Flottille : il existe des "preuves claires" pour poursuivre Israël, selon l'ONU
LEMONDE.FR avec AFP | 22.09.10 |
"Il y a des preuves claires permettant d'appuyer des poursuites pour les crimes
suivants (...): homicide intentionnel, torture ou traitements inhumains, fait de
causer intentionnellement de grandes souffrances ou des blessures graves",
écrivent les experts dans le rapport."Les auteurs des crimes les plus graves
ayant été masqués ne peuvent pas être identifiés sans l'assistance des autorités
israéliennes", soulignent-ils. Ils demandent ainsi au gouvernement d'Israël de
coopérer pour permettre leur "identification en vue de poursuivre les
coupables".
"NIVEAUX DE VIOLENCE INCROYABLES"
"La conduite des forces armées d'Israël (...)vis-à-vis des passagers de la
flottille (...)révèle un niveau inacceptable de brutalité" et s'est traduite par
de "graves violations des droits de l'homme et du droit international
humanitaire", écrivent les experts dans leurs conclusions. Ils considèrent
qu'Israël a agi de façon "non seulement disproportionnée dans les circonstances"
ayant alors prévalu, mais a également recouru à "des niveaux de violence
totalement inutiles et incroyables".
Le Conseil des droits de l'homme a voté le 2 juin une résolution approuvant la
mise en place d'une mission internationale indépendante destinée à examiner "les
graves attaques menées par les forces israéliennes contre le convoi humanitaire
de bateaux" le 31 mai, qui ont fait neuf morts parmi les passagers turcs et
soulevé une vague de réprobations internationales.
En juillet, Israël avait défendu devant le Comité des droits de l'homme de l'ONU
son droit à exercer des "représailles" contre tout navire qui tenterait de
"violer" le blocus imposé à la Bande de Gaza. Mais les experts rejettent cet
argument, estimant que le "blocus est contraire à la loi" et qu'à la date du 31
mai il "existait une crise humanitaire à Gaza".La mission du Conseil s'inscrit
en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban
Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid meurtrier. Le Conseil des
droits de l'Homme de l'ONU s'est toujours défendu de tout doublon entre les deux
enquêtes. Celle du Conseil "va se concentrer sur les questions de droits de
l'Homme", a assuré son président, l'ambassadeur de Thaïlande Sihasak
Phuangketkeow.
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Thursday, September 23, 2010
Piraterie israélienne
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