Solidarité avec les prisonniers palestiniens
Solidarité avec les prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons de l'occupation sioniste |
[ 10/03/2008 - 17:17 ] |
Palestine -Par CIREPAL
Le 17 avril, c’est la journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Préparons activement cette journée, en diffusant des témoignages, en informant massivement sur les conditions de détention, en exigeant leur libération immédiate et inconditionnelle. Le 17 avril, mobilisons-nous autour des anciens prisonniers, palestiniens et arabes, détenus dans les prisons de l’occupation. Réclamons la libération des prisonniers malades et des enfants. L’occupant assassine un prisonnier : Fadl Awda Shahine Le 29 février, un prisonnier est décédé, assassiné par l’occupant sioniste. آgé de 47 ans, originaire de la ville de Gaza et détenu dans la prison de Beer Saba’, Fadl Awda Shahine a été assassiné par les autorités carcérales sionistes, qui négligent intentionnellement les soins urgents et nécessaires aux prisonniers malades. 1.200 prisonniers sont malades et leur état nécessite des soins urgents, 1.200 prisonniers sont menacés de mort si la communauté internationale ne se mobilise pas pour exiger leur libération immédiate ou alors, un contrôle médical international sur les geôles de l’occupation. Avec le décès de Fadl Awda Shahine, c’est le 195ème prisonnier assassiné par l’occupation, après son arrestation, depuis 1967, selon Abdel Nasser Ferwana, responsable au ministère palestinien. Il était marié, père d’un enfant, appartenant au Fateh, et condamné à 8 ans et demi de prison. Il a été arrêté au barrage Abu Huli le 15/10/2004. Dans l’hôpital de la prison de Ramleh, 41 prisonniers attendent leur sort. Parmi eux, Mansûr Muqida, de Zawiya, de la région de Salfit, a été blessé par balles lors de son arrestation. Son appareil digestif est en lambeaux et il est à moitié paralysé. Une campagne populaire de soutien à Muqida est en cours, dans la ville de Salfit, en vue d’exiger sa libération en vue de pouvoir le soigner. Le prisonnier est marié et père de quatre enfants. Rania Diab : une prisonnière palestinienne libérée témoigne Rania Diab a été libérée après 5 ans de détention, accusée d’appartenir au Jihad islamique. Agée de 26 ans, elle vit dans le village de Kfar Ra’î, dans la région de Jénine. « La situation est très dure en détention, et les conditions sont terribles, mais rien ne peut entamer la détermination des prisonnières du mouvement du Jihad islamique, qui poursuivent leur combat, à l’intérieur des prisons », a déclaré Rania à propos de ses sœurs, toujours prisonnières. "Mes compagnes de détention mènent une lutte ininterrompue contre la direction qui essaie de les priver de leurs droits et de leur retirer les quelques acquis qu’elles avaient obtenues par leurs luttes. Elles ont cependant le moral élevé, mais les conflits inter-palestiniens sont ressentis plus durement que la prison et le terrorisme organisé de l’occupation. Ma première tâche, dès ma libération, consiste à soulever la question des prisonniers et prisonnières, avant qu’elle demeure prioritaire, et la revendication de l’unité entre Palestiniens." Rania se rappelle les moments de son arrestation, le 21 mars 2003, lorsque les soldats ont investi la maison familiale et qu’ils l’ont fouillée en faisant sortir tous ses membres, la nuit, en plein froid, et comment elle a été isolée de la famille et emmenée. Elle a ensuite été emmenée au centre de Salem, pour interrogatoire pendant toute la nuit, puis au centre d’al-Jalameh où les interrogatoires ont duré 49 jours, sans arrêt, en passant d’une cellule à l’autre, et soumise à des tortures physiques et psychologiques et aux menaces les plus variées, ainsi qu’aux insultes dégradantes. Elle a été entièrement isolée, pendant toute la durée des interrogatoires. Le 14 juin 2004, elle a été condamnée à 5 ans ferme pour appartenance au Jihad islamique et l’intention de mener une opération martyre. « Dans la prison de Telmond, où j’ai été emmenée, sont détenues 110 femmes, qui vivent dans des conditions terribles, en hiver surtout. Nous avons été privées de vêtements chauds et la direction de la prison nous a interdit d’acheter des appareils de chauffage, sous prétexte que l’électricité de la prison ne supporte la surcharge. Dans la section 11, l’eau s’accumule dans les cellules, car il n’y a aucune évacuation. » C’est dans la section 11 que Rania a passé les derniers mois de sa détention, avec 41 prisonnières, réparties sur 18 cellules minuscules. « J’étais détenue avec 6 femmes dans une cellule, nous avons beaucoup souffert, les fenêtres sont fermées par des plaques de fer, nous ne voyons jamais le soleil et il n’y a pas d’aération. Nous respirons l’odeur de la mort et de la maladie. Les geôliers nous provoquent sans cesse, ils investissent les cellules à