mener une série de bombardements contre les centres de population palestinienne à Gaza, affirmant qu’une invasion terrestre du lieu le plus bondé du monde pourrait mettre en danger la sécurité des soldats israéliens.
« S'ils ne s'arrêtent pas après quand nous en aurons tué cent, alors nous devrons en tuer mille. Et, s’ils ne s'arrêtent pas après 1.000, alors nous devrons en tuer 10.000. S’ils ne s’arrêtent toujours pas, nous devrons en tuer 100.000, même un million ; tout ce qu’il faut pour les faire cesser. »
Ce n'est pas la première fois que Elyahu, qui est considéré comme l'un des sages talmudiques les plus compétents en Israël, a publié un décret religieux exhortant l'armée israélienne de ne pas se retenir de tuer les enfants et les civils palestiniens si cela a l’intention de sauver des vies juives.
À plusieurs reprises, il a demandé instamment à l'armée de bombarder aveuglément les centres de population palestinienne, et de ne prêter aucune attention à d'éventuelles objections de l'opinion publique internationale.
Elyahu fut l'élève du rabbin Abraham Kook, qui est largement considéré comme le principal mentor du sionisme religieux moderne, ainsi que du mouvement colonisateur connu sous le nom de Goush Emounim (Bloc des fidèles).
Yair Sheleg, un illustre écrivain israélien, a cité un écrit de Kook grinçant que, « la différence entre l'âme juive et l’âme de tous les non-Juifs, quel que soient leur rang et leur niveau de compréhension, est plus grande et plus profonde que la différence entre l'âme humaine et l'âme animale. »
Encore une fois, ces préceptes vénéneux se traduisent souvent en actes hideux, en meurtres de Palestiniens innocents par à la fois les soldats israéliens et les colons juifs fanatiques.
Il y a plus de deux ans, un immigrant juif venant de France a tué de sang froid un chauffeur de taxi arabe de Jérusalem-Est, après avoir enjôlé sa victime qui ne se doutait de rien pour qu’elle l'emmène à Netanya.
Le meurtrier, nommé Julian Soufir, avait apparemment été soumis à de fortes doses d'endoctrinement religieux dans une synagogue près de son domicile. Il a dit à la police qui l'interrogeait : « Je voulais juste tuer un Arabe. Il n'y a pas de différence entre tuer un Arabe et un animal. Quand je l'ai tué, j'ai senti que j’étais en train d’abattre un mouton. » Soufir a été transféré dans un hôpital psychiatrique et son avocat a demandé qu'il soit laissé libre !
Une approche malhonnête
En fait, en dehors d'une minorité de courageux écrivains et intellectuels israéliens, des gens comme Shahak et l'immense majorité de l'intelligentsia israélienne, les religieux et les laïques confondus se sont bien gardés d'aborder sérieusement cette question du racisme juif envers le non-Juif.
La réaction classique des dirigeants juifs envers les remarques virulentes des rabbins comme Manis Friedman, se manifeste généralement sous la forme d’affirmations prétendant que ces vues ne représentent qu'une petite minorité, et ne reflètent ou ne représentent en aucune façon les enseignements du Judaïsme.
C’est vrai naturellement, dans un certain sens. Après tout, Dieu n'a jamais enseigné à Moïse, puisse la paix être avec lui, que « pour tuer le meilleur des gentils ... Tuez-les tous, » comme Shimon Hatsodek l’a enseigné, pas plus que le Tout-Puissant n’a enseigné que les Juifs ou même les Israélites sont biologiquement supérieurs aux autres êtres humains.
Mais cela ne signifie pas que les idées des Juifs racistes, notamment le système de pensée de style nazi génocide de Chabad, ne sont pas monnaie courante parmi les centaines de milliers de Juifs en Israël et à l'étranger.
Aujourd'hui, le gouvernement israélien de coalition, dirigé par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, incorpore des partis religieux comme ha'Bayt ha'Yahudi (La Maison juive), qui appellent ouvertement à l'expulsion, à l'esclavage, ou à l'extermination des Palestiniens.
Les dirigeants d'un autre parti représenté à la Knesset israélienne, ha'Ichud ha Leumi (Union nationale) déclare ouvertement que les non-Juifs ne sont pas de vrais êtres humains.
Par exemple, le leader de l'Union Nationale, Aryeh Eldad, a exhorté à plusieurs reprises l'armée israélienne à « ne pas traiter les ‘’vrais êtres humains’’ (les colons) comme elle traite les Arabes. »
Enfin, on ne peut pas laisser cet important sujet sans exhorter sérieusement tous les Juifs honnêtes et bien intentionnés à condamner ouvertement et sincèrement le discours manifestement criminel de Chabad.
Les Juifs ne peuvent pas vraiment se faire entendre à voix haute contre l'antisémitisme tout en gardant le silence, ou même en trouvant des excuses, devant le racisme virulent émanant des Juifs eux-mêmes.
En dernière analyse, le racisme ne devient pas casher quand il est pratiqué par des Juifs. [kosher peut signifier casher ou légitime en langage familier, ndt.]
Original : http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=Article_C&cid=1245159078412&pagename=Zone-English-Muslim_Affairs%2FMAELayout Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info
Lire aussi: Un rabbin américain appelle....http://rsistancedespeuples.blogspot.com/2009/06/un-rabbin-americain-appelle-la.html
IslamOnline, Khalid Amayreh, 18 juin 2009
« La seule façon de mener une guerre morale, c'est la façon juive. Détruire leurs lieux saints, tuer leurs hommes, femmes, enfants, et même le bétail. »
Ce ne sont pas les paroles d'un terroriste juif timbré en maraude dans les collines de Cisjordanie, à la recherche d'un vieux paysan ou berger arabe à tuer.
En fait, ces paroles ont été prononcées la semaine dernière par Manis Friedman, éminent et très respecté rabbin de Chabad-Lubavitch, largement admiré par de nombreux Juifs orthodoxes, en particulier aux États-Unis.
Ecrivant pour répondre à une question posée par Moment Magazine dans sa « Demande aux Rabbins » mise en manchette, le Rabbin du Minnesota a soutenu que, « Si nous avions suivi cette sagesse (tuer les Arabes innocents, hommes, femmes et enfants), il n'y aurait pas de victimes civiles, pas d'enfants dans la ligne de feu, pas de faux sentiment de justice, en fait, pas de guerre. »
Il a ajouté, « Je ne crois pas en la moralité de l’Occident. Vivre les valeurs de la Torah fera de nous la lumière des nations qui subissent la défaite à cause d'une moralité désastreuse inventée par l'homme. »
Le point de vue de Friedman n’est ni marginal, ni peu représentatif au sein du mouvement Chabad, une secte juive mondiale de partisans de la suprématie juive, ayant une énorme influence financière et politique en Israël et en Amérique du Nord.
De plus, Friedman lui-même n'est pas un rabbin extrémiste dans le mouvement Chabad-Lubavitch. Pendant de nombreuses années, il a été le traducteur anglais de Lubavitcher Rebb (MM Schneurssohn) et, à sa demande, il a fondé Beis Chana, un réseau de campus et d’écoles pour les femmes juives.
Défendant son point de vue, Friedman a soutenu qu'il ne faisait que de citer la Torah. Il a en outre prétendu qu'il n’exhortait pas réellement Israël à tuer en masse les Palestiniens, hommes, femmes et enfants, disant qu'il croyait seulement qu'Israël devrait dire publiquement qu'il est prêt à « faire ces choses, afin d'effrayer les Palestiniens. »
Toutefois, un Juif au nom proche de Shmarya Rosenberg, a déclaré que « le commentaire dans Moment Magazine n'est pas une aberration dans son expérience avec Friedman et beaucoup d'autres rabbins de Chabad. »
« Ce qu'il dit est la norme dans les idées des Chabadniks. Ils ne les expriment tout simplement pas en public, » a poursuivi Rosenberg.
Un mouvement quasi nazi
Si une secte ou un mouvement juif peut être qualifié de « nazi ou de quasi nazi, » c'est bien le groupe Chabad (ou Habad), qui prône ouvertement l'extermination des non-Juifs en Palestine, selon le modèle biblique du livre de Josué.
Chabad n'est pas un mouvement marginal au sein du Judaïsme orthodoxe. En Israël et en Amérique du Nord, il a pu accumuler d'énormes richesses et acquérir une influence politique considérable.
Ce mouvement, auquel sont affiliés des milliers de soldats et des officiers de haut rang israéliens, considère le non-Juif comme un sous-homme ou un animal à forme humaine, dont la vie n'a aucun caractère sacré.
Selon le manifeste du groupe, connu sous le nom de ha'Tanya, cité par le défunt écrivain et philosophe israélien Yisrael Shahak dans son livre Jewish History, Jewish Religion: The Weight of Three Thousand Years, tout non-Juif est une créature totalement satanique dans laquelle il n’y a absolument rien de bon.
« Même l’embryon d’un non-Juif est qualitativement différent de celui d’un Juif. »
Selon le rabbin Zalman Shneur, le fondateur de Chabad, l'existence même du non-Juif est secondaire puisque la création entière a été faite uniquement pour le bien des Juifs.
Dans ha'Tanya, il prétend que « tous les Juifs sont bons par nature ; tous les non-Juifs sont mauvais par nature. Les Juifs sont le couronnement de la création, les non-Juifs sont l'écume de la terre, » (cité dans Frankfurter Allgemeine Zeitung, 3 novembre 1994, page 14).
Le racisme génocide de Chabad n'est pas vraiment limité à un petit groupe de fanatiques religieux, contrairement à ce que pourrait le prétendre le porte-parole sioniste futé des relations publiques, en particulier quand il parle aux médias occidentaux.
En Israël, la haine meurtrière à l'égard des Palestiniens trouve son expression dans sa dernière attaque de Gaza, qui a tué et mutilé des milliers de civils palestiniens et complètement détruit des milliers de maisons, d’écoles, de mosquées et d’autres bâtiments civils.
Selon la presse israélienne, certains rabbins militaires ont assidûment encouragé et incité les soldats à « ne faire montre d’aucune pitié envers les Palestiniens. »
Avi Rontzki, le rabbin en chef de l'armée israélienne, a distribué aux militaires un livret appelé Go Fight My Fight: A Daily Study of Table for the Soldiers and Commanders in a Time of War, préparé spécifiquement pour l'attaque israélienne contre Gaza.
Dans la brochure, Rontzki exhorte le troupier à ne faire montre d’aucune pitié envers les Palestiniens, dont les civils. Il débloque.
Quand vous faites montre de pitié au lieu de cruauté, vous êtes cruels envers les soldats purs et honnêtes. Ce ne sont pas des jeux au parc d'attraction où l'esprit sportif apprend à faire des concessions. Il s'agit d'une guerre contre des assassins.
Il existe une interdiction biblique contre l’abdication d'un seul millimètre de pitié envers les gentils, quand bien même toutes les sortes d’aberrations impures et la stupidité de l'autonomie, des enclaves, et les autres faiblesses. Nous ne laisserons pas cela entre les mains d'une autre nation, pas un doigt, pas un ongle de ceci.
Il y a deux ans, l'ancien Grand Rabbin d’Israël, Mordechai Elyahu, a exhorté l'armée israélienne et le gouvernement à user d’un choix nazi contre les Palestiniens.
Il a demandé au gouvernement israélien de mener une série de bombardements contre les centres de population palestinienne à Gaza, affirmant qu’une invasion terrestre du lieu le plus bondé du monde pourrait mettre en danger la sécurité des soldats israéliens.
« S'ils ne s'arrêtent pas après quand nous en aurons tué cent, alors nous devrons en tuer mille. Et, s’ils ne s'arrêtent pas après 1.000, alors nous devrons en tuer 10.000. S’ils ne s’arrêtent toujours pas, nous devrons en tuer 100.000, même un million ; tout ce qu’il faut pour les faire cesser. »
Ce n'est pas la première fois que Elyahu, qui est considéré comme l'un des sages talmudiques les plus compétents en Israël, a publié un décret religieux exhortant l'armée israélienne de ne pas se retenir de tuer les enfants et les civils palestiniens si cela a l’intention de sauver des vies juives.
À plusieurs reprises, il a demandé instamment à l'armée de bombarder aveuglément les centres de population palestinienne, et de ne prêter aucune attention à d'éventuelles objections de l'opinion publique internationale.
Elyahu fut l'élève du rabbin Abraham Kook, qui est largement considéré comme le principal mentor du sionisme religieux moderne, ainsi que du mouvement colonisateur connu sous le nom de Goush Emounim (Bloc des fidèles).
Yair Sheleg, un illustre écrivain israélien, a cité un écrit de Kook grinçant que, « la différence entre l'âme juive et l’âme de tous les non-Juifs, quel que soient leur rang et leur niveau de compréhension, est plus grande et plus profonde que la différence entre l'âme humaine et l'âme animale. »
Encore une fois, ces préceptes vénéneux se traduisent souvent en actes hideux, en meurtres de Palestiniens innocents par à la fois les soldats israéliens et les colons juifs fanatiques.
Il y a plus de deux ans, un immigrant juif venant de France a tué de sang froid un chauffeur de taxi arabe de Jérusalem-Est, après avoir enjôlé sa victime qui ne se doutait de rien pour qu’elle l'emmène à Netanya.
Le meurtrier, nommé Julian Soufir, avait apparemment été soumis à de fortes doses d'endoctrinement religieux dans une synagogue près de son domicile. Il a dit à la police qui l'interrogeait : « Je voulais juste tuer un Arabe. Il n'y a pas de différence entre tuer un Arabe et un animal. Quand je l'ai tué, j'ai senti que j’étais en train d’abattre un mouton. » Soufir a été transféré dans un hôpital psychiatrique et son avocat a demandé qu'il soit laissé libre !
Une approche malhonnête
En fait, en dehors d'une minorité de courageux écrivains et intellectuels israéliens, des gens comme Shahak et l'immense majorité de l'intelligentsia israélienne, les religieux et les laïques confondus se sont bien gardés d'aborder sérieusement cette question du racisme juif envers le non-Juif.
La réaction classique des dirigeants juifs envers les remarques virulentes des rabbins comme Manis Friedman, se manifeste généralement sous la forme d’affirmations prétendant que ces vues ne représentent qu'une petite minorité, et ne reflètent ou ne représentent en aucune façon les enseignements du Judaïsme.
C’est vrai naturellement, dans un certain sens. Après tout, Dieu n'a jamais enseigné à Moïse, puisse la paix être avec lui, que « pour tuer le meilleur des gentils ... Tuez-les tous, » comme Shimon Hatsodek l’a enseigné, pas plus que le Tout-Puissant n’a enseigné que les Juifs ou même les Israélites sont biologiquement supérieurs aux autres êtres humains.
Mais cela ne signifie pas que les idées des Juifs racistes, notamment le système de pensée de style nazi génocide de Chabad, ne sont pas monnaie courante parmi les centaines de milliers de Juifs en Israël et à l'étranger.
Aujourd'hui, le gouvernement israélien de coalition, dirigé par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, incorpore des partis religieux comme ha'Bayt ha'Yahudi (La Maison juive), qui appellent ouvertement à l'expulsion, à l'esclavage, ou à l'extermination des Palestiniens.
Les dirigeants d'un autre parti représenté à la Knesset israélienne, ha'Ichud ha Leumi (Union nationale) déclare ouvertement que les non-Juifs ne sont pas de vrais êtres humains.
Par exemple, le leader de l'Union Nationale, Aryeh Eldad, a exhorté à plusieurs reprises l'armée israélienne à « ne pas traiter les ‘’vrais êtres humains’’ (les colons) comme elle traite les Arabes. »
Enfin, on ne peut pas laisser cet important sujet sans exhorter sérieusement tous les Juifs honnêtes et bien intentionnés à condamner ouvertement et sincèrement le discours manifestement criminel de Chabad.
Les Juifs ne peuvent pas vraiment se faire entendre à voix haute contre l'antisémitisme tout en gardant le silence, ou même en trouvant des excuses, devant le racisme virulent émanant des Juifs eux-mêmes.
En dernière analyse, le racisme ne devient pas casher quand il est pratiqué par des Juifs. [kosher peut signifier casher ou légitime en langage familier, ndt.]
