Monastir - Plus de 50 partis politiques tunisiens se sont réunis samedi
à Monastir au centre-est de la Tunisie pour resserrer les rangs de l'opposition
et contrer la troïka conduite par le parti islamiste Ennahda.
Organisé par « l'Association nationale de la pensée bourguibienne », ce rassemblement qui accueille également quelque 525
associations tunisiennes a été marqué par la participation de l'ancien
Premier ministre Béji Caïd Essebsi qui avait dirigé durant dix mois le
deuxième gouvernement intérimaire après la chute de Ben Ali le 14 janvier
2011.
Dans un discours devant plusieurs milliers de personnes, M. Essebsi a
préconisé un référendum pour « trancher en cas de
besoin la question de l'application de la charia comme principale source de
législation dans la future Constitution », pomme de discorde entre les
islamistes et les modernistes.
Nous avons convenu lors de la passation du
pouvoir que la rédaction de la Constitution et l'organisation des
prochaines élections devraient se limiter à un délai d'un an mais
malheureusement on constate que le gouvernement n'est pas pressé de tenir
ses promesses quatre mois après son accession au pouvoir.
« La légitimité seule ne suffit pas,
il faut faire preuve de compétence et de capacité pour gérer le pays », a estimé
de son côté le président historique du Parti démocrate progressiste (PDP),
Ahmed Néjib Chebbi.
Intitulée « A l'appel de la nation »,
cette rencontre est « une occasion pour réunir les partis politiques et les représentants de
la société civile qui soutiennent la pensée réformiste bourguibienne et qui
sont attachés aux valeurs de la modération et de la tolérance », a indiqué à l'AFP Kassem Makhlouf, porte-parole de
l'Association.
Premier président de la Tunisie affranchie du protectorat français
(1881-1956), Habib Bourguiba est décédé le 6 avril 2000 à 96 ans après
avoir été destitué pour sénilité en 1987 par Ben Ali, son premier ministre
à l'époque.
La scène politique tunisienne est marquée par un tiraillement entre les
partis politiques notamment entre la troïka au pouvoir, Ennahda et ses deux
alliés de gauche, le CPR (Congrès pour la République), Ettakatol et les
progressistes et laïcs.
Face à la montée des islamistes qui réclament l'application de la
charia comme source principale de législation dans le futur texte
fondamental du pays, l'opposition qui exige un État civil et moderniste,
tente d'unir ses rangs dans une large coalition.
Plusieurs formations politiques libérales et de gauche ont déjà annoncé
leur projet de fusion telles que le mouvement Ettajdid, le Parti du travail
tunisien et les Indépendants du pôle moderniste. D'autres, appartenant à la
mouvance progressiste et centriste, sont en cours de finalisation comme le
parti démocrate progressiste (PDP), Afek Tounes (les perspectives de la
Tunisie) et le parti républicain.
Regroupant 11 formations politiques, le Parti national tunisien a
appelé aussi à une coalition des partis « destouriens » qui se réclament de l'héritage de Bourguiba mais qui ont été
également des membres du parti dissous de Ben Ali, le Rassemblement
constitutionnel démocratique (RCD).
Disciple de l'ancien président Habib Bourguiba, Essebsi avait lancé fin
janvier, un message solennel à l'ensemble des forces évoquant une « régression » et pointant « l'apparition de
formes extrémistes violentes menaçant les libertés publiques et privées ». Rejetant
la violence il avait appelé à se rassembler autour d'une "alternative".
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Tunisie: plus de 50 partis réunis autour de « la pensée bourguibienne »
Samedi 24 Mars 2012 - Lu 490 fois
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Plus de 50 partis politiques tunisiens se sont réunis samedi à Monastir au centre-est de la Tunisie pour resserrer les rangs de l'opposition et contrer la troïka conduite par le parti islamiste Ennahda.
Organisé par « l'Association nationale de la pensée bourguibienne », ce rassemblement qui accueille également quelque 525 associations tunisiennes, sera marqué par la participation de l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi qui avait dirigé durant dix mois le deuxième gouvernement intérimaire après la chute de Ben Ali le 14 janvier 2011.
Intitulée «à l'appel de la nation », cette rencontre est « une occasion pour réunir les partis politiques et les représentants de la société civile qui soutiennent la pensée réformiste bourguibienne et qui sont attachés aux valeurs de la modération et de la tolérance », a indiqué à l'AFP Kassem Makhlouf, porte-parole de l'Association.
Selon lui, cette réunion dans la ville natale du père de l'indépendance Habib Bourguiba, « va permettre aux partis de l'opposition et aux représentants de la société civile d'échanger les idées et les opinions ».
Premier président de la Tunisie affranchie du protectorat français (1881-1956), Habib Bourguiba est décédé le 6 avril 2000 à 96 ans après avoir été destitué pour sénilité en 1987 par Ben Ali, son premier ministre à l'époque.
«Nous participons à ce meeting pour écouter et donner notre vision des choses », a indiqué de son côté Emna Minif, présidente du mouvement citoyen Kolna Tounes (nous sommes tous des Tunisiens).
Pour le journal Le Quotidien ce rassemblement « vise à dégager des propositions concertées sur les questions stratégiques en rapport avec l'avenir de la Tunisie dont la situation économique, l'indépendance de la justice et la liberté des médias et ce, afin de garantir la réussite de la transition démocratique ».
Cette réunion intervient à un moment marqué par un tiraillement entre les partis politiques notamment entre la troïka au pouvoir, Ennahda et ses deux alliés de gauche, le CPR (Congrès pour la République), Ettakatol et les progressistes et laïcs.
Face à la montée des islamistes qui réclament l'application de la charia comme source principale de législation dans le futur texte fondamental du pays, l'opposition qui exige un Etat civil et moderniste, tente d'unir ses rangs dans une large coalition.
Plusieurs formations politiques libérales et de gauche ont déjà annoncé leur projet de fusion telles que le mouvement Ettajdid, le Parti du travail tunisien et les Indépendants du pôle moderniste.
D'autres, appartenant à la mouvance progressiste et centriste sont en cours de finalisation comme le parti démocrate progressiste (PDP), Afek Tounes (les perspectives de la Tunisie) et le parti républicain.
Regroupant 11 formations politiques, le Parti national tunisien a appelé aussi à une coalition des partis «destouriens » qui se réclament de l'héritage de Bourguiba mais qui ont été également des membres du parti dissous de Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).
Disciple de l'ancien président Habib Bourguiba, Essebsi avait lancé fin janvier, un message solennel à l'ensemble des forces évoquant une «régression » et pointant «l'apparition des formes extrémistes violent menaçant les libertés publiques et privés ». Rejetant la violence il avait appelé à se rassembler autour d'une « alternative ».
Selon Ahmed Manai, politologue, « les élections de la Constituante, l'échec électoral et la disparition de nombreux petits partis ainsi que l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement majoritairement Ennahda ont poussé aux tentatives de regroupement politique auxquelles on assiste actuellement ».
http://www.lexpressiondz.com/linformation_en_continue/150680-tunisie:-plus-de-50-partis-r%C3%A9unis-autour-de-%C2%AB-la-pens%C3%A9e-bourguibienne-%C2%BB.html/
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