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Saturday, February 09, 2008

Opération « Boucherie dans le Désert » - Méditation
pour une
Journée de l’Holocauste
par Felicity Arbuthnot

on Global Research, 28 janvier 2008
http://internationalnews.over-blog.com/article-16089650.html
traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marcel Charbonnier



Voilà dix-sept ans, aujourd’hui, que l’Amérique et la
Grande-Bretagne se sont embringuées dans leur «
Solution Finale » de la population irakienne.

Les quarante-deux journées de bombardements en tapis,
réjouissance à laquelle s’étaient joints trente-deux
autres pays, contre un pays comptant tout juste
vingt-cinq millions d’âmes, doté d’une armée de jeunes
conscrits, une moitié de la population, en gros, âgée
de moins de seize ans, et pas d’aviation, n’étaient
que le début d’un siège total, sous l’égide de l’Onu,
d’une férocité toute médiévale. Ayant réduit, comme
James Baker s’étaient vanté qu’il le ferait, réduit
l’Irak à l’« ère préindustrielle », ce pays se vit
dénier toute normalité : ni commerce, ni aides, ni
télécommunications, ni énergie, ni traitement des eaux
usées, ni réparations de canalisations d’eau potable,
ni semences, ni nourriture, ni médicaments, ni
équipement médical…

Dix-sept ans avant la date où j’écris ceci, l’Irak
entrait dans la deuxième semaine de bombardements en
tapis barbares, quasiment vingt-quatre heures sur
vingt-quatre, qui, à l’époque, comme c’est toujours le
cas aujourd’hui (je le rappelle, de crainte que nous
ne l’oublions, à nouveau), violaient le protocole
additionnel numéro 1 à la Convention de Genève de
1977, dont voici le texte :

« Il est interdit d’attaquer, de détruire, d’enlever
ou de mettre hors d’usage des objets indispensables à
la survie de la population civile, tels les aliments,
les récoltes, le bétail, les installations de
traitement de l’eau potable ou d’irrigation, afin d’en
priver la population civil ou la Partie adverse au
conflit… ce, quelque soit le motif. »

La blitzkrieg contre l’Irak visait délibérément tout
ce qui était «indispensable à la survie ».

En l’espace de vingt-quatre heures, la plus grande
partie avait été détruite. L’électricité fut coupée au
bout de deux heures de bombardement, entraînant la
mort des patients branchés à des machines de
respiration assistée et tous les équipements vitaux,
les bébés en couveuse, ou les personnes nécessitant
une assistance respiratoire sous oxygène. Les
réfrigérateurs se mirent à dégeler, tous les
médicaments nécessitant d’être réfrigérés, ainsi que
les poches de transfusion sanguine ou de solutions
salines destinées aux blessés furent détruits. La
nourriture commença à pourrir, et, entre bombardements
et fermetures des banques (un peu plus tard, par
crainte des pillages et mises à sac), les pièces de
rechange se raréfièrent, jusqu’à devenir tout à fait
introuvables.

A Najaf, soixante-dix patients sous dyalise, « des
amis de longue date », déclara l’infirmière
responsable de ce service, moururent en raison de la
coupure du courant électrique. Le réseau d’adduction
d’eau potable fut délibérément détruit, les pièces de
rechange étant, par la suite, refusées par le
lamentable comité des sanctions dominé par les
Anglo-Américains – un comité dans lequel aucun des
responsables n’avait de colonne vertébrale – et l’eau
du robinet est encore mortelle, à ce jour.

C’était là le plan du commandement central US,
semble-t-il, depuis le début. La destruction du réseau
d’eau potable de l’Irak a été décrite par le
professeur Nagy et Stéphanei Miller comme suit : « un
Holocauste au ralenti ». Rares sont les témoins qui
auraient pu mieux caractériser la situation.(voir :
Comment les Etats-Unis ont délibérément détruit le
réseau d’adduction d’eau de l’Irak [How the US
deliberately destroyed Iraq's water], par Thomas J.
Nagy :
http://www.globalresearch.ca/articles/NAG108A.html)

