Tunisie: Commission d'Enquête de Bouderbala

Considérations, par Mohsen Toumi 15/04/2011 Le mercredi 13 octobre 2011, une journaliste de Radio-France Internationale, RFI, appelle Tunis : on (qui, ON ?) lui a dit que Ben Ali s’apprêtait à Bombarder Kasserine. Elle veut en savoir plus. Son interlocuteur non seulement le lui confirme mais s’élance dans un rapport volubile. Or ce monsieur n’est autre que le Président de la Commission Nationale d’Enquête sur les évènements vécus par notre pays en décembre et janvier 2011. Comment cet homme de loi –un avocat - ignore-t-il que l’instance qu’il préside doit travailler dans la sérénité et la confidentialité, surtout, et livrer ensuite ses conclusions aux autorités tunisiennes et à l’opinion publique tunisienne avant quiconque ? Ce président de commission est, certes, un homme estimable. Mais il vient de commettre une erreur grave. Certains des membres du nouvel establishment de notre pays accourent dès qu’on les siffle de l’étranger. Fidélité à une station qui les a déjà interviewés ? Soif de notoriété, au mépris du respect élémentaire DE LA NOTION DE SOUVERAINETE NATIONALE ?Quand vont-ils se décoloniser la tête ? Ces défaillances sont celles de l’amateurisme et de l’incompétence .Elles sont dangereuses et ne nous réservent pas des jours enthousiasmants. Autant je suis heureux de la fin du régime précédent autant j’appréhende le régime qui nous attend, s’il reste entre les mains de personnes qui ne se sont pas encore décolonisé la tête. Qu’on surestime de bonne foi ses capacités, qu’on soit inspiré par Dieu ou par le délire de la mégalomanie, on ne devient pas du jour au lendemain un homme politique responsable. Mohsen Toumi