Le rapport écrit par le Centre Az-Zaytouna d’études et de conseils, résumé et traduit par nos soins, est basé sur une étude écrite par Dr. Abdou As-Sattar Qassim.
Par Palestine Info
L’Avenir de la Résistance
Palestinienne
Après la guerre agressive israélienne menée contre Gaza et la baisse des opérations de résistance en Cisjordanie, une grande interrogation se pose sur l’avenir de la résistance palestinienne. Les données actuelles indiquent que la résistance passe une période difficile, que des frappes l’attendront dans un avenir proche. De la même façon qu’"Israël" souffre de crises, sur le niveau intérieur comme sur le niveau extérieur. Il faut indiquer que la résistance est désormais soutenue politiquement comme populairement. En général, la résistance est en ascension. Tout le monde devra la prendre en considération.
Préambule
La résistance vit une période exceptionnelle. Une partie du peuple palestinien est contre elle. Cette partie va jusqu’à arrêter toute personne qui porte l’arme contre l’occupant. Plusieurs pays arabes travaillent contre elle et participent au blocus imposé sur elle. Il y a également cette guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Toutes ces données et tant d’autres font que se pose une vraie interrogation sur l’avenir de la résistance palestinienne.
La résistance à l’intérieur comme à l’extérieur
La résistance palestinienne se fait sur deux volets. A l’intérieur se trouvent les mouvements du Hamas, du Djihad Islamique, de la Résistance Populaire, des Saraya Al-Djihad et d’Abou Ali Mostapha. A l’extérieur, il y a le Front Populaire, le Fatah Intifada et d’autres qui se trouvent dans des camps du Liban.
C’est la résistance de l’intérieur qui se trouve au milieu du combat, au front face à l’ennemi sioniste.
La résistance de l’extérieur, bien qu’elle soit toujours prête, est enchaînée par des donnes arabes et internationales : les relations avec le gouvernement libanais, le conflit entre les Syriens et les Israéliens… Sans oublier que l’extérieur est le reflet de l’intérieur et vice-versa.
Pourquoi freiner la résistance ?
De plusieurs problèmes, difficultés, ennuis et soucis souffre la résistance palestinienne.
Premièrement : La résistance est toujours sur le qui-vive, étant toujours face à "Israël" qui possède une machine de guerre impressionnante, des plus grandes. La résistance fait avec, baisse et monte en puissance. Mais elle améliore toujours sa capacité, son endurance face à cette machine.
Deuxièmement : La résistance devra faire face à un grand défit intérieur. En effet, la déclaration de Yasser Arafat, président de l’OLP, de laisser tomber le terrorisme (la résistance armée), faite en 1985, constitue un point tournant contre la lutte armée, confirmé par l’accord d’Oslo, entre autres. De tels accords obligent des Palestiniens à interpeller d’autres Palestiniens, pour protéger la sécurité d’"Israël" !
Une armée de Palestiniens commence à poursuivre tout Palestinien qui pense à la résistance contre l’occupation. En plus de cela, la résistance est en face de défis : défis d’organisation, d’armement, de financement…
Troisièmement : Il y a aussi ces pays arabes qui contrarient la résistance, en préférant reconnaître "Israël" et une normalisation des relations avec elle. Ils vont jusqu’à participer au blocus mené contre la bande de Gaza. Quelques-uns d’entre eux étaient même aux côtés des occupants durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza (2008-2009), en participant au contrôle d’armes arrivées aux résistants.
Certains sont de mèche avec des pays occidentaux qui frappent la bande de Gaza par un blocus financier. De plus, les pays arabes qui payent 53% des salaires des fonctionnaires de l’autorité palestinienne font des pressions sur les Palestiniens pour qu’ils reconnaissent "Israël" et respectent les accords signés par l’OLP.
Quatrièmement : Au niveau international, il y a de grandes puissances telles l’Amérique et l’Europe qui font opposition à la résistance palestinienne. Elles se réunissent derrière "Israël" pour la protéger et pour étouffer la résistance palestinienne, politiquement, médiatiquement et militairement. De cette façon, on comprend bien combien les défis qu’envisage la résistance sont grands, difficiles, durs de conséquences, pour une résistance déjà vulnérable.
Cinquièmement : Une partie des intellectuels palestiniens, notamment en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sont pris par l’ambiance de négociations avec "Israël". Ils appellent désormais à la reconnaître et à arrêter la résistance. Ils croient qu’il faut donner une chance à l'établissement de l’Etat palestinien par des moyens pacifiques. Sur la scène palestinienne, la situation est telle qu’il y a des Palestiniens qui haïssent d’autres Palestiniens – des résistants. Ils vont jusqu’à louer la coopération avec l’ennemi et l’attaque contre la résistance comme un service fait à la patrie !