La tour des télécommunications de Bagdad fut, elle
aussi, une des toutes premières victimes. C’était une
structure élégante, élancée, en bordure du quartier
Mansûr. Elle gît, brisée et tordue, comme gisèrent les
corps de ceux qui y travaillaient. L’Irak fut ainsi
coupé du monde, l’étendue et les atrocités des
bombardements restant ainsi très largement ignorées,
durant un temps considérable. Les Irakiens vivant dans
le monde entier n’avaient plus aucun moyen qui leur
permît de savoir si leurs familles, leurs amis, leurs
êtres chers leurs fiancés et fiancées, leurs
conjoints, étaient toujours vivants, ou déjà morts.
Les stations de radio et de télévision, dans tout
l’Irak avaient été bombardés afin que nul
avertissement ne puisse être donné aux civils (les
journalistes, eux aussi, sont normalement couverts par
des mesures spécifiques de protection, mais les
décideurs, apparemment, non seulement sont des
illettrés, mais ils ignorent les lois.)

Les hôpitaux, les dispensaires, les écoles et les
jardins d’enfants furent bombardés, l’éducation fut
éradiquée si totalement que les stocks de matériel
éducatif, se trouvant dans des immeubles séparés des
écoles (habituellement dans un point central de
distribution, à quelques kilomètres des villes)
furent, eux aussi, bombardés. L’agriculture, sous
toutes ses formes, fut délibérément prise pour cible.
Les élevages de poulets furent bombardés, les
troupeaux de moutons et de chèvres furent mitraillés,
environ la moitié de tous les buffles furent tués, et
les produits de la ferme disparurent de la
circulation. Les silos, les hangars agricoles, les
usines agro-alimentaires furent réduits en ruines. Un
crime guerre d’une immensité stupéfiante, pour lequel
nul décideur, ni nul pilote assassin, génocidaire et
infanticide n’a jamais été traîné devant un quelconque
tribunal…

Les usines pharmaceutiques y passèrent, les usines
produisant des seringues furent laminées. Et, du fait
une politique particulièrement psychotique, les pays
qui étaient les partenaires commerciaux de l’Irak, et
qui avaient construit des usines et des
infrastructures dans ce pays, bombardèrent, chacun,
essentiellement celles qu’ils avaient eux-mêmes
construites ! Les de l’Amérique se mirent en piqué,
pour bombarder les usines Pepsi et Coca-Cola. La «
bravoure » militaire n’avait jamais atteint,
jusqu’ici, un tel point de déviance, de débilité et
d’arriération mentale.

Le napalm et les défoliants ayant été utilisés
abondamment, la moitié des arbres de l’Irak, y compris
les immenses palmiers ancestraux, moururent. Les
palmiers survivant ne portèrent aucun de leurs fruits
succulents durant près de cinq ans. Dans les fermes
paisibles, familiales, au milieu des palmiers, les
femmes et les bestiaux avortaient et, souvent,
mouraient en couches. Les survivants décrivent tous
une « vapeur », sortant des avions, puis les
conséquences – horribles – affectant les gens vivant à
l’ombre des palmeraies ou des bosquets, où des
estivants s’installaient afin de goûter la fraîcheur
toute relative, mais appréciable durant l’enfer des
étés irakiens. Et, bien entendu, cette décimation
venue d’en-haut, plus de bombes ayant été lancées,
quotidiennement, que celles qui furent lâchées durant
une journée moyenne de la Seconde guerre mondiale,
c’est, au total, une puissance explosive cinq fois
supérieure à celle d’Hiroshima qui dévasta l’Irak.
Les armes utilisées comportaient de l’uranium
appauvri, qui continue à irradier l’Irak et, au-delà
de l’Irak, la région, les gens, la faune et la flore –
et continuera à le faire durant quatre milliards
d’années et demi ! … « La protection de
l’environnement naturel contre des dommages étendus,
prolongés et sévères » est une autre stipulation
absolue de la Convention de Genève. Elle proscrit
absolument … « tout dommage à l’environnement naturel,
au préjudice de la santé de la population et de sa
survie. »

Les contraventions ne peuvent pas être pires que le
fait de condamner d’inestimables générations encore à
naître à la mort et à la difformité. Les principes de
Nuremberg sont dépassée, par la manière dont sont
traités tant les civils que les soldats : « …
assassinat ou mauvais traitements… de prisonniers de
guerre… de plus, l’extermination… et autres
agissements inhumains à l’encontre de toute population
civile. »

Les ‘agissements inhumains’ commis contre le peuple
irakien en 1991 sont constitutifs de crimes de guerre
dont ont ne peut qu’espérer, du fait que personne n’a
été traîné en justice, qu’ils hanteront leurs
perpétrateurs jusqu’à leur mort.