Original : http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=Article_C&cid=1245159078412&pagename=Zone-English-Muslim_Affairs%2FMAELayout Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info
Lire aussi: Un rabbin américain appelle....http://rsistancedespeuples.blogspot.com/2009/06/un-rabbin-americain-appelle-la.html
Sunday, June 21, 2009
Thierry Meyssan: la laboratoire iranien
De Mossadegh à Ahmadinejad: La CIA et le laboratoire iranien
par Thierry Meyssan *
Source : http://www.voltaire net.org/article1 60639.html
La nouvelle d’une possible fraude électorale s’est répandue à Téhéran comme une traînée de poudre et a poussé dans la rue les partisans de l’ayatollah Rafsanjani contre ceux de l’ayatollah Khamenei. Ce chaos est provoqué en sous-main par la CIA qui sème la confusion en inondant les Iraniens de messages SMS contradictoires.
Thierry Meyssan relate cette expérience de guerre psychologique.
17 juin 2009 DepuisBeyrouth (Liban)
En mars 2000, la secrétaire d’État Madeleine Albright a admis que l’administration Eisenhower avait organisé un changement de régime, en 1953, en Iran et que cet événement historique explique l’hostilité actuelle des Iraniens face aux États-Unis. La semaine dernière, lors de son discours du Caire adressé aux musulmans, le président Obama a officiellement reconnu qu’« en pleine Guerre froide, les États-Unis ont joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu » [1].
À l’époque, l’Iran est contrôlée par une monarchie d’opérette dirigée par le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il avait été placé sur le trône par les Britanniques, qui avaient forcé son père, l’officier cosaque pro-nazi Reza Pahlavi, à démissionner. Cependant, le chah doit composer avec un Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh. Celui-ci, avec l’aide de l’ayatollah Abou al-Qassem Kachani, nationalise les ressources pétrolières [2]. Furieux, les Britanniques convainquent les États-uniens qu’il faut stopper la dérive iranienne avant que le pays ne sombre dans le communisme. La CIA met alors en place l’Opération Ajax visant à renverser Mossadegh avec l’aide du chah, et à le remplacer par le général nazi Fazlollah Zahedi, jusque là détenu par les Britanniques. Il installera le régime de terreur le plus cruel de l’époque, tandis que le chah servira de couverture à ses exactions en posant pour les magazines people occidentaux.
L’opération Ajax fut dirigée par l’archéologue Donald Wilber, l’historien Kermit Roosevelt (le petit-fils du président Theodore Roosevelt) et le général Norman Schwartzkopf Sr. (dont le fils homonyme a commandé l’opération Tempête du désert). Elle reste un modèle de subversion. La CIA imagine un scénario qui donne l’impression d’un soulèvement populaire alors qu’il s’agit d’une opération secrète. Le clou du spectacle étant une manifestation à Téhéran avec 8 000 figurants payés par l’Agence pour fournir des photos convaincantes à la presse occidentale [3].
L’Histoire se répéterait-elle ? Washington a renoncé à attaquer militairement l’Iran et a dissuadé Israël de prendre une telle initiative. Pour parvenir à « changer le régime », l’administration Obama préfère jouer la carte —moins dangereuse, mais plus aléatoire— de l’action secrète. À l’issue de l’élection présidentielle iranienne, de vastes manifestations opposent dans les rues de Téhéran les partisans du président Mahmoud Ahmadinejad et du guide Ali Khamenei d’un côté, aux partisans du candidat malheureux Mir-Hossein Mousavi et de l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani de l’autre. Elle traduisent un profond clivage dans la société iranienne entre un prolétariat nationaliste et une bourgeoisie qui déplore d’être tenue à l’écart de la globalisation économique [4]. Agissant en sous-main, Washington tente de peser sur les événements pour renverser le président réélu.
Une nouvelle fois, l’Iran est un champ d’expérimentation de méthodes innovantes de subversion. La CIA s’appuie en 2009 sur une arme nouvelle : la maîtrise des téléphones portables.
Depuis la généralisation des téléphones portables, les services secrets anglo-saxons ont multiplié leurs capacités d’interception. Alors que l’écoute des téléphones filaires nécessite la pose de bretelles de dérivation, donc des agents sur place, l’écoute des portables peut se faire à distance grâce au réseau Échelon. Toutefois, ce système ne permet pas d’interception des communications téléphoniques via Skype, d’où le succès des téléphones Skype dans les zones de conflit [5]. La National Security Agency (NSA) vient donc de démarcher les fournisseurs d’accès internet du monde entier pour obtenir leur concours. Ceux qui ont accepté ont été grassement rétribués [6].
Dans les pays qu’ils occupent —Irak, Afghanistan et Pakistan—, les Anglo-Saxons interceptent la totalité des conversations téléphoniques qu’elles soient émises par des portables ou qu’elles soient filaires. Le but n’est pas de disposer de retranscription de telle ou telle conversation, mais d’identifier les « réseaux sociaux ». En d’autres termes, les téléphones sont des mouchards qui permettent de savoir avec qui une personne donnée est en relation. Partant de là, on peut espérer identifier les réseaux de résistance. Dans un second temps, les téléphones permettent de localiser les cibles identifiées, et de les « neutraliser ».
C’est pourquoi, en février 2008, les insurgés afghans ont ordonné aux divers opérateurs de stopper leur activité chaque jour de 17h à 03h, de manière à empêcher les Anglo-Saxons de suivre leurs déplacements. Les antennes-relais de ceux qui ont contrevenu à cet ordre ont été détruites [7].
À l’inverse, —hormis un central téléphonique touché par erreur—, les forces israéliennes se sont bien gardées de bombarder les relais téléphoniques à Gaza, lors de l’opération Plomb durci, en décembre 2008-janvier 2009. Il s’agit là d’un changement complet de stratégie chez les Occidentaux. Depuis la guerre du Golfe prévalait la « théorie des cinq cercles » du colonel John A. Warden : le bombardement des infrastructures de téléphonie était considéré comme un objectif stratégique à la fois pour plonger la population dans la confusion et pour couper les communications entre les centres de commandement et les combattants. Désormais, c’est le contraire, il faut protéger les infrastructures de télécommunications. Durant les bombardements de Gaza, l’opérateur Jawwal [8] a offert du crédit à ses abonnés, officiellement pour leur venir en aide, de facto dans l’intérêt des Israéliens.
Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [9], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [10].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [11].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 64 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [12]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [13]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [14].
Des messages faisant état de menaces de mort, d’irruptions des forces de l’ordre à domicile, etc. émis par des auteurs impossibles à identifier ou localiser.
Simultanément, dans un effort nouveau la CIA mobilise les militants anti-iraniens aux USA et au Royaume-Uni pour ajouter au désordre. Un Guide pratique de la révolution en Iran leur a été distribué, il comprend plusieurs conseils pratiques, dont : régler les comptes Twitter sur le fuseau horaire de Téhéran ; centraliser les messages sur les comptes Twitter @stopAhmadi, #iranelection et #gr88 ; Ne pas attaquer les sites internet officiels de l’État iranien. « Laissez faire l’armée » US pour cela (sic). Mis en application, ces conseils empêchent toute authentification des messages Twitter. On ne peut plus savoir s’ils sont envoyés par des témoins des manifestations à Téhéran ou par des agents de la CIA à Langley, et l’on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Le but est de creer toujours plus de confusion et de pousser les Iraniens à se battre entre eux.
Les états-majors, partout dans le monde, suivent avec attention les événements à Téhéran. Chacun tente d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle méthode de subversion dans le laboratoire iranien. À l’évidence, le processus de déstabilisation a fonctionné. Mais il n’est pas sûr que la CIA puisse canaliser les manifestants pour qu’ils fassent eux-mêmes ce que le Pentagone a renoncé à faire et qu’ils n’ont aucune envie de faire : changer le régime, clore la révolution islamique.
Thierry Meyssan
Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).
par Thierry Meyssan *
Source : http://www.voltaire net.org/article1 60639.html
La nouvelle d’une possible fraude électorale s’est répandue à Téhéran comme une traînée de poudre et a poussé dans la rue les partisans de l’ayatollah Rafsanjani contre ceux de l’ayatollah Khamenei. Ce chaos est provoqué en sous-main par la CIA qui sème la confusion en inondant les Iraniens de messages SMS contradictoires.
Thierry Meyssan relate cette expérience de guerre psychologique.
17 juin 2009 DepuisBeyrouth (Liban)
En mars 2000, la secrétaire d’État Madeleine Albright a admis que l’administration Eisenhower avait organisé un changement de régime, en 1953, en Iran et que cet événement historique explique l’hostilité actuelle des Iraniens face aux États-Unis. La semaine dernière, lors de son discours du Caire adressé aux musulmans, le président Obama a officiellement reconnu qu’« en pleine Guerre froide, les États-Unis ont joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu » [1].
À l’époque, l’Iran est contrôlée par une monarchie d’opérette dirigée par le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il avait été placé sur le trône par les Britanniques, qui avaient forcé son père, l’officier cosaque pro-nazi Reza Pahlavi, à démissionner. Cependant, le chah doit composer avec un Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh. Celui-ci, avec l’aide de l’ayatollah Abou al-Qassem Kachani, nationalise les ressources pétrolières [2]. Furieux, les Britanniques convainquent les États-uniens qu’il faut stopper la dérive iranienne avant que le pays ne sombre dans le communisme. La CIA met alors en place l’Opération Ajax visant à renverser Mossadegh avec l’aide du chah, et à le remplacer par le général nazi Fazlollah Zahedi, jusque là détenu par les Britanniques. Il installera le régime de terreur le plus cruel de l’époque, tandis que le chah servira de couverture à ses exactions en posant pour les magazines people occidentaux.
L’opération Ajax fut dirigée par l’archéologue Donald Wilber, l’historien Kermit Roosevelt (le petit-fils du président Theodore Roosevelt) et le général Norman Schwartzkopf Sr. (dont le fils homonyme a commandé l’opération Tempête du désert). Elle reste un modèle de subversion. La CIA imagine un scénario qui donne l’impression d’un soulèvement populaire alors qu’il s’agit d’une opération secrète. Le clou du spectacle étant une manifestation à Téhéran avec 8 000 figurants payés par l’Agence pour fournir des photos convaincantes à la presse occidentale [3].
L’Histoire se répéterait-elle ? Washington a renoncé à attaquer militairement l’Iran et a dissuadé Israël de prendre une telle initiative. Pour parvenir à « changer le régime », l’administration Obama préfère jouer la carte —moins dangereuse, mais plus aléatoire— de l’action secrète. À l’issue de l’élection présidentielle iranienne, de vastes manifestations opposent dans les rues de Téhéran les partisans du président Mahmoud Ahmadinejad et du guide Ali Khamenei d’un côté, aux partisans du candidat malheureux Mir-Hossein Mousavi et de l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani de l’autre. Elle traduisent un profond clivage dans la société iranienne entre un prolétariat nationaliste et une bourgeoisie qui déplore d’être tenue à l’écart de la globalisation économique [4]. Agissant en sous-main, Washington tente de peser sur les événements pour renverser le président réélu.
Une nouvelle fois, l’Iran est un champ d’expérimentation de méthodes innovantes de subversion. La CIA s’appuie en 2009 sur une arme nouvelle : la maîtrise des téléphones portables.
Depuis la généralisation des téléphones portables, les services secrets anglo-saxons ont multiplié leurs capacités d’interception. Alors que l’écoute des téléphones filaires nécessite la pose de bretelles de dérivation, donc des agents sur place, l’écoute des portables peut se faire à distance grâce au réseau Échelon. Toutefois, ce système ne permet pas d’interception des communications téléphoniques via Skype, d’où le succès des téléphones Skype dans les zones de conflit [5]. La National Security Agency (NSA) vient donc de démarcher les fournisseurs d’accès internet du monde entier pour obtenir leur concours. Ceux qui ont accepté ont été grassement rétribués [6].
Dans les pays qu’ils occupent —Irak, Afghanistan et Pakistan—, les Anglo-Saxons interceptent la totalité des conversations téléphoniques qu’elles soient émises par des portables ou qu’elles soient filaires. Le but n’est pas de disposer de retranscription de telle ou telle conversation, mais d’identifier les « réseaux sociaux ». En d’autres termes, les téléphones sont des mouchards qui permettent de savoir avec qui une personne donnée est en relation. Partant de là, on peut espérer identifier les réseaux de résistance. Dans un second temps, les téléphones permettent de localiser les cibles identifiées, et de les « neutraliser ».
C’est pourquoi, en février 2008, les insurgés afghans ont ordonné aux divers opérateurs de stopper leur activité chaque jour de 17h à 03h, de manière à empêcher les Anglo-Saxons de suivre leurs déplacements. Les antennes-relais de ceux qui ont contrevenu à cet ordre ont été détruites [7].
À l’inverse, —hormis un central téléphonique touché par erreur—, les forces israéliennes se sont bien gardées de bombarder les relais téléphoniques à Gaza, lors de l’opération Plomb durci, en décembre 2008-janvier 2009. Il s’agit là d’un changement complet de stratégie chez les Occidentaux. Depuis la guerre du Golfe prévalait la « théorie des cinq cercles » du colonel John A. Warden : le bombardement des infrastructures de téléphonie était considéré comme un objectif stratégique à la fois pour plonger la population dans la confusion et pour couper les communications entre les centres de commandement et les combattants. Désormais, c’est le contraire, il faut protéger les infrastructures de télécommunications. Durant les bombardements de Gaza, l’opérateur Jawwal [8] a offert du crédit à ses abonnés, officiellement pour leur venir en aide, de facto dans l’intérêt des Israéliens.
Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [9], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [10].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [11].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 64 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [12]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [13]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [14].
Des messages faisant état de menaces de mort, d’irruptions des forces de l’ordre à domicile, etc. émis par des auteurs impossibles à identifier ou localiser.
Simultanément, dans un effort nouveau la CIA mobilise les militants anti-iraniens aux USA et au Royaume-Uni pour ajouter au désordre. Un Guide pratique de la révolution en Iran leur a été distribué, il comprend plusieurs conseils pratiques, dont : régler les comptes Twitter sur le fuseau horaire de Téhéran ; centraliser les messages sur les comptes Twitter @stopAhmadi, #iranelection et #gr88 ; Ne pas attaquer les sites internet officiels de l’État iranien. « Laissez faire l’armée » US pour cela (sic). Mis en application, ces conseils empêchent toute authentification des messages Twitter. On ne peut plus savoir s’ils sont envoyés par des témoins des manifestations à Téhéran ou par des agents de la CIA à Langley, et l’on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Le but est de creer toujours plus de confusion et de pousser les Iraniens à se battre entre eux.
Les états-majors, partout dans le monde, suivent avec attention les événements à Téhéran. Chacun tente d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle méthode de subversion dans le laboratoire iranien. À l’évidence, le processus de déstabilisation a fonctionné. Mais il n’est pas sûr que la CIA puisse canaliser les manifestants pour qu’ils fassent eux-mêmes ce que le Pentagone a renoncé à faire et qu’ils n’ont aucune envie de faire : changer le régime, clore la révolution islamique.
Thierry Meyssan
Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).
Friday, June 19, 2009
Cheikh Al-Dhari à islamonline................
الشيخ الضاري لإسلام اون لاين:
المقاومة تأكدت من توجهاتنا فأولتنا ثقتها والتفويض جاء ردًّا على من يتساءل اين المقاومة
18 /06 /2009 م
اجرى الحوار:علي عبد العال
ربما يكون الإعلان الجماعي من قبل فصائل عراقية بمنح الثقة الكاملة للشيح حارث الضاري في التفاوض والتحدث باسمها، الحدث الأبرز في المشهد العراقي الأكثر إثارة للاهتمام والتساؤل على الصعيدين الإقليمي والدولي، فهي المرة الأولى التي تفوض فيها فصائل المقاومة المسلحة شخصية من خارج صفوفها، خاصة إذا كانت هذه الشخصية تمثل بذاتها زعامة سياسية ودينية معروفة في البلاد.
قطع هذا التفويض الطريق أمام الكثير من التكهنات وأيضاً الاتهامات التي كانت تلاحق الضاري من آن لآخر بشأن علاقات سرية تربطه بالمقاومة والمسلحين خاصة تنظيم "القاعدة" في ظل شبهات عديدة طالت التنظيم داخل العراق؛ إذ جرى الإعلان صراحة من قبل فصائل معروفة على الساحة العراقية اعتبارها أحد أشهر علماء الدين السنة مرجعيتها السياسية والشرعية، وقد ظل الضاري يعلن على الدوام انحيازه للمشروع المقاوم صاحب الأجندة الوطنية وينافح عنه.
