dimanche 14 mars 2010, par
Nawwaf al-Musawî, membre du groupe parlementaire libanais "Fidélité à la résistance" et responsable du Hezbollah a déclaré :
"L’administration américaine continue à s’ériger en protecteur des droits de l’homme, publiant régulièrement un rapport, avec effronterie et arrogance, tentant de tromper une opinion publique, qui a appris, par le fer et le feu, dans l’âme et le sang, que la violation la plus grave du droit humain et de la dignité humaine se matérialise dans le comportement américain impérial, et notamment dans le soutien absolu à l’entité sioniste, dans son agression barbare contre les Arabes, Palestiniens et Libanais notamment.
Le registre des violations des droits de l’homme des administrations américaines a été saturé et a même débordé du fait de leurs pratiques diverses, à tous les niveaux, envers les droits humains : la violation du droit à l’autodétermination, les tortures, les arrrestations arbitraires, la répression des libertés publiques, la protection de la tyrannie, le soutien aux criminels de guerre sionistes, le meurtre des civils dans des massacres collectifs. De plus, l’occupation militaire suffit à elle seule, avec les crimes qu’elle comporte, pour la considérer comme la plus grave attaque contre les droits de l’homme. L’administration a été et est toujours une force d’occupation et d’agression, qui soutient les forces d’agression et d’occupation dans plus d’un pays dans le monde, et en Palestine occupée en particulier.
La prétention des Etats-Unis à protéger et préserver les droits de l’homme est en soi une agression contre ces droits, car se donner en exemple en vue d’être imité annule le fondement moral sur lequel s’appuie l’idée des droits humains.
L’insistance des Etats-Unis à publier ce rapport régulier est une persistance à poignarder cette idée humaine, tant au niveau de ses principes que de ses applications pratiques. Qu’advient-il alors lorsque ce rapport essaie de camoufler le vrai par le faux, en mettant l’accent sur des lieux de violation tout en cachant des monstruosités commises envers le droit humain, que ce soit contre l’individu, le groupe, la nation ou la patrie.
L’admnistration américaine cache, derrière ses rapports réguliers, les crimes monstrueux qu’elle commet contre le peuple irakien et le peuple afghan, sous le prétexte de lutter contre le terrorisme. C’est cette administration qui reconnaît les faits, notamment après l’arrestation du chef d’un groupe terroriste en Iran, qu’elle est la première à protéger les groupes terroristes qui adoptent le meurtre collectif, la haine et le fanatisme, tant au niveau de la pensée que de la pratique.
Derrière les contenus équivoques se cachent les réalités des prisons américaines, daclarées ou secrètes, répandues dans le monde entier, qui malgré leur obscurité et leur silence, témoignent de la sauvagerie américaine, comme le montre en partie l’exemple de la torture dans la prison d’Abu Ghrayb en Irak.
L’administration américaine ne peut faire oublier au monde qu’elle soutient l’entité sioniste et raciste dans son agression barbare et quotidienne contre le peuple palestinien, elle contribue même à cette agression en empêchant toute tentative du mouvement de la solidarité internationale de poursuivre les criminels israéliens, responsables politiques ou militaires.
C’est pourquoi il n’est pas étrange que le rapport évite tout ce qui se rapporte à la situation du peuple palestinien sous l’occupation israélienne, ainsi que la vérité de l’oppression israélienne dans les centres de détention collective, qui regroupent femmes et enfants, ou dans les villages et les villes palestiniennes qui sont devenus des centres de détention également, son agression criminelle contre Gaza pendant 22 jours et les massacres des enfants, des femmes et des vieillards, considérés comme des crimes génocidaires contre l’humanité, et à Gaza dont le siège est un affront à l’humanité qui n’agit pas pour défendre ses droits.
Il n’est pas non plus étrange que le rapport évite de mentionner les violations aériennes quotidiennes de la souveraineté libanaise, ni l’impact des bombes à fragmentation qui ont tué et blessé des centaines, jusqu’à aujourd’hui, ni les réseaux d’espionnage fauteurs de guerres civiles et responsables des crimes organisés, au vu et au su des grandes puissances, sans susciter de réactions.
Les peuples opprimés qui ont découvert depuis longtemps, par leurs blessures et les cris de leurs enfants, la véritable et hideuse image de l’administration américaine ne peuvent être trompés par cette tentative de l’enjoliver dans un rapport qui est en soi une violation des droits de l’homme.
Il serait préférable aux organisations des droits de l’homme, indépendantes et soucieuses de préserver leur cause de rédiger un rapport régulier sur les violations américaines des droits de l’homme, qui recense les faits alors que ceux qui sont encore cachés sont plus nombreux que ceux qui ont été dévoilés."
Traduction CIREPAL (Centre d’information sur la Résistance en Palestine)
(Dimanche 14 mars 2010)
Israeli soldiers and Palestinian women are seen during clashes after a demonstration at the Kalandia checkpoint between the West Bank city of Ramallah and Jerusalem, Saturday, March 13, 2010.
(AP Photo/Majdi Mohammed)
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