Revue
de presse : Il Fatto Quotidiano.fr (9/13/13)*
Alors que le monde entier vénère l’héritage de Nelson
Mandela comme premier président noir de l’Afrique du Sud et comme icône
antiapartheid, il convient de rappeler qu’il fut toujours extrêmement sceptique
vis-à-vis de la puissance américaine, de l’invasion de l’Irak, et qu’il était
surtout l’un des soutiens essentiels de l’Organisation pour la Libération de la Palestine.
Vous allez prendre connaissance de sept citations du
leader sud-africain qui ont très peu de chances d’être rendues publiques, alors
que tous rendent hommage à sa vie et commémorent son décès dans les médias
mainstream.
Avant l’invasion de l’Irak, Mandela critiqua durement
les actions des États-Unis, à l’occasion d’un discours prononcé au Forum
international des femmes à Johannesburg, où il déclara que la principale
motivation de l’ex-président George W. Bush n’était autre que le pétrole,
ajoutant que Bush était en train de « torpiller
» les Nations
unies.
« S’il y a un
pays qui a commis des atrocités indicibles dans le monde, ce sont bien les
États-Unis d’Amérique. Ils n’ont rien à faire des êtres humains, » s’insurgea Mandela.
Le président sud-africain ne s’est pas privé de faire
des déclarations féroces à l’encontre des États-Unis, et a plusieurs fois mis
en garde contre leur intention d’envahir l’Irak. Au moment où les USA
préparaient leur invasion massive en 2002, Mandela déclara à Newsweek :
« Si l’on
étudie ces choses, on arrive à la conclusion que le comportement des États-Unis
d’Amérique est une menace pour la paix dans le monde. »
Mandela était un soutien de longue date de l’Organisation pour la Libération de la Palestine, et a prononcé en 1999 un discours
devant un parterre de journalistes, dans lequel il acceptait de servir de
médiateur politique entre Israël et ses voisins.
« Israël
devrait se retirer de toutes les zones qu’il a conquises aux dépens des Arabes
en 1967, et en particulier, Israël devrait de retirer complètement du plateau
du Golan, du Sud Liban et de la Cisjordanie, » a-t-il affirmé, comme l’a
rapporté Suzanne Belling de l’agence Jewish Telegraph.
Mandela a rencontré Fidel Castro en 1991, et a
prononcé avec lui un discours intitulé « Comme nous sommes allés loin, nous
autres, esclaves ». Le pays
était en train de commémorer le 38e anniversaire de la prise de Moncada, et
Mandela rendit hommage à la « place toute spéciale » de Cuba dans le coeur des
Africains, sa révolution, et tout le chemin parcouru par ce lointain pays.
« Depuis les
premiers jours, la Révolution cubaine a également été une source d’inspiration
pour toutes les personnes éprises de liberté. Nous admirons les sacrifices du
peuple cubain pour maintenir sa propre indépendance et sa souveraineté face à
la sinistre campagne impérialiste orchestrée dans le but de détruire les
avancées impressionnantes réalisées au cours de la révolution cubaine… Vive la
Révolution cubaine. Longue vie au camarade Fidel Castro. »
Mandela demanda officiellement à mettre fin aux dures
sanctions imposées par l’ONU à la Libye en 1997, et promit de soutenir le
leader libyen Mouammar Kadhafi, qui était lui-même un soutien de longue date de
Mandela.
« Il est de
notre devoir d’aider fraternellement ce dirigeant… surtout en ce qui concerne
les sanctions, qui ne le frappent pas lui, mais plutôt la masse des gens
anonymes… nos frères et soeurs africains, » déclara Mandela.
À l’occasion de la Journée internationale de
solidarité avec le Peuple palestinien, le 4 décembre 1997, Mandela rassembla un
groupe « en qualité
de Sud-Africains, de Palestiniens qui sont nos hôtes, et d’humanistes, pour
exprimer notre solidarité avec le peuple de Palestine. » Lors de ce discours, il lança un
appel pour que les flammes métaphoriques de la solidarité, de la justice et de
la liberté soient toutes allumées.
« L’ONU a
adopté une position forte contre l’apartheid, et avec les années, un consensus
international s’est constitué et a contribué à mettre fin à ce système
injuste. Mais nous savons bien que notre liberté est incomplète sans la
liberté des Palestiniens. »
*Publication
en langue française :
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