Architecte en Algérie, SDF à Montréal…
Macabre actualité. Un brillant architecte algérien, Radil Hebrich, originaire d’Annaba finit sa vie en SDF à Montréal et meurt à 59 ans écrasé par une rame de métro en janvier dernier.Un autre jeune homme âgé de 32 ans, Massinissa Kaddour, originaire d’Akbou (Bejaia), tombe sous les balles de convoyeurs de fonds de la compagnie Garda à Longueuil (Rive Sud de Montréal).
Ce deux informations sont passées presque inaperçues. La mort de Radil Hebrich n’a été connue qu’hier. C’est Le Journal de Montréal qui en a rapporté les faits. Comment aurait-il pu en être autrement au moment où il y a un black-out systématique sur les morts dans le métro montéalais à cause des possiblers suicides (les médias ont adopté cette attitude vis-à-vis de ce problème pour ne pas le favoriser).
Les usagers des rames de la STM (Société des Transports de Montréal) sont habitués aux interruptions de services en raison des interventions des services d’urgence (la façon pudique d’annoncer la mort tragique -suicide- d’une personne dans le métro).
L’histoire de Radil Hebrich résume à elle seule, le côté sombre d’une immigration qui a mal tourné. Une histoire d’horreur loin des success stories auxquelles nous avait habitués la télévision algérienne avec sa célèbre émission Sans Visa – son producteur est député de l’émigration maintenant.
Radil Hebrich était un architecte talenteux à Annaba. Chouchou de sa riche famille, il s’est marié jeune avec une fille d’émigrés Algériens en France qu’il avait connue à l’université. Au début des années 2000, à contre-coeur, il suit sa sa femme qui veut s’installer au Québec avec ses deux enfants. Il vend tout et liquide son affaire à Annaba.
Il n’a jamais pu exercer son métier d’architecte au Québec. Quelques années plus tard, lui et sa femme se séparent. S’en suit une lente descente aux enfers marquée par le dieu Bacchus. Il se retrouve à la rue. Sa vie de SDF, on dit itinérant ici, dure quelques années avant de remonter la pente. En janvier dernier, il meurt écrasé par une rame de métro dans une station à l’Est de l’île de Montréal – Longelier.
Massinissa Kaddour
La mort tragique de Massinissa Kaddour est passée, elle aussi, presque inapreçue. Tout le monde avait entendu parler d’un homme de 32 ans tué par des convoyeurs de fonds de la compagnie Garda la nuit du vendredi à samedi dernier.
Personne dans la communauté n’avait pensé que la victime était un Algérien, Massinissa Kaddour, originaire d’Akbou (Bejaia) .
Sa mort reste à élucider. Car la police et les médias n’ont rapporté que la version des agents de sécurité de Garda. Massinissa Kaddour n’était pas armé et n’avait aucun antécédent judiciaire.
Il semblerait qu’il était dans un Café, Tim Hortons, et était sorti fumer une cigarette. Le café est situé à côté d’une succursale de banque. Une altercation avec les agents convoyeurs aurait mené au drame.
Ayant moi-même croisé des employés de Garda dans l’exercice de leur fonction, le moins que je puisse dire est qu’ils sont très nerveux. Mieux vaut s’éloigner d’eux et de leur camion quand ils viennent récupérer l’argent des banques et des guichers automatiques.
On ne s’explique toujours pas la mort de Massinissa issu d’une famille aisée qui habite Longueuil. Espérons que celle-ci trouvera un bon avocat qui la défendra devant une grosse compagnie comme Garda.
Massinissa n’a pa eu de chance même dans la mort. L’avion d’Air Algérie qui devait le ramener au pays pour y être enterré a subi un problème technique et le vol a été reporté de 24 heures.
Lire l’article du Journal de Montréal sur Radil Herbiche…
Lire l’article de La Presse sur la mort de Massinissa Kaddour (il n’y a que la vesion des agents qui l’ont tué)….
Par Samir Ben Contactez moi
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