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Monday, January 21, 2008


Gaza - 20-01-2008

Gaza – Crime israélien contre le monde
Par Mary Sparrowdancer > www.sparrowdancer.com
Mary Sparrowdancer est un journaliste indépendant et l'auteur d'un livre à succès sur le retour du Messie : "The Love Song". Cet article est la première partie d'un rapport qui dénonce les horreurs endurées papr les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie.

Les seigneurs de guerre de la politique actuelle mondiale nous traitent de haut et nous démontrent ouvertement qu'ils se moquent de nos opinions, de nos choix, de nos votes ou de nos protestations. Ils parlent avec conviction, au travers de leurs machines de propagande médiatique, des " libertés", alors qu'en fait, la liberté est leur ennemi et ils travaillent dur pour essayer, en vain, de la briser. Ils ne réalisent pas que la liberté nous appartient, qu'elle n'est pas leur bien qu'ils peuvent détruire.






















Ils parlent de légitimité en même temps qu'ils fanfaronnent en parfait mépris de toutes les lois de la civilité. Ils parlent des terroristes et les montrent du doigt ailleurs, alors qu'ils sont les véritables terroristes qui ont assassiné et déplacé des millions de civils depuis 2001. Ils parlent de leur traitement humain des prisonniers, alors qu'en fait, ils sont consumés et attirés par la violence et la torture à un point qui ferait honte à l'Ancienne Rome. Nulle part les prisonniers sont traités de façon plus honteuse que dans la Bande de Gaza, et ce traitement est créé et rendu possible par les dollars US.

La Bande de Gaza est bordée au sud par les sables et la mystique éternelle de l'Egypte, à l'ouest par la belle Mer Méditerranée, ses plages attrayantes sont un endroit où les rêves de stations balnéaires paisibles ont fleuri, à l'époque, et à l'est, elle est bordée par ce qui était autrefois la Palestine. En 1948, Israël a proclamé son Etat à l'intérieur de la Palestine et a commencé à forcer systématiquement les Palestiniens à quitter leurs terres ancestrales pour construire des colonies exclusivement juives.

Depuis presque deux ans, les forces militaires israéliennes ont complètement encerclé Gaza. Israël a construit des murs hauts, affreux, autour des frontières de Gaza, y compris à la frontière entre Gaza et l'Egypte. Les forces militaires israéliennes patrouillent et attaquent les civils de Gaza par les airs avec des hélicoptères F16 US et des drones. Les blindés et les bulldozers israélo-US attaquent par le sol, donnant l'assaut aux villages de Gaza et aux camps de réfugiés, détruisant les maisons et tuant davantage de victimes palestiniennes. Les navires israéliens stationnent dans les eaux autrefois paisibles au large de Gaza, prêts à bombarder les bateaux de pêche et à massacrer les familles qui pique-niquent tranquillement sur la plage. Avec des frontières bouclées et aucun échappatoire par la terre, la mer ou les airs, près d'1,5 million de Palestiniens sont piégés dans la Bande de Gaza, faisant de celle-ci la plus grande et la plus inhumaine des prisons sur terre.

En septembre 2007, après avoir fermé toutes les frontières, Israël a déclaré la population civile emprisonnée dans la Bande "entité hostile", et a justifié ainsi son plan de blocus des livraisons de toutes fournitures, dont l'eau, la nourriture, le savon, le papier, le textile, le fuel et l'électricité. En ce moment, les civils bloqués à l'intérieur des frontières fermées de Gaza, dont la plupart sont des réfugiés, attendent leur sort, livrés à la force militaire israélienne. Une force militaire créée par les Etats-Unis, et dont les civils ne peuvent se protéger, ni maintenant, ni jamais.

Parlant avec les reporters photo Mohammed al-Zaanoun et Mohammed Omer par mail hier, j'ai demandé si les gens de Gaza avaient accès à l'eau potable. Les deux m'ont répondu : "Non".

"Chère Mary", m'a écrit Mohammed al-Zaanoun, "Gaza a maintenant d'énormes problèmes, l'électricité a été coupée et ils [Israël] n'autorisent pas l'entrée de la nourriture et de l'eau, beaucoup de jeunes ont des infections et meurent à cause de la fermeture des points de passage".