لكن وأمام هذه الخطوة بقيت تساؤلات عديدة بشأن رؤية باقي الفصائل التي لم تنضم إلى هذا المجموع، وموقف الاحتلال والحكومة الموالية له من الإعلان، ثم الوقوف على تبعات هذا التفويض، وما يمكن أن تترتب عليه من نتائج، وغيرها من تساؤلات عديدة توجهنا بها إلى الشخص المعني بكل هذه القضايا وتفاصيلها الشيخ حارث الضاري، فكان هذا اللقاء:
* شيخ حارث، 13 فصيلاً مسلحًا منحوك الثقة للتفاوض عنهم، من وجهة نظرك، ما قوة هذه الفصائل في المعادلة العراقية حتى تطرح رؤية تفاوضية؟
ـ بسم الله الرحمن الرحيم.. تمثل هذه الفصائل قوة رئيسية في المقاومة العراقية الفعالة على الأرض.
* ما هي أبرز ملامح مشروعكم السياسي الذي جذب الفصائل فدعاها إلى أن تمنحكم هذا التفويض وهذه الثقة الكاملة؟
ـ يتلخص برنامجنا السياسي المرحلي، في ظل الاحتلال، في الأمور المعلنة والمتفق عليها مع كل القوى الوطنية، بما في ذلك القوى المسلحة (قوى المقاومة المجاهدة) في الأمور التالية: تحرير العراق من الاحتلال الأجنبي، إفشال مخططاته ومشاريعه في العراق، المحافظة على وحدة العراق، المحافظة على هوية العراق العربية والإسلامية، والمحافظة على ثروات ومقدرات العراق وعلى حضارته.. ومن ثم يكون العراق لكل أبنائه وبكل طوائفهم ومكوناتهم، من شماله إلى جنوبه، بعربه وأكراده وتركمانه، بمسلميه ومسيحييه.
* إلى أي حد ـ برأيك ـ تعكس هذه الخطوة نضج المسلحين سياسيًّا؟
ـ أعتقد إن هذه الخطوة تعكس نضجهم إلى حد بعيد، فهم حينما رأوا أنه لا بد أن يعلنوا عن توجهاتهم وأن يعلنوا عن هويتهم؛ فكأنهم أرادوا أن يقولوا هذه هي توجهاتنا وهذه هي هويتنا ونحن نعمل من أجل العراق، كل العراق، من خلال الشخص الذي أوليناه ثقتنا.
استقلالية الفصائل والتوقعات
* كيف تواصلت معكم الفصائل للتنسيق؟
ـ لم تتواصل الفصائل بعد إعلان الموافقة، لكن وصلنا عنهم ما يفيد رضاهم وارتياحهم على هذا القبول؛ وذلك لأننا في فترة التخويل لنا ناقشنا الأمور التي يمكن أن تكون علينا والأمور التي يمكن أن يلتزموا بها هم، ولعل في كتاب جوابنا ما يشير إلى بعض هذه الأمور التي أشعرونا أنهم ملتزمون بها، وهذا هو كل ما بيننا، وستبقى هذه الفصائل على ما هي عليه من العمل، ولها قياداتها ولها ناطقوها ولها مناهجها في العمل، فهي وإن أولتنا ثقتها لكن لديها من الحرية والاستقلال ما كان لها قبل هذه الثقة وهذا التخويل.
* ما الجديد في هذا الاتجاه، وهل من خطوات قادمة توضح للرأي العام العربي والإسلامي حقيقة الأمر؟ وما يمكن أن يحققه من فوائد للقضية العراقية؟
ـ الجديد في هذا الاتجاه أن هذه الفصائل ارتضت مسيرتنا وتوجهاتنا وتأكدت من أن أهدافها وتوجهاتها مماثلة للكثير مما نحن عليه فلذلك أولتنا الثقة وعاهدتنا على المضي في عملها إلى أن يتحرر العراق، كما أن في هذا العمل دفع للكثير من الضغوط التي توجهت في الآونة الأخيرة إلى هذه الفصائل وغيرها من الفصائل الجادة والعاملة في الساحة من قبل بعض الجهات التي تتساءل أين المقاومة؟ أو من الذي يمثل المقاومة؟ وما هو مشروع المقاومة؟.. فأرادت هذه الفصائل أن ترد على كل هؤلاء المتسائلين بأن لها من يمثلها، وأن لها مشروعا وأهدافا معروفة ومعلنة سياسيا من بداية الاحتلال والى الآن.
* إلى أي مدى برأيك يمكن أن تجد هذه الخطوة استجابة من قبل القوى المسيطرة على الأمور في العراق؟
ـ لا نحن ولا الذين خولونا يتوقعون أو ينتظرون استجابة من القوى المسيطرة على العراق، لأننا لا نتوقع ذلك؛ لأن هذه القوى ليس بيدها من الأمر شيء فهي مسيطر عليها ومحكومة من قبل الاحتلال ومن قبل القوى المتدخلة في العراق، ولا سيما إيران وغيرها من الذين لا يريدون للعراق خيرًا، فلذلك هذه الفصائل لا تأمل استجابة من المسيطرين أو الحاكمين للعراق اليوم، ولا هم أيضا يريدون الاستجابة؛ لأن هذه القوى المسيطرة ـ كما أسميتها أنت ـ تظن أن القوى الوطنية تسعى للسلطة أو للمشاركة فيها، لا إلى تحرير العراق من الاحتلال الأجنبي ومشاريعه.
توزع المرجعيات
* المقاومة العراقية الآن تضم أطياف شتى فيها الإسلامي والصوفي إلى جانب البعثي، برأيك لماذا لم يشمل الإعلان جميع فصائل المقاومة؟ أو لماذا تغيبت فصائل أخرى عن هذا الإعلان؟
ـ فصائل المقاومة في العراق موزعة إلى مرجعيات، على الأقل سياسية، وهي معروفة في العراق، ولذلك الفصائل التي لها مرجعيات سياسية معلومة؛ لم تخولنا وإن كان بيننا وبين الكثير منها مودة واحترام متبادل، ثم إننا لم نطلب التخويل من أحد لا ممن خولونا ولا من غيرهم؛ ولهذا نقول هذه الفصائل هي الفصائل التي لديها توجهات سياسية ذات رؤية مقاربة لتوجهاتنا وأهدافنا، التي نعبر من خلالها عن التوجهات الحقيقية للشعب العراقي، لذلك اختارتنا لأن نمثلها سياسيا وفي أمور محددة وهي الأمور التي تتعلق بمصلحة العراق، بتحرير العراق، وبما يعيد العراق إلى أبنائه وإلى أمته كبلد حر ومستقر وقوي سيد على نفسه، ويكون خيره لأبنائه ولأمته.
* هل يمكن أن تفتح هذه الخطوة الطريق أمام توحيد كافة فصائل المقاومة تحت مظلة واحدة؟
ـ هذه المبادرة لا يترتب عليها شيء من التوحيد الكامل، وإنما قد يترتب عليها شيء من التقارب في وجهات النظر، في التنسيق في العمل الموحد، أما الوحدة فلا لما ذكرنا من أن الكثير من الفصائل العاملة في الميدان العراقي لها مرجعيات سياسية مختلفة فكريا وسياسيا، ولذلك التوحيد ليس من الأمور السهلة، وإنما ممكن أن يكون هناك تنسيق، وترتيب للعمل، وتقارب في وجهات النظر، يؤدي إلى إثراء العمل المقاوم لتحرير العراق والوصول إلى الأهداف الرئيسة التي نشأت من أجلها أو قامت من أجلها المقاومة وفي مقدمتها تحرير العراق.
* فضيلة الشيخ ألا تدعوك الخطوة شخصيًّا لتتبنى بنفسك دعوة هذه الفصائل للعمل تحت راية واحدة؟ أم أن ذلك مستحيل؟
ـ لا، لا تدعوني إلى القيام بمثل هذا العمل، وإنما ممكن أن يكون البديل عنه هو الدعوة إلى التعاون، كما جاء في بيان قبولنا لتكليف هؤلاء الإخوة لنا، والتعاون ممكن أما غير التعاون والتنسيق في هذا المجال فلا اعتقد أنه ممكن؛ لأسباب عديدة.
* برأيك ما أبرز القضايا التي تقف في طريق التوحد بين الفصائل؟ أم أن الأمر يعود لظروف أخرى يفرضها واقع العراق الحالي؟
ـ هناك ظروف واقعية وميدانية في الساحة العراقية تحول دون تحقيق هذا التوجه إلى جانب القضايا الفكرية والسياسة التي ذكرناها آنفا، ومن أهم الأسباب: المحافظة على قدرة المقاومة على الفعل الجهادي بمرونة، وحمايتها من الاستقطاب، وتفويت الفرصة على من يريد استئصالها بالكلية.
هوية الهيئة
* ألا تخشون من النظر إلى "هيئة علماء المسلمين في العراق" على أنها الجناح السياسي أو المرجعية الشرعية للجماعات المسلحة التي تتهمها الحكومة وأحزابها والقوات الأجنبية بالإرهاب؟
ـ لا أعتقد؛ لأن هوية هيئة علماء المسلمين واضحة ومنهجها سياسي، وهي معروفة لكل القوى العراقية المخلصة، وتحظى باحترام الجميع، وكذلك تعرفها القوى العربية والإسلامية، وحتى الأنظمة فإنها تعرف هيئة علماء المسلمين وهويتها وتوجهها، وهي عامل جمع وتوحيد للعراقيين وقد وقفت دائما ضد الكثير من الفتن والكثير من المؤامرات التي حيكت لتمزيق أوصال العراق؛ فكانت الهيئة منذ نشأتها وإلى يومنا هذا هي عامل تهدئة وعامل ضبط للنفس في كثير من الأحداث التي ألبست ثوب الطائفية من قبل الاحتلال ومن يعتمد عليهم الاحتلال، فالهيئة وحلفاؤها من القوى الوطنية العراقية (شيعية وسنية) أخمدوا الكثير بل أفشلوا الكثير من المؤامرات التي كان يقصد بها الفتنة وتمزيق أوصال الشعب العراقي طائفيا وعرقيا، هذا من حيث الهيئة.
أما من حيث الفصائل، فإنها لم تكلف الهيئة وإنما كلفتنا نحن شخصيا؛ ولذلك فالتكليف هو متعلق بنا، ونحن تحملنا هذه المسئولية، ولمن يريد أن يعرف أهداف هذا التكليف وظروف هذا التكليف وسياسة وأهداف حارث الضاري فليعرف، ومن يريد أن يسيء الظن بهذا التكليف وبحارث الضاري فنحن لا نتراجع عن هذا لأننا نعرف من نحن ونعرف حدود مسئولياتنا.. فنحن دائما نعمل لخير بلدنا، ولعل هذا هو ما دفع هؤلاء الإخوة إلى أن يلجئوا إلينا والى أن يكلفونا في هذه الظروف الحساسة والدقيقة من تأريخ بلدنا.
* ألا تخشون من عواقب هذا الإجراء على الأقل ولو أمنيا؟
ـ ربما تكون هناك أعباء إضافية أمنية وغيرها، ولكننا لا بد لنا من أن نستجيب ولابد لنا أن لا نخيب ظن إخواننا فينا ولو تحملنا ما تحملنا من ضغوطات أمنية أو غيرها.
http://www.iraq-amsi.org/news.php?action=view&id=35983&79a364a03ec06ac50095fcfacc8c948f.
Thursday, June 18, 2009
Ce fut un héro pour le monde arabe et musulman bien qu’il
soit kurde. Voici un texte en hommage à Sulaïmân al-Halabi
I.A Mardi 16 Juin 2009
Hommage à un martyr Empalé le 17 juin 1800 par l’occupant français
Sulaïmân al-Halabi
Un crâne fut montré pendant des années aux étudiants de Médecine à Paris « pour leur faire voir la bosse du crime et du fanatisme avant de finir au Musée de l’Homme ».1
De que crâne s’agit-il ? C’est celui de Sulaïmân al-Halabi (سليمان الحلبي), le jeune homme qui a assassiné le Général Kléber le 14 juin 1800 au Caire. Un « criminel fanatique » pour les Français de la puissance coloniale, un héro et un martyr pour les peuples arabes et musulmans et pour tout résistant.
Début 1798, le régime du Directoire de la nouvelle France née de la révolution de 1789 et du siècle des Lumières, demanda au Général Bonaparte de s’emparer de l’Egypte afin de donner un grand coup qui ferait mal à l’Angleterre, avec l’argument que : « L'Égypte fut une province de la république romaine, il faut qu'elle le devienne de la république française. La conquête des romains fut l'époque de la décadence de ce beau pays, la conquête des français sera celle de la prospérité. (...) les Français l’enlèveront aux plus affreux tyrans qui aient jamais existé ».2
Mais avait-on pensé à la réaction du peuple qu’on voulait « libérer » ? Une question qui ne se posait certainement pas, car « cette émancipation libératrice sera l’œuvre de la Grande Nation, de la France révolutionnaire. Les peuples d'Orient n'attendent que ce moment et ils accueilleront et soutiendront leurs libérateurs ».3 On voit déjà l’influence de la France révolutionnaire sur la pensée de George W. Bush et autres grands et petits hommes, deux siècles plus tard !
Le premier juillet 1798, Bonaparte débarqua en Alexandrie avec une armée d’environ quarante mille soldats. Dès la prise de la ville, il adressa une déclaration « d’amour » au peuple d’Egypte en annonçant la bonne nouvelle à ceux qui collaboreraient avec les Français et à ceux qui resteraient neutres, et en avertissant ceux qui combattraient contre les Français : « Peuple de l'Egypte, on vous a dit que je ne suis venu ici que pour détruire votre religion; cela est mensonge; ne le croyez pas; dites à ces diffamateurs que je ne suis venu chez vous que pour arracher vos droits des mains des tyrans et vous les restituer, et que, plus que les mamelouks, j'adore Dieu et respecte Son Prophète et le Coran. (...) Heureux ! heureux ceux des habitants de l'Egypte qui se joindront à nous sans retard. Ils prospéreront dans leur fortune et leur rang. Heureux encore ceux qui resteront dans leur maisons et seront neutres. Ceux-ci, quand ils nous connaîtront, s'empresseront de s'unir à nous de tout cœur. Mais malheur ! malheur à ceux qui s'armeront pour les mamelouks et combattront contre nous ! Il n'y aura pas de porte de salut pour eux, ils périront et leurs traces disparaîtront ».4 Bonaparte montra ainsi la voie, presque 211 ans plus tôt, au Président Obama et son discours au monde musulman au Caire le 4 juin 2009.
Le Général Bonaparte sortit vainqueur dans plusieurs batailles contre les Mamelouks, mais le peuple d’Egypte ne reçut tout de même pas les Français avec des fleurs. Le 21 octobre 1799, le Caire se révolta et Bonaparte n’hésita pas à bombarder la capitale et à écraser la rébellion en causant la mort de 2500 à 3000 Cairotes. D’autres villages furent brûlés et des savants d’al-Azhar furent exécutés. L’ordre fut enfin rétabli.5
Bonaparte et son Général Kléber s’illustrèrent par d’autres « exploits ». Dans la campagne de Syrie, le 7 mars 1799, leurs armées lancèrent un assaut contre Jaffa en Palestine. « La ville est enlevée, le massacre est épouvantable ainsi que le pillage qui durera une journée entière. Des trois mille prisonniers, seuls les Egyptiens seront épargnés, les autres sont exterminés ».6
Quelques mois plus tard, le 23 août 1799, Bonaparte quitta l’Egypte pour la France. Il transmit le commandement au Général Kléber en lui laissant une situation administrative catastrophique.
Kléber opéra un changement. Il « adopte un style de conduite fondé sur la force et le prestige. Rejetant la simplicité, il opte pour une pompe ostentatoire destinée à impressionner les Égyptiens. Deux rangées d'hommes le précèdent et frappent en cadence le sol de leur bâtons, en criant en arabe "voici le général en chef ; musulmans, prosternez-vous " ».7
Kléber remporta des victoires contre les Turcs, écrasa dans le sang une deuxième révolte au Caire le 7 mars 1800, et sembla enfin contrôler la situation, mais Sulaïmân al-Halabi avait décidé autrement.
