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Thursday, February 21, 2008

Notes inédites d'un journaliste tué au cours de l'offensive usaméricaine
contre la ville de Tel Afar au nord de l'Irak, en septembre-octobre 2005!

TEL AFAR OU LES DERNIERS SOUFFLES

DE L’OCCUPATION

Salem Jebouri-

Site islammemo :

4 Octobre 2005

Au cours des mois de septembre et octobre 2005, les forces américaines ont mené une attaque majeure contre la résistance irakienne, dans la ville de Tel Afar, au nord de l’Irak. Le siège de la ville par les Américains, précédé de bombardements aériens, s’est traduit par d’innombrables tués parmi la population civile et une crise humanitaire marquée par un exode massif d’une grande partie de la population de Tel Afar (300.000 habitants).
Le siège et l’attaque contre Tel Afar reproduisent à l’identique ceux contre Fallujah, en 2004. Ils ont été menés conjointement par les américains (6.000 militaires lourdement armés) et leurs supplétifs irakiens (4.000 militaires, composés des Pechmerga kurdes et des miliciens de la brigade chiite Badr).


Cette attaque a été menée hors caméras de télévision et en l’absence de journalistes et de correspondants de presse. Un seul journaliste est demeuré dans la ville et l’a payé de sa vie. Il s’agit de Salem Jebouri, correspondant du site Islammemo, capturé et assassiné par les miliciens de la brigade Badr. Avant de tomber entre les mains de ses assassins, Salem Jebouri a pu envoyer le présent rapport, parvenu très longtemps après à ses destinataires, avec quelques feuillets manquants.

La correspondance de Salem Jebouri débute par un échange avec son bureau à Bagdad :

Islammemo :

Cher frère Abou (...)

J’espère que vous êtes en bonne santé et je prie Allah de te garder sain et sauf. J’ai appris que des batailles se déroulent actuellement chez vous à (...), je te prie d’être prudent, tu es la dynamo de Islammemo, comme t’appelle Abou (...)

Salem Jebouri : Cher frère : je n’avais pu continuer la conversation avec toi l’autre jour, vu que je n’avais plus de forfait. J’aurai voulu te parler des graves événements qui se passent actuellement à Tel Afar, parce qu’en vérité je n’ai pu vous transmettre qu’à peine 60% de la réalité. Ce n’est pas faute de bonne volonté, mais c’est au-dessus de mes moyens. Je me déplace difficilement dans la ville. Tu sais par ailleurs, que mon travail avec vous n’a rien à voir avec le salaire que vous me payez, mais c’est parce que je me sens chez moi avec vous, comme en famille. Je t’envoie ce rapport que j’ai intitulé : TEL AFAR ou les derniers souffles de l’occupation. Avec mes salutations et priez pour moi !

Salem Jebouri

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TEL AFAR ou les derniers souffles de l’occupation.

Salem Jebouri- Correspondant du site islammemo :

4 Octobre 2005

J’avais a peine neuf ans lorsque j’ai appris le Hadith du Prophète (SAS) qui dit : « la peur m’a donné la victoire d’une campagne d’un mois », ce dont je n’ai compris le sens qu’à la lumière de ce que j’ai observé depuis quelques jours à TEL AFAR

Le samedi dernier ( ) j’observais d’un toit d’une maison des accrochages entre quelques combattants de la résistance et les troupes américaines d’occupation aux abords de TEL AFAR. Je regardais les soldats américains avec leurs tailles imposantes, leurs corps de mastodontes et leur équipement ultra sophistiqué et je me demandais si les Moudjahiddines seraient vraiment capables de leur résister, avec leurs fusils rudimentaires et leurs lances roquettes vieillottes ?

Je me posais ces questions quand j’ai aperçu des Marines se diriger vers un stade de football, qui a constitué jusque là un point d’appui important pour les Moudjahiddines. Ils voulaient l’occuper pour poster des tireurs d’élite sur les murs d’enceinte et sur le toit d’un immeuble voisin. J’observais de loin l’évolution des marines quand apparaissent soudain des Moudjahiddines, faisant eux aussi mouvement vers le stade. Ils venaient de terminer une opération de soutien à un autre groupe qui avait repoussé une attaque américaine pas loin des lieux.