Le massacre de l’autoroute de Basrah, perpétré après
le cessez-le-feu, contre des civils en fuite et des
troupes en déroute et se retirant, découpés en
morceaux ou incinérés par le « tir au pigeons » du
Général Schwarkopf. Mais toute la guerre, bien
entendu, ne fut nullement différente. Saddam Husseïn
avait proposé, et même, de fait, avait commencé de se
retirer du Koweït avant que le carnage ne commence,
maiss, comme tuojours, pour les
Etats-Unis, il était « trop tard » pour une
conciliation. Les autobus, les camions, les voitures
particulières furent eux aussi pris pour cibles durant
la totalité des quarante-deux jours de massacre
non-stop. Des camions transportant des médicaments, de
la viande, des produits de première nécessité, furent
brûlés, avec leur conducteur. Des soldats occidentaux
prirent leurs « photos de tableaux de chasse »,
horribles, avec les restes pitoyables des victimes
calcinées et démembrées.

Quand l’Observer (un journal britannique) imprima,
portons ça à son crédit, la photo qui devint le
symbole des atrocités de l’an de disgrâce 1991 – ce
soldat irakien, avec son visage comme fondu sur le
pare-brise de son véhicule, il y eu un cri d’horreur.
La sensibilité des lecteurs ne pouvait être confrontée
à de telles atrocités. Maggie O’Krane, dans un article
du Guardian Weekly (16 décembre 1995), décrit la
réalité. Insupportable. Des parents, suppliant, espoir
pour espoir, que ceux qu’ils avaient aimés avaient pu,
on ne sait pas trop comment, survivre à l’enfer, à
l’Hadès, que fut le massacre de l’autoroute de
Bassorah. « Le jour où la guerre prit fin, à une
station d’autobus, au Sud de Bagdad, la nuit tombait,
et la route était pleine de femmes éplorées.

Les survivants irakiens du « tir au pigeons » sur
l’Autoroute de Bassorah se traînaient, rentrant chez
eux, avec des plaies ouvertes et purulentes. Leurs
épouses se jetaient littéralement sur les minibus et
les camions cabossés, tirant des manches, suppliant,
implorant : « Où est-il ? L’avez-vous vu ? Il n’est
pas avec vous ? »
Certaines d’entre elles tombaient, à genoux, sur
l’asphalte de la chaussée, en entendant
l’insupportable nouvelle.

D’autres ne cessaient de courir, d’un bus à un camion,
d’un camion à un bus, d’un bus à une voiture, dans
l’espoir d’entrevoir leurs fils ou leurs compagnons –
les 37 000 soldats irakiens qui n’allaient jamais
rentrer chez eux. Cela continua, toute la nuit, et ce
fut la scène la plus désespérante et la plus navrante
à laquelle je n’eusse jusqu’alors encore jamais
assisté. » Il y eut pire. Pensez à ces excès d’horreur
dont les médias occidentaux avaient littéralement
bassiné leurs lecteurs, depuis des années, ces
horreurs perpétrées par des gens d’autres cultures,
présentant d’autres traits : Staline, Pol Pot, et bien
sûr Saddam Husseïn, et prenez connaissance de ce
passage, dans l’article de Maggie O’Kane :

Retournant chez lui, dans sa ville natale de Bryson,
en Caroline du
Nord, après la guerre du Golfe, la première chose que
vit le sergent
Joe Queen, ce fut un grand calicot, devant le
restaurant Hardees
Burger, où l’on pouvait lire : « Bienvenue à la
maison, Joe Queen ! »
Joe Queen, qui avait reçu une étoile de bronze,
voulait décompresser, après la guerre, mais la ville
de Bryson ne l’entendait pas ainsi. Joe, dix-neuf ans,
avait été, immédiatement après Tempête dans le Désert,
le premier fantassin américain à franchir la frontière
saoudienne à bord d’un bulldozer blindé. Son boulot
consistait à enterrer vivants des Irakiens dans leurs
tranchées, puis à bien combler lesdites tranchées,
afin que le reste de la Grosse Rouge (the Big Red
One), comme est surnommée la Première
Brigade Blindée Mécanisée, puisse suivre, gentiment et
aisément, derrière lui. Joe Queen ne sait pas combien
de soldats irakiens il a ainsi enterrés vivants, sur
le front.