Sulaïmân Muhammad Amîn Ous Qopar fut un musulman kurde originaire de la ville d’Alep du nord de la Syrie (d’où son surnom al-Halabi, l’Alépin). Né en 1777, son père l’envoya en Egypte faire des études à la célèbre université d’al-Azhar au Caire.
Sulaïmân fut donc témoin de l’invasion française, de leur répression et de la première révolte du Caire. Il fut témoin de l’écrasement de la population, des martyrs Cairotes tombés et des savants d’al-Azhar exécutés. Il fut aussi au courant du massacre à Jaffa, de la deuxième révolte du Caire et de toutes les batailles des armées françaises pour dominer l’Egypte et la Syrie.
Après un retour à Alep début 1800, il fut chargé par des chefs Mamelouks qui organisèrent la résistance de tuer le Général Kléber. Il revint alors au Caire après un court séjour à Gaza, bastion de la résistance, où il acheta le poignard qu’il allait utiliser contre Kléber. Arrivé au Caire début mai, Sulaïmân s’installa à al-Azhar dans l’aile réservée aux gens d’« ash-Shâm » (la région englobant la Syrie, le Liban, la Palestine et la Jordanie) avec quelques étudiants d’al-Azhar dont quatre lecteurs du Coran de Gaza. Il les informa de son intention de tuer Kléber et se mit à surveiller les mouvements du Général.
Le 14 juin, Sulaïmân al-Halabi passa à l’acte. Il parvint à pénétrer dans les jardins du quartier général de l’armée française au Caire alors que Kléber s’y promena avec son architecte Protain. Il s’approcha de Kléber qui le prit pour un mendiant. Sulaïmân lui assena alors plusieurs coups de poignards, ainsi qu’à son architecte. Kléber mourût sur le coup alors que Protain s’en sortit. Sulaïmân s’enfuit et se cacha dans un jardin à proximité, mais les gardes le recherchèrent et le trouvèrent rapidement. Il fut torturé et passa aux aveux.
Un tribunal militaire tenu le 15 et 16 juin prononça un châtiment exemplaire. Sulaïmân fut condamné à être amputé de la main droite et puis à être empalé vif. Les quatre Azharites, collègues de Sulaïmân, furent condamnés à la mort par décapitation.
Le lendemain, soit le 17 juin 1800, trois Azharites furent décapités devant Sulaïmân, le quatrième réussit à fuir. Ensuite le bourreau brûla la main droite de Sulaïmân jusqu’au coude et procéda à son empalement. Malgré l’horreur, Sulaïmân se comporta courageusement en récitant « al-Shahâdah » (la profession de foi musulmane) et des versets du Coran. Le supplice de Sulaïmân dura pendant quatre heures, où il resta vivant jusqu’à ce qu’un soldat français compatissant lui donna à boire, ce qui entraina sa mort immédiate.8
L’esprit scientifique n’étant jamais absent, Larrey, le médecin militaire en chef récupéra la dépouille de Sulaïmân al-Halabi pour sa collection. Le crâne de Sulaïmân, comme indiqué plus haut, fut montré pendant des années aux étudiants de Médecine à Paris « pour leur faire voir la bosse du crime et du fanatisme avant de finir au Musée de l’Homme »1 en tant que « criminel », en attendant enfin qu’il ait la place qu’il mérite en tant que héro, résistant et martyr.
Notes :
1. Dans « L’Expédition de l’Egypte » de Henry Laurens.
2. Propos de Talleyrand, Ministre des Relations extérieures du Directoire, cité par H. Laurens dans « L’Expédition de l’Egypte».
3. Dans « L'orientalisme aux XVIIe et XVIII e siècles » de H. Laurens, in « L'Orient : Concept et Images », XVe colloque de l'Institut de Recherches sur les civilisations de l'Occident moderne, sur http://www.books.google.fr/.
4. La déclaration de Bonaparte sur http://fr.wikisource.org/.
5. Dans « La révolte du Caire et dans le delta » de SPILLMANN Georges sur http://www.napoleon.org/.
6. Dans « La campagne d’Egypte » de HOURTOULLE François-Guy sur http://www.napoleon.org/.
7. Dans « L'Egypte française, du départ de Bonaparte à l'assassinat de Kléber (23 août 1799 - 14 juin 1800) » de BATTESTI Michèle sur http://www.napoleon.org/.
8. Dans « L’Expédition de l’Egypte » de Henry Laurens.
source: Alterinfo.net
soit kurde. Voici un texte en hommage à Sulaïmân al-Halabi
I.A Mardi 16 Juin 2009
Hommage à un martyr Empalé le 17 juin 1800 par l’occupant français
Sulaïmân al-Halabi
Un crâne fut montré pendant des années aux étudiants de Médecine à Paris « pour leur faire voir la bosse du crime et du fanatisme avant de finir au Musée de l’Homme ».1
De que crâne s’agit-il ? C’est celui de Sulaïmân al-Halabi (سليمان الحلبي), le jeune homme qui a assassiné le Général Kléber le 14 juin 1800 au Caire. Un « criminel fanatique » pour les Français de la puissance coloniale, un héro et un martyr pour les peuples arabes et musulmans et pour tout résistant.
Début 1798, le régime du Directoire de la nouvelle France née de la révolution de 1789 et du siècle des Lumières, demanda au Général Bonaparte de s’emparer de l’Egypte afin de donner un grand coup qui ferait mal à l’Angleterre, avec l’argument que : « L'Égypte fut une province de la république romaine, il faut qu'elle le devienne de la république française. La conquête des romains fut l'époque de la décadence de ce beau pays, la conquête des français sera celle de la prospérité. (...) les Français l’enlèveront aux plus affreux tyrans qui aient jamais existé ».2
Mais avait-on pensé à la réaction du peuple qu’on voulait « libérer » ? Une question qui ne se posait certainement pas, car « cette émancipation libératrice sera l’œuvre de la Grande Nation, de la France révolutionnaire. Les peuples d'Orient n'attendent que ce moment et ils accueilleront et soutiendront leurs libérateurs ».3 On voit déjà l’influence de la France révolutionnaire sur la pensée de George W. Bush et autres grands et petits hommes, deux siècles plus tard !
Le premier juillet 1798, Bonaparte débarqua en Alexandrie avec une armée d’environ quarante mille soldats. Dès la prise de la ville, il adressa une déclaration « d’amour » au peuple d’Egypte en annonçant la bonne nouvelle à ceux qui collaboreraient avec les Français et à ceux qui resteraient neutres, et en avertissant ceux qui combattraient contre les Français : « Peuple de l'Egypte, on vous a dit que je ne suis venu ici que pour détruire votre religion; cela est mensonge; ne le croyez pas; dites à ces diffamateurs que je ne suis venu chez vous que pour arracher vos droits des mains des tyrans et vous les restituer, et que, plus que les mamelouks, j'adore Dieu et respecte Son Prophète et le Coran. (...) Heureux ! heureux ceux des habitants de l'Egypte qui se joindront à nous sans retard. Ils prospéreront dans leur fortune et leur rang. Heureux encore ceux qui resteront dans leur maisons et seront neutres. Ceux-ci, quand ils nous connaîtront, s'empresseront de s'unir à nous de tout cœur. Mais malheur ! malheur à ceux qui s'armeront pour les mamelouks et combattront contre nous ! Il n'y aura pas de porte de salut pour eux, ils périront et leurs traces disparaîtront ».4 Bonaparte montra ainsi la voie, presque 211 ans plus tôt, au Président Obama et son discours au monde musulman au Caire le 4 juin 2009.
Le Général Bonaparte sortit vainqueur dans plusieurs batailles contre les Mamelouks, mais le peuple d’Egypte ne reçut tout de même pas les Français avec des fleurs. Le 21 octobre 1799, le Caire se révolta et Bonaparte n’hésita pas à bombarder la capitale et à écraser la rébellion en causant la mort de 2500 à 3000 Cairotes. D’autres villages furent brûlés et des savants d’al-Azhar furent exécutés. L’ordre fut enfin rétabli.5
Bonaparte et son Général Kléber s’illustrèrent par d’autres « exploits ». Dans la campagne de Syrie, le 7 mars 1799, leurs armées lancèrent un assaut contre Jaffa en Palestine. « La ville est enlevée, le massacre est épouvantable ainsi que le pillage qui durera une journée entière. Des trois mille prisonniers, seuls les Egyptiens seront épargnés, les autres sont exterminés ».6
Quelques mois plus tard, le 23 août 1799, Bonaparte quitta l’Egypte pour la France. Il transmit le commandement au Général Kléber en lui laissant une situation administrative catastrophique.
Kléber opéra un changement. Il « adopte un style de conduite fondé sur la force et le prestige. Rejetant la simplicité, il opte pour une pompe ostentatoire destinée à impressionner les Égyptiens. Deux rangées d'hommes le précèdent et frappent en cadence le sol de leur bâtons, en criant en arabe "voici le général en chef ; musulmans, prosternez-vous " ».7
Kléber remporta des victoires contre les Turcs, écrasa dans le sang une deuxième révolte au Caire le 7 mars 1800, et sembla enfin contrôler la situation, mais Sulaïmân al-Halabi avait décidé autrement.
Sulaïmân Muhammad Amîn Ous Qopar fut un musulman kurde originaire de la ville d’Alep du nord de la Syrie (d’où son surnom al-Halabi, l’Alépin). Né en 1777, son père l’envoya en Egypte faire des études à la célèbre université d’al-Azhar au Caire.
Sulaïmân fut donc témoin de l’invasion française, de leur répression et de la première révolte du Caire. Il fut témoin de l’écrasement de la population, des martyrs Cairotes tombés et des savants d’al-Azhar exécutés. Il fut aussi au courant du massacre à Jaffa, de la deuxième révolte du Caire et de toutes les batailles des armées françaises pour dominer l’Egypte et la Syrie.
Après un retour à Alep début 1800, il fut chargé par des chefs Mamelouks qui organisèrent la résistance de tuer le Général Kléber. Il revint alors au Caire après un court séjour à Gaza, bastion de la résistance, où il acheta le poignard qu’il allait utiliser contre Kléber. Arrivé au Caire début mai, Sulaïmân s’installa à al-Azhar dans l’aile réservée aux gens d’« ash-Shâm » (la région englobant la Syrie, le Liban, la Palestine et la Jordanie) avec quelques étudiants d’al-Azhar dont quatre lecteurs du Coran de Gaza. Il les informa de son intention de tuer Kléber et se mit à surveiller les mouvements du Général.
Le 14 juin, Sulaïmân al-Halabi passa à l’acte. Il parvint à pénétrer dans les jardins du quartier général de l’armée française au Caire alors que Kléber s’y promena avec son architecte Protain. Il s’approcha de Kléber qui le prit pour un mendiant. Sulaïmân lui assena alors plusieurs coups de poignards, ainsi qu’à son architecte. Kléber mourût sur le coup alors que Protain s’en sortit. Sulaïmân s’enfuit et se cacha dans un jardin à proximité, mais les gardes le recherchèrent et le trouvèrent rapidement. Il fut torturé et passa aux aveux.
Un tribunal militaire tenu le 15 et 16 juin prononça un châtiment exemplaire. Sulaïmân fut condamné à être amputé de la main droite et puis à être empalé vif. Les quatre Azharites, collègues de Sulaïmân, furent condamnés à la mort par décapitation.
Le lendemain, soit le 17 juin 1800, trois Azharites furent décapités devant Sulaïmân, le quatrième réussit à fuir. Ensuite le bourreau brûla la main droite de Sulaïmân jusqu’au coude et procéda à son empalement. Malgré l’horreur, Sulaïmân se comporta courageusement en récitant « al-Shahâdah » (la profession de foi musulmane) et des versets du Coran. Le supplice de Sulaïmân dura pendant quatre heures, où il resta vivant jusqu’à ce qu’un soldat français compatissant lui donna à boire, ce qui entraina sa mort immédiate.8
L’esprit scientifique n’étant jamais absent, Larrey, le médecin militaire en chef récupéra la dépouille de Sulaïmân al-Halabi pour sa collection. Le crâne de Sulaïmân, comme indiqué plus haut, fut montré pendant des années aux étudiants de Médecine à Paris « pour leur faire voir la bosse du crime et du fanatisme avant de finir au Musée de l’Homme »1 en tant que « criminel », en attendant enfin qu’il ait la place qu’il mérite en tant que héro, résistant et martyr.
Notes :
1. Dans « L’Expédition de l’Egypte » de Henry Laurens.
2. Propos de Talleyrand, Ministre des Relations extérieures du Directoire, cité par H. Laurens dans « L’Expédition de l’Egypte».
3. Dans « L'orientalisme aux XVIIe et XVIII e siècles » de H. Laurens, in « L'Orient : Concept et Images », XVe colloque de l'Institut de Recherches sur les civilisations de l'Occident moderne, sur http://www.books.google.fr/.
4. La déclaration de Bonaparte sur http://fr.wikisource.org/.
5. Dans « La révolte du Caire et dans le delta » de SPILLMANN Georges sur http://www.napoleon.org/.
6. Dans « La campagne d’Egypte » de HOURTOULLE François-Guy sur http://www.napoleon.org/.
7. Dans « L'Egypte française, du départ de Bonaparte à l'assassinat de Kléber (23 août 1799 - 14 juin 1800) » de BATTESTI Michèle sur http://www.napoleon.org/.
8. Dans « L’Expédition de l’Egypte » de Henry Laurens.
source: Alterinfo.net
Tuesday, June 16, 2009
Al- Dhari: porte parole de la résistance irakienne
Des organisations de la Résistance irakienne mandatent
le Cheikh Hareeth Al-Dhari pour parler et négocier en leur nom!
Hussein Al-Mouadhidi
01-06-2009
Ce grand navire qu'est l'Irak ressemble aujourd'hui à l'arche de Noé. Il a besoin d'un homme à la sagesse de Noé pour le conduire à bon port. Ceci exige de tous qu'ils abandonnent leurs différents et leurs litiges et que tous ensemble, c'est-à-dire toutes les composantes de la résistance mettent un terme à ce qui les désunit, baissent le plafond de leurs exigences, dès lors que leur objectif à tous est le même, c'est-à-dire défendre l'islam et libérer l'Irak.
Il n'y a aucun doute que la présence d'une personnalité politique représentative de toutes les composantes de la résistance va accélérer le processus de libération, donner plus de crédit à la résistance et faciliter sa promotion et son acceptation dans les instances arabe, musulmane et internationale, ce dont elle a un grand besoin, surtout actuellement.
Certaines organisations résistantes et combattantes ont fini donc par régler leurs problèmes internes et aplanir leurs différents, dépasser leurs litiges et s'engager dans une action unitaire qui n'exclura que ceux qui ont donné la preuve de leur inféodation ou de leurs contacts avec l'occupant ou ses représentants de la zone verte. Tous ceux qui se sont opposés à l'occupant les armes à la main feront partie de cette nouvelle organisation. Mais il faudrait bien admettre que les meilleurs guerriers ne feront pas forcément les meilleurs dirigeants politiques du pays et qu'il n'est pas nécessaire que ces derniers aient porté les armes et lutté contre l'occupant.
C'est sans doute pour ces raisons que ces organisations de la résistance aient choisi de confier cette mission à un homme qui a souvent donné la preuve de sa compétence et de ses grandes capacités à diriger, de son sens inné de la responsabilité et de la raison d'Etat et qui a agi, en toute circonstance, en fonction des intérêts de la nation et non pas d'une organisation ou d'une confession.
Il est incontestable que l'une des raisons qui ont permis à l'occupation de perdurer, c'est l'absence d'une instance politique en mesure de parler au nom de l'ensemble des organisations de la résistance armée. Cette situation doit cesser pour ôter toute excuse à tous ceux qui hésitent à soutenir la résistance ou la critiquent pour l'absence d'un projet unitaire.
Cela semble acquis avec la décision d'un certain nombre d'organisations résistantes de charger le Cheikh Al-Dhari de la mission de "parler en leur nom dans toutes les instantes internationales, de négocier et de défendre le sang pur des martyrs qui a abondamment irrigué la terre irakienne, les lions indomptables qui ont été faits prisonniers, l'honneur bafoué et les biens spoliés", selon les termes du communiqué.