n’importe quel moment de la journée et de la nuit, ils fouillent les cellules avec rage, comme s’ils voulaient se venger sur nous. Les amendes et les punitions collectives sont fréquentes, nous sommes interdits des visites familiales et des heures de promenade. Plusieurs prisonnières sont malades, comme Latifa Abu Draa, condamnée à 25 ans de prison, du camp de Balata, et Amal Jumaa, du camp Askar, condamnée à 11 ans de prison, Wurud Qâsim de Tira, non condamnée, et Du’â’ Jayyusi, de Tulkarm, condamnée à trois perpétuités. « Malgré toutes nos souffrances, nous, les prisonnières du Jihad islamique, sommes déterminées à poursuivre la lutte et nous résistons, car nous savons que notre bataille avec l’occupation est longue, et que la détention fait partie de ce chemin de la lutte que nous avons choisi et qui doit se poursuivre. Il est important de retrouver l’unité de notre peuple pour poursuivre la lutte, et mener une campagne, dans l’unité, pour la libération de tous les prisonniers et prisonnières ». Le Shabak israélien accuse le prisonnier libanais Nassim Nimr de contacter « l’ennemi » Une nouvelle provocation de l’occupant sioniste pour ne pas libérer le prisonnier libanais Nassim Nimr, qui devrait être libéré prochainement, en avril 2008. Le tribunal qui devait étudier la demande de Nassim Nimr a refusé de siéger, faisant pression sur le prisonnier pour l’empêcher de revenir au Liban, après sa libération. En effet, Nassim Nimr, né de mère juive, a acquis la nationalité israélienne en 1992. Mais après son arrestation pour « connivence avec l’ennemi », il a rejeté sa nationalité israélienne et se considère comme un prisonnier libanais. Dans une interview accordée au quotidien al-Hayât, Nassim Nimr souhaite revenir dans son village, Bazuriyeh, auprès de sa famille. C’est ce qu’il a affirmé à la Croix Rouge Internationale qui lui a fait signer sa demande et c’est ce qui a provoqué la colère des autorités sionistes. L’occupant arrête un responsable politique du Jihad islamique Accroissement des arrestations Selon M. Ferwana, responsable au Ministère palestinien aux affaires des prisonniers, le nombre de Palestiniens arrêtés est 34,2% plus élevé en 2007 qu’en 2006, et 118% plus élevé qu’en 2005. En 2008, 585 Palestiniens ont été arrêtés au mois de janvier et 710 au mois de février. Au cours de l’opération militaire israélienne contre la bande de Gaza, au mois de février dernier, 200 Palestiniens, dont des vieillards et des jeunes, ont été arrêtés dans la bande de Gaza, et notamment au nord, Deux prisonniers du Hamas transférés Le haut conseil du mouvement des prisonniers de Hamas a dénoncé le transfert des deux prisonniers, Ruhi Mushtahi et Yahya Sinwar, de la prison de Haddarim vers la prison de Nafha, dans le Naqab, en tant que mesure punitive contre le Hamas, au moment même où l’armée de l’occupation mène ses massacres contre la population palestinienne dans la bande de Gaza. Les anciens prisonniers réclament leur libération par l’échange Tous les prisonniers palestiniens et arabes détenus par l’occupant avant les accords d’Oslo considèrent que la seule possibilité d’être libérés ne peut se concrétiser que par l’échange de prisonniers, entre l’Etat sioniste et des partis de la résistance. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le centre d’études al-asra auprès des familles de ces prisonniers. Tous ressentent l’amertume envers les dirigeants politiques palestiniens qui ne posent pas leur statut d’anciens prisonniers en priorité dans les négociations. Des prisonniers brutalisés pour servir d’exemples L’association Nafha pour le soutien aux prisonniers a rapporté plusieurs faits de brutalité envers les prisonniers. Au centre Petah Tikva, Muhammad Abdel Ghani Qanazi’ a été sauvagement frappé, pendant trois heures, après avoir été enlevé de sa cellule par les geôliers pour avoir appelé à la prière. Une semaine auparavant, le prisonnier Hussayn Abu Layl a été contraint de manger un morceau de savon parce qu’il avait demandé à un policier de lui allumer une cigarette. L’association Nadî al-asîr rapporte que le prisonnier Najih Abu Shahine a été sauvagement frappé lors de son transfert au tribunal. Et comme il a osé le dire au juge qui présidait le tribunal, il a été frappé encore plus durement lors de son retour. 17 avril : préparons activement la mobilisation Le 17 avril, c’est la journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Préparons activement cette journée, en diffusant des témoignages, en informant massivement sur les conditions de détention, en exigeant leur libération immédiate et inconditionnelle. Le 17 avril, mobilisons-nous autour des anciens prisonniers, palestiniens et arabes, détenus dans les prisons de l’occupation. Réclamons la libération des prisonniers malades et des enfants. |
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