L’ascension de la résistance
Comme il y a des éléments freinant la résistance palestinienne, il y a ceux qui l’aident dans sa continuation, dans son ascension. En voici donc les plus importants :
Premièrement : Une bonne proportion de Palestiniens refuse les accords conclus avec l’ennemi sioniste. Ces Palestiniens insistent pour que la résistance continue, coûte que coûte, aussi chères soient les sacrifices à faire. Ils possèdent une volonté indomptable. On sait que c’est le soldat convaincu qui vaincra toujours.
Deuxièmement : La résistance palestinienne dispose d’un immense soutien populaire dans le monde arabo-islamique. Ce soutien constitue un élément encourageant à la continuation de la résistance. Il constitue aussi une profondeur importante humaine, économique, financière et surtout au niveau du moral. Il pourrait également constituer une pression sur les gouvernements pour changer leur position. Ce soutien s’enracine de plus en plus, notamment après la guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Dans ces pays, les foules sont sorties en de gigantesques manifestations et se sont engagées dans de vastes campagnes de collecte de fonds.
Troisièmement : Il est difficile de parler de la victoire de la résistance palestinienne dans la guerre agressive israélienne menée contre Gaza sans parler des soutiens financiers et militaires de l’Iran. De la même façon, il est difficile de ne pas parler de la montée en puissance évidente de l’Iran, dans tous les domaines scientifiques et technologiques, la technologie miliaire en particulier. Il est de plus en plus possible de croire que ce pays a déjà tracé son chemin vers plus de développement. Un développement qui aura un impact tout à fait positif sur la résistance. L’Iran devra cependant faire la distinction entre son soutien à la résistance et son soutien à une volonté de répandre le chiisme ; le milieu sunnite serait très sensible.
Quatrièmement : Les factions palestiniennes de l’extérieur pourraient avoir plus de soutiens financiers, plus d’entraînement, plus d’armement. Et si une guerre éclatait, elles pourraient y participer de façon plus forte contre "Israël".
Cinquièmement : La situation arabe commence à bouger. La Syrie, depuis peu, n’est plus le pays arabe intrus, le pays qui ne suit pas l’ensemble des pays arabes. Après l’arrêt de la guerre israélienne menée contre Gaza, au début de cette année 2009, lors du sommet arabe de Doha, certains pays poussaient les affaires vers un soutien à la résistance palestinienne. Et autant la résistance se montre efficace, autant le nombre de ces pays croît.
Sixièmement : Les soi-disant négociations de paix sont dans une impasse évidente. Et rien ne dit que les Israéliens sont prêts à donner la moindre des choses. Cette impasse renforcera le choix de la résistance ; la résistance restera alors un élément efficace obligeant les Israéliens à reconnaître les droits des Palestiniens.
Source : Palestine Info
Préambule
La résistance vit une période exceptionnelle. Une partie du peuple palestinien est contre elle. Cette partie va jusqu’à arrêter toute personne qui porte l’arme contre l’occupant. Plusieurs pays arabes travaillent contre elle et participent au blocus imposé sur elle. Il y a également cette guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Toutes ces données et tant d’autres font que se pose une vraie interrogation sur l’avenir de la résistance palestinienne.
La résistance à l’intérieur comme à l’extérieur
La résistance palestinienne se fait sur deux volets. A l’intérieur se trouvent les mouvements du Hamas, du Djihad Islamique, de la Résistance Populaire, des Saraya Al-Djihad et d’Abou Ali Mostapha. A l’extérieur, il y a le Front Populaire, le Fatah Intifada et d’autres qui se trouvent dans des camps du Liban.
C’est la résistance de l’intérieur qui se trouve au milieu du combat, au front face à l’ennemi sioniste.
La résistance de l’extérieur, bien qu’elle soit toujours prête, est enchaînée par des donnes arabes et internationales : les relations avec le gouvernement libanais, le conflit entre les Syriens et les Israéliens… Sans oublier que l’extérieur est le reflet de l’intérieur et vice-versa.
Pourquoi freiner la résistance ?
De plusieurs problèmes, difficultés, ennuis et soucis souffre la résistance palestinienne.
Premièrement : La résistance est toujours sur le qui-vive, étant toujours face à "Israël" qui possède une machine de guerre impressionnante, des plus grandes. La résistance fait avec, baisse et monte en puissance. Mais elle améliore toujours sa capacité, son endurance face à cette machine.
Deuxièmement : La résistance devra faire face à un grand défit intérieur. En effet, la déclaration de Yasser Arafat, président de l’OLP, de laisser tomber le terrorisme (la résistance armée), faite en 1985, constitue un point tournant contre la lutte armée, confirmé par l’accord d’Oslo, entre autres. De tels accords obligent des Palestiniens à interpeller d’autres Palestiniens, pour protéger la sécurité d’"Israël" !