Quelle fût ma surprise quand j’ai vu les marines prendre la fuite en courant, aussitôt que les résistants les aient accrochés à l’autre bout de la rue. Ils avaient pris la fuite sans tirer le moindre coup de feu et quatre d’entre eux s’étaient débarrassés de leurs armes dans leur fuite.

Ce fut pour moi un spectacle inoubliable. C’est ainsi que les résistants avaient repris le contrôle du stade et une partie de la Cité des instituteurs puis son contrôle total au bout de 2 heures, sans tirer le moindre coup de feu.

En fait il semblerait que les Marines avaient appris que de nombreuses forces de combattants de Ansar Sounna et du groupe Zarkaoui s’étaient regroupés à la cité de la police et se préparaient à les attaquer à la cité des instituteurs.

Je sais que certains lecteurs ne me croiraient pas mais il se passe ces jours- ci des choses extraordinaires à TEL AFAR, sans doute une sorte de grâce pour ces combattants mal nourris, disposant de peu d’eau, constamment en prière quand ils ne se battent pas. Dès que tout cela serait fini, j’écrirai un livre sur les combats de TEL AFAR où je raconterai tout et, tant pis si on ne me croit pas !

Le cameraman d’une chaîne française m’a fait cadeau d’une paire de jumelles avant qu’il ne quitte TEL AFAR quand les combats ont commencé à faire rage et c’est ainsi que j’ai pu voir plusieurs fois des soldats américains pisser dans leurs pantalons. Cela se voyait aussi aux tâches de boue sur le derrière de leurs pantalons…

A ce niveau, il manque deux feuillets, sans doute perdus dans les déplacements hâtifs.

Il y a quelques jours, je ne croyais pas mes yeux quand j’ai vu plus de 9 engins américains complètement calcinés au souk des maraîchers au centre de TEL AFAR. J’ai hésité avant de l’écrire, craignant qu’en le publiant, le site risquerait d’être taxé d’exagération. Je suis le dernier journaliste présent à TEL AFAR, le dernier à l’avoir quitté, c’était le correspondant d’AL JAZEERA qui a eu l’amabilité de me laisser 3 piles pour ma caméra. Je dois donc dire tout et qu’importe si l’on ne me croit pas et que l’on donne du crédit par contre, aux reportages de AL ARABYA, AL IRAQUIA OU AL HORRA !

Ainsi le dimanche dernier : j’ai observé de loin une bataille entre les Résistants et les Marines américains pour le contrôle de la cité AL WAHDA. Cette bataille a été perdue par les moudjahiddines et il y a eu beaucoup de martyrs. C’était tout simplement l’enfer : des avions de combat qui bombardaient et lâchaient des bombes à gaz. Dans les rues et les places publiques, les cadavres jonchaient le sol. Certains ont pu être enterrés par leurs camarades mais il en reste d’autres dans les rues.

Aujourd’hui on est le mercredi : après des combats acharnés, la résistance a repris le contrôle d’une partie de la cité AL WAHDA. Les résistants m’ont fait confiance et ont accepté que je les accompagne dans leurs mouvements. Je m’approche du corps d’un martyr allongé sur le sol. Mais ses compagnons l’ont vite arraché au sol pour aller l’enterrer. Chose extraordinaire, son sang giclait comme s’il venait de mourir à l’instant alors qu’il l’était depuis la veille et plus extraordinaire encore, il se dégageait de son corps un parfum plus exquis que le musc.

Cela m’a rappelé ce que tu m’avais raconté à propos des martyrs de FALLOUJA, à savoir que les médecins avaient, eux aussi, constaté que leurs dépouilles dégageaient un parfum à l’odeur du musc. Pardonnes-moi mon frère, je ne t’avais pas cru à l’époque, j’estimais que ces choses dépassaient l’entendement. C’est toi aussi qui m’avaient raconté que des hommes d’affaires du Golfe avaient payé 80.000 dollars pour quelques morceaux de vêtements des Chouhadas, montant qui avait servi à la construction d’un hôpital à Fallouja.