Texte du communiqué
Louange à Allah; A Lui nous rendons Grâce; Nos prières et nos salutations sur Son Prophète Mohammed, Sa famille bénie et tous ses compagnons!
Il est du devoir des nobles irakiens de savoir que nous ne sommes opposés à l'ennemi les armes à la main que pour accomplir le devoir sacré de repousser les conquérants et que nous n'avons cherché ni les honneurs ni des intérêts personnels.
Ce faisant, nous savions pertinemment que la voie que nous avions choisie était semée d'embûches et pleine de difficultés parce qu'elle est la voie menant au paradis éternel, en compagnie des Prophètes, des Justes, des martyrs et des Saints. Le prix à payer pour y parvenir est forcément élevé et exige au minimum l'abandon de toutes les ambitions personnelles liées à la vie sur cette terre.
Après ces longues années difficiles et les dures épreuves subies par le vaillant peuple irakien et qui donnent la juste mesure de la volonté de ses hommes, de leur foi, de leur ténacité et de leur combattivité,
Après aussi les multiples victoires portées sur l'ennemi et qui l'ont acculé à subir une cuisante défaite,
Après les multiples sacrifices des hommes qui ont choisi la mort pour que vive leur peuple alors que les hypocrites se délectent des avantages de l'occupation,
Nous voici donc déterminés, avec notre foi inébranlable en Dieu, à accomplir avec Son aide, une action que nous croyons servir notre cause et celle de notre peuple, dans ce monde et dans l'Au- de-là:
Nous:
Le Front du Jihad et du Changement en Irak,
Les Ligues irakiennes du Jihad
L'Armée des Moudjahidines- Mourabitines
L'Armée de l'Imam Ahmed Ibnou Hanbel
1) Déclarons notre confiance dans Cheikh Hareth Al- Dhari, Secrétaire général de l'association des Oulémas musulmans en Irak, pour avoir connu sa combattivité, sa pugnacité, sa fidélité aux principes, son soutien illimité au Jihad et à la résistance, malgré toutes les pressions qu'il a subies et continue à subir.
Nous le considérons comme le gardien fidèle des principes et des choix fondamentaux du Jihad et de la résistance irakienne et l'homme courageux aux positions justes et indéfectibles qu'il n'abandonne pas même au prix de sa vie.
2) Nous mandatons le Cheikh Al-Dhari pour parler en notre nom et négocier en notre lieu et place dans les affaires politiques nous concernant et de nous représenter dans toutes les instantes internationales, de négocier et de défendre le sang pur des martyrs qui a abondamment irrigué la terre irakienne, les lions indomptables qui ont été faits prisonniers, l'honneur bafoué et les biens spoliés.
3) Nous chargeons noble Cheikh, d'une très haute mission qui s'ajoutera au poids de ses autres responsabilités, convaincus qu'il est capable de l'assumer parce que la mission sacrée du Jihad ne peut être confiée qu'à ceux qui en sont dignes.
Convaincus d'autre part que vous accepteriez ce mandat, noble Cheikh, nous vous promettons, en ce qui nous concerne, de demeurer en permanence fidèles à notre engagement.
Nous implorons le Tout Puissant, de vous venir en aide pour servir Sa religion et vous soutenir dans votre quête de la vérité en espérant que tous les Irakiens fidèles à leur patrie s'entendent sur un projet de libération du pays de la malfaisance des infidèles, des hypocrites et des prétentieux et pour que l'Irak redevienne libre au sein de l'oumma arabe et musulmane, digne et fier et serve d'asile à tous ceux qui réclament sa protection.
Allahou Akbar. Il est notre maître et les infidèles n'ont point de maître!
1) Le Front du Jihad et du Changement en Irak, composé de: Les Phalanges de la Révolution de 1920, L'Armée des Rachidines, l'armée des musulmans en Irak, le mouvement islamique des moudjahidines en Irak, les compagnies de l'armée d'Arrahmane, les compagnies de Addawa et d'Arribat, lezs compagnies de Tamkine, les compagnies de Mohamed Al Fateh, l'armée des Attabiines, l'armée du Jihad.
2) Les Ligues irakiennes du Jihad
3) L'Armée des Moudjahidines- Mourabitines
4) L'Armée de l'Imam Ahmed Ibnou Hanbel
8 Joumada Atthania 1430
1 Juin 2009.
Traduit de l'arabe par Ahmed Manai
Le texte de la réponse du Cheikh Al-Dhari et sa biographie suivront!
http://iraqrabita.org/index.php?do=article§id=1978/
Mission d'Avocats Norvégiens à Gaza
تفاعل وترحيب من قبل الجميع أدى لتحقيق أهداف زيارة عمل البعثة...
بعثة المحاميين النرويجيين التابعة للتحالف الدولي لملاحقة مجرمي الحرب تنهي عملها اليوم بنجاح ملحوظ
11 يونيو 2009
أنهت بعثة المحاميين النرويجيين التابعة لفرع النرويج في التحالف الدولي لملاحقة مجرمي الحرب(إيكاوس) عملها ظهر اليوم الخميس
11 يونيو 2009
أنهت بعثة المحاميين النرويجيين التابعة لفرع النرويج في التحالف الدولي لملاحقة مجرمي الحرب(إيكاوس) عملها ظهر اليوم الخميس
الموافق 11 حزيران 2009، بعقد مؤتمرا صحفياً بقاعة مطعم لاتيرنا، بهدف توضيح طبيعة مهمة البعثة التي ضمت خمسة محاميين نرويجيين، وهم : لؤي ديب، بول هادلر، بنت أندرسن، جير هوان، هيرالد ستابل، شل بيرغ فيل، كما ضمت البعثة الدكتور هيثم مناع، المنسق العام للتحالف، الذي تمكن من الالتحاق بالبعثة بعد يوم واحد من وصولها قطاع غزة يوم الأحد الموافق 07 حزيران 2009.
استضافت مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان بعثة المحاميين بناءً على تنسيق مع التحالف الدولي لملاحقة مجرمي الحرب، حيث تعتبر مؤسسة الضمير من المؤسسات الراعية والمنشاة لهذا التحالف الذي يسعي لتفعيل مختلف وسائل وآليات القانون الدولي من أجل الانتصار لضحايا العدوان الإسرائيلي على قطاع غزة، وتجدر الإشارة بان التحالف الدولي يضم في عضويته من أكثر من 350 منظمة مدنية وحقوقية من كافة إنحاء العالم.
أعدت مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان برنامجاً متكاملاً لزيارة البعثة ونسقت لجميع جولاتهم الميدانية وقدمت لهم كافه أوجه الدعم اللوجستي خلال فترة مكوث البعثة في قطاع غزة، حيث قام أعضاء البعثة بالتقاء مع الشخصيات الرسمية والسياسية، وممثلين عن منظمات المجتمع الدولي، وكما التقوا مع جميع ذوي الضحايا الذين وكلوا مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان لمتابعة قضاياهم بالتعاون مع التحالف وفريق المحاميين النرويجيين، هؤلاء المحاميين الذين تقدموا باسم هؤلاء الضحايا وغيرهم بشكوى قضائية إلي هيئة الادعاء العام ممثلة بالمدعي العام الوطني النرويجي، وذلك بتاريخ 22 ابريل 2009، وهنا يجدر القول بان مؤسسة الضمير كانت قد سلمت بتاريخ 06 ابريل 2009 هؤلاء المحاميين وكالات قضائية لـ 19 ضحية، كان ذويهم قد أوكلوا المؤسسة بمتابعة قضياهم لدي المحاكم الوطنية صاحبة الولاية الجنائية العالمية والمحكمة الجنائية الدولية.
بدأت البعثة عملها فور وصولها إلي قطاع غزة مساء يوم الأحد الماضي، حيث استمعت بمقر مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان للأستاذ/ خليل أبو شماله، الذي قدم عرضاً تفصيلياً حول النتائج المؤلمة التي رتبها العدوان الإسرائيلي واستمرار الحصار على قطاع غزة، وأوضح رغبة المؤسسة في انتصار القانون الدولي لضحايا العدوان الإسرائيلي الأخير على قطاع غزة، كما اطلع أعضاء البعثة على الجهود التي بذلتها ومازلت تبذلها المؤسسة في سبيل حماية حقوق الضحايا ، وفي صباح يوم الاثنين الموافق 08 حزيران 2009 عقدت البعثة عدت اجتماعات متتالية برفقة محامي المؤسسة الأستاذ سامر موسى، كان أولها في المجلس التشريعي بحضور كلا من : الدكتور أحمد بحر رئيس المجلس التشريعي بالنيابة، والنائبين صلاح البردويل، و أحمد أبو حلبية، والدكتور نافذ المدهون، ومن ثمة عقدت اجتماعاً ثان في مقر اللجنة المركزية للتوثيق وملاحقة مجرمي الحرب الإسرائيليين وذلك بحضور القاضي ضياء الدين المدهون، رئيس اللجنة، والقاضي أشرف نصر الله، وفي ساعات ظهر اليوم الأول اجتمعت البعثة بالأستاذ محمد فرج الغول وزير العدل وذلك بمقر الوزارة المؤقت الكائن بوزارة شؤون الأسرى والمحررين، وفي ساعات مساء اليوم الأول عقدت البعثة اجتماعاً موسعا مع قيادات العمل الوطني والإسلامي الفلسطيني وذلك بمقر مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان، وفي آخر نشاطات اليوم الأول اجتمعت البعثة مع مسئوله المكتب المساعدات النرويجية في قطاع غزة.
في ثاني أيام زيارتها، نفذت البعثة جولة ميدانية برفقة طاقم البحث الميداني للمؤسسة، حيث زارت خلالها مقر شرطة الجوازات وتلقت شرحا مفصلا من قبل العقيد أبو عبيدة الجراح، مدير عام الشرطة، والرائد إسلام شهوان، الناطق الإعلامي للشرطة، حول الجريمة التي ارتكبتها قوات الاحتلال الحربي بحق أفراد الشرطة المدنية، ومن ثمة انتقلت لزيارة مقر مجمع الوزارات المدمر، حيث التقت هنالك بالمهندس/ إيهاب الغصين، الناطق الإعلامي والرسمي لوزارة الداخلية، ومن ثمة تلقت شرحا عاما من قبل كلا من الدكتور كمالين شعت،رئيس الجامعة، والدكتور رفعت رستم، والدكتور رائد صالحة، والدكتور حسام عايش، حول نتائج العدوان على الجامعة الإسلامية وذلك مقابل مبني المختبرات المدمر، كما زار أعضاء البعثة مقر مستشفي القدس التابعة لجمعة الهلال الأحمر الفلسطيني، حيث استمعوا من قبل الدكتور نبيل دياب، والدكتور بشار مراد، لحيثيات الاعتداء الإسرائيلي على المستشفي.
وفي ساعات ظهر اليوم نفسه نفذ أعضاء البعثة زيارة ميدانية لكلا من شركة ومصنع بلبل للغاز، مقر الشركة الهندسية للباطون، ومن ثمة انتقلوا لمشاهدة مسرح جريمة قتل عدد كبير من أفراد عائلة السموني، واستمعوا خلال الزيارة لظروف قتل هؤلاء المدنيين بدم بادر من قبل قوات الاحتلال الحربي الإسرائيلي، كما نفذت البعثة لزيارة لمسجد طه وتلقت هنالك شرحا موضحا حول سياسة دولة الاحتلال باستهداف دور العبادة من قبل الدكتور عبد الله أبو جربوع، وكيل وزارة الأوقاف والشؤون الدينية، كما زارت البعثة منزل والد الضحية الطفل محمد باسم شقورة، ومنزل عائلة ديب، باعتبارهم موكلين لأعضاء البعثة، وقد استمعوا منهم لظروف قتل ذويهم، كما نفذت البعثة زيارة ميدانية لمدرسة بيت لاهيا المشتركة، التي استهدفها القصف الإسرائيلي أثناء العدوان وقتل خلالها عدد من المدنيين النازحين لها.
وفي ساعات مساء اليوم نفسه اجتمع أعضاء البعثة برفقة الأستاذ خليل أبو شماله والدكتور هيثم مناع، بالسيد إسماعيل هنية، رئيس مجلس الوزراء في قطاع غزة، بحضور الوزير زياد الظاظا، والمستشار يوسف رزقة، حيث رحب الرئيس الوزراء بالبعثة وشكر جهود أعضائها،وقدم لها شرحا مفصلا حول نتائج وآثار العدوان الإسرائيلي على قطاع غزة، كما التقي أعضاء البعثة بكافه ذوي الضحايا الموكلين لهم ولمؤسسة الضمير، وتناقشوا معهم حول السبل القانونية والقضائية المتاحة لمحاسبة مجرمي الحرب الإسرائيليين أمام القضاء النرويجي، وفضلاً عن ذلك استمعوا لحيثيات قتل ذوي هؤلاء الموكلين.
في ثالث أيام الزيارة، في ساعات الصباح منه تجول أعضاء البعثة في منطقة عزبة عبد ربه، وطلعوا عن قرب على جميع الآثار العدوان على المنطقة وبشكل خاص على شركة أبو عيده للباطون ومواد البناء، ومن ثمة عقد أعضاء البعثة اجتماعاً مع الأستاذ سمير زقوت وذلك بمقر مركز الميزان لحقوق الإنسان، كما عقدوا اجتماعيين متتاليين مع كلا من الأستاذ جميل المجدلاوي، عضو المجلس التشريعي الفلسطيني، والأستاذ المحامي يونس الجرو، نائب رئيس مجلس إدارة مؤسسة الضمير، وفي ساعات مساء اليوم نفسة التقوا بكلاً من الأستاذ تيسير محسين، والأستاذ عبد العزيز أبو القرايا، والأستاذ امجد الشوا وذلك بمقر شبكة المنظمات الأهلية الفلسطينية.
ومن المقرر أن يغادر أعضاء بعثة المحاميين قطاع غزة عبر معبر رفح البري ساعات عصر اليوم الخميس الموافق 11 حزيران 2009، بعد أن أنهت البعثة عملها، الذي كان يهدف إلي استكمال التحقيقات في جرائم الحرب التي اقترفتها قوات الاحتلال الإسرائيلي خلال العدوان الأخير على غزة، من اجل تفعيل السبل القضائية المتاحة أمامهم قصد مسائلة وملاحقة مجرمي الحرب الإسرائيليين، كما كانت تهدف زيارتهم إلى قطاع غزة من اجل استكمال العمل على التقرير القانوني حول العدوان الإسرائيلي والجرائم التي ارتكبت خلاله، والذي سيقدم في الاجتماع المزمع عقده بتاريخ 17 من الشهر الجاري، حيث أن التحالف الدولي لمسائلة مجرمي كان قد دعا جميع البعثات السابقة وعلى رأسها بعثة تقصي الحقائق المستقلة التي شكلها مجلس حقوق الإنسان إلى غزة، و لجنة تقصي الحقائق حول جرائم الحرب الإسرائيلية المنبثقة عن جامعة الدول العربية، والبعثات الاخرى، وذلك لاستكمال العمل بشكل موحد في سبيل تقديم تقرير واف وكامل لمجلس حقوق الإنسان العالمي في جنيف.
ويذكر بان مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان قد سلمت عبر منسق برنامج المساعدة القانونية الأستاذ سامر موسى، الدكتور هيثم مناع منسق عام التحالف الدولي، 22 ملف لقضايا تتابعها المؤسسة تتعلق بضحايا قتلوا خلال العدوان الإسرائيلي، تضم هذه الملفات 51 ضحية، مرفق معها تقريرا يوضح أسماء الضحايا وأعمارهم ومحل سكنهم، وأسماء الموكلين، والوقائع مختصرة، والسلاح المستخدم في الجريمة وفقا ادعاء ذوي الضحايا، ومكان وزمان وقوع الجريمة، وإفادة مقدم القضية " الوكيل "، وروايات الشهود، وكافة الأوراق الثبوتية والتقارير الطبية والوثائق الرسمية، وصور فوتوغرافية.