Une armée de Palestiniens commence à poursuivre tout Palestinien qui pense à la résistance contre l’occupation. En plus de cela, la résistance est en face de défis : défis d’organisation, d’armement, de financement…
Troisièmement : Il y a aussi ces pays arabes qui contrarient la résistance, en préférant reconnaître "Israël" et une normalisation des relations avec elle. Ils vont jusqu’à participer au blocus mené contre la bande de Gaza. Quelques-uns d’entre eux étaient même aux côtés des occupants durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza (2008-2009), en participant au contrôle d’armes arrivées aux résistants.
Certains sont de mèche avec des pays occidentaux qui frappent la bande de Gaza par un blocus financier. De plus, les pays arabes qui payent 53% des salaires des fonctionnaires de l’autorité palestinienne font des pressions sur les Palestiniens pour qu’ils reconnaissent "Israël" et respectent les accords signés par l’OLP.
Quatrièmement : Au niveau international, il y a de grandes puissances telles l’Amérique et l’Europe qui font opposition à la résistance palestinienne. Elles se réunissent derrière "Israël" pour la protéger et pour étouffer la résistance palestinienne, politiquement, médiatiquement et militairement. De cette façon, on comprend bien combien les défis qu’envisage la résistance sont grands, difficiles, durs de conséquences, pour une résistance déjà vulnérable.
Cinquièmement : Une partie des intellectuels palestiniens, notamment en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sont pris par l’ambiance de négociations avec "Israël". Ils appellent désormais à la reconnaître et à arrêter la résistance. Ils croient qu’il faut donner une chance à l'établissement de l’Etat palestinien par des moyens pacifiques. Sur la scène palestinienne, la situation est telle qu’il y a des Palestiniens qui haïssent d’autres Palestiniens – des résistants. Ils vont jusqu’à louer la coopération avec l’ennemi et l’attaque contre la résistance comme un service fait à la patrie !
L’ascension de la résistance
Comme il y a des éléments freinant la résistance palestinienne, il y a ceux qui l’aident dans sa continuation, dans son ascension. En voici donc les plus importants :
Premièrement : Une bonne proportion de Palestiniens refuse les accords conclus avec l’ennemi sioniste. Ces Palestiniens insistent pour que la résistance continue, coûte que coûte, aussi chères soient les sacrifices à faire. Ils possèdent une volonté indomptable. On sait que c’est le soldat convaincu qui vaincra toujours.
Deuxièmement : La résistance palestinienne dispose d’un immense soutien populaire dans le monde arabo-islamique. Ce soutien constitue un élément encourageant à la continuation de la résistance. Il constitue aussi une profondeur importante humaine, économique, financière et surtout au niveau du moral. Il pourrait également constituer une pression sur les gouvernements pour changer leur position. Ce soutien s’enracine de plus en plus, notamment après la guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Dans ces pays, les foules sont sorties en de gigantesques manifestations et se sont engagées dans de vastes campagnes de collecte de fonds.
Troisièmement : Il est difficile de parler de la victoire de la résistance palestinienne dans la guerre agressive israélienne menée contre Gaza sans parler des soutiens financiers et militaires de l’Iran. De la même façon, il est difficile de ne pas parler de la montée en puissance évidente de l’Iran, dans tous les domaines scientifiques et technologiques, la technologie miliaire en particulier. Il est de plus en plus possible de croire que ce pays a déjà tracé son chemin vers plus de développement. Un développement qui aura un impact tout à fait positif sur la résistance. L’Iran devra cependant faire la distinction entre son soutien à la résistance et son soutien à une volonté de répandre le chiisme ; le milieu sunnite serait très sensible.
Quatrièmement : Les factions palestiniennes de l’extérieur pourraient avoir plus de soutiens financiers, plus d’entraînement, plus d’armement. Et si une guerre éclatait, elles pourraient y participer de façon plus forte contre "Israël".
Cinquièmement : La situation arabe commence à bouger. La Syrie, depuis peu, n’est plus le pays arabe intrus, le pays qui ne suit pas l’ensemble des pays arabes. Après l’arrêt de la guerre israélienne menée contre Gaza, au début de cette année 2009, lors du sommet arabe de Doha, certains pays poussaient les affaires vers un soutien à la résistance palestinienne. Et autant la résistance se montre efficace, autant le nombre de ces pays croît.
Sixièmement : Les soi-disant négociations de paix sont dans une impasse évidente. Et rien ne dit que les Israéliens sont prêts à donner la moindre des choses. Cette impasse renforcera le choix de la résistance ; la résistance restera alors un élément efficace obligeant les Israéliens à reconnaître les droits des Palestiniens.
Source : Palestine Info
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