Pour la mémoire: Ce vieux communiqué datant d'il y a 20 ans !!!
Communiqué:
IMMIGRES TUNISIENS EN FRANCE :
NOUS AVONS LE DROIT ET LE DEVOIR DE SAVOIR CE QU'EST DEVENU NOTRE PAYS
Paris le 25 juillet 1992
LA TUNISIE Aujourd’hui :
Ahmed Manai
Selon Amnesty International (Mars 1992) :
Plus de 8000 prisonniers politiques, plus de 7 morts sous la torture, un assassinat politique à l’Université.
La torture: devenue une pratique automatique et systématique, les
ratissages et les perquisitions nocturnes une tradition, les
interpellations et les enlèvements dans la rue et les Universités: le
lot commun de nombreux citoyens.
Les procès se multiplient devant
les tribunaux civils et militaires et les sentences lourdes et
inéquitables pleuvent sur les patriotes.
En même temps et pour instituer la délation générale, des comités de quartiers s'installent pour espionner les gens.
D’après les gens qui en reviennent et les observateurs économiques:
Des conditions de vie de plus en plus difficiles, une augmentation
vertigineuse du coût de la vie malgré les bonnes campagnes agricoles.
Des grèves dans tous les secteurs économiques, malgré la connivence de
la direction de l'UGTT, la répression de tous les mouvements syndicaux
et la création de structures para syndicales composées de mercenaires.
Des balances commerciale et de paiement largement déficitaires, malgré
de nombreux et importants crédits et aides étrangères.
L'endettement du pays s'accentue chaque jour, en même temps que la dépendance.
LA TUNISIE Aujourd’hui :
Selon les observateurs politiques :
Une vie politique pourrie par les manipulations du parti au pouvoir, la
récupération des partis reconnus et la répression de l'ensemble des
forces patriotiques porteuses de projets de renouveau.
Une vie
associative réduite à une simple caricature avec la longue persécution
et bientôt la dissolution de la prestigieuse Ligue Tunisienne des Droits
de l'Homme.
Naissance d'une entreprise criminelle de
destruction de la société, propageant la corruption, le népotisme, les
passe-droits et l'usage des stupéfiants, soutenue par des structures
officielles et patronnée par des proches du général Ben Ali et notamment
son frère Habib- Moncef Ben Ali, - faisant actuellement l'objet d'un
mandat d'arrêt international lancé par la justice française -, K.
Ltaïef, Slim Chiboub et d’autres.
Censure de la presse libre et
des journalistes indépendants, et encouragement de la presse à
sensation, messagère de l'acculturation, de la désinformation et de la
diffamation.
L'émigration tunisienne aujourd'hui :
Elle est
aujourd'hui l'objet de vaines tentatives de récupération et
d'embrigadement par les nombreux anciens généraux de l'armée, et
officiers de la police recyclés dans la diplomatie, ainsi que par les
instituteurs, chargés d'espionner les familles contre le salaire indu de
16 000 FF mensuellement.
Les parents d'élèves sont infantilisés
quand on leur fait chanter des hymnes à la gloire du général Ben Ali. Le
régime tunisien n'hésite devant rien pour corrompre et récupérer
l'émigration : de la Nouba qui a coûté 6 millions de Francs (1,2
milliards de nos millimes), aux 5 000 billets d'avion charter offerts
aux émigrés, aux 6 millions de francs de budget annuel de l’antenne
parisienne de l'Agence de la Dés- Information Extérieure ( ATCE), à une
représentation à l'Unesco dévoyée de ses objectifs, avec 7,9 millions de
F en six mois pour vendre l'image du Général.
Nous, citoyens
tunisiens émigrés: II est de notre devoir de connaître la réalité de
notre pays. Il est de notre devoir d'assumer nos responsabilités envers
notre pays et nos enfants.
Signataires :
Ahmed Manai :
Coordination pour la Défense des Libertés en Tunisie (CDLT) – Monder
Sfar :Conseil de la Communauté Tunisienne en France (CCTF) - Ali Saïdi :
Comité de Lutte Contre la Répression, la Torture et pour les Libertés
Publiques en Tunisie (CLRTLP) – Younes Othman : Tunisie : Démocratie
Maintenant – Abdessalem Bouchadekh :Droits et Libertés pour les
Maghrébins et au Maghreb – Anis Benjedidia :Comité de Soutien aux
Victimes de la Répression en Tunisie – Karim Azzouz : Union Générale
Tunisienne des Etudiants en France(UGTEF).
Archives de l’Institut tunisien des relations internationales (ITRI)
No comments:
Post a Comment