Mouammar Kadhafi: une si longue traque.
Mouammar Kadhafi, assassiné le 20 octobre 2011
Dans la longue liste des tentatives d’assassinat de Mouammar
Kadhafi depuis septembre 1969, figure celle du 27 juin 1980. Ce jour-là,
à 20h 59 aux larges de l’ìle d’Ustica en Italie, un avion de la
compagnie Itavia s’écrase en mer avec 81 personnes à bord.
Officiellement, il s’agit d’un accident. Mais la réalité est ailleurs:
il s’agit pour les Services Secrets français d’assassiner Mouammar
Kadhafi qui devait voyager à Varsovie à la même heure en empruntant le
même itinéraire. A la dernière minute le Guide Libyen avait changé
d’avis. Le SDECE devenu la DGSE, les services secrets français avaient
déjà, avec les instructions du président Giscard D’Estaing, tenté à
plusieurs reprises de liquider Kadhafi. Après ce raté d’Ustica, non
seulement les 14 personnes appelées à témoigner devant le juge en Italie
sont mortes l’une après l’autre dans des conditions mystérieuses, mais
aussi les agents du SAS (services secrets britanniques) et surtout ceux
d’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer)
lié au SDECE chargés de récupérer l’épave de l’avion avaient fait leur
boulot à moitié.
Les agents d’IFREMER sortirent quelques morceaux de l’avion en
laissant au fond de la mer la partie touchée par le missile. Le chef des
Service secrets militaire italien Pascuale Notarnicola dira que “la
vérité a été laissée au fond de la mer”. Giscard d’Estaing limogera
Alexandre de Marenches, le chef du SDECE suite à une nouvelle tentative
d’assassinat en août 1980 à travers le soulèvement de la garnison de
Tobrouk avec comme stratégie de marcher sur Tripoli en passant par
Benghazi avec le soutien de quelques tribus bédouines. Giscard d’Estaing
dira plus tard dans ses Mémoires que l’un des 4 secrets transmis en
1981 à Mitterrand concernait Mouammar Kadhafi, qui sera finalement
supprimé par Sarkozy, Obama, Cameron, Berlusconi et Al Thani (émir du
Qatar) réunis au sein de l’OTAN avec le commandant Canadien, Charles
Bouchard qui a depuis Naples, dirigé les bombardements sur la Libye.
La Chine et la Russie avaient quant à elles donné un feu vert-clair
à cette coalition d’assassins en laissant passer la fameuse résolution
1973 prescrivant “la protection des populations civiles”. Une notion
promue par Gareth Evans, ancien président de International Crisis Group
basée à Bruxelles et à Washington, une prétendue ONG bien connue en
Afrique où elle se présente comme oeuvrant pour “la prévention et la
résolution des conflits armés.”
Comme les hyènes ne renoncent que lorsqu’elles atteignent leur cible, les mots qui suivent doivent être les nôtres aujourd’hui: ”Je ne fais confiance à un colonialiste ou à un impérialiste que lorsqu’il est mort”, écrivait Kwame Nkrumah le 12 septembre 1960 à Patrice Lumumba menacé de toute part.
Komla KPOGLI
Publié par: http://lajuda.blogspot.fr/
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