انتهى،،،
مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان - غزة
استضافت مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان بعثة المحاميين بناءً على تنسيق مع التحالف الدولي لملاحقة مجرمي الحرب، حيث تعتبر مؤسسة الضمير من المؤسسات الراعية والمنشاة لهذا التحالف الذي يسعي لتفعيل مختلف وسائل وآليات القانون الدولي من أجل الانتصار لضحايا العدوان الإسرائيلي على قطاع غزة، وتجدر الإشارة بان التحالف الدولي يضم في عضويته من أكثر من 350 منظمة مدنية وحقوقية من كافة إنحاء العالم.
أعدت مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان برنامجاً متكاملاً لزيارة البعثة ونسقت لجميع جولاتهم الميدانية وقدمت لهم كافه أوجه الدعم اللوجستي خلال فترة مكوث البعثة في قطاع غزة، حيث قام أعضاء البعثة بالتقاء مع الشخصيات الرسمية والسياسية، وممثلين عن منظمات المجتمع الدولي، وكما التقوا مع جميع ذوي الضحايا الذين وكلوا مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان لمتابعة قضاياهم بالتعاون مع التحالف وفريق المحاميين النرويجيين، هؤلاء المحاميين الذين تقدموا باسم هؤلاء الضحايا وغيرهم بشكوى قضائية إلي هيئة الادعاء العام ممثلة بالمدعي العام الوطني النرويجي، وذلك بتاريخ 22 ابريل 2009، وهنا يجدر القول بان مؤسسة الضمير كانت قد سلمت بتاريخ 06 ابريل 2009 هؤلاء المحاميين وكالات قضائية لـ 19 ضحية، كان ذويهم قد أوكلوا المؤسسة بمتابعة قضياهم لدي المحاكم الوطنية صاحبة الولاية الجنائية العالمية والمحكمة الجنائية الدولية.
بدأت البعثة عملها فور وصولها إلي قطاع غزة مساء يوم الأحد الماضي، حيث استمعت بمقر مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان للأستاذ/ خليل أبو شماله، الذي قدم عرضاً تفصيلياً حول النتائج المؤلمة التي رتبها العدوان الإسرائيلي واستمرار الحصار على قطاع غزة، وأوضح رغبة المؤسسة في انتصار القانون الدولي لضحايا العدوان الإسرائيلي الأخير على قطاع غزة، كما اطلع أعضاء البعثة على الجهود التي بذلتها ومازلت تبذلها المؤسسة في سبيل حماية حقوق الضحايا ، وفي صباح يوم الاثنين الموافق 08 حزيران 2009 عقدت البعثة عدت اجتماعات متتالية برفقة محامي المؤسسة الأستاذ سامر موسى، كان أولها في المجلس التشريعي بحضور كلا من : الدكتور أحمد بحر رئيس المجلس التشريعي بالنيابة، والنائبين صلاح البردويل، و أحمد أبو حلبية، والدكتور نافذ المدهون، ومن ثمة عقدت اجتماعاً ثان في مقر اللجنة المركزية للتوثيق وملاحقة مجرمي الحرب الإسرائيليين وذلك بحضور القاضي ضياء الدين المدهون، رئيس اللجنة، والقاضي أشرف نصر الله، وفي ساعات ظهر اليوم الأول اجتمعت البعثة بالأستاذ محمد فرج الغول وزير العدل وذلك بمقر الوزارة المؤقت الكائن بوزارة شؤون الأسرى والمحررين، وفي ساعات مساء اليوم الأول عقدت البعثة اجتماعاً موسعا مع قيادات العمل الوطني والإسلامي الفلسطيني وذلك بمقر مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان، وفي آخر نشاطات اليوم الأول اجتمعت البعثة مع مسئوله المكتب المساعدات النرويجية في قطاع غزة.
في ثاني أيام زيارتها، نفذت البعثة جولة ميدانية برفقة طاقم البحث الميداني للمؤسسة، حيث زارت خلالها مقر شرطة الجوازات وتلقت شرحا مفصلا من قبل العقيد أبو عبيدة الجراح، مدير عام الشرطة، والرائد إسلام شهوان، الناطق الإعلامي للشرطة، حول الجريمة التي ارتكبتها قوات الاحتلال الحربي بحق أفراد الشرطة المدنية، ومن ثمة انتقلت لزيارة مقر مجمع الوزارات المدمر، حيث التقت هنالك بالمهندس/ إيهاب الغصين، الناطق الإعلامي والرسمي لوزارة الداخلية، ومن ثمة تلقت شرحا عاما من قبل كلا من الدكتور كمالين شعت،رئيس الجامعة، والدكتور رفعت رستم، والدكتور رائد صالحة، والدكتور حسام عايش، حول نتائج العدوان على الجامعة الإسلامية وذلك مقابل مبني المختبرات المدمر، كما زار أعضاء البعثة مقر مستشفي القدس التابعة لجمعة الهلال الأحمر الفلسطيني، حيث استمعوا من قبل الدكتور نبيل دياب، والدكتور بشار مراد، لحيثيات الاعتداء الإسرائيلي على المستشفي.
وفي ساعات ظهر اليوم نفسه نفذ أعضاء البعثة زيارة ميدانية لكلا من شركة ومصنع بلبل للغاز، مقر الشركة الهندسية للباطون، ومن ثمة انتقلوا لمشاهدة مسرح جريمة قتل عدد كبير من أفراد عائلة السموني، واستمعوا خلال الزيارة لظروف قتل هؤلاء المدنيين بدم بادر من قبل قوات الاحتلال الحربي الإسرائيلي، كما نفذت البعثة لزيارة لمسجد طه وتلقت هنالك شرحا موضحا حول سياسة دولة الاحتلال باستهداف دور العبادة من قبل الدكتور عبد الله أبو جربوع، وكيل وزارة الأوقاف والشؤون الدينية، كما زارت البعثة منزل والد الضحية الطفل محمد باسم شقورة، ومنزل عائلة ديب، باعتبارهم موكلين لأعضاء البعثة، وقد استمعوا منهم لظروف قتل ذويهم، كما نفذت البعثة زيارة ميدانية لمدرسة بيت لاهيا المشتركة، التي استهدفها القصف الإسرائيلي أثناء العدوان وقتل خلالها عدد من المدنيين النازحين لها.
وفي ساعات مساء اليوم نفسه اجتمع أعضاء البعثة برفقة الأستاذ خليل أبو شماله والدكتور هيثم مناع، بالسيد إسماعيل هنية، رئيس مجلس الوزراء في قطاع غزة، بحضور الوزير زياد الظاظا، والمستشار يوسف رزقة، حيث رحب الرئيس الوزراء بالبعثة وشكر جهود أعضائها،وقدم لها شرحا مفصلا حول نتائج وآثار العدوان الإسرائيلي على قطاع غزة، كما التقي أعضاء البعثة بكافه ذوي الضحايا الموكلين لهم ولمؤسسة الضمير، وتناقشوا معهم حول السبل القانونية والقضائية المتاحة لمحاسبة مجرمي الحرب الإسرائيليين أمام القضاء النرويجي، وفضلاً عن ذلك استمعوا لحيثيات قتل ذوي هؤلاء الموكلين.
في ثالث أيام الزيارة، في ساعات الصباح منه تجول أعضاء البعثة في منطقة عزبة عبد ربه، وطلعوا عن قرب على جميع الآثار العدوان على المنطقة وبشكل خاص على شركة أبو عيده للباطون ومواد البناء، ومن ثمة عقد أعضاء البعثة اجتماعاً مع الأستاذ سمير زقوت وذلك بمقر مركز الميزان لحقوق الإنسان، كما عقدوا اجتماعيين متتاليين مع كلا من الأستاذ جميل المجدلاوي، عضو المجلس التشريعي الفلسطيني، والأستاذ المحامي يونس الجرو، نائب رئيس مجلس إدارة مؤسسة الضمير، وفي ساعات مساء اليوم نفسة التقوا بكلاً من الأستاذ تيسير محسين، والأستاذ عبد العزيز أبو القرايا، والأستاذ امجد الشوا وذلك بمقر شبكة المنظمات الأهلية الفلسطينية.
ومن المقرر أن يغادر أعضاء بعثة المحاميين قطاع غزة عبر معبر رفح البري ساعات عصر اليوم الخميس الموافق 11 حزيران 2009، بعد أن أنهت البعثة عملها، الذي كان يهدف إلي استكمال التحقيقات في جرائم الحرب التي اقترفتها قوات الاحتلال الإسرائيلي خلال العدوان الأخير على غزة، من اجل تفعيل السبل القضائية المتاحة أمامهم قصد مسائلة وملاحقة مجرمي الحرب الإسرائيليين، كما كانت تهدف زيارتهم إلى قطاع غزة من اجل استكمال العمل على التقرير القانوني حول العدوان الإسرائيلي والجرائم التي ارتكبت خلاله، والذي سيقدم في الاجتماع المزمع عقده بتاريخ 17 من الشهر الجاري، حيث أن التحالف الدولي لمسائلة مجرمي كان قد دعا جميع البعثات السابقة وعلى رأسها بعثة تقصي الحقائق المستقلة التي شكلها مجلس حقوق الإنسان إلى غزة، و لجنة تقصي الحقائق حول جرائم الحرب الإسرائيلية المنبثقة عن جامعة الدول العربية، والبعثات الاخرى، وذلك لاستكمال العمل بشكل موحد في سبيل تقديم تقرير واف وكامل لمجلس حقوق الإنسان العالمي في جنيف.
ويذكر بان مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان قد سلمت عبر منسق برنامج المساعدة القانونية الأستاذ سامر موسى، الدكتور هيثم مناع منسق عام التحالف الدولي، 22 ملف لقضايا تتابعها المؤسسة تتعلق بضحايا قتلوا خلال العدوان الإسرائيلي، تضم هذه الملفات 51 ضحية، مرفق معها تقريرا يوضح أسماء الضحايا وأعمارهم ومحل سكنهم، وأسماء الموكلين، والوقائع مختصرة، والسلاح المستخدم في الجريمة وفقا ادعاء ذوي الضحايا، ومكان وزمان وقوع الجريمة، وإفادة مقدم القضية " الوكيل "، وروايات الشهود، وكافة الأوراق الثبوتية والتقارير الطبية والوثائق الرسمية، وصور فوتوغرافية.
انتهى،،،
مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان - غزة
Sunday, June 14, 2009
Gaza: le grand défi de la justice internationale, Haytham Manna
غزة : العدالة الدولیة في المیزان ؟
الدكتور ھیثم مناع
منذ نهاية مؤتمر روما للمحكمة الجنائية الدولية في أغسطس 1998 ، كتبت اللجنة العربية لحقوق الإنسان
في بيان لها "إن كان القرن العشرين قرن المواثيق الحقوقية والوصف والشجب، فالقرن الحادي والعشرين
يجب أن يكون قرن المحاسبة ووضع حد للإفلات من العقاب". ونشرت للقيادي الفلسطيني فيها آنذاك
الدكتور محمد حافظ يعقوب أول تقرير باللغة العربية عن المحكمة الجنائية الدولية الوليدة.
ورغم كل التراجعات التي ترتبت على أحداث 11 سبتمبر/أيلول 2001 والعوائق التي أوجدتها الحرب
على الإرهاب التي رضخت لمنطق إدارة أمريكية متعجرفة تحتقر القانون الدولي وحقوق الإنسان، فقد
دافعنا عن هذه الأطروحة بقوة في مشروع كلفتني به اللجنة العربية لحقوق الإنسان وأشرفت فيه على
كتاب عالمي جماعي بعنوان "مستقبل حقوق الإنسان.. القانون الدولي وغياب المحاسبة".
بعد التجربتين المبكرتين الرائدة لملاحقة بينوشيه في إسبانيا وشارون في بلجيكا، صارت قضية
الاختصاص الجنائي العالمي شاغلا مركزيا لكل الذين اعتبروا جرائم الحرب والجرائم ضد الإنسانية
وسائل سياسية مقبولة للتخلص من أعدائهم. ويمكن القول اليوم أن ملاحقة المنظمات الإنسانية والخيرية
الإسلامية قد ساهمت بشكل كبير في تحويل هذه الأطروحات إلى معركة قضائية يومية من أجل رفع
جمعيات بريئة عن قوائم سوداء تسود وجوه أصحابها أو الدفاع عن سمعة هذه الجمعيات. سواء كان ذلك
في نضال "المكتب الدولي للجمعيات الإنسانية والخيرية"، أو نضالات المنظمات الخيرية الفلسطينية
الأوربية أمام المحاكم، أو الدعاوى القضائية الفلسطينية ضد مجرمي الحرب الإسرائيليين في المحاكم
الأوربية وفق الاختصاص الجنائي العالمي، حيث تأصلت أكثر فأكثر فكرة تقول بأن القضاء الدولي
والقومي في الدول ذات المؤسسات القضائية المتماسكة والمؤسسات القضائية الدولية، يمكن أن يشكل
سلاحا أساسيا من أسلحة النضال من أجل حقوق الشعوب المظلومة.
لم تستطع المنظمات غير الحكومية لحقوق الإنسان تحريك ملفات قوية بمستوى الجرائم الجسيمة التي
ارتكبت في العراق، ويعود ذلك لعدة أسباب منها استقالة المنظمات الشمالية الدولية عن هذه المهمة
وصعوبة العمل الميداني والتوثيقي في عراق ارتبطت فيه أحزاب وقوى هامة بأجندة المحتل الأمريكي
والتركيز على الحقبة السابقة. وكما قلت في محاضرة لي في بغداد في 2003 بعنوان "حقوق الإنسان في
العراق بين الأمس واليوم وغدا": "لن تضمن الطبقة السياسية العراقية حدا أدنى من الأمان والعدالة
لشعبها إن لم تضع نصب عينيها أن محاسبة قوات الاحتلال لا تقل أهمية عن فتح ملفات انتهاكات النظام
السابق لحقوق الإنسان"، وقد دفعنا ثمنا باهظا لتعدد مصادر وأشكال العنف داخل العراق وتفاوت
الأولويات بين من نشط في مجال المحاسبة.
خلق العدوان على غزة ولبنان في صيف 2006 ديناميكية فكرية وقضائية جديدة، تسعى لطرق الباب
مجددا أمام المحكمة الجنائية الدولية، وقد كنا أمام فرصة هامة جدا حال دون استكمالها رفض رئيس
الوزراء اللبناني فؤاد السنيورة آنذاك قبول اختصاص المحكمة الجنائية الدولية (وهو ما طلبته قاضية
أساسية في المحكمة قبل عامين لتشكيل غرفة ابتدائية من ثلاثة قضاة إذا لم يبادر المدعي العام بالتحرك
من تلقاء نفسه). الأمر الذي اضطر الأوساط الحقوقية للتحرك في نطاق محاكم ضمير شعبية أو تحضير
ملفات قضائية للمستقبل.
مهما كان موقف الدولة العبرية من العدالة الدولية بمؤسساتها الدائمة (المحكمة الجنائية الدولية ومحكمة
أمام المحاكم Universal Jurisdiction العدل الدولية) أو العرف الدولي والاختصاص الجنائي العالمي
الوطنية والإقليمية، فقد أصبحت دول العالم منذ مطلع القرن العشرين ملزمة قانونا وأخلاقا بالمساعدة
والتدخل في كل ما يتعلق بالانتهاكات الجسيمة لحقوق الإنسان. يّذكر تقرير 19 يوليو 2000 الصادر
عن السيد الأمين العام للأمم المتحدة والذي تمت الموافقة عليه من طرف مجلس الأمن بالقرار 1314
المؤرخ في 11 أغسطس 2000 بأن مبدأ الاختصاص الجنائي العالمي تم ترسيخه في القانون الدولي
حيث جاء فيه :
”نتيجة نمو حديث للقانون الدولي يح ّ ق الآن للدول أن تمارس اختصاصها القضائي وفق القانون
الدولي ضد كل الأشخاص المشتبه فيهم بارتكاب جرائم خطيرة والموجودين على ترابها وذلك بغض
“.( النظر عن مكان ارتكاب الجريمة أو جنسية المجني أو المجني عليهم( 1
لذا يمكن القول أن العرف الدولي مصدر حقيقي لبعض الجرائم وأيضا لوجوب متابعة ومحاكمة
المجرمين. وهذا ما يتستنتج أيضا من لائحتين صادرتين عن الجمعية العامة للأمم المتحدة. تقر الّلائحة
الأولى :
"إن رفض التعاون من طرف أي دولة لإلقاء القبض أو تسليم أو محاكمة ومعاقبة من ارتكب جرائم
حرب أو ضد الانسانية يعد خرقا لمقاصد ومبادئ ميثاق الأمم المتحدة ومعاكسا للقواعد التي يق رها
".( القانون الدولي عموما( 2
وتق ر الّلائحة الثانية التي تعرف تحت اسم "مبادئ التعاون الدولي من أجل كشف وقبض وتسليم ومعاقبة
:( الأشخاص الذين ارتكبوا جرائم حرب وجرائم ضد الانسانية" المبدأ القاعدي الآتي ( 3
"يجب أمام جرائم الحرب والجرائم ضد الانسانية فتح تحقيق مهما كان موقع ارتكابها وزمانه ويجب
متابعة وقبض ومحاكمة كل من ثبتت ضدهم قرائن ويجب معاقبتهم اذا ثبتت إدانتهم."
