Israël traite les prisonniers
de guerre du Hezbollah
comme des détenus de droit commun
Wadîi Aouaoda : Haïfa
01/02/08
Le député arabe de la Knesset,Taleb Assanâa, a réclamé
des ministres de la défense et de la justice
israéliens de faire cesser les vexations des
prisonniers de guerre du Hezbollah, considérés et
traités comme des prisonniers de droit commun et de
faire respecter leurs droits, garantis par les lois et
les conventions internationales.
Le député a déclaré à Aljazeera.net, que « si les
autorités israéliennes ne donnaient pas suite à sa
requête, présentée le vendredi 1 février, il fera
saisir la justice. Et d’ajouter « le droit
international ne souffre ni ambiguïté, ni manœuvre à
ce propos et il oblige Israël à les traiter en leur
qualité de prisonniers de guerre ».
Taleb Assanâa, du Parti Démocratique Arabe, a
rencontré, à leur demande, ce vendredi, les 3
prisonniers du Hezbollah, Mohamed Serour, Maher
Kourani et Hassan Souleymen à la prison Machmouret, et
a pris connaissance des conditions de leur capture et
du traitement qu’ils subissaient. Il a ainsi appris
qu’ils étaient privés de leurs droits fondamentaux en
tant que prisonniers de guerre et qu’ils subissaient
des brimades, des vexations et des agressions
physiques chaque fois qu’ils étaient conduits de la
prison au tribunal.
Le député, qui est aussi avocat, a remarqué que les
prisonniers libanais étaient isolés des autres
prisonniers arabes, vivaient entre eux dans la même
chambre, sans aucun lien avec le monde extérieur à
l’exception des lettres qu’ils reçoivent des leurs une
fois par trimestre et qu’ils étaient privés de chaînes
télévisées d’information et de journaux.
Les 3 prisonniers, jugés par le tribunal central de
Natsyret Aliet pour appartenance au Hezbollah,
qu’Israël considère comme une organisation terroriste,
ont déclaré faire l’objet de mauvais traitements de la
part des gardiens. Ils expliquent cette attitude par
la profonde amertume des gardiens israéliens suite à
la victoire du Hezbollah dans la guerre israélienne
contre le Liban en 2006.
A propos de l’état de santé des prisonniers, le député
a déclaré « qu’ils se portaient bien et que leur moral
était très bon », ajoutant : « qu’ils étaient
confiants que le secrétaire général du Hezbollah,
Hassen Nasrallah, faisait ce qu’il fallait pour les
faire libérer et qu’ils n’attachaient aucun crédit au
rapport final Vinograd, estimant que la guerre s’est
terminée sur le terrain par la défaite d’Israël».
En réponse à une question sur les retombées de la
publication d’informations sur l’état des prisonniers
libanais, le député et avocat arabe a démenti que cela
puisse servir la guerre psychologique israélienne et
que la visite et le suivi des prisonniers sont
absolument nécessaires pour leur survie et la défense
de leurs droits. Et d’ajouter : « essayez d’imaginer
ce qui pourrait leur arriver au cas où ils sont
complètement coupés du monde extérieur et qu’ils ne
reçoivent pas de visites de la part de députés arabes
ou d’organismes tels que la Croix Rouge internationale
?
.
De leur côté les deux prisonniers de guerre, Mohamed
Serour et Maher Kourani ont déclaré à Aljazeera.net,
qu’ils subissaient au quotidien des traitements
avilissants indignes même des animaux.
Censure :
A noter qu’un tribunal israélien a ordonné l’année
dernière, la remise aux prisonniers (dans un délai de
10 jours et après leur contrôle), des lettres reçues
de leurs familles par l’intermédiaire de la Croix
rouge internationale et que l’administration
pénitentiaire avait confisquées.
Au cours d’une séance récente du tribunal, les deux
prisonniers Mohamed Serour et Maher Kourani, interdits
de communiquer avec la presse, avaient confié
brièvement à Aljazeera.net qu’ils étaient convaincus
que les prisonniers du Hezbollah seraient libérés, tôt
ou tard !
Et Sourour d’ajouter : « nous avons confiance dans la
promesse faite par Hassen Nasrallah et dans l’ensemble
de ses orientations ».
L’avocate Ben Nathan a déclaré pour sa part, lors de
la séance du tribunal que « la confiscation de la
montre d’un des prisonniers, constituait un acte
inacceptable et que cela les empêchait de connaître
les heures de prière, ajoutant que « l’administration
pénitentiaire avait pris ces mesures vexatoires en
réaction à la requête, présentée par les prisonniers
au tribunal, afin d’améliorer leurs conditions de
détention ».
Traduit de l’arabe par Ahmed Manai:
www.tunisitri.net/
http://www.aljazeera.net/NR/exeres/6C3A14B0-D8CF-
4A9A-B5E8-FD0441CDE80C.htm/
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