Mais, cinq ans après, dans sa base militaire, en
Géorgie, il se souvient très bien de la façon dont
cela fonctionnait :
« Le sable était si fin qu’une fois entamé par la
lame du bull, il s’écartait immédiatement sur les
côtés, si bien que nous n’avions jamais à faire des
va-et-vient. Alors comme ça ; t’avances, à vingt-cinq,
trente, trente-cinq kilomètres à l’heure, juste en
longeant la tranchée… Tu ne les vois pas. T’as du
sable jusqu’au-dessus des yeux, mais tu sais ç’que
t’as à faire. Tu l’as fait tellement souvent qu’tu
pourrais l’faire les yeux fermés… J’pense pas qu’y
z’aient eu la moindre idée d’ç’qui leur arrivait,
pacequ’la tronche qu’y faisaient quand on passait
au-dessus d’la banquette d’la tranchée était rien
qu’un air stupéfait. Tandis que je me retirais, j’ai
vu certains des troufions qu’essayaient de se rendre,
mais y z’y sont passés aussi : ils s’sont fait
enterrer ! Y avait deux sortes de bull, des vrais, des
classiques, quoi, et pis y’avait aussi des tanks, et y
foutaient un truc dans l’genre lamed’bull devant.
Y’avait des mecs qui marchaient à la rencontre des
nôtres en tenant leurs armes en l’air, pour se rendre
; et les tanks les renversaient comm’des quilles pour
les bousiller… Y z’ont creusé un gros trou dans
l’sabl’ ; y z’y ont foutu les bougnoules, et y z’ont
aplani… » Un combattant irakien survivant a décrit la
façon dont ses camarades ont été ainsi enterrés
vivants, ses amis, qui avaient mangé avec lui, qui
avaient plaisanté avec lui…
« Je suis incapable de décrire ça. Nous étions amis.
J’avais partagé des repas avec certains d’entre eux.
Je parlais avec certains d’entre eux. Je ne puis dire
ce que je ressens, en ce moment… J’ai vu un gars, il
avait été coupé en deux par un bulldozer. Une moitié
de son corps était d’un côté, et l’autre, de l’autre,
à plusieurs mètres. »

J’espère que vos cauchemars et que ceux de vos
collègues hanteront à jamais Joe Queen. Puisse le
spectre de ceux que vous avez ensevelis vivants, vous
et vos collègues, vous suivent partout où vous irez,
pour les siècles des siècles. Amen !

Les fosses communes portent d’ailleurs les noms des
commandants qui ont ordonné la décimation de l’Irak
en 1991, avec leurs commandants et leurs soldats –
chacune d’entre elles est identifiée ainsi. Ironie de
l’Histoire, les « fosses communes » de Saddam Hussein
semblent, jusqu’ici, du bidon. On n’a trouvé seulement
des cimetières militaires, et les tombes des insurgés
encouragés par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, à
la fin de la décimation des Irakiens, en 1991. La
guerre, bien entendu, ne s’est jamais terminée. Les
treize années d’embargo qui suivirent ont
vraisemblablement causé la mort d’un million deux cent
cinquante mille personnes.



Photo:Albasrah

De plus, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
bombardèrent l’Irak (illégalement) jusqu’à l’invasion
(illégale) de 2003. En 2002, ils mirent en œuvre leur
destruction de toute vie, de tout être et de quartiers
d’habitations entiers, avec les familles à
l’intérieur, les enfants en train de jouer, les
enfants en train de faire leurs devoirs, les troupeaux
de moutons et de chèvres, avec leurs pâtres, bien
souvent, là encore, des enfants. Cela, un an, environ,
avant que les Etats-Unis n’entament leur opération
Southern Focus, histoire de changer de sa stratégie de
représailles, en augmentant le nombre global des
missions et en sélectionnant des objectifs dans
l’ensemble des zones interdites de survol aérien, afin
de casser la structure du commandement militaire
irakien. Le poids des bombes lancées augmenta, passant
de zéro, en mars 2002 et 0,3 en avril 2002 jusqu’à
entre 8 et 14 tonnes par mois, en mai-août, et
atteignant un pic de 54,6 tonnes, préparatoire à la
guerre de l’année suivante, en septembre 2002 (source
: Wikipedia) »

Une étude récente du Center for Public Integrity a,
lui aussi, découvert des bobards de l’administration
Bush, d’une stature telle qu’ils auraient dû provoquer
la mise sur la touche de George
Deubeuliou (impeachment), conduisant à l’invasion.