صيغة الأمر التي استعملتها الجمعية العامة للأمم المتحدة تظهر الطابع الآمر للائحة. وتجدر الاشارة إلى
أنه سبق لمحكمة العدل الدولية أن قضت بأن لوائح الأمم المتحدة تعد بمثابة قرينة وجود لاعتقاد قانوني
وذهبت غرفة الاستئناف للمحكمة الجنائية الدولية ليوغسلافيا السابقة في نظرها .(opinio juris) سائد
إلى القول بإلزام كل محكمة وطنية ”بمحاكمة أو تسليم الاشخاص المشتبه (Blaskic) لقضية بلاسكيك
انهم ارتكبوا خروقات جسيمة للقانون الانساني الدولي لها طابع عرفي“. الأمر الذي يؤكد عليه القرار
الصادر عن الغرفة الابتدائية للمحكمة الجنائية الدولية الخاصة بيوغسلافيا السابقة: "في نطاق النضال ضد
الجرائم الدولية، يشكل الردع محاولة للإندماج أو إعادة الاندماج في المجتمع للأشخاص الذين يعتقدون بأن
القانون الجنائي الدولي لا يطالهم. وعلينا إبلاغ هؤلاء الأشخاص، بأن عدم احترامهم القواعد العالمية
الأساسية للقانون الجنائي لا ينجم عنه وحسب وقوع ملاحقات بحقهم، وإنما عقوبات من المحاكم الدولية"
.(902 ، 31 يوليو 2003 / Stakic (المدعي العام سي/ميلومير ستاشيك
تمكّننا العديد من مصادر القانون الدولي ومنها ميثاق الأمم المتحدة والعهد الخاص بالحقوق المدنية
والسياسية والعهد الخاص بالحقوق الاقتصادية والاجتماعية والثقافية ثم تصريح وبرنامج عمل فيينا –
النمسا- الجزء الثاني فقرة 91 خاصة - ونصوص أخرى مثل لائحة 26 أبريل 2000 للأمم المتحدة
2000 ) المتعلقة بالإفلات من العقوبة والتي تشجع على مكافحتها، من الجزم بأن حالة الافلات (رقم 68
من العقوبة وتقدير وقوعها تشجع الإجرام الدولي ضد حقوق الإنسان الأساسية وأن وجوب متابعة
المجرمين ومساعديهم لمسائلتهم أمام القضاء هو واجب حتمي لكل دولة وكل مؤسسة قضائية دولية أو
إقليمية وأن العدالة وحدها هي التي تمكّن الضحايا من استرجاع حقوقهم وكرامتهم وأن الاعتراف بما
عانوه هو واجب البشرية تجاههم. وبالضرورة فإن مبدأ الاختصاص القضائي العالمي هو الوسيلة الناجعة
لكل هذه الاغراض السامية.
وإن كان مبدأ الاختصاص الجنائي العالمي يشكل التفسير الأكثر منطقية لإمكانية المحاسبة في الإنتهاكات
التي تمس اتفاقيات جنيف الأربعة منذ 1949 فإن التزام معظم دول العالم بهذه الاتفاقيات منذ ستين سنة
يستوجب منها أخذ التدابير التشريعية اللازمة لوصف جرائم الحرب ومتابعة مجرمي الحرب.
تنص الفقرة الأولى من المواد 49 و 50 و 129 و 146 من اتفاقيات جنيف الأربعة على ما يلي:
”تلتزم الدول المتعاقدة بأخذ التدابير التشريعية اللازمة من أجل تحديد العقوبات المستحقة على الأشخاص
الذين يرتكبون أو يأمرون بارتكاب إحدى الجرائم الخطيرة وفق التعريف الوارد في المادة الآتية من
الاتفاقية الحالية“.
ومعناه أنه على التشريع (ratione materiae) تبين هذه الفقرة الاختصاص العالمي في جانبه المادي
الوطني إدانة الجرائم التي تع رفها قائمة جرائم الحرب التي تشترك صيغتها في المواد 50 و 51 و 130
و 147 من إتفاقيات جنيف وأيضا المادتين 11 و 85 من البروتوكول الأول المتعلق بالنزاعات الحربية
الدولية ويجب إضافة نفس الخروقات – أي الجرائم – التي يسردها البروتوكول الثاني المتعلق بالنزاعات
المسلحة الداخلية. وعند ارتكاب هذا النوع من الإجرام يتعين على الدول الأطراف القيام بما يلي :
”تلتزم كل دولة طرف في الاتفاقية بملاحقة المشتبه فيهم بارتكاب أو بإعطاء الأوامر لارتكاب إحدى
الجرائم الخطيرة المذكورة ومحاكمتهم أمام القضاء المحلي مهما كانت جنسية المجني“.
زيادة على إتفاقيات جنيف الأربعة أصبحت جريمة التعذيب بذاتها موضوع الاتفاقية الدولية المؤرخة في
10 ديسمبر لسنة 1984 والتي تؤ سس هي الأخرى لمبدأ الاختصاص الجنائي العالمي. تلتزم الدول
الأعضاء بإنشاء اختصاصها (مادة 5) وممارسته للملاحقة القضائية (مادة 6) والإدانة (مادة 7) أو
تسليم المشتبه فيه بارتكاب جريمة التعذيب للدولة التي تطالبه للتقاضي (مادة 8). تجبر الاتفاقية في
2 كل دولة طرف في الاتفاقية بالاختصاص ”في حالة وجود المشتبه فيه في اقليم سيادتها“. - مادتها 5
وبالنظر لجريمة الابادة الجماعية محل اتفاقية الأمم المتحدة الدولية المؤرخة في 9 ديسمبر 1948 يبين
اجتهاد محكمة العدل الدولية بلاهاي حسب قرار 11 يوليو (تموز) 1996 أن :
تلاحظ المحكمة أن .(erga omnes) ”الحقوق والواجبات التي تبينها الاتفاقية لها طابع الاجبارية
التزام كل دولة على تدارك ومعاقبة جريمة الابادة الجماعية لا تحددها الاتفاقية بإقليم معين وحينئذ
“.( يكون الاختصاص غير محدود بالسيادة( 4
من المؤكد أن المادة الرابعة من ذات الاتفاقية تف ضل اختصاص محاكم الدولة المعنية مباشرة بالوقائع،
لكن التفضيل غير مانع لاختصاص محاكم أجنبية. إن التزام كل دولة بمحاكمة أو تسليم المتهم بارتكاب
جريمة الابادة الجماعية هو التزام ذى طابع عرفي إجباري وبالتالي يح ّ ق لكل دولة ممارسة الدعوى اذا ما
ق صرت الدولة المعنية المباشرة في احترام واجبها. وق ررت المحكمة الجنائية الدولية ليوغسلافيا السابقة
وبناء على هذا الأساس أن :
"المحاكم الوطنية للدول التابعة ليوغسلافيا السابقة ملزمة مثل ما هو الشأن بالنسبة لكل دولة تماما
بمحاكمة أو تسليم المشتبه فيهم بارتكاب خروقات خطيرة للقانون الانساني الدولي وذلك بناء على
2- القانون العرفي الدولي. إن الأولوية الملزمة لصالح محكمة الحال والمنصوص عليها في المادة 9
(من النظام الأساسي للمحكمة) مجبرة تجاه كل المحاكم الوطنية، وإذا تخلّت تلك المحاكم عن واجباتها
"( العرفية يح ّ ق لمحكمة الحال التدخل والفصل( 5
لا تشترط العديد من البلدان ضمن أنظمتها القانونية وجود رابط السيادة – مكان وقوع الجريمة أو جنسية
الأشخاص المعنيين- وتطبق حينئذ المبدأ. مثل ذلك أنظمة النرويج والسويد وبلجيكا وإسبانيا والدانمارك،
كذلك يمكن في بعض الدول مثل فرنسا وهولندا والدانمارك وبريطانيا قبول الاختصاص بتوفر عناصر
دون أخرى أو في جرائم محددة كالتعذيب. يعطي قانون الإجراءات الجنائية مثلا صلاحية الفصل لمحاكم
الاقليم عندما يقترف أي شخص إحدى الجرائم الدولية كما أكدت على ذلك أعلى هيئة قضائية في إسبانيا -
وهي الغرفة الجنائية الوطنية – التي قضت يوم 30 اكتوبر 1998 أن للمحاكم الإسبانية صلاحية الحكم
في الجرائم التي ارتكبتها الأنظمة العسكرية الشيلية والأرجنتينية. توجد العديد من القضايا التي استعمل
فيها المبدأ أمام محاكم الولايات الامريكية المتحدة. وقضت عدة محاكم بصحة صلاحياتها للفصل عندما
يتعلق الأمر بقضايا التعذيب المرتكب في الخارج ومن طرف أجانب شريطة وجود المشتبه فيه على
التراب الوطني أو عندما تكون له ثروة فيه. وتعتمد المحاكم الأمريكية في الجانب الاجرائي على القانون
الفدرالي لتؤسس مبدأ الاختصاص القضائي العالمي، وبالتحديد على ‘الآلين الخاص بمقاضاة المظالم‘
1350 ) التي تنص بأن ”للمجالس القضائية الاقليمية Alien Tort Claims Act - § ) في فقرته 1350
اختصاص للفصل في كل دعوى مدنية يقيمها أجنبي بسبب ضرر لحقه إثر خرق للقانون المشترك بين
الأمم أو خرق اتفاقية انضمت إليها الولايات المتحدة.
ليس بإمكان الدولة العبرية التي طبقت الاختصاص الجنائي العالمي في عام 1961 في قضية العقيد
آيشمان (ارتكب جرائمه في ألمانيا قبل ولادة دولة إسرائيل واختطف من الأرجنتين بطريقة غير شرعية
وحوكم أمام القضاء الإسرائيلي؟) أن ترفض هذا المبدأ عندما يكون رعاياها موضوعا له.
المحكمة الجنائیة الدولیة
من الأسئلة التي صعدت للسطح من جديد أهلية المحكمة الجنائية الدولية لمحاكمة مجرمي الحرب
الإسرائيليين. وقد تصدت منظمات شمالية محافظة لحقوق الإنسان لهذا المبدأ معتبرة المرور بمجلس الأمن
شرطا لفتح المدعي العام تحقيقا في الجرائم المرتكبة. هذه المنظمات معروف عنها أنها ترفض إلغاء ما
يسمى بحق النقض (الفيتو) بضغوط اللوبي الموالي لإسرائيل داخلها وبالتالي تربط كل شرعية للمحاسبة
بمجلس الأمن باعتبار الفيتو الأمريكي والغربي يحمي الدولة العبرية من أية محاسبة دولية منذ ستين عاما.
يسقط العديد من المشاركين في هذه المنظمات في فخ عدم محاسبة إسرائيل أمام المحكمة الجنائية
الدولية عبر قراءة مختزلة وشمالية لميثاق روما. فهم من جهة يقرون للدولة العبرية صفة الدولة
ويرفضون هذه الصفة لدولة فلسطين، رغم وضوح قرارات الأمم المتحدة بشأن قبول عضوية إسرائيل.
فهذه العضوية ناقصة ومشروطة بالعضوية الفلسطينية ومجرد قبول الدولة العبرية في مؤتمر روما
يمنح الدولة السلطة الفلسطينية كل مواصفات القبول كطرف ولو كانت عضوا مراقبا في الأمم المتحدة.
من أجل هذا، طالب قرابة 100 مثقف وحقوقي عربي الرئيس الفلسطيني محمود عباس بالتصديق على
ميثاق روما في 12 ديسمبر 2008 بمبادرة من مؤسسة الضمير لحقوق الإنسان في غزة ودعم اللجنة
العربية لحقوق الإنسان وعشرات المنظمات الحقوقية. لفتح الباب أمام محاسبة مجرمي الحرب
الإسرائيليين أمام المحكمة الجنائية الدولية وفقا للمواد 11 و 12 و 13 و 14 و 15 . علما بأن التفسير
الأكثر منطقية لقبول اختصاص المحكمة في دول غير مصدقة، يقوم على منح هذا الحق ليس فقط
لمجلس الأمن، وهو التفسير الأمريكي الضيق، وإنما لمجلس الأمن والمدعي العام والدول المصدقة على
ميثاق روما. وكون مجلس الأمن قد مارس هذه الصلاحية في الحالة السودانية فقد أعطى سابقة قانونية
تسمح للمدعي العام بمباشرة التحقيق من تلقاء نفسه في الحالة الفلسطينية كذلك من واجبه الاستجابة لطلب
الدولة الفلسطينية لأن عدم قيامه بذلك يؤصل لفكرة غياب القانون الدولي عن مناطق عدم اعتراف هذا
الطرف أو ذاك بصلاحيات المحكمة الجنائية الدولية، أي وجود مناطق خارج القانون مقبول بها ومعترف
عليها من محكمة جنائية دائمة. ويمكن ملاحظة أن نص ومنطق المواد 12 و 13 و 14 يؤكد هذه القراءة
لاختصاص المحكمة ومجالات تدخلها:
المادة ( 13 ) : للمحكمة أن تمارس اختصاصها فيما يتعلق بجريمة مشار إليها في المادة ( 5) وفقا لأحكام
هذا النظام الأساسي في الأحوال التالية :
أ - إذا أحالت دولة طرف إلى المدعي العام وفقا للمادة ( 14 ) حالة يبدو فيها أن جريمة أو أكثر من
هذه الجرائم قد ارتكبت؛
ب - إذا أحال مجلس الأمن، متصرفا بموجب الفصل السابع من ميثاق الأمم المتحدة، حالة إلى
المدعي العام يبدو فيها أن جريمة أو أكثر من هذه الجرائم قد ارتكبت؛
؛ ج - إذا كان المدعي العام قد بدأ بمباشرة تحقيق فيما يتعلق بجريمة من هذه الجرائم وفقاً للمادة 15
المادة ( 14 ) إحالة حالة ما من قبل دولة طرف
يجوز لدولة طرف أن تحيل إلى المدعي العام أية حالة يبدو فيها أن جريمة أو أكثر من الجرائم الداخلة
في اختصاص المحكمة قد ارتكبت وأن تطلب إلى المدعي العام التحقيق في الحالة بغرض البت فيما إذا
كان يتعين توجيه الاتهام لشخص معين أو أكثر بارتكاب تلك الجرائم.
تحدد الحالة، قدر المستطاع، الظروف ذات الصلة وتكون مشفوعة بما هو في متناول الدولة المحيلة من
مستندات مؤيدة.
الفقرة الثالثة من المادة 12 هي التي تعطي السلطة الفلسطينية الحق في تقديم الطلب وتنص على:
"إذا كان قبول دولة غير طرف في هذا النظام الأساسي لازما بموجب الفقرة ( 2)، جاز لتلك الدولة،
بموجب إعلان يودع لدى مسجل المحكمة، أن تقبل ممارسة المحكمة اختصاصها فيما يتعلق بالجريمة
."( قيد البحث، وتتعاون الدولة القابلة مع المحكمة دون أي تأخير أو استثناء وفقا للباب ( 9
الاجراءات العملیة للمحاسبة
ما من شك بأن إحباطات كثيرة وتدخلات استثنائية من الدول الغربية وبشكل خاص الإدارات الأمريكية
المتعاقبة قد حالت دون إدانة حقيقية للجرائم الإسرائيلية في أكثر من مناسبة منذ ستين عاما. لكن هل يعني
ذلك إغلاق هذا الطريق باعتباره غير سالك وإعطاء القوة الكلمة الفصل في العلاقة مع العدالة. من
المشروع إعادة طرح السؤال: هل يمكن محاكمة الابن المدلل للإدارات الأمريكية المتعاقبة جمهورية كانت
أم ديمقراطية؟ وهل يمكن وضع حد لغياب المحاسبة في كل ما يتعلق بالدولة العبرية؟ إن التحالف الدولي
لملاحقة مجرمي الحرب، يعتقد بأن هذا التحدي يشكل الاختبار الأساسي والأهم لمفهوم العدالة الدولية
الحديث ومستقبله. من هنا تركيز عدد من المناضلين الحقوقيين والمحامين منذ بداية العدوان على غزة
على ضرورة وقف العدوان الواقع والاعتداءات المستمرة مادامت المحاسبة غائبة عن جيش متفوق
عسكريا ومحمي سياسيا ومغطى إعلاميا وممنوع من الصرف قضائيا.