En ce moment, donc, les 1,5 million de personnes piégées à Gaza ont peu ou pas accès à l'eau potable. Les pièces et matériaux de réparation des pompes à eau et des maisons qui ont été bombardées, mitraillées et passées au bulldozer par les forces israéliennes sont interdits de passage aux frontières bouclées. Il n'y a plus d'électricité. Le marché libre au-delà des frontières est bloqué. Le transfert des fonds d'aide d'urgence entrant à Gaza est refusé.

Il n'a plus de ciment, laissant les Gazans dans l'impossibilité d'enterrer correctement ceux qui ont déjà été assassiné par les forces israéliennes. Il n'y a plus de savon. Il n'y a plus de services postaux. Il n'y a plus d'eau en bouteille. Il n'y a plus de médicaments. Les malades se voient refuser l'accès aux soins médicaux au-delà des frontières bloquées, comme le souligne Mohammed. Au cours des trois derniers mois, 70 personnes désespérément malades et innocentes, qui attendaient d'Israël la permission de traverser la frontière pour des soins médicaux, sont mortes. Dans la seule année 2007, les forces israéliennes ont tué sur le coup 290 personnes à Gaza, dont des enfants (ce chiffre ne comprend pas les assassinats en Cisjordanie, ni les morts des suites des blessures). Maintenant, Israël est en train d'affamer les 1,5 million qui restent à Gaza, en même temps qu'il leur refuse l'accès à l'eau potable (Btselem, statistiques 2007)

On peut se demander ce qu'ont bien pu faire les habitants de Gaza pour provoquer une telle démonstration barbare de haine, de rage raciale et de torture collective de la part des forces militaires israéliennes.

Alors que la raison invoquée est que quelques palestiniens à Gaza ont tiré des roquettes Qassam artisanales et rudimentaires vers des colonies israéliennes (en passant sous silence le fait que ces colonies ont été construites sur des terres volées aux Palestiniens), nous savons maintenant que la plupart de ce qui est mis en avant aux informations des grands médias US est loin de la vérité. Une recherche plus minutieuse révèle que le Ministre israélien de la Défense, Yaakov Toran, a dit : "Nous devons nous souvenir que les Qassams sont une menace plus psychologique que physique. D'un point de vue statistique, elles causent peu de pertes…"

Les Qassam, qui ont été tirés sur les colonies israéliennes pour la première fois en 2002, sont extrêmement inefficaces, des roquettes artisanales à courte portée, et lorsqu'elles sont tirées depuis Gaza, elles sont généralement tirées en direction de la colonie israélienne de Sdérot. Sdérot est situé sur les cendres du village palestinien de Nadj. Selon le Docteur Walid Khalidi, les habitants palestiniens de Nadj ont été chassés lors du nettoyage ethnique du village par les colons israéliens en 1948, l'année où Israël a annoncé la création de son Etat. Dans le livre du Dr. Khalidi : "Tout ce qui reste : les villages palestiniens occupés et vidés de leur population par Israël en 1948", Nadj fait partie de la liste des 418 villages ethniquement nettoyés. Plus aucune trace ne demeure de cette communauté paysanne paisible, mais dans les cendres de ce village et des 417 autres racialement nettoyés, on entrevoit la véritable raison derrière le massacre perpétré par les Israéliens, sa rage forcenée et sa violence raciale contre les réfugiés palestiniens.

Selon les lois internationales relatives au Droit au Retour des réfugiés dans leurs maisons, les réfugiés palestiniens doivent être autorisés à revenir sur leur terre ancestrale ou être indemnisés pour ce qu'Israël leur a volé. La vérité toute simple est qu'Israël, avec ses frontières en perpétuelle mutation, ne peut pas continuer à exister si cette loi est appliquée. Israël ne peut pas rendre tout ce qu'il a pris aux réfugiés palestiniens parce chaque colonie israélienne qui tache ce qui était la Terre Sainte, est construite sur la terre volée aux Palestiniens. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la seule loi de "Droit au Retour" que reconnaît Israël est le droit de tous les juifs de la terre à "revenir" sur une terre où ni eux ni le moindre de leurs ancêtres n'ont jamais mis le pied, et à l'appeler "chez moi".