Cette étude a recensé 935 fausses déclarations, sur
deux années.
Elle avait trouvé ces déclarations fallacieuses dans
des discours, dans des briefings, des interviews et
autres circonstances. Bush et les responsables de son
administration ont ainsi affirmé, de manière non
équivoque, à au moins 532 reprises, que l’Irak
possédait des armes de destruction massive, ou qu’il
essayait d’en construire ou de s’en procurer, ou
encore qu’il était lié à Al-Qa’ida, ou les deux. «
Bush arrive en tête, avec 259 mensonges, dont 231 sur
les armes de destruction massive en Irak, et 28 au
sujet des liens prétendument entretenus par l’Irak
avec Al-Qa’ida, a constaté l’étude. Il n’était coiffé
au poteau que par le seul Powell, avec ses 244
assertions fallacieuses quant aux armes de destruction
massive irakiennes, et ses 10 au sujet des liens
fantasmatiques entre l’Irak et Al-Qa’ida.
(http://www.publicintegrity.org
<http://www.publicintegrity.org/> )
L’excès des enfants en bas âge (moins de cinq ans)
morts en Irak, dans la période consécutive à
l’invasion (2003-2007) dépasse le million. En
Afghanistan, après l’invasion, à un million neuf cents
milles (2001-2007).

Mentionnons une autre abomination de notre époque : le
siège, par
Israël, de la bande de Gaza (depuis juin 2007,
toujours en cours) ; les chiffres totaux des morts
sont peu clairs. Les chiffres de la CIA en matière de
mortalité infantile, toutefois, sont effrayants : en
2004, le taux des enfants morts en bas âge s’établit à
23,54 pour mille. En
Suède (en 2007), c’est tout juste 2,76 pour mille.
Etant donné la suppression des fournitures
d’électricité et de la quasi-totalité de tous les
produits de première nécessité depuis juin 2007, des
données statistiques sérieuses font cruellement défaut
– et des exigences incessantes et absolues que soient
respectés les droits humains de nos voisins en
mondialisation à Gaza, en Irak et en
Afghanistan, ainsi que les oubliés de la décimation de
l’opération «
Pluie brûlante » au Liban. Respectés par ‘nous, le
peuple’, ‘we the people’… Commem les agissements
génocidaires de Joe Queen, les atrocités perpétrées
dans ces pays sont commises en notre nom. «
Se taire, c’est être complice »

(Pour plus d’information sur une complicité encore
bien plus honteuse – depuis 1950 – voir « Body Count
», du Dr Gideon Polya ; une étude académique,
cruciale, indipensable, à l’URL ci-après :
http://www.globalbodycount.blogspot.com
<http://www.globalbodycount.blogspot.com/> )



Photo:Uruknet.info


« Il n’y avait plus personne à tuer », déclara le
Général Norman
Schwartzkopf après le bain de sang de l’autoroute
Koweït-Bassorah, où même les blessés agitant des
drapeaux blancs et les médecins qui les accompagnaient
furent liquidés.

« Moralement, nous avons vaincu », m’a dit un médecin
irakien, peu après. « Nous sommes les nouveaux juifs
», est un propos que l’on entend souvent tenir par des
Arabes, désormais.

Au moment où j’écris ceci, en une Journée de
commémoration de l’Holocauste, il est impossible de se
dire qu’il n’est nul besoin de camps de travaux
forcés, ni de déportations, ni de Zyklon B, pour faire
un holocauste. Quand le chiffre des morts, en Irak, en
Afghanistan et à Gaza atteindra les six millions,
tandis que le monde reste sur la touche, à regarder,
auront-ils aussi leur propre Journée du Mémorial de
l’Holocauste ?

Allons nous, nous tous, quelle que soient la couleur
de notre peau ou notre religion, jamais retenir une
quelconque leçon, avant qu’il ne soit trop tard ?


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