La demande de dissolution du parti de la justice et du développement (AKP) est une atteinte à la volonté populaire !
Le premier ministre turc, Rejeb Tayeb Erdogan, a réfuté les accusations proférées contre son parti et rappelé l’importance de sa base populaire.
Dans un grand meeting à Syrte, ville du sud-est de la Turquie, Erdogan a réfuté les accusations du procureur général auprès de la Cour Constitutionnelle, présentant le parti (AKP) comme une menace contre la laïcité, ajoutant que « personne ne peut se présenter le AKP comme un refuge pour des activités contre la laïcité et que personne en tout cas ne peut nous faire dévier de notre voie ».
Le correspondant d’Al Jazzera à Ankara a observé que c’est la première fois tout au long d’un parcours de cinq ans où il a rencontré de nombreuses difficultés, que le premier ministre Turc fait allusion à la large base populaire de son parti, rappelant que 16,5 millions d’électeurs ont voté pour le AKP, lors des élections législatives de juillet 2007, lui permettant ainsi d’obtenir 47% des voix exprimées.
Rejeb Tayeb Erdogan a quelque peu défié le procureur général en désignant les manifestants et en déclarant que « personne ne peut prétendre que tous ces gens s’adonnent à des activités contre la laïcité ».
Le président de la république, Abdallah Gül, actuellement à Dakar pour participer au somment de la Conférence OCI, a appelé pour sa part à la prudence, observant « qu’il faudrait penser que de tels propos, tenus à l’encontre d’un parti au pouvoir et disposant d’une large majorité au parlement, risqueraient de faire gagner ou perdre la Turquie ».
Dans une interview à la chaîne NTV, le député de l’AKP, Ahmed Asköl, a estimé que « cette évolution provoque sa révulsion, affirmant qu’il n’existe rien qui puisse corroborer l’idée que le AKP serait hostile à la laïcité », et ajoutant qu’il ne croit pas que son parti puisse être interdit.
Le Parti de la justice et du développement (AKP), est confronté à une vive hostilité de l’élite laïque turque, notamment les juges, depuis la levée de l’interdiction du foulard dans les universités. Mais c’est la première fois qu’un procureur général saisit la Cour Constitutionnelle pour réclamer l’interdiction d’un parti qui a consolidé sa majorité parlementaire après les élections de juillet 2007.
Rappelons que la Cour Constitutionnelle a entamé l’examen de l’appel du parti républicain populaire, de tendance nationaliste et actuellement dans l’opposition, pour se prononcer sur la conformité à la constitution, des dernières mesures votées par le parlement et concernant la levée partielle de l’interdiction du foulard dans les universités.
Le lobby laïc en Turquie, qui rassemble les Généraux de l’armée et les universitaires, est hostile à la levée de l’interdiction du foulard, considérant cette mesure comme une atteinte grave à la laïcité de l’Etat, ce que le AKP s’en défend énergiquement.
Traduit de l’arabe par Ahmed Manai : www.tunisitri.net/
http://www.aljazeera.net/NR/exeres/4B326719-601E-4B73-88FB-C9090A19E043.htm/
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