Je te prie de ne pas m’en vouloir, à l’époque je ne croyais pas à ces choses là, mais aujourd’hui je sens ces odeurs extraordinaires à Tel Afar. Me crois-tu, cher frère, mais je me suis laissé à espérer me retrouver à leur place. Si Allah m’accorde la vie, je prendrais des morceaux de leurs vêtements à l’attention d’hommes d’affaires prêts à construire en échange des hôpitaux, comme ils l’avaient fait à Fallouja.

Je me suis trop attardé sur ce point et je change de sujet pour vous transmettre les images insupportables de femmes et d’enfants morts, dont les corps jonchent la rue et que les blindés américains écrasent et transforment en pâté collant à l’asphalte. J’ai vu aussi des soldats de l’occupant voler la montre et le paquet de cigarettes d’un civil après l’avoir tué. Je n’oublierais pas non plus l’image de cette mosquée que l’occupant a investie et dans laquelle ils ont profané le Saint Coran, par vengeance, comme si c’était Zarkaoui !

J’aurais tant souhaité que les irakiens et les arabes, qui en veulent à la résistance de combattre l’occupant, se rendent compte de ce qui se passe à Tel Afar et comment le jeune de 20 ans se tient devant le blindé américain et échange le feu avec lui dans le but de le détruire ou de se faire tuer. Peut-on imaginer que ces jeunes combattent pour l’argent ou le pouvoir, comme le prétend Jâafari (ancien premier ministre intronisé par l’occupant -NDLT) ou Bush, ou bien pour se faire passer pour des héros. Assurément non ! Ils n’ont pris les armes que pour se libérer de l’injustice de l’occupant et accomplir une obligation divine.

J’avais une petite radio sur laquelle je suivais les informations. Je fus très heureux de savoir que les informations que je vous communiquais étaient reprises par de nombreuses stations, c’est un acquis pour nous. Mais je suis malheureux que certaines de ces stations soient des voleurs puisqu’elles ne citent pas leurs sources. Mais passons, le plus important est que l’information soit diffusée et que notre cause parvienne au monde. J’étais aussi très malheureux par la désinformation et le mensonge des occupants qui prétendent avoir tué et fait prisonniers des centaines de combattants. En fait il n’y a pas plus de 40 combattants tués, la plupart dans des bombardements aériens effectués par des avions lors des combats. J’ai vu de mes propres yeux leurs cadavres calcinés ou décomposés sous l’effet des gaz et des armes chimiques. De quelle victoire peuvent-ils parler ?

J’ai vu aussi, de mes propres yeux, des dizaines de cadavres pourris de leurs soldats dans les rues, aux cités Sâad Ibn Abi Wakkas et Essarai, certains ayant été tués à l’arme blanche, tant les combats étaient au corps à corps.

Quant à la « vaillante » armée irakienne fantoche, j’ai vu circuler ses véhicules avec la photo de Sistani collée sur les pare brise, comme s’il s’agissait du jour de Badr quand les Quraychites, hommes et femmes, étaient sortis, tambours battants pour combattre les musulmans- le prophète et ses compagnons. Je me suis dit alors que l’histoire se répète de nouveau. J’ai toujours en mémoire un officier (anti-irakien) tuer une brebis dans un troupeau dans un enclos. Par dépit, il s’était acharné en fait contre les brebis après avoir échoué à combattre les hommes de la résistance. Malgré la situation dramatique je me suis mis à rire à me renverser du courage de cet officier face au troupeau de brebis.

Je décèle dans tout cela un air de guerre interconfessionnelle et je crois que leur haine dépasse celle des non-croyants. Certains de ces gens étaient nos propres voisins et nous étions bons et généreux avec eux. Aucun d’entre eux n’avait à pâtir de notre comportement. Mais après le départ de Saddam, je me suis aperçu de la triste vérité. Un Salafiste de Tel Afar ne cessait pas de nous mettre en garde contre eux et nous le considérions comme un malade mental et un hargneux contre ces gens... Nous étions plutôt simplistes à l’époque.

