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Sunday, December 15, 2013

Rencontre au sommet entre djihadistes à Benghazi

Rencontre au sommet entre djihadistes à Benghazi

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Profitant du vide sécuritaire après la chute de Mouammar Kadhafi, Ansar Al-Charia fait la loi en particulier dans l'est de la Libye, où il contrôle des quartiers de Benghazi, Syrte et Derna, selon des sources locales

Des groupes djihadistes libyen, marocain, égyptien et tunisien ont rencontré des représentants algériens d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et du Front Al-Nosra syrien, en septembre à Benghazi, affirme dimanche le journal allemand Welt am Sonntag.

La conférence aurait duré trois jours et se serait tenue dans l'une des places fortes de l'organisation salafiste libyenne Ansar Asharia, précise Welt am Sonntag, sans citer de sources.
Parmi les principaux intervenants figurait Abou Iyadh, le responsable de l'organisation tunisienne Ansar Al-Charia – indépendante de la structure libyenne, même si elles portent le même nom –, recherché notamment pour l'attaque contre l'ambassade américaine à Tunis en septembre 2012, écrit encore le quotidien dominical.
DEMANDE DE LA BRANCHE TUNISIENNE D'ANSAR AL-CHARIA
« Au cours de cette rencontre, il aurait été question d'une nouvelle stratégie régionale, notamment de la lutte contre le gouvernement tunisien et du récent afflux de combattants djihadistes étrangers en Syrie », complète-t-il. Welt am Sonntag raconte qu'Abou Iyadh était venu demander de l'aide aux autres groupes salafistes, dans l'hypothèse où le conflit avec le gouvernement tunisien dégénérerait. Abou « Iyadh aurait demandé lors de la réunion à ne plus envoyer de Tunisiens en Syrie, car il avait un besoin urgent de combattants auprès de lui », écrit le journal. Cette demande du dirigeant du groupe tunisien aurait été mal accueillie par les représentants du Front Al-Nosra, pour qui « l'afflux de combattants étrangers qui sont envoyés en Syrie par milliers en provenance de la Libye depuis plus d'un an » est capital, poursuit l'article.
Un compromis aurait toutefois été trouvé : les djihadistes tunisiens auraient été autorisés à rentrer combattre chez eux, mais en échange le Front Al-Nosra aurait obtenu des garanties sur le fait que tous les autres combattants qui iront en Syrie seront placés sous son commandement et non sous celui de l'Etat islamique en Irak et au levant, un autre groupe lié à Al-Qaida, qui concurrence le Front Al-Nosra.
VIDE SÉCURITAIRE
Profitant du vide sécuritaire après la chute de Mouammar Kadhafi, Ansar Al-Charia fait la loi, en particulier dans l'est de la Libye, où il contrôle des quartiers de Benghazi, Syrte et Derna, selon des sources locales. Les attaques dans l'Est libyen, comme celle du 11 septembre 2012 contre le consulat américain à Benghazi, qui a coûté la vie à l'ambassadeur Chris Stevens et à trois autres Américains, sont souvent attribuées à des groupes islamistes, dont Ansar Asharia, par des experts libyens et étrangers.
Les autorités n'osent pas toutefois accuser directement ces groupes lourdement armés, par crainte de représailles, selon ces experts. Récemment, Ansar Al-Charia a indiqué dans un communiqué qu'il ne reconnaissait pas les institutions de l'Etat ni ses services de sécurité, les qualifiant d'apostat et de «Taghout» (forces maléfiques au service de la tyrannie).




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