ضمن تصور قضائي انطلق من عدة تجارب بعضها كلل بالنجاح قانونيا وسياسيا وبعضها كان نصرا
سياسيا دون تبعات قانونية وبعضها لم يصل لغايته بسبب تدخلات متعددة الأشكال، ولإصرارنا على
الرهان على العدالة الدولية كوسيلة أساسية من وسائل المقاومة المدنية في القرن الواحد والعشرين. وفي
وضع تعبوي للحق الفلسطيني لا سابق له منذ مطلع القرن، توصلت الأطراف المبادرة إلى تحديد نقاط
أساسية للتحرك يمكن تلخيصها في التالي:
- استنهاض المحكمة الجنائية الدولية التي خسرت الكثير من رصيدها في قضيتي العراق ولبنان، لكن
بعدم تكرار الأخطاء التي وقعت من جانب الحقوقيين. لذا تم التحرك لدى المجتمع السياسي الفلسطيني
بكل فصائله، والعديد من الدول المصدقة على نظام روما للمحكمة الجنائية (بوليفيا وفنزويلا وجنوب
أفريقيا وكوستاريكا) مع ضمان كل أطراف المجتمع السياسي والمدني الفلسطيني لجانبنا (الأمر الذي لم
يتوفر في معركتي لبنان والعراق حيث خذلتنا أطراف سياسية أساسية) وحشد جبهة مدنية عالمية
واسعة من أجل مطالبة المدعي العام بمباشرة التحقيق في جرائم الحرب الإسرائيلية وفتح الباب
لمحاسبة أمام إعلى هيئة جنائية في العالم اليوم.
ولا شك في أن عملية التوثيق الدقيقة والاستنفار الدائم ستضع المدعي العام ورئيس المحكمة أمام
مفترق طرق، إما الاستمرار في سلبية اعتمدت حتى الآن على مبادرات الدول المصدقة أو مجلس
الأمن، أو الخروج من منطق الضعيف والقوي بأشكال كانت دائما ممكنة التحقق.
وعليه، لن يترك التحالف الدولي بتحركاته حجة قانونية واحدة لأي طرف كان، خاصة أن لدى قيادته
خبرة مع المحاكم الجنائية.
- تقديم الشكاوى أمام المحاكم الوطنية ذات الاختصاص الجنائي العالمي، حيث يتحرك عدد كبير من
المحامين من أكثر من عشر دول لتحويل مناطق الاصطياف ومعارض شراء السلاح للضباط
الإسرائيليين إلى سجون محتملة وقد تم تقديم الدعوى القضائية في النرويج في 22 أبريل/نيسان
.2009
- الدعاوى الفردية المتعلقة بمزدوجي الجنسية: هناك عدد من عائلات الضحايا يحملون الجنسية
المزدوجة، بما يسمح بإقامة دعاوى قضائية في عدة دول أوروبية. وهناك أيضا سياسيون وعسكريون
إسرائيليون يحملون جنسيات أوروبية تجيز للمحاكم الأوروبية ملاحقتهم.
- إقامة دعاوى للاعتداءات على أملاك أوروبية: على سبيل المثال لا الحصر، ثمة تحرك مدني حقوقي
في النرويج يطالب بالمحاسبة والتعويض.
- المطالبة السياسية والقضائية بإلغاء اتفاق 8 ديسمبر/كانون الأول 2008 ووقف اتفاقيات الشراكة
الأوروبية الإسرائيلية.
- التدخل لدى الدولة السويسرية الراعية لاتفاقيات جنيف عبر مطالبات متعددة من المنظمات غير
الحكومية المختصة. وقد باشرت منظمة "عدالة واحدة" العضو في التحالف الدولي، العملية وتلقت جوابا
يطلب معلومات إضافية، مع تبني قرار مجلس حقوق الإنسان بتكوين بعثة تحقيق وتشكيل بعثات تحقيق
أخرى مستقلة.
- إقامة دعوى قضائية أمام محكمة العدل الأوروبية بحق لجنة المفوضية الأوروبية المختصة بقضايا
الإرهاب لإعاقتها أساليب الحوار السلمية ووسائل التعاون مع الشعب الفلسطيني ومؤسساته المنتخبة،
وذلك بتصنيف الفصائل الفلسطينية التي لا تعترف بإسرائيل على قائمة الإرهاب، في حين أنها لم تفعل
الشيء نفسه ضد حزب الليكود الذي لا يعترف بفكرة دولة فلسطينية، أو حزب ليبرمان الذي يطالب
بالترانسفير.
لقد بدأ النضال إذن لبناء تحالف دولي كبير منذ الشهر الأول هذا العام، بهدف وضع حد لغياب المحاسبة
في كل ما يتعلق بالدولة العبرية، وإخراج اتفاقية روما والمحكمة الجنائية من التفسير الأضيق الذي
حصرها فيه مجلس الأمن، والموقف الأميركي الصيني الروسي، وما يسمى بالحرب على الإرهاب.
هذه الحركية أوجدت أساسا جديدا لتعزيز وتقوية القضية الفلسطينية في العالم، أي فتح الباب لديناميكية
هجومية للمجتمعات المدنية. ديناميكية تستثمر هزيمة التجربة البوشية لتعيد الاعتبار إلى حقوق الإنسان
وقيم العدالة في المؤسسات الدولية -خاصة منها القضائية- بعد ستين عاما من المظالم والانتهاكات
الجسيمة لحق الإنسان الفلسطيني.
وإثر عدة اجتماعات كانت بمثابة عملية تنقيب في فقه القانون الدولي، ابتعد عن التحالف بعض المنظمات
الدولية الغربية المحافظة، (في تكرار هزلي لسيناريو ديربان عام 2001 ). لكن هذا الموقف كان محدود
التأثير حتى اليوم على قوة التحرك.
تشابكت جهود عدة مبادرات في بلجيكا والنرويج وسويسرا وإسبانيا وبريطانيا وفرنسا مع مبادرات من
المجتمعات العربية لضم الطاقات وتعزيز الإمكانيات وتبادل الخبرات. وانضم إلى هذه التحركات جيش
من النقابات المهنية وتجمعات شعبية وعدد كبير من المنظمات غير الحكومية الجنوبية، بحيث إن 86
جمعية ونقابة فقط في التحالف الدولي من العالمين العربي والإسلامي والباقي من خارجه. ويسمح لنا
الربط بين محامين متطوعين ومناضلين نقابيين ونشطاء حقوق إنسان للربط بين المهمة القضائية
الصرف والمهمة السياسية الإعلامية والنضال المدني على الصعيد العالمي.
باختصار، يمكن القول اليوم إن "التحالف الدولي لمحاكمة مجرمي الحرب" نجح في إعادة استقطاب
عشرات بل مئات الآلاف من الغربيين وأبناء الجنوب للقضية الفلسطينية، بعدما نجح اللوبي الصهيوني في
استثمار الصراع الفلسطيني الداخلي لأقصى حد، واستطاع خلق حالة شوشرة وبلبلة في صفوف أنصار
القضية الفلسطينية قبل العدوان. ونحن نركز في سياستنا على أن الصراع الداخلي الفلسطيني ظاهرة
طبيعية في أي مجتمع متعدد وديمقراطي، ويبقى قضية داخلية. أما واجبنا فينحصر في الدفاع عن حقوق
الشعب الفلسطيني المنتهكة بجسامة وليس الدخول في الملف الداخلي الفلسطيني.
انطلاقا من أن العدوان جريمة والمقاومة حق، يحاول التحالف مد الجسور والتنسيق مع عدد من الدول
التي تنسجم سياساتها مع المبدأ الذي يقوم عليه، دون تبعية أو قبول لمساعدات مالية منها مع التأكيد
على أن قاعدة التعامل هي شعار "العدالة كرد على العنف والعدوان".
أركان الجریمة الممنھجة والمركزة في الزمان والمكان
تجمع جرائم الحرب والجرائم ضد الإنسانية التي ارتكبت أثناء عدوان الرصاص المصبوب أركان هذه
الجرائم والأدرلة على ارتابها مع سبق الإصرار والتصميم من جهة، ومنهجية وقوعها من جهة أخرى.
فمنذ اعتداء يوليو 2006 التي تكثف فيه الاعتداء على مقومات الحياة والبنية التحتية الفلسطينية في
القطاع، نشهد سياسة متعمدة لتحطيم هذه البنيات الأساسية وحرمان الشعب من مقومات العيش البيئية
والغذائية والصحية. غياب التناسب يشكل قاعدة عامة منذ احتلال القطاع عام 1967 . ويلاحظ أنه منذ
سبع سنوات أدى إطلاق صواريخ القسام لسقوط 28 شخصا إسرائيليا في حين قامت ستين طائرة
باستهداف تسعين موقعا فيما تسبب بوفاة 285 إنسان في خمس دقائق. اختيار ساعة الصفر اعتمد لحظة
تبديل التلاميذ بين الدوام الصباحي والمسائي أي الوقت الذي يتواجد فيه أكبر قدر من التلاميذ في
الشوارع. ومن الواضح تعمد إحداث معاناة شديدة أو إلحاق أذى خطير بالجسم أو بالصحة عبر استعمال
قنابل الحرارة والضغط الفراغية والقنابل الوقودية الهوائية والمتفجرات الملوثة المحشوة بالمعادن (الدايم)
والفوسفور الأبيض وأسلحة الماكرو ويف.
لقد سمح لنا التحقيق في بعثة نيسان/أبريل للتحالف الدولي لملاحقة مجرمي الحرب إلى غزة بالعثور على
12 مادة سامة خطيرة على الصحة العامة بما فيها المشع في فيلترات سيارات الإسعاف وهناك نتائج
مخيفة على صعيد حق البيئة والحق في الصحة سنطالب استنادا عليها منظمة الصحة العالمية بالتدخل
العاجل لتحديد وتحجيم الخسائر والثمن ما أمكن على الصحة الإنسانية وكل ما هو حي في القطاع. لدينا
توثيق بتدمير 39 سيارة إسعاف ودفاع مدني وعيادة متنقلة ومقتل 49 شخصا من الخدمات الطبية. وقد
دمرت 6 مقرات للدفاع المدني ثلاثة في محافظة دير البلح وحدها.
تم استهداف 17 ألف وحدة سكنية دمرت قرابة 4000 منزل بشكل كامل وأكثر من نصف الباقي غير
صالح للاستعمال.
المنهجية نفسها تكمن في تكرار نفس السياسة في عدوان 2006 على غزة حيث رصدنا 42 من أصل 54
مجزرة استهدفت منازل وملاجئ النازحين غير المقاتلين.
إن تعمد توجيه هجمات ضد أفراد مدنيين لا يشاركون في الأعمال العسكرية وتوجيه ضربات لمواقع
مدنية وشن هجمات على موظفي ومتطوعي المساعدات الإنسانية وتعمد شن هجوم مع المعرفة المسبقة
بالضرر المدني والبيئي قياسا للمكاسب العسكرية وتعمد توجيه هجمات ضد المباني المخصصة للأغراض
الدينية أو التعليمية أو الفنية أو الخيرية كل هذا يعد جرائم حرب في العرف والقانون الدولي اليوم. أما
تعمد تجويع المدنيين وحرمانهم من الحقوق الأساسية الستة فهو أسلوب من أساليب الحرب المصنفة
جريمة ضد الإنسانية لوقوع الحرمان المتعمد والشديد من الشروط الأساسية للعيش. وما من شك أن
القائمة التي نشرها مركز الميزان لحقوق الإنسان بأسماء الذين قضوا في هذا العدوان وتصنيفهم بين
% مدنيين ومقاتلين، نساء ورجال، أطفال وبالغين توضح بجلاء أن نسبة رجال المقاومة لا تصل إلى 16
من إجمال العدد. وتقدم لنا المنظمات الفلسطينية المحلية كالضمير والميزان، بعثات التحقيق الدولية مادة
كافية لتوجيه تهمة ارتكاب جرائم ضد الإنسانية وجرائم حرب للمسئولين عن عملية الرصاص المسكوب.
حتى أن هذا الموضوع أصبح مفروغ منه في أي نقاش قانوني أو حقوقي في المحافل الدولية.
عندما انطلقت مراكز التوثيق والمحاسبة لمجرمي الحرب النازيين لم تشترط أية مؤسسة يهودية أو غير
يهودية على مراكز التوثيق والمحاسبة شروطا سياسية. على العكس من ذلك شجعت التبرعات المباشرة
لها لتتمكن من القيام بعملها باستقلالية عن المنظمات الصهيونية والأحزاب السياسية. وهكذا نجحت هذه
التجمعات الحقوقية في توثيق وملاحقة ومحاسبة أفراد ودول في أوربة وخارجها. لقد بنينا هيكلا ضخما
وكبيرا يبلغ عدد الأطراف المشاركة فيه حتى اليوم 460 جمعية ونقابة واتحاد. منها قرابة 86 منظمة
www.icawc.net واتحاد من العالم العربي والباقي من كل القارات. ولدينا موقع لمتابعة أخبار التحالف
www.justiceforpalestinians.net
2009 ، التقيت المدعي العام للمحكمة الجنائية الدولية برفقة وزير العدل الفلسطيني، وتقدم /01/ في 22
بنفس اليوم التحالف الدولي والسلطة الفلسطينية بطلب فتح تحقيق في الجرائم الإسرائيلية مع تأييد مكتوب
من وزير العدل في غزة والمجلس التشريعي الفرطسني والفصائل الفلسطينية الأساسية. في
2009/04/22 تقدم ستة محامين نرويجيين بدعوى قضائية بحق عشرة مسؤولين إسرائيليين وفق
وهناك عدة دعاوى في طور الإعداد. إقامة .universal jurisdiction الاختصاص الجنائي العالمي
العدل زراعة نخل لا زراعة فجل، وهي تتطلب الجهد والعقلنة وروح المتابعة ومنهجا متعدد الميادين
متعدد الخبرات. ولا شك بأن ما بدأ لا يمكن أن يعود إلى الخلف أبدا. لا نريد بيع الوهم، ولكن من المؤكد
أن هذه السيرورة النضالية المدنية ستؤدي بالضرورة إلى صيرورة العدالة الجنائية طرفا في الصراع
مع العدوان الإسرائيلي في المنطقة. فهل انتهى عهد الإفلات من المحاسبة بالنسبة لدول بقيت حتى اليوم
فوق أي حساب؟ هذا هو التحدي الكبير الذي نعيشه اليوم في هذه التجربة الغنية والقوية بمعانيها، والتي
أصبحت تتعدى برمزيتها الشعب الفلسطيني لتكون قضية كل الشعوب المظلومة.
1. تقریر 19 یولیو 2000 للامین العام للامم المتحدة، الاطفال والنزاعات المسلحة المعد وفق لائحة مجلس الامن رقم 1261 بتاریخ 25
163 اوت 1999 . ا 55
2. قرار الجمعیة العامة للامم المتحدة 2840 بتاریخ 18 دیسمبر 1971
1973 3. قرار الجمعیة العامة 3074 بتاریخ 3.12.1973
4. مجلة محكمة العدل الدولیة، سنة 1996 ، ص. 616 ، فقرة 31
14 -ار فقرة 29 حكم 29.10.1997 - 5. المحكمة الجنائیة الدولیة لیوغسلافیا السابقة، قضیة 95
ألقيت هذه المحاضرة في مدينة غزة في العاشر من حزيران/يونيو 2009 بدعوة من مركز فلسطين للدراسات والأبحاث
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