Un jour, collé à mon transistor chéri, j’ai entendu un communiqué des forces d’occupation, dans lequel elles prétendent avoir maîtrisé les quartiers nord de Tel Afar et éliminé les « éléments terroristes ». J’étais justement là, dans une maison vide, à observer les combattants de la résistance, en nombre, là où ils avaient prétendu les en avoir chassés, se reposer. Ils avaient accompli leurs prières collectives, à haute voix et sans la moindre précipitation. Ils s’étaient attardés dans leurs génuflexions, sans la moindre crainte que celle d’Allah et avaient pleuré beaucoup.

Les 3 quartiers chiites de la ville ont été épargnés des bombardements et des destructions. C’est comme s’ils n’avaient pas entendu parler d’une offensive qui a pourtant ravagé les 7 autres quartiers et où la soldatesque de l’occupant et les supplétifs irakiens de la brigade Badr, camouflés en tenue de l’armée irakienne, avaient volé et pillé les maisons. Au cours des derniers jours ce qui a attiré mon attention c’est le comportement des agents de la garde nationale irakienne, chaque fois qu’ils rentrent dans une maison et qu’ils trouvent des signes d’appartenance chiite, des photos de dignitaires ou autres personnages chiites, ils la quittent aussitôt, considérant les lieux comme des sanctuaires. Les sunnites qui n’accrochent pas aux murs les photos des dignitaires chiites, n’ont pas les livres tels que la Tabatabai et tafsir Al Waili, voient leurs maisons en proie à l’incendie et au pillage et leurs femmes demeurées chez elles, violentées.

Je te confirme l’information que je t’avais donnée, il y a 3 jours, concernant le viol de 3 femmes sunnites par les soldats de l’occupation. L’une des victimes, Labiba, est morte à la suite de son viol collectif et j’ai suivi son cortège funèbre comme beaucoup de dignitaires religieux et nombre de personnalités locales. Elle a été enterrée dans un cimetière hors de Tel Afar, près du camp des réfugiés, le lendemain de son viol. Ce viol a incité de nombreux jeunes à s’engager dans le combat alors qu’ils ne l’avaient pas fait auparavant. C’est peut-être ainsi que nous avons eu cette victoire qui sera gravée dans les mémoires et que Labiba a eu le martyr.

Les pertes ennemies :

Les pertes ennemies au cours des 7 premiers jours de la bataille, sont consignées dans un petit carnet avec le maximum de détails. Je n’ai pas voulu me contenter des ouï-dire et c’est ainsi que je me suis déplacé jusqu’aux lieux ou près des lieux des combats pour faire mon métier et je te les enverrais plus tard.

Il y avait en tout cas 8 hélicoptères abattus: des Apaches, Cobra et Chinook. J’ai vu des mes propres yeux cinq d’entre eux, malheureusement ma caméra n’est pas suffisamment sophistiquée.

Les blindés et autres véhicules de transport militaire, Humvee, Bradley et Abrahams, je serai incapable de les compter. Ils sont plus de 110 à être endommagés, dont certains détruits complètement.
Le nombre de morts américains à Tel Afar, m’a rappelé celui de la bataille de Fellouja rapporté par nos correspondants. Ils avaient parlé à l’époque d’innombrables cadavres jonchant les rues et les terrasses des bâtiments, pour la plupart des mercenaires, vu leurs cheveux longs et leurs tatouages, des tortues, des serpents et des croix, sur leurs bras et leurs poitrines.

J’ai réussi à visiter l’hôpital de campagne et pris les photos que je vous ai envoyées. C’était vraiment très difficile, mais il me fallait faire quelque chose, même au prix de ma vie, pour démentir leurs communiqués de désinformation, sinon il me fallait fuir le champ de bataille comme l’ont fait tous les journalistes. Dieu merci, j’ai pu échapper aux indicateurs de Sistani, de la brigade Badr et autres iraniens autour de l’hôpital. J’ai réussi à cacher minutieusement ma caméra pour mettre en confiance les cadres hospitaliers et j’ai fait correctement mon travail puis je suis parti.

Ce qui m’a fait le plus peur le lendemain, c’est quand j’ai entendu les appels des occupants par haut parleur cherchant nommément les correspondants de islamemo et d’Al Jazeera. Un de mes amis m’a alors conseillé de quitter la ville ou de coller en permanence aux combattants. J’ai réfléchi un peu et j’ai choisi d’accompagner les combattants parce que j’étais certain que les forces d’occupation et leurs supplétifs ne m’épargneraient jamais.