On en vient donc à poser une question critique. Pour protéger "l'Etat" d'Israël dispersé ainsi que toutes ses colonies illégales, et plutôt que de se soumettre aux lois internationales du Droit au Retour, les forces israéliennes essaieraient-elles plutôt de détruire le plus de réfugiés palestiniens possible ? L'une des plus importantes concentrations de ces réfugiés palestiniens est maintenant en captivité, affamée, privée d'eau, bombardée quotidiennement et assassinée lentement par le manque et la rétention des produits de base à Gaza.

Bush a récemment visité Israël, où Olmert l'a "remercié" pour sa promesse d'une aide de 30 milliards de dollars.

Pour ceux d'entre nous qui s'opposent de plus en plus aux activités de l'Etat d'Israël (ainsi qu'aux activités de la machine de guerre US à l'étranger), ce "paquet cadeau" équivaut à obliger tous les Américains à aider et à encourager ce qui apparaît maintenant être un véritable Etat terroriste. Forcer les Américains à soutenir l'armée sioniste israélienne et ces activités terroristes illégales est une abomination. Les Américains ne devraient pas avoir à assister, impuissants, au spectacle des politiciens sionistes de leur gouvernement envoyant de l'argent US à l'Etat brutal et raciste chouchouté par tous les sionistes. C'est particulièrement insigne parce que de nombreux hommes politiques US ont la double nationalité US et israélienne et bénéficient de fréquents voyages et vacances dispendieuses en "Israël", la terre prise par la force aux Palestiniens. Personne ne peut soutenir l'Etat d'Israël et en même temps revendiquer d'avoir fait le serment de soutenir et de défendre la Constitution des Etats Unis.

Noël a été sinistre à Gaza. Pas de vêtements d'hiver ni de jouets, et si peu d'argent pour faire quelques achats. Pas de sucreries pour les enfants. Pas beaucoup de nourriture. Très peu de médicaments. Pas d'eau potable. Mais il reste quelque chose en abondance, quelque chose qu'on n'a jamais pris aux Palestiniens. Quelque chose qu'on peut voir en eux si on prend le temps de regarder. Quelque chose qui continue de m'impressionner profondément et me remplit d'un respect grandissant.

Les Palestiniens ont demandé au monde, patiemment, de les aider à mettre fin à l'occupation israélienne de leurs maisons et de leur terre depuis 60 ans maintenant. En dépit du peu d'aide qu'ils ont reçu et bien qu'ils restent réfugiés sans droits humains sur leur propre terre, il y a en eux quelque chose de particulier. Même 60 ans après, leur esprit n'a pas été brisé. Ils sont restés stables, patients, avec un sens de l'humour et un sourire toujours prêts à jaillir, et ils n'ont pas honte de pleurer quand leur cœur est brisé. Ils n'ont jamais renoncé et ils sont déterminés à vivre encore en paix sur leurs terres ancestrales ; mais il y a encore autre chose, c'est leur élégance. Empêchés de vendre leurs magnifiques fleurs à l'étranger par les fermetures inhumaines des frontières par les USA et Israël, frappés par la pauvreté, sans emploi malgré eux et n'ayant maintenant pratiquement plus rien, ils se sont offerts les uns aux autres ces fleurs invendues pour Noël.

Noël à Gaza a aussi été morne pour mon ami Mohammed al-Zaanoun, même si jusqu'à ce jour je ne l'ai jamais entendu se plaindre de sa propre situation, même lorsque je lui ai posé des questions. Avec l'élégance typique de beaucoup de Palestiniens, il n'attire pas l'attention sur lui-même, ni sur sa propre souffrance. A de rares et brèves exceptions, je ne l'ai jamais entendu parler qu'au nom des autres dont il avait été témoin des souffrances et qu'il avait photographiés.

Je connais cependant ses souffrances personnelles. Alors qu'il photographiait et documentait l'attaque militaire israélienne de juillet 2006 sur les civils de Gaza, il a d'abord été touché par les tirs israéliens au visage et à la main, mais il a continué à prendre des photos. Il a ensuite été visé et touché au ventre par un missile israélien.

Lors de l'impact, la charge s'est fragmentée en plus de 100 éclats à l'intérieur de son corps. Mohammed est tombé par terre, et alors que les sauveteurs se précipitaient pour l'aider, il leur a demandé de faire attention à son appareil de photo.

"Il y a dans l'appareil des photos qui témoignent de la vérité", a-t-il dit. "Elles aideront à réveiller le monde", a dit Mohammed.

Elles ont aidé à me réveiller.
Source : Rense
Traduction : MR pour ISM

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