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Saturday, July 27, 2013

Mohamed Moufti, par Ahmed Amri

Il a 45 ans et il est père de deux filles.
Mohamed Moufti, ingénieur en télécommunications et militant du Front populaire, a été tué à Gafsa dans la nuit d'hier par une bombe lacrymogène qui a percuté directement sa tête. Officiellement, il ne serait que "la victime collatérale" d'une action policière visant à disperser la foule de manifestants qui ont tenté d'envahir le siège du gouvernorat.
Officiellement, l'on nous dira que la police n'a pas visé une tête, ni un militant du Front populaire, ni une figure de l'UGTT. Ce ne serait qu'une pure coïncidence si la bombe lacrymogène, traditionnellement tirée en l'air, a été lâchée de façon frontale et à bout portant sur la tête de la victime.
Toujours est-il qu'en comptabilisant nos derniers martyrs assassinés et tués "accidentellement", nous constatons que le principal point de mire des armes assassines est le Front populaire: Chokri Belaid, Mohamed Brahmi, Mohamed Moufti, trois frères d'armes de la même famille politique qui ont payé de leur vie le combat révolutionnaire, trois camarades morts debout sur la même ligne.

Nous constatons aussi qu'au fur et à mesure que le tribut du sang est payé par le FP, ce mouvement consolide davantage ses assises. Et à l'opposé, le courant islamiste au pouvoir et ses auxiliaires de la troïka, Ennahdha et ses acolytes salafistes, les Frères musulmans locaux et leurs ramifications de par le monde, sont partout devenus l'objet d'aversion et de dégoût populaires.
Celui qui vit par le glaive par le glaive périra. Et les balles logées dans les corps de nos militants assassinés par les lâches sont d'ores et déjà des clous enfoncés dans le cercueil des assassins. Le cercueil de nos bourreaux islamistes.

A.Amri
27 juillet 2013

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