Les Moudjahiddines furent en effet d’une très bonne compagnie. Je les imaginais des hommes aux cœurs durs, incapables de compassion, de rire ou de plaisanter, incapables de pleurer ou de quelque autre sentiment humain. J’étais dans l’erreur. J’ai découvert chez eux toutes les qualités et les vertus que je lisais dans les biographies des Compagnons du Prophète : la générosité, le don de soi, le sens de la fraternité et du partage. Au cours des maigres repas collectifs, chacun s’évertuait à donner sa maigre ration au voisin et c’est ainsi que tu vois, souvent, une part donnée par l’un d’entre eux à son voisin immédiat faire le tour et lui revenir ! Ils avaient tous peur pour moi et s’inquiétaient sur mon sort. Quand ils repartaient au combat, après de brèves poses, c’est comme s’ils allaient à la fête, enthousiastes et psalmodiant des versets de Coran. J’aurai tant souhaité que leur détermination se retrouve un peu chez les dirigeants arabes qui font le voyage à Washington et Londres.

Notre situation actuellement à Tel Afar est la suivante : 55% de la ville sont entre les mains de la résistance et 45% entre les mains de l’ennemi et de ses agents. La ville se compose de 10 quartiers, dont 3 chiites épargnés par les bombardements et toute forme de confrontation. Pas une balle n’a été tirée de ces quartiers.

Aujourd’hui, nous sommes le mardi. Les forces d’occupation ont demandé aux résistants d’engager des pourparlers. Elles se trouvent en effet dans le pétrin parce qu’elles ont promis de remettre la ville, « débarrassée de ses terroristes » à ses habitants le jeudi. Mais le problème pour les occupants est que les combats continuent à Tel Afar, peut-être pour des jours et même pour des semaines, pour peu que les résistants reçoivent de l’eau et de la nourriture.

Je ne sais comment vont évoluer les choses. Il est 18 heures. En face de moi, il y a un combattant qui se repose, étendu sur le sol, un Coran et un lance roquettes. Comment l’occupant peut-il convaincre les irakiens et le monde qu’il détient la victoire dans ces conditions, alors qu’il avait promis la même chose plus tôt et qu’il n’a pu tenir sa promesse.

Si j’aurai le même moral que les combattants après-demain, je vous transmettrai d’autres informations. Je vous envoie mon rapport aujourd’hui par l’intermédiaire de Abou (...) qui a tenu à quitter Tel Afar demain matin de bonne heure, par un sentier secret. C’est ce qui m’a obligé à vous écrire dans la hâte. Mais je te promets que dès que tout sera bien fini, par notre victoire In Cha Allah, je vous fournirai des films et des photos de la plus haute importance

(En fait, après l’avoir assassiné, les miliciens de la brigade Badr ont pillé la maison de Salem Jebouri et pris ou détruit les films et les photos :Note du Site Islammemo).

Mais attention, tu ne les auras que si tu me trouves une fiancée gentille ! Je plaisante mon ami !

Alors ami, prie pour moi, je n’ai d’autre protecteur maintenant qu’Allah, le Miséricordieux!

Salem Jebouri

Islammemo

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai : www.tunisitri.net/

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Islammemo : envoyé spécial

Tel Afar le 18-02-2007

L’envoyé spécial de islammemo à Tel Afar a déclaré que le cadavre d’un martyr de nationalité égyptienne, mort au cours des affrontements de 2005, entre la résistance et les troupes d’occupation, a été découvert aujourd’hui sous les décombres d’un immeuble détruit par les bombardements américains. Le martyr avait ses papiers d’identité et un lance roquettes. Il s’appelle Mohamed Saïd Acchati, âgé de 26 ans et originaire de Haute Egypte.

Les médecins ont déclaré que « s’ils ne connaissaient avec exactitude la date du bombardement de l’immeuble, ils auraient dit que le martyr était mort depuis 2 ou 3 jours seulement, tant son cadavre a été bien conservé ». Le martyr a été enterré au cimetière des martyrs à Tel Afar, le dimanche après-midi.

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